Réponse à Thierry-CSP publiée sur son blog dans l'article
L'opposant égalitariste au NPA formois - que je suis - confirme la justesse (factuelle et analytique) de tout votre article.
Sauf que...
PLUS DE TRENTE ANS
sauf que cela fait plus de trente ans (Union dans les luttes en 1978 ? archives please !)... que ce guignol réformiste de gauche qu'est Christian Piquet se positionne en parasite de la LCR.
C'est cela qui manque à votre article Thierry-CSP.
Comme d'habitude, vous remplacez l'analyse de fond (ou historique) par la drôlerie de votre plume.
DROLERIE VS ANALYSE ?
Vous gâchez les talents de votre intelligence au profit de l'allégresse rhétorique que vous déclenchez chez certains de vos - souvent anonymes - lecteurs de droite.
Ce qui plait à Wikio (et qui améliore votre classement dans les blogs) n'est pas souvent ce qui précipite l'irruption du pouvoir des soviets révocables, le pouvoir des délégués contrôlés à tout instant.
Ce qui manque à votre analyse, c'est la raison pour laquelle Krivine Sabado et les autres du "centre" LCR ont si longtemps toléré les pratiques fractionnistes de Piquet.
Et, pire encore, ses pratiques fractionnistes l'érigeant en porte-parole bis de la LCR.
C'est cela que vous devez mettre sous le projecteur.
Je l'ai fait dans plusieurs textes.
Il faut aller lire
"En défense de Christian Piquet ou Siné déconne"
que j'ai écrit lorsque Siné
s'est permit de critique la seule (l'unique ?) fois de sa vie où Piquet a rendu un service à la révolution - à propos de Rouillan qui n'a rien à faire au NPA (ni nulle part ailleurs tant qu'il n'acceptera pas le mot crime pour ce qui lui et ses crétins d'amis d'Action directe ont commis dans leurs délires narcissiques).
Thierry CSP, il vous faut clarifier la façon dont le centre de la LCR magouillait pour écrabouiller la "gauche" molle de la LCR qu'était la tendance "Révolution !" en lui piquant son "futur" porte-parole Besancenot.
Il est même pllus que probable que certains secrets (privés) d'alcôve auraient joué un rôle dans la magouille : Krivine est bête comme ses pieds mais malin comme un renard. Il a certainement utilisé ses proches, puis le statut d'assistant parlementaire de Besancenot pour pouvoir le manipuler à loisir.
Aspirer vers le centre kriviniste le jeune Besancenot avait pour but de retarder au maximum le moment où le refus du vote pour les gangsters colonialistes du Parti Socialiste allait être majoritaire.
En effet, vous n'expliquez pas de quelle façon le jeune Besancenot qui montait sur le mot d'odre "Non au vote PS" allait être celui qui - en 2002 allait appeler à .... voter Chirac !
Rares sont les militants LCR (je n'en connais qu'un) qui eurent le courage d'une déclaration publique dans les médias bourgeois annonçant leur refus de voter Chirac (Pierre Jeanne eut ce courage).
UN PIQUET TOUJOURS UTILE A KRIVINE !
La direction du centre de la LCR a toujours eu besoin de Christian Piquet. Il avait la même fonction pour eux que le Parti Radical pour Blum et Thorez : un alibi pour faire des "compromis".
La droite de la LCR servait à masquer le fait que la droite (Krivine Sabado) de la LCR était son centre.
La dégénerescence post-trotskyste, antitrotskyste de la 4° Internationale, de la LCR, il fallut bien la masquer sous le prétexte d'une droite Piquet qu'il fallait cajoler.
LA TENDANCE A, TENDANCE 1
J'eus l'occasion de militer près de dix ans avec deux spécimens de cette droite réformiste infiltrée quand ils ne l'étaient pas encore : Alain Montaufray - Mathieu , le "spécialiste Afrique" du SU, du Secrétariat Unifié de la 4° Internationale. ainsi que Gérard Bohner - qui semble être l'âme damnée des réformistes LCR-NPA de Clermont-Ferrand.(des copains LCR me l'avaient donné pour être devenu conseiller municipal socialiste de la région parisienne ??... mais ce n'est pas incompatible)
1981
Nous avions moins de trente ans, c'était avant 1982, nous étions tous militants de la tendance A dont le leader national était Gérard Filoche (Bas les pattes sur l'inspecteur du travail Filoche poursuivi par des esclavagistes patronaux !!!)
