vendredi 1 mai 2009

Athée, matérialiste mécaniste, newtoniste et ennemis de tous les bigots adversaires du déterminisme absolu : Une réponse à Vincent Pellegrini

par Yanick Toutain

Je poste une réponse sur le site suisse Le Nouvelliste

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28 avril 2009

On peut être évolutionniste, chrétien et non darwinien

Classé dans : Religions non-chrétiennes — vpellegrini @ 17:46

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Je me présente :

Un athée irréductible. Pire encore, un matérialiste acharné. Et pour parachever le paradoxe, un matérialiste mécaniste.
Et je suis d'accord avec l'essentiel de votre article portant sur l'anniversaire de Charles Darwin : On peut être évolutionniste, chrétien et non darwinien.

Poursuivons, d'un cran encore le paradoxe : j'avais depuis longtemps la certitude de croiser le chemin de ce que j'appelle des « vrais croyants ». Cette rencontre était d'ailleurs l'objet principal de mon texte sur l'Ours Mohamed : les bigots – partisans du hasard - ne sont pas les vrais croyants.

J'écrivais, en novembre 2007, un texte intitulé :

L'OURS MOHAMED DÉVOILE LES HYPOCRITES

ENTRE LES VRAIS CROYANTS ET LES BIGOTS

Qu'ils soient de Jérusalem, du Vatican ou du Tibet, il faut savoir faire le tri !

Mais le paradoxe n'est qu'apparent. Il se résout simplement si j'énonce que je suis newtoniste. Partisan de Newton, de ses véritables thèses : les atomOs de l'antiquité de déplacent dans le vide absolu, allant d'un lieu absolu à un autre lieu absolu, pendant un délai absolu, et ayant donc, une vitesse absolue.
Partisan de ce Newton envisageant la lumière comme brique ultime – pénultième pour moi – de la matière.

"Les corps grossiers et la lumière ne sont-ils pas mutuellement convertibles, et les corps ne peuvent-ils pas recevoir une grande part de leur activité des particules de lumière qui entrent dans leur composition?
Partisan de ce Newton qui envisage la gravitation comme similaire au choc du vent dans les ailes des moulins.

ISAAC NEWTON se demande même

"si la lumière ne pourrait pas mouvoir un corps comme le vent meut la voile des moulins"

Mon seul désaccord avec lui est sur la nécessité – la réalité ? - d'une présence divine.

Mais c'est broutille : les musulmans honnêtes – rares mais ils existent – reconnaissent dans la science la quête de l' « oeuvre de Dieu ». Que m'importe alors nos désaccords sur l'existence de « cet auteur » !

Il suffit qu'ils reconnaissent que « Tout est écrit ».

L'impulsion initiale n'est – en bonne logique – que le seul endroit raisonnable d'une action divine – d'une action parfaite. Tout le reste en découle.

Pour moi, le Big Bang, agglomération de la sommes des photons de l'univers, agglomération des briques ultimes – les atomOs de Democritos, qui seront les briques de ces photons, n'est qu'un Fiat Lux explosif.

Localisé dans le temps et dans l'espace il contient, de ce fait, la totalité des règles scientifiques qui vont s'ensuivre.

Les demi-matérialistes – faux matérialistes – de l'espèce Jean Bricmont ne sont que des charlatans antimatérialistes, les stupides et mesquins ennemis de l'Intelligent Design – tel l'est Christian Magnan - ne sont que de stupides adversaires du véritable matérialisme.

Ils ne sont que les agents infiltrés du fasciste Heisenberg, les agents infiltrés de la cinquième colonne des thuriféraires du hasard – infiltrés pernicieusement dans le camp du vrai matérialisme.

Car c'est de cela qu'il s'agit : fausse science, superstition des bigoteries de l'islam obscurantisme, du christianisme des horoscopes et des miracles à commercer, et hasard fasciste de la mécanique quantique ne sont que les différentes boutiques du même fond de commerce.
Les uns sous le prétexte de préserver le libre arbitre, les autres sous la volonté énoncée de libérer Adolf Hitler d'un déterminisme vulgaire, les autres encore par la volonté acharnée d'épater les gogos ne sont que divers représentants de commerce de la même usine à imposture.

Parmi le dernier groupe, - les manipulateurs de gogos - on retrouve aussi bien la Sorbonne et l'Académie des Sciences : impressionner le mortel sans diplôme par des démonstrations absconses et des preuves d'égarement que les Madame Soleil et autres charlatanes de l'abrutissement matinal des foules d'un Radio Luxembourg apôtre de l'obscurantisme. Et ces crétins ne produiront pas de loi des aires. Ni les seconds ni les premiers.

(…)

VP : Aujourd’hui, l’évolutionnisme est défendable d’un point de vue chrétien puisque selon la philosophie pérenne l’évolution requiert une Cause Première de toute choses (Dieu) qui soutient dans l’existence l’ensemble du monde, lequel monde comprend les lois de la nature.

YT : Bien évidemment. Renoncer à cela est renoncer à toute science. Renoncer à toute possibilité de construction de lois déterministes.
J'eus à l'été 1996, avec de jeunes étudiants, un débat sur la terrasse d'un bar côtier : je tentai de les convaincre que ce débat était prévisible le jour du Big Bang. Et que renoncer à cette assertion aboutissait – en admettant une rupture possible dans la chaine des causalités – à renoncer à toute possibilité de construire la science.

VP : Paul Dupré. Il sous-titrait d’emblée: “On peut être évolutionniste et non darwinien, évolutionniste et croyant”.

YT : On peut partager l'essentiel des thèses exposées ici sans être croyant. Il suffit d'être un véritable matérialiste.

VP : Le darwinisme affirme que l’évolution s’est déroulée grâce à des petites mutations ayant eu lieu par hasard. Les individus qui en étaient porteurs ont été avantagés par la sélection naturelle. C’est donc le couplage hasard-sélection qui permettrait l’évolution, selon Darwin. Mais des scientifiques de renom défendant eux aussi l’évolution affirment aujourd’hui que certains des processus de ladite évolution ne seraient pas liés à la sélection naturelle. Ce sont des évolutionnistes non darwiniens.

YT : La notion commune de hasard est fasciste. Échapper aux déterminations est le rêve des héros en carton pâte dont les exploits souffriraient de trouver une origine dans un marché du tableau naïf autrichien sursaturé ou dans un talent pictural insuffisant. « Je crois pour agir » braille le crétin bigot fasciste Heisenberg.

« A ce propos, dans l'histoire de l'Europe telle qu'il l'a récemment relatée et où il parle de ces questions, Freyer emploie à juste titre la formule antique : Credo ut intellegam - « je crois afin de comprendre »; et, l'appliquant aux grands voyages, Freyer l'a élargie en y ajoutant un terme intermédiaire : Credo ut agam; ago ut intellegam - « je crois afin d'agir ; j'agis afin de comprendre ». Cette formule s'adapte non seulement aux premières circumnavigations, mais aussi à tout le domaine des sciences occidentales de la nature, je dirai même : à l'entière mission de l'Occident. Elle contient à la fois la culture humaniste et les sciences de la nature. » (source)


Ce que les imbéciles ne comprennent pas c'est que les lois de ce qu'ils appellent « hasard » ont été clarifiées par F. Engels. La principale provient de Hegel, c'est la « la loi de transformation quantité qualité ».

Les « sauts » proviennent de là. Ils sont « sauts qualitatifs » provenant d'accumulation quantitative.

Il n'existe aucun hasard là dedans.

Avant que la physique ne dégénère sous les assauts de l'association Langevin-Heisenberg stalino-fascisme et hitléro-fascisme, le Planck du début du siècle a laissé des pages qui instruiraient avec grands profits les générations montantes contraintes de subir l'abrutissement des obscurantistes du hasard.

VP : Et dans une vision chrétienne de l’évolution, le hasard n’existe par ailleurs pas.

