lundi 26 octobre 2009

Guinée : un avis qui différe des hurlements de la France-à-fric

Entendre les assassins de l'Hôtel Ivoire hurler leur solidarité avec les habitants de Guinée, voir les médias de France ignorer le chiffre monstrueux de 3 millions de bébés africains morts chaque année entonner de Te Deum pour les morts du stade de Konakry, voir l'arbitre Compaoré se proposer quand il fut le comploteur qui assassina Thomas Sankara - le traître qui devint le Pétain-Laval du Burkina-Faso, le criminel qui trahit ses compatiotes au profit de la puissance coloniale .... est plus que suspect.

Mais les ennemis de nos ennemis ne sont pas automatiquement nos amis.

Quid du programme de celui qu'on nous présente comme un nouveau Sankara ?

En l'absence de militants égalitaristes en Guinée susceptibles de confirmer une impression globale, il est difficile de solidifier une opinion précise.
Dans l'Antiquité - en Grèce particulièrement - , les tyrans étaient les défenseurs ... des pauvres et même des esclaves.
Ils avaient pris le pouvoir en s'opposant aux oligarques propriétaires terriens et aux .... démocrates - gestionnaires des esclavagistes des classes moyennes.
La propagande colonialiste en faveur de la "démocratie" française oublie soigneusement d'enseigner cela dans les écoles.

La clé de la situation guinéenne repose sur deux piliers : l'avancée de la revendication égalitariste "1000 EUROS POUR CHAQUE TERRIEN".. et l'avancée de l'arrêt de la démocratie élective.
"UN DELEGUE REVOCABLE POUR 25 DELEGATEURS"
Ce ne sont que ces deux thermomètres qui permettraient de clarifier la nature de la base sociale de Moussa Dadis Camara.
En l'absence de ces thermomètres nous sommes largement amenés à nous interroger sur la présence de traitres du style Blaise Compaoré à l'intérieur de l'armée guinéenne, des traitres qui auraient participé à la construction d'une provocation militaire téléguidée par la France-à-fric.
On a vu des coups tordus d'une ampleur bien plus grande.

Quant à l'attitude des syndicats défenseurs des salariés de la classe formoise privilégiée, il en va de leur crédibilité comme de leur absence quasi-totale du combat pour la libération de l'Afrique.
Qu'ils commencent par organiser une journée africaine de rassemblement pour "TROUPES FRANCAISES HORS D'AFRIQUE" pour en finir avec le génocide sanitaire dont 3 millions de bébés sont victimes chaque année.
Mais les salariés privilégiés qui sont allés cherche Mobutu, Boumédiène ... et Compaoré n'accepteront jamais de perdre leurs privilèges.
C'est la raison pour laquelle seul l'égalitarisme sauvera l'Afrique, et la Guinée.

Il faut lire le texte qui suit comme un témoignage de la complexité de la réalité guinéenne. Et cela au-delà des propos ironiques de Harry Roselmack, celui qui oublie de rappeler que l'Afrique travaille pour 50 euros par mois au profit de Vincent Bolloré, le corrupteur de Nicolas Sarkozy.
Celui qui prétend dénoncer la petite souris cruelle au loin de chez lui, en refusant de voir le monstre criminel qui voisine sa maison n'est qu'un hypocrite indigne d'intérêt.


Stop ! Ne brûlez pas la Guinée notre Guinée.
Written by Taliby Dos Camara
Saturday, 24 October 2009 13:33

Le 28 Septembre 2009 des « Forces Vives guinéennes » et le CNDD se sont livrés un bras de fer qui a tragiquement fait trinquer la Guinée. On a encore versé, à profusion du sang guinéen et profondément humilié des guinéennes. Quel gâchis !

La conscience humaine réprouve et condamne sans appel cette barbarie dont nous avons honte. Que les âmes des victimes reposent en paix que nos sœurs humiliées nous pardonnent et prompte guérison aux blessés.

Chers compatriotes ressaisissons–nous et constituons avec tous ceux qui ne se réclament pas des deux protagonistes une troisième Force afin d’œuvrer pour une solution guinéenne à la crise que nous vivons.

Le patriotisme n’étant l’apanage de personne nous sommes tous et également responsable de la Guinée. Et après les abominations du 28 Septembre 2009, l’heure n’est plus a l’attente ou aux récriminations. Ne pas agir maintenant équivaut à une trahison.

La compassion et l’attention de la communauté internationale à notre endroit nous réconfortent à plus d’un titre et nous prenons acte de la ferme volonté de la communauté internationale de nous aidez en ces douloureux moments. Mais au risque de devenir un lourd fardeau pour elle il est mieux et préférable qu’elle nous accompagne dans la solution de notre crise.

En 1960, au lendemain de son indépendance le Congo avait fait appel à la communauté internationale, on connaît ce qui advient. La communauté internationale est intervenue au Libéria, en Sierra Léone et en Côte d’Ivoire on connaît ce qui advint. Actuellement cette communauté internationale a plus de 20 000 soldats et ce depuis plus de 10 ans en R.D.C ; à quant leur départ ?

