Julie Amadis
Assistante pédagogique
Collège Eugène Varlin
Le Havre
à
Monsieur le Recteur
de Seine Maritime
Rouen
Objet :
- Refus de prendre un coup de compas dans le dos
- Droit de retrait
en PS : 3° cas de violences physiques
Monsieur le Recteur,
Monsieur Cagnotis, responsable de la SEGPA, m'a retiré des classes de 6e et de 5e SEGPA, le jeudi 29 mai. Il a considéré que ma sécurité n'y était pas assurée (insultes d'élèves, simulacre de rassemblement hostile au supermarché "ED" du quartier).
Mme Hervieu, principale du collège Varlin Le Havre, a alors fait injonction formelle de m'y placer de nouveau, le mercredi 4 juin.
Cela apparaît effectivement comme une sanction déguisée.
"C'est votre punition" m'a déclaré le fonctionnaire de police, capitaine, qui m'a auditionné le mercredi 11 juin, suite à la plainte en diffamation, déposée par ma principale à l'encontre de celui qui n'a fait que rapporter la vérité concernant les brutalités sur les petits (plainte en diffamation déposée de concert avec la directrice de maternelle, Véronique Combret, que j'accuse formellement de s'être vantée d'avoir tapé le petit Luciano sans avoir "culpabilisé pour autant").
Le choix de Mr Cagnotis était d'autant plus pertinent qu'à la date du 16 juin, 5 jours après mon audition au commissariat de police, la professeur débutante enseignant dans cette classe depuis le début janvier, a reçu un compas dans le dos.
Le choix de Mme Hervieu de m'imposer une classe où je me fais traiter de "pute" a intrigué un nombre très important de gens à qui j'ai demandé conseil.
Je suis persuadée que la principale, madame Carole Hervieu, cherche à construire une situation déclenchant à mon encontre l'hostilité des élèves.
Et cela dans le but d'empêcher ou de freiner le mouvement d'opinion en ma faveur dans le quartier : personne n'aime savoir que son petit enfant de 3 ou 4 ans, son petit frère ou sa petite sœur risque de recevoir une fessée en allant à la maternelle Varlin.
Je mène actuellement une enquête sur la façon dont mon témoignage des incidents qui se sont produits dans cette classe de SEGPA est finalement reproduit. En effet, un délégué de classe croisé par hasard en ville (il chantait hier 21 juin) m'a rapporté que mon témoignage concernant une élève aurait été utilisé dans l'acte d'accusation pour exclure un autre élève.
Ce climat délétère fait suite à l'abandon complet depuis janvier 2008 d'une professeur dans sa classe.
Le coup de compas dont elle a été victime, j'aurais pu tout aussi bien en être victime.
C'était ma punition pour la fessée que j'ai vu le petit Kévin 3 ans subir, c'était ma punition pour avoir rapporté la vantardise de Mme Véronique Combret d'en faire autant contre le petit Luciano, 4 ans.
Ces scandales à répétition qui font suite au refus complet de signalement concernant le petit Jordan, claqué sur le sol par la mère et recousu à l'hôpital montre qu'il est plus que temps que le Conseil de l'Europe applique sa sagesse à cette école Varlin, à ce quartier, ce département, à ce pays : "Aucune religion, situation économique ou méthode d'éducation ne saurait justifier de frapper un enfant, de le gifler, de lui donner la fessée, de le maltraiter, de l'humilier ou de recourir à toute pratique qui porte atteinte à sa dignité".
Le témoin de la fessée contre le petit Kévin en maternelle que je suis refuse, à compter du lundi 23 juin, de prendre le risque de prendre un coup de compas dans la classe de la 6e ou de la 5e SEGPA.
Pour autant, je considère que les élèves qui m'ont insultée ou entourée au supermarché ED sont eux aussi les victimes de l'incapacité de Mme Hervieu à diriger un établissement : Quand on est occupé à monter une cabale, à organiser des représailles, à inventer des punitions contre les témoins de fessées, on n'a pas de temps suffisant pour sortir de son bureau et aller visiter la classe du prof qui se fait insulter depuis le mois de janvier. (Le témoignage de son abandon est de la professeur elle-même. Devant son isolement, elle venait de prendre contact avec la solidarité laïque, peu de temps avant le coup de compas.)
Quand on met des débutants dans de pareilles classes, au lieu d'y mettre des enseignants chevronnés, il faut en assumer les conséquences.
L'absence de règle, en amont, l'absence de sanctions dès les premières infractions, ensuite, aboutit à un laxisme total dont l'apogée effrayant est le coup de compas reçu par cette convalescente.
Cette classe d'enfants posés sur des voies de garage, dès la sixième, dès l'age de 11 ans mérite des soins particuliers.
C'est précisément ce genre d'élèves qui m'a motivée à être enseignante.
Mais pas dans un établissement qui part à vau-l'eau, ni un établissement dans lequel les témoins de châtiments corporels sont insultés et sanctionnés.
Je ne suis pas une menteuse. Et vos services auront, au besoin, l'occasion de s'en convaincre dans les années qui viennent.
Dès lundi, j'utilise mon droit de retrait et refuse de travailler dorénavant dans ces deux classes.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'expression de mes sentiments les plus dévoués à l'avenir des élèves.