YT : Dans une vison athée matérialiste le hasard n'existe pas non plus.

VP : Pour l’éminent paléontologue Simon Conway-Morris “les formes fonctionnelles possibles sont prédéterminées depuis le big-bang”.

YT : Bien évidemment. Et la philosophie, en tant que science globale, provient de ce fait. Les lois communes aux [domaines des] sciences physiques, biologiques et humaines proviennent de ce que tout était inscrit dans le Big Bang. Tout est inéluctable.

VP : Chaque espèce n’est donc pas le fruit du hasard comme le disent les darwiniens.

YT : Elle sont le produit d'accumulations quantitatives débouchant sur de nouvelle qualités.

VP : Pour l’éthologue Rémy Chauvin ou pour l’embryologiste Rosine Chandebois, l’évolution est un “programme” à l'œuvre dès l’origine. Le sens de l’évolution est “physiquement gravé” dans le champ d’orientation des cellules, ajoute le biophysicien Vincent Fleury cité par Paul Dupré.

YT : Bien évidemment. Et le faux matérialiste astrophysicien du collège de France Christian Magnan n'est pas seulement un individu dépourvu de toute humanité et capable de laisser dans la rue son allié de la veille devenu SDF (une alliance momentanée sur le « combat de sa vie » le refus de l'infini : « fondons l'association des pourfendeurs de l'infini » proposait-il avant de se raviser quand l'allié devint un paria sans logis condamné à dormir dans le froid des rues d'octobre 2000).

Il est aussi … devenu depuis, le prétendument rationnel adversaire de l'Intelligent Design. Mais ce crétin ne comprend pas qu'il n'est point besoin de croire en Dieu ou de croire en quoi que ce soit pour considérer que toute l'évolution était programmée depuis le début.

A défaut de cela … où seraient les ruptures causales ?

Dans des miracles ?

VP : Certains parlent de macro-évolutions plutôt que des micro-évolutions darwiniennes. Comme si l’évolution faisait des sauts d’un plan d’organisation à un autre sans que cela soit explicable.

YT : Les clés de cela se trouvaient dans la dialectique de Engels. Il reste à compléter le travail en mathématisant les courbes dialectiques et les courbes logistiques, les secondes – courbes logistiques - étant les intégrales des précédentes ou encore les premières – dialectiques – pouvant aussi être la soustraction de deux courbes logistiques.

VP : Cité dans le livre de Jean Staune “La Science, l’homme et le monde, les nouveaux enjeux” aux Presses de la Renaissance, Christian de Duve, prix Nobel de physiologie et de médecine dit que “les contraintes chimiques font de l’émergence de la vie un événement beaucoup plus probable que ne le croyait Monod, un événement obligatoire même”.

YT : Malheureusement, mes appels du pied à l'intention de Jean Staune au cours du bref débat (bref en temps mais copieux en volume) que j'eus avec lui, n'obtinrent aucun résultat.

Monsyte: La vraie frontière : les bigots et les miracles



Mes tentatives pour l'inciter à un retour au Dieu de Newton et à abandonner les fausses chimères de la relativité et de la mécanique quantique tombèrent en pays de sclérose : le poids des dogmes sur monsieur Staune et sa probable crainte du « qu'en dira-t-on ? » furent plus puissants que sa foi revendiquée. Il abandonna le débat en rase campagne, sans crier gare et sans une seule formule de politesse.

Un Newton du 21° siècle accepterait – sans aucun problème – de passer accord avec un Lénine et un Engels pour signer des deux mains l'assertion suivante: la vie était déjà inscrite dans l'évolution de l'immatériel.
Ce sont les lois de l'accumulation du non vivant qui étaient d'ors et déjà les lois qui contenaient le passage qualitatif au vivant.

Et de la même façon , le vivant conscient était contenu dans les fonctionnement initiaux.

Idem pour le « vivant sachant », le vivant doué de savoir.

Idem pour le « vivant innovant ».

Ce qui va donner le leadership à la strate des innovants, c'est le fait que l'évolution contient inexorablement la victoire de l'innovation sur la stagnation.

Sauf à mourir. Pour toute l'espèce humaine.

En conclusion d'un échange,

vendredi 30 janvier 2009

Une réponse de Jean Staune (et mon commentaire : "j'argumente donc j'existe")

après lui avoir répondu sur le fait qu'il ait – préalablement - nié mon existence personnelle, j'écrivis à Jean Staune ceci :

Ces faux matérialistes pourront prétendre que mon existence ne s'étant manifestée que par ces lettres à Jean Bricmont, je suis une ombre à peine visible sur la caverne de leurs ignorances platoniciennes.
Pas vous...

Pour la peine, je vais vous faire un cadeau :

Non seulement j'existe, non seulement j'accepte votre existence, mais, de surcroît, j'accepte l'idée que nos existences et notre rencontre étaient prévisibles il y a 13 milliards d'années.

Je suis accoutumé à débattre (j'ai dit "débattre", pas "polémiquer") avec de VRAIS CROYANTS.

Les bigots m'insupportent ... et la réciprocité est pareillement symétrique, ce qui est parfaitement ... tautologique !

Les bigots qui récusent l'infinie puissance de leur prétendu "dieu" qui aurait besoin de revenir "faire des miracles", "faire intervenir le hasard", "laisser la chaîne du déterminisme absolu connaître des ruptures par la sainte puissance des équations de Heisenberg" ne sont que des charlatans.
Un Dieu comme celui de Newton est parfaitement compatible avec la représentation de Laplace.

Je n'aurais strictement aucun problème à débattre, à construire de la science avec - mon maître - Isaac Newton.
Sa philosophie (au sens Engelsien du terme) est parfaitement compatible avec celle de Lénine ou de Puthagoras.
J'ai interrogé un - jeune - théologien, de mes relations ( sa bible déséquilibre parfois la trajectoire de cycliste) : Il m'a confirmé que le Dieu de Newton était parfaitement compatible avec la dualité des atomos et du vide. Son "dieu" étant à la fois les atomos et le vide.

Pour les croyants qui acceptent de limiter notre débat "théologique" au lancement - FIAT LUX - de la pichenette initiale, il y a treize milliards d'années et pour moi, indécrottable mécréant polémiquant - anticlérical - dès l'âge de dix, selon le témoignage récent d'un sympathique voisin croyant, le débat est possible.
Dans l'Ours Mohamed, vous trouverez les passerelles qui relient vos adversaires pseudo-matérialistes aux partisans - bigots - du miracle à tous les étages.
Ces imbéciles qui s'imaginent pouvoir, par la prière, obtenir leur "commande au Père Noël" ou leur "pièce de la petite souris" sont aussi stupides que les zélateurs de Heisenberg qui s'imaginent obtenir le cautionnement de leur liberté dans les équations du fasciste Heisenberg.
Un dieu parfait ne peut pas faire autrement que de déclencher une MACHINERIE INELUCTABLE, un Univers dont le déterminisme est total, absolu !

Cela m'amusait beaucoup de voir des imbéciles - hypocrites - tel Christian Magnan, combattre votre "intelligent design" avec des arguments de cours de récréation.
Pour que la petite souris puisse venir lui apporter son cadeau, il était nécessaire de vous contredire avec des imbéciles hasards.

Engels, et sa loi de la transformation quantité qualité qu'il a développé à partir de Marx et de Hegel a tordu le cou à ces idioties de théories « cahotiques »* !

Pour combattre le camp de la réaction qu'il voit venir de votre direction, ils en sont réduits à devenir les propagandistes de la pire réaction qui soit : les thèses de Heisenberg.
Car c'est de cela qu'il s'agit :
LE HASARD EST FASCISTE

Quand les inégalités de Heisenberg ne contiennent que l'existence d'un PHOTON MAXIMAL possédant une longueur d'onde minimale, leur auteur, Werner Heisenberg, en fit un outil idéologique pour combattre le déterminisme.