Il vous faudra comprendre que cette tendance était - avec ses alliés de la T4 - la gauche de la LCR tout en possédant dans ses rangs les futurs renégats pro-PS. Les adhérents PS comme le sont devenus Gérard Filoche, Julien Dray.
Il y avait aussi, dans la même direction de ville du Havre - Jacques Truong (qui mérita -plus tard- pour ses actes minables de 1988 - la casserole web que je lui ai accrochée).
Gauche de la gauche TA
La tendance A du Havre était la gauche de la tendance A.
Confrontés directement au stalinisme, nous étions contraints soit à l'opportunisme le plus stupide (ligne Dominique Delahaye dans le syndicalisme enseignant) soit à une ligne révolutionnaire.
Une ligne FORMOISE REVOLUTIONNAIRE
Cette ligne était fréquemment formoise révolutionnaire au sens où elle luttait pour le renversement du capitalisme sans perspective clairement égalitariste.
Mais elle tournait le dos aux compromis avec les groupes femmes bourgeois-formois, elle préconisait une intervention dans les secteurs ouvriers les plus exploités.
Elle incitait ses membres à ne pas se faire réformer pour aller militer à l'armée.
UN FRONT UNIQUE DANS L'ACTION SANS OPPORTUNISME
Elle préconisait le front unique dans l'action sans magouille avec les directions (même locale) stalinienne ou social-démocrate, elle préconisait d'empêcher l'Ecole Emancipée de se transformer en groupuscule centriste pseudo-révolutionnaire et de favoriser la construction de tendances syndicales lutte de classe sur le modèle des listes EE que nous présentions (J'avais été élu - tête de liste -avec 40% dans un petit groupe SNIpegc d'une centaine de syndiqués avec ce modèle de liste tendancielle non sectaire. Nous avions presque la moitié du bureau et obtenions la majorié des AG dès que les luttes démarraient. Le stalinien PCF furieux Pierre Toutain me le fit chèrement payer dix ans plus tard).
Cette ligne de classe non sectaire tournait autant le dos aux regroupements gauchistes agglomérant les faux rebelles qu'aux agglomérats réformistes servant de voiture balais pour les staliniens et socio-démocrates en rupture ... ou en disgrâce... La ligne du charlantan Piquet.
CHASSER GISCARD
C'est cette tendance A (ou T1) qui fut aux premières lignes pour la campagne pour chasser Giscard.
Il fallut une politique -juste- démasquant le sabotage du PCF qui - sur instruction de Moscou - préférait conserver Giscard et craignait l'arrivée de (l'atlantiste) Mitterrand.
Pour autant, il ne fallait pas chercher à construire un agglomérat de toutes les "gauches" : "gauche socialiste" "gauche communiste".
Cette tendance gauche de la tendance gauche que nous étions par rapport à la TA, finit en double mouvement : à l'hiver 1981, nous réussîmes à imposer au BP une ligne politique originale quand il vasouillait complètement.
Notre ligne - quant à Renault Sandouville - consistait à préconiser une opération d'"épuration" de classe.
Je fus - pseudo Elkine - l'auteur du titre du tract qui résumait notre ligne : "Dehors la direction bourgeoise" de Renault.
Le futur social-démocrate Aldebert-Jacques Truong avait affiné l'argumentaire et négocia directement avec le bureau politique (son arrogance formoise et ses limites politiques -elles aussi formoisies - qui apparaitront par la suite n'empêchaient pas qu'il était, en 1981, largement au-dessus du lot par rapport aux imbéciles qui pullulaient au BP de l'époque)*.
