jeudi 21 août 2008

Afghanistan comme 14 18

La guerre en Afghanistan est une demi farce. Et les "larmes de crocodiles" de Nicolas Sarkozy ne sont que pure hypocrisie dont il est coutumier : un comédien minable applaudi par le parterre des bénéficiaires de ses décisions imbéciles.

Les deux buts principaux de Nicolas Sarkozy sont la préparation de la guerre contre les Africains - et les Français - et la fabrication de terroristes.

Son premier but est de préparer les soldats de l'armée française à mener une véritable guerre contre les peuples d'Afrique. De ce premier point de vue, l'Afghanistan est le camp d'entraînement des mercenaires fascistes qui vont écraser les rebelles du Cameroun, les syndicalistes tels que Michel Agbor qui vont réclamer de gagner plus que 50 euros par mois dans les camps de travail forcé que sont les plantations de Vincent Bolloré (le corrupteur), d'écraser les rebelles Ivoiriens, Sénégalais, les libérateurs du continent africain.

Le deuxième but est de fabriquer des terroristes : le capitalisme mondial, proche de l'agonie, doit supprimer toutes les libertés démocratiques acquises par la formoisie et les classe exploitées : il faut instaurer la dictature fasciste mondiale. Et, là, la technique de 1914 se révèle la meilleure : le faux ennemi va justifier de supprimer toutes nos libertés, les unes après les autres.
C'est la raison pour laquelle l'impérialisme américain a pu laisser se produire un onze septembre 2001 et en médiatiser le nombre dérisoire de victimes comme l'évènement du siècle (rappelons que l'occupation française de l'Afrique au bénéfice des Bolloré fait 8200 victimes chez les bébés de moins de un an, 8200 victimes PAR JOUR)

Mais, il existe un troisième point de vue : la guerre menée contre Ben Laden est à la fois une vraie guerre, comme l'était celle de 14 18, mais elle est en même temps une farce : la monarchie saoudienne qui est la base sociale de Ben Laden est profondément liée au capitalisme mondiale - y inclus par le fonds Carlyle - à la famille Bush.

Quoi d'étrange ?

Les Anglais et les Allemands se livraient réciproquement - business as usual - des armes et des munitions pendant la guerre 14 18.

Le témoignage de Carmen Bin Laden, ex femme du frère aîné d'Oussama Ben Laden, Yeslam, atteste des mensonges diffusés par les médiats concernant la prétendue rupture entre les milliardaires capitalistes saoudiens et leur bras armé Oussama Bin Laden.

Extrait du livre de l'ex belle sœur d'Oussama Bin Landen "Le voile déchiré".
p. 231


"J'ai vécu au sein du clan Bin Laden, j'ai analysé les mécanismes de la société saoudienne. Et j'ai peur pour l'avenir du monde libre. Cette crainte et mon indignation reposent sur la conviction qu'un grande majorité de Saoudiens soutient les idées extrémistes d'Oussama Bin Laden et que les Bin Laden et la famille royale marchent la main dans la main, même si leurs rapports sont parfois trop intriqués pour que cela soit évident. Leurs convictions sont convergentes.
Dans mon esprit, il est impensable que les Bin Laden aient bel et bien coupé les ponts avec Oussama. On ne prive pas un frère des dividendes annuels de l'entreprise paternelle. Quoique le frère ait pu faire, il reste un frère.
En outre, il est hautement probable qu'Oussama bénéficie encore de la protection de certains membres de la famille royale.
La plupart des frères Bin Laden sont associés en affaire et ont des intérêts personnels directs avec au moins un prince saoudien (par exemple, Bakr Bin Laden est associé à Abdel Aziz Ben Fahd, le fils préféré du roi; Yeslam Bin Ladin a des relations privilégiées avec les prince Meshal Abdel Aziz).
Les uns comme les autres aimeraient nous faire croire qu'ils ne sont plus en contact avec Oussama Bin Laden, qu'ils n'ont rien à voir avec les actes de barbarie qu'il a orchestrés.
Cependant, à part quelques déclarations publiques condamnant la tragédie, aucun des deux clans ne s'est escrimé à démentir, au moyen de preuves, les bruits selon lesquels ils auraient dans le passé accordé à Oussama Bin Laden - et à Al Quaïda - un soutient moral et financier qu'ils continueraient à le faire."
(...)
Et pour les naïfs qui auraient encore des doutes sur la persistance des liens entre le bras armé islamo-fasciste Ben Laden et les milliardaires saoudiens, Carmen Bin Laden enfonce le clou.
p. 233


"Je mets ouvertement au défi la classe dominante saoudienne, les Bin Laden et la
famille royale, d'ouvrir ses registres et de prouver au monde entier de quel côté ils sont. Dans le climat actuel, terriblement précaire, personne ne peut se permettre de brandir en étendard le droit à la vie privé , afin de ne jamais rendre de comptes."

Face à ces hypocrisies et ces mensonges, la réponse des révolutionnaires égalitaristes sera la même que celle de Trotsky et de Lénine en 1914 : notre seule guerre est notre guerre défensive contre le capitalisme et ses alliés, notre victoire sera la victoire de la révocabilité des délégués librement choisis, la victoire du salaire mondial à 1000 euros, la victoire du droit à l'investissement démocratique pour tous.
Entre les milliardaires Bin Laden et les milliardaires Bolloré, entre les milliardaires amis de Bush et les amis de Sarkozy ou des Saoudiens, nous n'avons aucune préférence.
Mais nous ne laisserons personne nous voler les libertés acquises chèrement par nos grands parents sur cette bourgeoisie mondiale de vampires, cette bourgeoisie quelle qu'elle soit - agenouillée vers La Mecque, croassant au Vatican , pleurant des lamentations hypocrites à Jérusalem ou réincarnée dans l'Himalaya - : ses déguisements de vampires n'impressionnent plus personne !