Que les choses soient claires : je suis, avec les vrais croyants comme Newton, dans le camp du déterminisme absolu.
J'accepte de travailler avec ceux pour qui faire de la science c'est CONTEMPLER L'ŒUVRE DE DIEU.

Et mes ennemis sont tous les BIGOTS de droite alliés AUX FAUX MATÉRIALISTES de gauche.

Ces gens ont besoin des miracles et du hasard.

Ils sont les ennemis de Newton, les ennemis de Puthagoras.
Leur exécration des mouvements absolus est aussi grande que leur exécration des atomos.

Si votre foi rend nécessaire un refus des atomos, vous deviendriez, à mes yeux, qu'un misérable bigot.
Si votre foi vous rend, tel un Lemaitre, capable de discerner les lois causales au-delà des livres, des croyances, des crédulités, des superstitions, vous pourrez accepter de revenir aux vrais sources de la science.

Commencez par vérifier mes assertions concernant le "photon maximal" caché dans les thèses de Heisenberg.
Tous les charlatans de la "réaction Syllepse" se sont bien gardé de prendre position.

De même concernant l'usage du concept d'inertie, usage absurde hors de l'existence d'un Univers en soi.

Les bigots ont besoin de croire aux délires de Descartes, les vrais croyants comme Newton regardent l'Univers, tel un Océan immense qu'il s'agit de comprendre.


Je vous salue !



Il me répondit, absurdement, cela :

Blogger jeanstaune a dit*...

Monsieur

il est amusant pour moi de voir que même des matérialistes aussi "fanatiques" que ceux que vous citez traitent vos idees par le mépris. C'est dire si elles sont crédibles... Vous voulez débattre des ATOMOS DE DEMOCRITOS et de LA VITESSE ABSOLUE, concept de NEWTON
mais mon pauvre monsieur autant débattre de la validité de la physique de Aristote!!!

Ce sont les FAITS, si chers à vos yeux d'empiriste, qui ont coulé ces conceptions depuis longtemps.
Comment voulez vous expliquer
l' Avance du périhélie de Mercure
la Courbure des rayons lumineux
les mirages gravitationnels
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tests_expérimentaux_de_la_relativité_générale
et que dire du niveau de précision de ce genre d'expérience
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/physique-1/d/gravity-probe-b-einstein-avait-il-raison_10702/
Comment peut on parler de discuter de la supériorité des conceptions de Newton après cette avalanche de FAITS prédits par Einstein et inexplicables avec la théorie de Newton??
Avant qu'on puisse en discuter merci de démontrer d'abord comment les conceptions de Newton peuvent expliquer cela.

Vous voulez parler de "l'existence en soi de l'UNIVERS."?
c'est légitime mais justement si on appelle UNIVERS le niveau de réalité matériel situé dans le temps et l'espace, eh bien JUSTEMENT, il n'existe PAS par lui même! Ce n'est PAS une divagation philosophique mais la conséquence d'une expérience celle portant sur le paradoxe EPR. Mais il n'est pas possible de faire une démonstration rigoureuse ici. Il faut lire " Théorie quantique et réalité" Bernard d'Espagnat "pour la science" janvier 1980, mon ouvrage "notre existence à t elle un sens ?" au chapitre 4 et 5, ou le" traité physique et de philosophie" de d'Espagnat
voila la conclusion qu'on peut en tirer: ( de la version anglaise de l'article mais c'est la même chose en français)

"The doctrine that the world is made up of objects whose existence is independent of human consciousness turns out to be in conflict with quantum mechanics and with facts established by experiment."

Il y a donc bien des faits qui contredisent certains présupposés du matérialisme.
Notez bien que les inégalités de Bell SONT INDÉPENDANTES des postulats que vous rejetez ( à tort, bien sûr, selon moi) comme le principe d'incertitude de Heisenberg! ( démonstration dans l'article de "Pour la science") Donc vous ne pouvez même pas vous baser sur le rejet que vous faites pour défendre vos opinions!
tout cela nous amène à pouvoir dire :

« Un des enseignements des sciences modernes dites (par tradition) «de la matière» est celui-ci : la « chose », s’il en est une, qui se conserve n’est pas le concret mais l’abstrait, non pas ce qui est proche des sens mais au contraire le nombre pur dans toute son abstraction mathématique tel que nous l’a révélée la physique théorique. En d’autres termes, par apport à nos sens et à nos concepts familiers (qui en résument les possibilités), le réel, indéniablement, est lointain. Et cette découverte (fort importante), une des manières les plus pertinentes de l’évoquer est, selon moi, de reconnaître que le mot matière est mauvais et de réintroduire le beau mot d’Être . »

Quel extraordinaire saut conceptuel que de voir que ce qui peut être considéré comme réel est abstrait et non concret, plus proche de la formule mathématique que du grain de sable ! Quel contre-pied à toutes les conceptions scientistes et matérialistes des siècles précédents !

Pour terminer puisque Newton est votre maitre merci de méditer cette phrase de lui :

« L'opposition à la religion s’appelle athéisme quand on la professe et idolâtrie quand on la pratique. L'athéisme est tellement insensé et tellement odieux à l'humanité qu'il n'y a jamais eu beaucoup de gens pour l’enseigner. »

samedi 31 janvier 2009 22 h 23 CET





YT : Je considère que les faux croyants qui nient l'existence en soi, -l'existence réelle de l'univers- ne sont que des autistes dont l'entendement est resté bloqué aux six premiers mois de leur vie. Et qui ont besoin pour croire en leur dieu, d'une espèce de solipsisme égocentrique. Égocentrisme dont la fonction ultime sera d'ailleurs de les rendre insensibles aux cris des SDF, des Africains et autres pauvres - gâcheurs de vies de repus.
Leur « dieu » est semblable à la petite souris des enfants aux dents de lait : il faut y croire pour avoir la pièce. De même le Père Noël est la croyance obligée pour en obtenir les cadeaux : l'absurdité de la thèse contraint les malheureux à imaginer que l'univers n'existe pas vraiment.

Pour avoir son soulier rempli, Jean Staune a fini par décréter que

Vous voulez parler de "l'existence en soi de l'UNIVERS."?
c'est légitime mais justement si on appelle UNIVERS le niveau de réalité matériel situé dans le temps et l'espace, eh bien JUSTEMENT, il n'existe PAS par lui même!

Cette négation de l'existence objective de l'univers étant la condition sine qua non des cadeaux en provenance de sa clientèle, il fait comme les autres : il jette Newton à la poubelle, sans un seul regard pour ses arguments.

J'avais tendu une perche, il n'en résulta que moqueries de marchand du temple de la fausse connaissance et des balivernes aux protocoles truquées et aux preuves charlatanesques.
Au jour d'aujourd'hui, le seul imbécile ayant relevé le gant du combat télématique que je mène – en ce moment - en faveur du véritable concept d'inertie chez Newton fait assaut d'insultes et de déchets trouvés dans les poubelles du web.
Ils savent tous qu'ils sont des imposteurs ayant volé Newton et rendu stupide sa notion d'inertie hors du vide absolu.

VP : Aujourd’hui, on ne parle d’ailleurs plus de darwinisme (dont l’interprétation par le gendre de Darwin, Francis Galton, inaugura d’ailleurs l’eugénisme) mais de néo-darwinisme qui intègre, entre autres, la génétique. Merci au Figaro magazine pour la qualité de son dossier. VP

YT : Je m'abstiens à la fois sur le dossier du Figaro que je n'ai pas lu : je ne pourrai m' appuyer dessus. Et tout à la fois sur la question Lamarckienne : Je n'ai encore jamais trouvé une seule preuve convaincante concernant la question de la pigmentation de peaux.
La dialectique des rayures des zèbres contient peut-être le chemin vers la solution ?