L’OTAN à plus de 100 000 soldats avec les armes les plus performantes de l’heure en Afghanistan mais les chefs militaires demandent encore du renfort. Nos soldats qui rentraient du Libéria et de la Sierra Léone revenaient avec des lits, des matelas, des tables, des chaises, des téléviseurs, etc….Qu’ils n’avaient sûrement pas achetés.

Si en 1958 nous avions, sans Armée libéré la Guinée, ce n’est pas aujourd’hui à l’heure de l’Internet et du téléphone mobile que nous serons impuissants.

Nous avons les moyens de discipliner l’Armée et de remettre dans les rangs tous les soldats et le cas échéant les disloquer. Ces soldats ne sont-ils pas tous issus de familles guinéennes ? Ne sont-ils pas mariés à des guinéennes ? Leurs filles ne sont-elles pas mariées par des Guinéens ? Et leurs garçons ne sont–ils pas mariés à des Guinéennes ?

Aujourd’hui, à quelques exceptions près, ils ont tous du remords et ont honte d’eux – même. Leurs collègues retraités ne vivent–ils pas parmi nous et avec nous ? Il est certain que si nous les sommions d’ôter les ténues qu’ils ont souillées de sang de Guinéens innocents et de rentrer en famille qu’ils le feraient. Après notre indépendance combien de nos soldats étaient restés sous le drapeau colonial ? Très peu.

Le CNDD n’a ni conquis ni acheté la Guinée. Nous l’avions acclamé et accepté par ce que son premier communiqué nous avait donné un espoir que l’alternative ne nous offrait pas. Malheureusement au fil du temps, il s’est volontairement éloigné voire détourné de la mission qu’il s’était assignée.

On croyait que le CNDD était une équipe de patriotes engagés et résolus, malheureusement, il a brillé par l’indécision et l’incohérence.

Alors que tout le peuple le soutenait fermement, il a prêté une oreille attentive et bien éveillante aux flagorneurs et opportunistes qu’en bien même nous l’avions mis en garde en lui rappellent les COSALAC – MOSALAC – MORELAC de triste mémoire. Un de ses ténors s’est même écrié un slogan des plus évocateurs : ‘’Dadis ou la mort’’

Dans notre entendement, la mission du CNDD devait s’articuler au tour des points ci – dessous :

Restructuration de l’Armée et rétablissement de la discipline et de l’autorité en son sein ;

Faire un sérieux Audit sur la gestion des affaires de 1993 – 2008 ;

Restaurer l’autorité de l’Etat en se donnant en exemple ;

Moraliser et rationaliser la gestion et l’utilisation des biens et ressources de l’Etat ;

Faire élaborer une Constitution conséquente ;

Organiser des élections libres, transparentes et crédibles.

Ce qui aurait refondé la République et jeté les bases de la Démocratie et du Développement.

Le CNDD a failli surtout ces points et pire des abominations ont été perpétrées d’une part.

D’autres part, la classe politique a brillé par l’amateurisme, l’incohérence et l’improvisation. Honnêtement et sérieusement comment et pourquoi a–t–on programmé et organisé une manifestation contre une candidature EVENTUELLE ? Que n’a –t–on pas attendu que le capitaine Dadis annonce sa candidature ou au moins sa réponse à l’ultimatum de l’Union Africaine qui était échu le 17 Octobre ?

Manifester est un droit mais ne manifestons pas pour manifester ou braver surtout lorsqu’on n’a en mémoire nos antécédents meurtriers.

Chers compatriotes levons-nous et agissons pour faire prévaloir la sagesse et la raison car la meilleure solution de notre crise est Guinéenne. Avec l’inestimable soutien de la Communauté Internationale nous réussirons sûrement et à moindre frais.

Le Capitaine Dadis a de lui-même appelé la mise en place d’un Gouvernement d’Union National et la mise sur pied d’une commission d’enquête. Prenons-le au mot et instaurons un dialogue franc et loyal et discutons sans tabou ou préalable. Je parie que nous surmonterons tous les obstacles.

Sauvons la Guinée

Vive la Guinée.

Mamadou Kaly Bah pour Aminata.com


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Il faut préciser que la mise en place d'un système de délégation révocable permanente (UN délégué révocable à tout moment pour 25 délégateurs) permet de se dispenser de l'hypocrite "séparation des pouvoirs" entre exécutif et législatif. Ce sont les pyramides de délégués qui SONT la volonté du peuple.

Point de Cour Constitutionnelle vendue à Sarkozy et Bolloré : le règlement intérieur de ces nouveaux soviets identiques à ceux de 1917 fait fonction de Constitution modifiable à tout moment.

Le gouvernement ne sera que le dernier étage de cette pyramide de délégués.

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