Julie Amadis
Victime de licenciement abusif depuis le 19 juin d'un poste d'assistante pédagogique par non reconduction de son contrat.- licenciement à compter du 31 août 2008. (après 28 mois d'embauche précaire)
Post-scriptum : un 3° cas de violences physiques dans cette école Varlin :
Après la rédaction de ce courrier, en promenade sur la plage du Havre, ce dimanche, à 19 heures, je croise une mère d'élève de la maternelle Varlin dont l'enfant, le petit Houssine me reconnaît et me sourit.
J'informe la mère de la situation, des fessées, de l'omerta, des accusations de mensonge et de la sanction finale, le licenciement déguisé du témoin
Cette mère m'informe alors de sa visite qu'elle a effectué auprès de la directrice de l'école en début d'année, suite à la plainte de son petit enfant qui s'était fait tirer les cheveux par sa maîtresse.
C'est le troisième cas d'agression physique contre un enfant de l'école maternelle Varlin
Cette mère s'est, de facto, fait traité de menteuse : sans mener aucune enquête la directrice a accusé le petit Houssine d'être un menteur.
Compte tenu de ce que j'ai vu et de la façon dont je suis traitée (insultée par cette directrice qui récuse le témoignage de mes sens), j'accorde, pour ma part bien plus de poids au témoignage de cet enfant et de sa mère.
Le petit Houssine, interrogé, alors, par Yanick Toutain, a précisé que cette maîtresse ne lui a plus tiré les cheveux de l'année. Ce dernier a conseillé à cette mère d'utiliser son ordinateur pour effectuer un enregistrement audio du témoignage de son enfant.
Yanick Toutain a conseillé à Houssine de dire la vérité parce que ses mots seront mis sur Internet, et que l'enregistrement y restera pour toute sa vie.
Le petit Houssine a parfaitement compris qu'il pourra réécouter son témoignage quand il sera devenu grand.
Il a eu alors un large sourire : le sourire des victimes qui trouvent enfin l'écoute institutionnelle pour les sévices qu'elles ont subis.
J'ai engagé la mère à porter plainte. Elle m'a dit, alors, en avoir énoncé la menace à l'institutrice de son enfant au début de l'année si les sévices se reproduisaient.
Je suis témoin de la façon dont, tout au long de l'année, cette mère d'élève a été systématiquement dénigrée et calomniée par la maîtresse de Houssine, sans jamais, naturellement, que les mobiles de cette enseignante calomniatrice ne soient énoncés : j'ignorais que cet enfant avait été victime de sa maîtresse et donnait crédit à ces propos calomnieux.
Je lui ai conseillé, par ailleurs, si elle le souhaitait de placer son témoignage sur Internet à la suite des textes ou de la chanson "La brute soutient la brute".
Je lui ai conseillé, enfin, de susciter une réunion de parents, ainsi que de recueillir les témoignages d'autres coups éventuels.
Trois agressions physiques découvertes par hasard ne peuvent, statistiquement, pas être isolées. Il est quasiment certain que nous en découvrirons d'autres.
Vous pourrez facilement comprendre, monsieur le Recteur, que puisque la police est occupée à instruire des plaintes en diffamation déposées par des fonctionnaires menteurs, (se prévalant, dans leur plainte, d'un statut dont elles ne sont plus dignes, d'ailleurs), cette police, n'a, donc, pas le temps d'instruire, au fond, sur les cas réels des coups portés à ces petits enfants.
Ce seront donc les parents de ces enfants qui devront pallier à ce manque de temps fort dommageable en cherchant les noms des autres éventuelles victimes de cette école maternelle Varlin.
Le harcèlement moral dont je suis victime a maintenant son mobile : l'omerta pour les coups portés aux petits.
PPS : Suite à mon licenciement (déguisé) arbitraire - sous la forme du non-renouvellement de mon poste d'assistante pédagogique - je vous prie de m'indiquer, monsieur le Recteur, la liste des chefs d'établissements dont vous connaîtriez l'hostilité à l'usage des châtiments corporels (en particulier contre les petits de 3 et 4 ans), chefs d'établissement dont l'hostilité à ces sévices barbares les aura amené a en avoir éradiqué l'usage sur le secteur dont ils ont la charge (primaire et maternelle inclus), chefs d'établissement dont le sens du service public les aurait amenés à me féliciter d'avoir pris autant de risques pour témoigner dans l'intérêt des enfants.
Une telle liste me permettra de savoir où postuler pour la rentrée de septembre.
Après le scandale Léo Lagrange dont j'ai témoigné auprès de vos services, le scandale Varlin rend nécessaire et urgent pour moi, comme d'ailleurs pour le public, la réception et la connaissance d'une telle liste.
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erratum : sur la chronologie, les faits cités pour la date du mardi 3 juin, sont du mercredi 4 juin.
Je réitère ma demande de remise en ligne des histoires des CP rédigées au printemps 2007. Personne n'a le droit d'effacer d'Internet les travaux des enfants. Ils devront pouvoir tout lire lorsqu'ils seront adultes.
Google n'est tout de même pas chargé d'archiver la totalité de la production de l'humanité.