Pour conclure, je vous inciterai, cher monsieur V P à vous engager dans la rupture avec les fariboles de la réaction contre-révolutionnaire Bohr-Heisenberg. La physique quantique et ses relations d'indéterminisme, ses ruptures de causalité ne sont que des stupidités qui empêchent le progrès depuis Copenhague et 1927.

Il en va de même du propagandiste secret des foutaises de l'évêque Berkeley -Einstein.

Cet imbécile de Berkeley croyait que le déterminisme, le vide et les atomOs étaient l'annihilation de son Dieu. L'œuvre de Isaac Newton prouve le contraire.
Je ne pourrais pas convaincre Newton de ce que « son Dieu qui est partout, qui est Tout » n'existe pas.

Ce débat, pour moi, est vain.

Attachons nous à deux quêtes : la connaissance de notre vitesse absolue dans le vide et la composition atomOstique des photons.

Connaître notre vitesse objective dans le vide, notre vitesse absolue, prouvera que l'accusation de « métaphysique » lancée par les imbéciles contre les matérialistes était totalement a-scientifique.

Ainsi que la deuxième quête : connaître le nombre d'atomOs dans un photon rouge, dans un photon violet...

Laissons sur la touche les bigots du hasard et de la superstition – bigots laïcs ou bigots faux croyants.



NOTES

JeanStaune* : après avoir corrigé mes fautes d'orthographe, il m'est apparu discourtois de maintenir celles que la « ira, brevis furor » qui saisit Jean Staune l'a incité à commettre. Le lecteur curieux pourra se référer à l'original en l'état.

« cahotique »* : Pour ceux qui auraient loupé cette – réitérée – blague : il s'agit d'ironiser sur le fait que les ignares charlatans, au lieu de voir la goutte qui fait déborder le vase apparaître comme la dernière goutte d'un vaste ensemble qui l'a précédée, voient l'histoire comme étant tributaire d'un caillou trainant sur le chemin et faisant sursauter le carrosse. Le cahot est vu par eux comme le chaos. Pour être plus précis : pour que le carrosse soit contraint – par la rupture d'un essieu – de prendre en considération les cahots, il faut qu'il y ait, sur la route, une sacrée accumulation de cailloux ! Ce n'est qu'à cette condition qu'interviendra la transformation quantité qualité !


Les citations sont données avec les liens sur mon blog. Pour les citations de Newton, l'origine en est indiquée sur ces deux pages.

http://monsyte.blogspot.com/2009/02/la-veritable-equation-de-la-gravitation.html


http://monsyte.blogspot.com/2009/03/newton-et-la-gravitation-comme-le-vent.html






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jeudi 30 avril 2009

en réponse sur Rue89 : Coupat l'incendiaire des bureaux de la Défense VS Alliot-Marie, la criminelle de l'hôtel Ivoire

Julien Coupat ou les nouveaux sorciers

mercredi 29 avril 2009

HADOPI. Même à l'UMP, la dictature de l'innovoisie a des adversaires : "Alain Suguenot, député UMP de la Côte-d’Or, est opposé à cette loi ..."

par Yanick Toutain

Le projet fasciste de dictature innovoise-bourgeoise HADOPI connaît de nombreux obsacles. L'alliance entre l'innvoisie exploiteuse - bourgeoisie des droits d'auteur - et les capitalistes para-innovois - dont le chef de fil est le trust UNIVERSAL - a des difficultés à nous imposer son flicage généralisé.
Les droits d'auteur, le racket de la classe innovoise a bon dos pour justifier le flicage de l'Internet et les coupures des prétendus "pirates".
Un nouveau rebelle vient rejoindre les rangs de la rebellion anti-innovoise. Interviewé par le journal Le Monde, Alain Suguenot déclare :"Si le projet de loi Hadopi n'est pas amendé, il sera totalement obsolète"

LEMONDE.FR | 29.04.09 | 19h11 • Mis à jour le 29.04.09 | 21h59

Alain Suguenot, député UMP de la Côte-d’Or, est opposé à cette loi censée lutter contre le téléchargement illégal.



"Je me suis posé plusieurs questions. Internet fait-il partie des droits fondamentaux ?
Oui.
La loi Hadopi contribue-t-elle au financement de la création ?
Sûrement pas.
Respecte-t-elle les libertés individuelles et l'espace privé ?
Je ne pense pas.
Ne constitue-t-elle pas un précédent dangereux, dans la mesure où il n'y a pas de possibilité de recours devant l'autorité judiciaire ?
Je peux comprendre la volonté de créer une structure administrative si elle ne sanctionne pas les internautes d'une manière unilatérale.
Au contraire, si l'on supprime le principe du contradictoire et si les recours ne sont pas suspensifs, cela m'inquiète."[les retours chariots sont NdY]



Un député de la bourgeoisie nous révélant - sans pour autant démissionner de l'UMP que la loi mise en place par son parti - ne respecte pas les libertés individuelles ne fait que corroborer notre propre lucidité.

Pour autant, que les choses soient claires : nous connaissons des hauts formois ayant des "cinémas clandestins" dans leurs caves et téléchargeant sans vergogne malgré des salaires scandaleux : la haute formoisie escroque la haute innovoisie et la moyenne innovoisie.
Ces gens se contrefichent du financement des investissments nécessaires à la création.
Ce sera l'investissement démocratique et l'égalitarisme qui permettront la mise en oeuvre d'une véritable révolution innovante.
Mais ce sera l'objet de la révolution civilisationnelle qui donnera le leadership à la strate des innovants.

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Cette déclaration de Alain Suguenot est à mettre en relation avec l'article suivant quant à la suppression du festival de Baune. Article provenant du site NUMERAMA Guillaume Champeau - publié le Lundi 20 Mars 2006 à 09h56

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DÉJÀ EN MARS 2006
Les discussions sur le projet de loi DADVSI ont déjà fait une première victime inattendue dans le monde culturel : les rencontres cinématographiques de Beaune. Le député Suguenot, mécontent des pressions exercées sur lui, a décidé de mettre fin à ce rendez-vous annuel.
Depuis 15 ans, la ville de Beaune dirigée par le député-maire Alain Suguenot organise les "rencontres cinématographiques de Beaune". Le rendez-vous annuel réunit plus de 450 professionnels du cinéma dont environ 100 réalisateurs de nationalités différentes autour de thèmes européens et internationaux. Cette manifestation, selon la Société civile des Auteurs-Réalisateurs-Producteurs (ARP), "est également devenue un lieu de rencontre avec les plus éminents représentants de l'industrie cinématographique américaine".

Mais le député UMP Alain Suguenot, promoteur avec Christine Boutin d'une proposition rejetée de licence globale pour la diffusion de la culture sur Internet, a mis fin à ces rencontres que sa ville organisait de concours avec l'ARP. Après l'examen du projet de loi DADVSI, "c'est un divorce par consentement mutuel", a estimé le député-maire. Sa proposition visait l'intérêt de ses concitoyens et devait permettre de libérer la culture du joug de la concentration des médias. Mais vue la débâcle parlementaire notamment contre la copie privée en matière de cinéma, "je ne vois pas comment on pourrait encore demander un effort des Beaunois qui, bon an mal an, investissent 200.000 euros chaque année pour recevoir des cinéastes réalisateurs afin de se battre pour l'exception culturelle", a déclaré M. Suguenot à la radio France Bleu Bourgogne.
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mardi 28 avril 2009

Hoax, Guadeloupe, Elie Domota l'irresponsable contre-révolutionnaire menchévik, quand il mettait de l'huile sur le feu.

Une vidéo sur le site Abidjantalk semble vouloir mettre de l'huile sur le feu.
On y voit des jeunes de Guadeloupe, dans un climat pré-insurrectionnel.
Mais ce que n'a pas écrit celui qui a déposé le message, c'est la date de la vidéo.

Ce n'est qu'en écoutant attentivement la vidéo qu l'on remarque

"Le drame se produira à Pointe-à-Pitre quelques heures plus tard" dit le commentateur.

et que l'on peut en déduire qu'il s'agit d'évènement qui se sont produit AVANT la mort de Jacque Bino. Celle-ci s'étant produite le 18 février, on peut donc supposer que cette vidéo déposée en copie sur abidjantalk rapporterait des évènements datant du 17 ou du 18 février 2009. (Consulter la chronologie sur wiki)

(Le Figaro) Alors qu'en Guadeloupe, la violence a franchi un nouveau cap, mercredi, avec la mort d'un syndicaliste, abattu par des jeunes émeutiers, Nicolas Sarkozy a évoqué publiquement pour la première fois «l'angoisse» et «l'inquiétude» des Guadeloupéens et des autres territoires d'outre-mer. «Dès jeudi, je recevrai les élus d'outre-mer pour répondre à une certaine forme de désespérance de nos compatriotes», a promis le chef de l'Etat à la fin de son allocution télévisée sur les mesures sociales anti-crise du gouvernement. A l'issue du rendez-vous avec les élus d'outre-mer, le président de la République, qui s'exprimera jeudi à 17 heures sur RFO, devrait annoncer des mesures politiques et sociales pour la Guadeloupe.

L'île est toujours sous le choc de la mort de Jacques Bino. Ce syndicaliste d'une cinquantaine d'années a été tué, mercredi à l'aube, par un tir provenant «vraisemblablement» d'un barrage tenu par des jeunes ou des immeubles de la cité Henri IV, dans le quartier sensible de Chanzy, à Pointe-à-Pitre. Le militant de la Confédération générale du travail de la Guadeloupe (CGTG) revenait d'un meeting, en voiture, lorsqu'il a été mortellement touché au thorax. «Ce n'est pas un mort lié aux forces de l'ordre», a assuré le préfet de région. Le procureur a confirmé qu'il n'y avait «pas de forces de police à proximité». Le magistrat a souligné que «la victime n'avait pas été touchée par «des balles perdues».

Son véhicule a e subi trois tirs. Les deux premiers ont visé le côté arrière-droit du coffre, le troisième, mortel, a été «tiré par la fenêtre ouverte du passager». Les éclairages publics étant éteints au moment du drame, le procureur de Pointe-à-Pitre n'exclut pas que les tireurs aient pu prendre la voiture du syndicaliste pour un véhicule banalisé de la police. La nuit du drame, les tensions ont atteint leur paroxysme, conduisant à l'interpellation de 13 personnes. Trois policiers qui escortaient les pompiers venus secourir le syndicaliste ont été blessés par balles. Trois gendarmes ont également été atteints par des tirs, à Baie-Mahault, au terme de violentes échauffourées avec des jeunes. En tout, plus de 15 commerces de l'île ont été pillés, et sept autres incendiés, notamment des concessions Peugeot et Renault.

Domota: «La Guadeloupe est en train d'exploser»




Quand on entend les propos du stalino-menchévik Domota proclamer cela, il faut garder en tête le fait qu'il fut le premier à mettre de l'huile sur le feu.
Même si la police politique néo-stalinienne a réussi à en effacer les traces, (preuves sur Wikio
preuve sur Technorati, preuves sur Google ) Elie Domota avait bel et bien énoncé des menaces de mort en cas de blessés parmi le LKP.
Et Jacques Bino est clairement la victime de ces propos incendiaires du crétin réformiste qu'est Elie Domota.
C'est cet abruti qui a excité les jeunes imbéciles qui ont tiré et tué Jacques Bino.
Même si la bourgeoisie et le formoisie sont, maintenant, complices pour étouffer la vérité !

Nous avions démonté la nature complètement réformiste et stupide du programme du LKP.

lundi 27 avril 2009

Critique matérialiste dialectique du texte écrit par Trotsky «en Défense du marxisme» 3/3 "Défense de l'U.R.S.S. et social-patriotisme"

En défense du véritable matérialisme dialectique, il faut critiquer l'apologie d'un pseudo-marxisme sclérosé écrit par Trotsky « en Défense du marxisme ».(3/3) « Défense de l'U.R.S.S. et social-patriotisme.».

par Yanick Toutain

25/04/09

27/04/09


Ce qui suit est une critique faite d'annotations rédigées à l'intérieur du texte rédigé le 4 novembre 1937 par Léon Trotsky.


Défense de l'U.R.S.S. et social-patriotisme.

Tout cet échafaudage sociologique, malheureusement très fragile ne sert à Craipeau, nous l'avons dit, qu'à s'évader de la nécessité de distinguer au cours de la guerre entre l'U.R.S.S. et les Etats impérialistes.


YT : Appeler « échafaudage sociologique » le contenu de n'importe quel débat – même mauvais – sur la question cruciale de la nature de classe du groupe dirigeant l'URSS est irresponsable. Prétendre que l'enjeu principal était de se préparer à « distinguer au cours de la guerre entre l'U.R.S.S. et les États impérialistes » est stupide.

La question du soutien ou non à l'URSS considérée comme la première question à résoudre est une forme de social-patriotisme russe – d'une forme semblable à celle que Trotsky reproche à Craipeau.

La réponse à la question de « quelle classe dirige l'URSS ? » est aussi la réponse à la question de « Quelle classe a saboté la deuxième Internationale ? », « Quelle classe de salariés exploiteurs a soutenu les bourgeoisies « patriotiques » pour la boucherie contre les peuples que fut la Première Guerre Mondiale ? ».

C'est aussi la réponse à la question de « Quelle classe a saboté toutes les révolutions européennes ?» de la période 1918-1938.

Réduire l'enjeu à la question de l'URSS – à la question de la défense de l'URSS - est totalement absurde, limité et limitatif.

Très révélateurs sont les deux derniers paragraphes de son traité où il aborde le problème. Craipeau nous dit : "De nos jours, toute guerre européenne ou mondiale se résout à un conflit impérialiste et seuls les imbéciles staliniens et réformistes peuvent croire que, par exemple, l'enjeu de la guerre future sera le fascisme ou la démocratie".

YT : Comme en 1914, la fonction principale de la guerre n'est pas – comme le croit naïvement la «tradition » marxiste un partage du monde. La fonction de la guerre de 1792 était de stabiliser le pouvoir de la bourgeoisie. La fonction de 14-18, la fonction de 39-45 étaient d'empêcher les révolutions anticapitalistes d'avoir lieu.

La montée du poids politique de la formoisie et des travailleurs exploités dans la première décennie du 20° siècle est ce qui a motivé les bourgeoisies à déclencher préventivement la guerre mondiale.

Les données dont nous disposons – citées factuellement par Trotsky dans sa « Révolution Russe » sont parfaitement claires : les 6 premiers mois de l'année 1914 en Russie étaient gros d'une nouvelle révolution. Plus puissante encore que celle de 1905. 1917 est la suite de ces 6 mois de luttes ouvrières !

Aux USA, en Allemagne, presque partout, le poids électoral des partis de la formoisie était ascendant. Même Jack London nous le signale dans son « Talon de Fer » écrit 7 ans avant la guerre.


Notez bien cette thèse magistrale : bien que quelque peu simplifiée, elle est exacte et pourtant empruntée, cette fois-ci, à l'arsenal du marxisme.

YT : C'est un « marxisme » un peu sclérosé, en l'occurrence.

Immédiatement après afin de caractériser et de fouailler l'U.R.S.S. comme "champion de la guerre impérialiste", Craipeau nous dit : "Dans le camp de Versailles, sa diplomatie [celle de l'U.R.S.S.] joue maintenant le même rôle d'animation que la diplomatie hitlérienne dans l'autre camp". Admettons.

YT : Il faudra que les économistes égalitaristes se penchent sur cette question: La formoisie est-elle impérialiste ?

Dans quelle mesure la nécessité pour elle de développer la lutte contre le capitalisme – ce qui la contraint à soutenir les luttes des nationalités opprimées - est-elle contradictoire avec le fait de pomper de la plus-value en provenance des pays exploités par l'URSS.

On a vu des pays de l'Est se faire voler par l'URSS dans l'après-guerre.

Déterminer la balance entre les deux enjeux – voler du travail gratuit et s'assurer un rapport de force global en sa faveur – a été une question à réponses variables.

Que l'URSS ait soutenu économiquement Cuba ne prouve absolument pas une absence de pratiques « impérialistes formoises », de pratiques de vol de plus-value, dans d'autres circonstances, dans d'autres pays.

Cet impérialisme n'est pas basé sur une exportation de capitaux comme l'impérialisme capitaliste, mais il est clair que les prix d'échange différents des valeurs nous prouvent des pratiques d'exploiteurs dans les comportements de l'URSS.

Mais le caractère impérialiste de la guerre est-il déterminé par le rôle provocateur de la diplomatie fasciste ? Pas du tout. "Seuls les imbéciles staliniens et réformistes peuvent le croire." Et j'espère que, pour notre part, nous n'allons pas appliquer le même critère à l'État soviétique. On est défaitiste dans les pays impérialistes -n'est-ce pas ?- parce que l'on veut abattre le régime de la propriété privée et non parce que l'on veut châtier un quelconque "agresseur".

YT : Le défaitisme dans les pays capitalistes est lié à la nécessité de vaincre militairement l'État bourgeois, victoire psychologique et victoire physique. La fonction du défaitisme est de profiter de ce qu'un État capitaliste concurrent ait commencé à disloquer les structures militaires de l'État vaincu.

Quand à la victoire à obtenir, il ne s'agit pas de la limiter à abattre le régime de la propriété privée. Croire cela revient à limiter la notion de capital à celle du capital machine.

Intégrer la notion de capital humain – capital savoir répétitif, capital inventif – cela nécessite le fait de prendre en considération la nécessité conjointe d'abattre le régime de la propriété privée du capital humain. Et donc, dès le début du processus révolutionnaire, de déchirer les diplômes et des droits d'auteur.

Cela induit un défaitisme distinct et une stratégie différentes. Le travail en direction des troupes marocaines du général Franco aurait été modifié par le mot d'ordre stratégique de « salaire unique pour tous ». D'autres modifications tactiques sont aussi à envisager.

Dans la guerre entre l'Allemagne et l'U.R.S.S., il sera question de changer les bases économiques de cette dernière, non de punir Staline et Litvinov. Et alors ? Craipeau n'a posé sa thèse fondamentale- que pour emprunter aussitôt une voie opposée. Le danger, le vrai danger selon lui est que les social-patriotes de tout poil prendront la défense de l'U.R.S.S. pour prétexte à de nouvelles trahisons.

YT : La guerre des nazis est effectivement une guerre contre-révolutionnaire. L'invasion de la France est aussi un acte délibéré, voulu, souhaité par la bourgeoisie française, comme par la bourgeoisie allemande, comme une revanche de la défaite provisoire qu'elles subirent de la formoisie française et des exploités français. Le nazi anglais frère du roi invité sur la ligne Maginot à y faire de l'espionnage qui envoie son bras droit rendre compte, aussitôt à Hitler, du résultat de cette tournée d'observation stratégique, fait, bien évidemment, partie d'un complot capitaliste international.

Les barbares nazis furent effectivement le bras armé de la bourgeoisie européenne, de la partie de la bourgeoisie étasunienne dont le leader était l'antisémite Henry Ford, le premier financier de Hitler .

Il est évident que la tentative fasciste de février 1934 en France amena la bourgeoisie française à renoncer à faire la police elle-même, de l'intérieur, et à considérer que l'intervention extérieur, si elle allait lui coûter plus cher, aurait le mérite que donne le succès.

On voit – dans le film 'Bon voyage', - cette bourgeoisie qui se réjouit de cette vengeance sur le Front Populaire.

Mais ce caractère contre-révolutionnaire des guerres caractérisées d'impérialistes est à double fonctionnement : les militaires de 1914 annonçaient clairement qu'ils allaient assassiner les syndicalistes rebelles dès le début de la guerre, en profitant du champ de bataille.

Il n'y a pas de spécificité de la question de l'URSS quant à la contre-révolution.

Quand les coalitions féodales veulent abattre la France républicaine, la défense des mouvements anti-féodaux des pays monarchiques est autant une nécessité que la défense de l' « Etat » anti-féodal français. Les guillemets appliquées aux années 1792-1794 se justifient par le fait que cet « Etat » est un être non-existant : les structures de coercition n'ont aucune véritable stabilité : ce n'est que Thermidor qui sera la sonnerie de trompette de la création d'un véritable Etat bourgeois.

Il aura fallu assassiner Hébert et tuer Robespierre et Danton – le dernier par le pénultième.

Fallait-il en 1795 défendre l'Etat bourgeois du Directoire ?

Fallait-il le défendre contre les assauts des monarchies féodales.

Fallait-il défendre un Etat qui allait massacrer les derniers vrais républicains ?

C'est pourtant la réponse que donne Trotsky !

L'Etat bourgeois de 1794 n'est pas plus à défendre que l'Etat formois de 1939 !


"Dans de telles conditions, toute équivoque dans notre attitude devient fatale." Et de conclure : "Aujourd'hui, il est nécessaire de choisir : soit la "défense inconditionnelle" de l'U.R.S.S., c'est-à-dire (!!!) le sabotage de la révolution dans notre pays aussi bien qu'en Union soviétique, soit le défaitisme et la révolution".

Nous y voici.

YT : Nous y voilà ! Trotsky confond l'Etat bourgeois de 1795 et la confiscation des propriétés féodales.

Il aurait voulu que les babouvistes prennent la défense des accapareurs des biens nationaux. Il aurait voulu que les babouvistes défendent le bras armé de ces gangsters !

Défense de l'URSS est une formule rhétorique qui masque la réalité.

Le dernier « S » de l'URSS a été juridiquement détruit par le constitution de 1936 et politiquement en 1921. Il n'y a plus de « soviets » en URSS !

Ce sont pourtant ces soviets qu'il fallait défendre.


Ce sont, en effet, les soviets que les bolchéviks ont défendu en défendant Kérensky à la fin de Aout 1917.

Ce Kerensky qui complotait avec le général Kornilov allait être balayé par un coup d'Etat dirigé par ce général proto-fasciste.

Il fallait défendre les soviets.


Mais l'histoire a montré que Staline se comportait comme Tiers en 1870 : il préférait, en toute circonstances passer alliance avec l'ennemi extérieur plutôt que de passer la moindre alliance avec son ennemi intérieur.

C'est la grande leçon de l'époque : la formoisie préfère toujours la bourgeoisie que l'égalitarisme.

Il fallait défendre Paris contre les Prussiens, il fallait défendre la Russie contre les fascistes.

Mais il fallait défendre Paris contre Tiers et la bourgeoisie. Mais il fallait défendre la Russie contre Staline et la formoisie.

Il reviendra à des débats ultérieurs avec des spécialistes de la chronologie fine de cette époque de clarifier les modalités de la tactique : Comment agir en 1939, en Russie, en prenant exemple des communards ? Comment il aurait été possible de traiter Staline de la même façon que les Communards traitèrent Tiers ?

Appeler à une insurrection préventive, dirigée par un Toukachevsi, insurrection antiformoise, insurrection égalitariste, aurait été – même si aventuriste – une tactique dix mille fois plus intelligente, historiquement, que la stupide « défense de l'URSS ».

Comme si Marx avait appelé les Communards à la « défense de la France républicaine » ?!!!

Le problème n'est pas du tout le caractère social de l'U.R.S.S. - et ce qu'il implique - puisqu'aussi bien, selon Craipeau, la défense d'un Etat ouvrier, même lorsqu'il est tout à fait authentique, implique que le prolétariat des pays impérialistes, alliés à cet Etat, conclut l'union sacrée avec sa propre bourgeoisie.

YT : Charabia rhétorique qui noie le véritable débat.

"Ici réside la clé de l'énigme" comme l'on dit. Craipeau croit qu'en cas de guerre -avec un grand G- le prolétariat n'a aucun intérêt à savoir s'il s'agit d'une guerre contre l'Allemagne, l'U.R.S.S. ou le Maroc insurgé, puisque dans tous les cas il est indispensable de proclamer "le défaitisme sans phrases" comme étant la seule possibilité d'échapper à l'emprise du social-patriotisme.

YT : Entre le "le défaitisme sans phrases" que Trotsky reproche à Craipeau et la stupide « défense de l'URSS », les acquis du marxisme, en intégrant le concept de formoisie et donc celui d' Etat formois, sont clairement plus près de Craipeau que de Trotsky.

Une nouvelle fois, nous voyons -et avec quelle clarté- que l'ultragauchisme est toujours un opportunisme qui a peur de lui-même et demande, en conséquence, des garanties absolues -c'est-à-dire des garanties inexistantes- qu'il restera fidèle à son drapeau. Ce genre d'intransigeance fait revenir à la mémoire le cas de ces hommes faibles et timides qui, lorsqu'ils deviennent furieux, crient à leurs amis : "Retenez-moi ou je fais un malheur". Donnez-moi des thèses hermétiquement scellées, mettez-moi un bandeau totalement opaque ou sinon... je vais faire quelque chose de terrible.

Nous avons véritablement trouvé la clé de l'énigme.


YT : Oui, mais elle est le fait que le refus obstiné de Trotsky de constater l'existence de la classe formoise. En l'occurence, l' « opportuniste » est bel et bien celui qui appelle – de facto - à la défense inconditionnelle de l'Etat formois.

Car, c'est bien de cela qu'il s'agit. Imaginons un pseudo-marxiste qui aurait expliqué aux Parisiens l'urgence de défendre la « France républicaine » face à l'offensive de Bismarck en 1870.

Un vrai marxiste – Marx – l'aurait accusé d'agir par opportunisme en défendant – sans prononcer le mot – l'Etat bourgeois.

Marx aurait accusé un Trotsky « opportuniste bourgeois » de l'époque de masquer son opportunisme bourgeois sous une formule creuse comme le Trotsky de 1938 défend la formule creuse de « URSS ».


Mais, en tout état de cause, Craipeau doute-t-il, par exemple, du caractère prolétarien de l'Etat soviétique entre 1918 et 1923 ou, au moins, pour faire une concession aux ultra-gauches, entre 1918 et 1921 ?

YT : On le voit ici, l'intellectuel Trotsky n'est pas complètement perdu. Il sent bien, ici, qu'il existe une faiblesse dans son argumentation.

L'Etat mi formois-mi-formarien, de demi Etat de 1917-1921 n'est pas la forme formoise achevée de 1936.

Il sent bien qu'il y a un distingo à faire. Mais ce distingo l'effraye.

Car il implique de nommer la classe qui a acaparé cet Etat comme le fit la bourgeoisie thermidorienne de 1794.

Au cours de cette période l'Etat soviétique manoeuvrait dans le domaine international et cherchait des alliés temporaires. Mais c'est précisément au cours de cette période que le défaitisme fut érigé au rang de devoir pour les ouvriers de tous les pays impérialistes. "ennemis aussi bien qu'"alliés".

YT : Et alors ?

Le devoir de défendre l'U.R.S.S. n'a jamais signifié que le prolétariat révolutionnaire devait donner un vote de confiance à sa bourgeoisie.

YT : Il recommence son imbroglio. En 1920, l'URSS existait encore !

Défendre l'URSS de 1920 c'est défendre une structure étatique dans laquelle la formoisie est encore politiquement très faible et contrainte à accepter que les ouvriers aient les mêmes salaires que les ingénieurs.

C'était un proto-Etat égalitariste !!!

L'attitude du prolétariat au cours de la guerre est la prolongation de son attitude en temps de paix.

YT : Et alors ?

Le prolétariat défend l'U.R.S.S. au moyen de sa politique révolutionnaire qui n'est jamais subordonnée à la bourgeoisie mais toujours adaptée aux conditions concrètes.


YT : Adaptée « aux conditions concrètes ».mais surtout une politique adaptée à une analyse des classes n'oubliant pas ni la formoisie ni l'innovoisie. Les « conditions concrètes » sont toujours pour les ignorants – hors des analyses stratégiques - les portails de l'opportunisme.

Tel est l'enseignement des quatre premiers congrès de l'Internationale communiste. Craipeau veut-il que nous révisions rétrospectivement cet enseignement ?

YT : Ces congrès ont - tous les 4 - un point aveugle : l'existence de la classe exploitese formoise. Il faudra réécrire des pans entiers, pour obtenir ce qu'aurait du être leur rédaction à l'époque. En particulier tous les textes qui invoquent la nécessité du « front unique ».

Ainsi que les passages sur les partis « ouvriers-bourgeois ».


Si Blum, au lieu de proclamer la perfide "non-intervention", avait, tout en continuant à obéir aux ordres du capital financier, soutenu Caballero, Negrin et leur démocratie capitaliste, Craipeau aurait-il renoncé à son opposition irréductible au gouvernement de "Front populaire" ?

YT : Question vicieuse et de mauvaise foi ! L'opposition aurait évidemment cessé d'être « irreductible » dans la mesure du soutien de ses actes – concrets – antifascistes.
Il suffit de lire ce que Marx écrivait à Lincoln pour comprendre ce que cela signifie.

Un militant anticapitaliste peut relever la présence d'actes historiquement positifs dans les comportements des politiciens bourgeois.

D'autant plus que ces actes auraient contrains Blum à rompre avec les radicaux et à s'engager dans une voie « formoise révolutionnaire ».

Aurait-il failli à son devoir qui est de distinguer entre les deux camps qui luttent en Espagne et d'adapter sa politique à cette distinction ?

YT : Il n'y a pas DEUX camps en Espagne. Il y a autant de camps que de classes en multipliant par trois le nombre. Franquistes bourgeois (petits, moyens, grands), franquistes formois, franquistes féodaux, franquistes innovois, républicains bourgeois, républicains formois, républicains féodaux - peu -, républicains innovois ( en chefs de file : les Malraux, Hemingway and Co). Tous ces camps défendent l'Etat bourgeois contre l'égalitarisme. Il faut ajouter les classes exploitées en révolution.


La même remarque vaut pour l'Extrême-Orient. Si Tchang, emboîtant le pas à l'Angleterre, déclarait la guerre au Japon, Craipeau participerait-il à l'Union sacrée pour aider la Chine ? Ou bien proclamerait-il, au contraire, qu'il n'y a pour lui entre la Chine et le Japon aucune différence qui puisse influencer sa politique ?

YT : Si la Japon veut imposer le fascisme à la Chine, les égalitaristes luttent contre les fascistes japonais. Comme les Parisiens contre Bismarck. Mais aussi sans et contre les Thiers et les Staline.

L'alternative de Craipeau : soit la défense de l'U.R.S.S., de l'Ethiopie, de l'Espagne républicaine, de la Chine coloniale par la réalisation de l'Union sacrée, soit un défaitisme systématique, hermétiquement scellé et d'ampleur cosmique -cette alternative fondamentalement erronée s'effondrera en poussière à la première épreuve des faits et ouvrira largement la porte aux formes les plus grossières du social-patriotisme.

YT : Le « social-patriotisme » c'est le sien. Défendre inconditionnellement l'URSS. C'est de l'opportunisme-formois.


"Nos propres thèses sur la guerre, demande Craipeau sont-elles exemptes de toute équivoque sur la question ?"

Malheureusement non. Analysant la nécessité du défaitisme, elles soulignent que "dans la nature des actions pratiques des différences considérables peuvent être provoquées par la situation concrète au cours de la guerre". Par exemple, les thèses indiquent qu'en cas de guerre entre l'U.R.S.S. et le Japon, "nous ne devons pas saboter l'envoi d'armes à l'U.R.S.S." et, par conséquent, éviter de susciter des grèves qui saboteraient les manufactures d'armes, etc. On peut à peine en croire ses yeux. Les événements ont confirmé notre position dans ce domaine avec une force remarquable et indiscutable particulièrement en France.

Pendant des mois, les meetings ouvriers ont vibré au cri de "Des avions pour l'Espagne". Imaginons un moment que Blum ait décidé d'en envoyer quelques-uns. Imaginons qu'à ce moment bien déterminé une grève de dockers ou de marins ait été en cours.

Qu'aurait fait Craipeau ? Se serait-il opposé au cri "Des avions pour l'Espagne" ? Aurait-il conseillé aux travailleurs en grève de faire exception pour le cargo chargé d'avions ? Mais il se trouve que l'U.R.S.S. a effectivement envoyé des avions (à très haut prix et à titre de soutien au régime capitaliste, je le sais parfaitement), les Bolcheviks-léninistes auraient-ils dû appeler les ouvriers soviétiques à saboter ces envois ? Oui ou non ?

YT : Trotsky oublie juste un petit détail : la haute probabilité que les égalitaristes russes aient pu s'emparer des ces armes.

Il oublie aussi de préciser s'il aurait soutenu la livraison de panoplies de geôliers de goulags ? S'il aurait soutenu la livraison d'instruments de tortures ? S'il aurait soutenu la livraison à Staline de poisons visiblement destinés à faire avouer les prétendus saboteurs des procès de Moscou.

Des dockers étasiniens auraient-ils saboté la livraison d'armes pour Thiers. La question aurait eu une simple réponse : tout cela aurait dépendu de la possibilité pour les Parisiens et les révolutionnaires de récupérer ces armes. Pour un usage contre la Prussiens …. et contre les Versaillais !!!



Si, demain les travailleurs français apprennent que deux cargaisons de munitions sont préparées pour être expédiées, l'une au Japon, l'autre en Chine, quelle sera l'attitude de Craipeau ?

YT : Faut-il livrer des armes aux Versaillais ? Même si l'on craint que Bismarck ne reprenne l'offensive contre Thiers ?

Je considère qu'il est assez révolutionnaire pour appeler les travailleurs à boycotter le bateau destiné à Tokyo et laisser aller celui pour la Chine sans, pourtant, cacher son opinion sur Tchang Kai-Chek ni exprimer la moindre confiance en Chautemps9. C'est là exactement ce que préconisent nos thèses : "Dans la nature des actions politiques des différences considérables peuvent être provoquées par la situation concrète au cours de la grève". Des doutes à propos de cette formule pouvaient être soulevés à l'époque où ces thèses ont été publiées en avant-projet.

YT : Mais cela implique de voir la formoisie de Staline. C'est l'enjeu principal.

Mais aujourd'hui, après l'expérience de l'Ethiopie, de l'Espagne et de la guerre sino-japonaise,


9 Camille Chautemps, politicien radical, fut président du Conseil en 1939.

Défense du marxisme

L. Trotsky Page 5 / 119

parler d'équivoque dans nos thèses me semble relever de l'attitude d'un Bourbon ultra-gauche qui ne veut rien apprendre ni rien oublier.

YT : Celui « qui ne veut rien apprendre » c'est celui qui le dit ! C'est Trotsky !


Camarade Craipeau, l'équivoque est totalement de votre côté. Votre article est plein de telles équivoques. Il est vraiment temps de vous en débarrasser. Je sais pertinemment que jusque dans vos erreurs, vous êtes guidé par votre haine de l'oppression qu'incarne la bureaucratie thermidorienne.

YT : Psychologiser les mobiles de Craipeau a pour conséquence de persister dans son aveuglement personnel. Un égalitariste de 1927 aurait pu écrire à Trotsky : « Je sais pertinemment que jusque dans vos erreurs, vous êtes guidé par votre haine de l'oppression qu'incarne la bureaucratie thermidorienne »

YT et enchaîner par

Mais à lui seul, le sentiment, aussi légitime soit-il, ne peut remplacer une politique correcte, basée sur les faits objectifs.

YT : Il manque, une nouvelle fois, le facteur principal : une analyse matérialiste historique actualisée.


Le prolétariat a des raisons suffisantes de renverser et de chasser la bureaucratie stalinienne corrompue jusqu'à la moelle. Mais pour cette raison même, il ne peut, ni directement ni indirectement, laisser ce soin à Hitler ou au Mikado.

YT : Il n'a jamais été demandé à Bismarck de prendre le soin de renverser la bourgeoisie versaillaise ni aux capétiens de Brunswick de renverser la bourgeoisie proto-Thermidorienne.

Staline renversé par les travailleurs : c'est un grand pas en avant vers le socialisme, Staline éliminé par les impérialistes : c'est la contre-révolution qui triomphe.

YT : Une nouvelle fois, cette pseudo-analyse est stupide et a été annihilée par l'histoire. Les révoltes anti-formoises de 1953, de 1956, de 1968 ont été vaincues par les staliniens formois.

Et cela s'est produit après que la fin de la guerre ait révélé l'immense potentiel révolutionnaire égalitariste qui bouleverait la planète. En Terre du Nord comme en Terrre du Sud.

Mais les partis pseudos-trotskystes étaient devenus des agences formoises, des partis radical-formois.

Natalia Trotsky tenta du lutter contre cette dégénérescence. Mais elle fut vaincue par les crypto-staliniens formois du pablisme mandeliste.

L'entrisme « sui-generis » sonna le glas des espoirs des révolutionnaires égalitaristes de cette génération.

L'incompétence de Trotsky en économie et en philosophie allait aboutir à la démission de Natalia de la 4° Internationale : elle refusa – jsutement – de perpétuer cette imbécile « défense inconditionnelle de l'URSS »


Le Trotsky de 1937 avait trahi le Trotsky de 1905. Celui qui aurait pu conceptualiser la classe formoise et l'Etat formois était trahi par le dilettante qui invoquait des mobiles biologiques à la prétendue nécessité des écarts de salaires.

Nous égalitaristes, nous sommes des trotskystes-1905, mais aussi des « Natalia-trotskystes ».

Nous reprenons le drapeau rouge de la révolution égalitariste de 1917 – révolution égalitariste dont le but était : « un seul salaire pour tous ».

Nous agiterons sur le développement inégal et combiné qui nous permet de comprendre que les Besancenot de l'avenir, sous leurs divers déguisements marxistes, trotskystes ou anarchistes, iront toujours se réfugier dans les jupes – et derrière les mitraillettes – des Kornilov du futur, pour défendre leurs privilèges salariaux.

Ce texte est aussi un missile théorique agitatoire.

Natalia serait fière de nous.

Et un Léon Trotsky rompant avec le dilettantisme et les approximations, aussi.

Tel est le sens précis de notre défense de l'U.R.S.S. à l'échelle mondiale il s'agit là d'une orientation analogue à notre défense de la démocratie à l'échelle nationale.

YT : C'est ce que nous disons depuis le début !!!! Défense des libertés bourgeoises, lutte contre l'Etat bourgeois !!!! Défense des acquis sociaux et lutte pour détruire les Etats de toutes les classes exploiteuses : Etat bourgeois, Etat formois hier et Etat innovois Gavras-Rappeneau-Goldman-Cabrel demain !!!


4 novembre 1937.

Défense du marxisme

YT : C'est ce que nous faisons : défendre un marxisme vivant. Pas un cadavre ni une bible !!!

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