La TA explosait. Localement et nationalement :
Mathieu- Alain Montaufray se mettait à dérailer avec Matti - Gérard Filoche en s'acharnant à voir un Front Populaire avec les radicaux de gauche (nous étions OK) mais en considérant que la rupture avec ce groupuscule radical de gauche était la clé de la situation politique. [sur le site de Filoche, Truong le lui rappelait récemment et avec ironie !]
Nous, la gauche de la TA, nous considérions que le principal lieu de l'alliance politique avec la bourgeoisie n'était pas au Parlement mais à l'intérieur de l'Etat et que la rupture stratégique qu'il fallait opérer était la rupture avec les directions bourgeoises des entreprises nationalisées.
La perspective de la REnatinalisation de Renault (et de la REnationalisation de Total, de SFR, de EDF, de GDF-SUEZ etc ...) rendra actuels ces débats et montrera l'importance stratégique de revenir dessus.
Nous considérions qu'il était stratégique de construire un fossé à l'intérieur de ces entreprises entre la base et la direction "étatique"et mettre comme perspective immédiate pour les travailleurs le fait d'éjecter des entreprises nationalisées la totalité des représentants de la bourgeoisie, la totalité de la hiérarchie travaillant en faveur de la classe bourgeoise.
L'auto-organisation était la seconde jambe.
Pour être complet, il faut signaler la présence - dans la gauche de la gauche de la gauche de Claude Perrin et de Patrick Le Bossenec.
Mais ce dernier avait déjà été éjecté de la LCR : coupable d'être membre de la Fraction Bolchévique.
Pendant un de mes congés militants, les membres de ma cellule avaient voté son expulsion de la 4° Internationale et de la LCR.
Gérard Filoche avait avalisé (avalé) la ligne scandaleuse de Mandel-Krivine et éjecté hors de l'Internationale toutes les sections Sud Américaines (Fraction Bolchévique de Nahuel Moréno) ainsi que les groupes de gauche, dont certains étaient déjà en contact avec les lambertistes et devinrent la LCI puis entrèrent dans l'OCI : Gluckstein en particulier.
Cette scandaleuse expulsion, il me fallut des années pour en comprendre les causes, les mobiles, les raisons : je cessai de militer au printemps 1982.
Il était clair pour moi que notre théorie avait des années et des années de retard.
Je comprenais -dès le début 1982 - la "mauvaise foi" des travailleurs de Renault Sandouville. "Ils comprenaient qu'il fallait une révolution" et "étaient de mauvaise foi" parce qu'ils - là je me trompaient - "refusaient de payer le prix à payer pour faire la révolution.
Il me fallut dix ans de plus pour conceptualiser la "formoisie" et comprendre que le niveau de vie des travailleurs de Renault n'était atteignable que par l'exploitation de nos cousins africains.
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* à part Henri Weber dans son livre, à part Field et Brohm dans leur livre, à part Mandel en Belgique, il n'y eut - d'ailleurs - pas de grosses lumières intellectuelles dans la LCR de l'époque. Les crétins pullulaient et s'acharnaient à faire dégringoler le niveau de créativité.
Seuls les économistes et les reichiens tentèrent - isolés - de faire avancer la science.
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deux questions en passant :
1° j'ai eu 30 visites depuis revolution celeonet depuis hier -29 hier (sur 230) et une aujourd'hui. Comme Google n'a pas référencé la page de Revolution Celeonet qui serait la source de cet afflux je ne trouve pas d'où cela provient ? quel débat ? quelle apologie ? ....ou quelle insulte ?
Comme un frémissement en faveur de l'égalitarisme apparait de plus en plus et que le discrédit en cours de Elie Domota précède de peu celui de Besancenot et de la direction Krivine-Sabado-Piquet qui s'acharne à refuser la mise en place des soviets depuis - visiblement - 1995 et -sourdement- 1979.... je suis curieux de découvrir quel aspect de l'égalitarisme peut inciter autant de lecteurs en une seule fois.
2° mon accès internet wifi chez Mc Donalds refuse de me donner la page des groupes usenet-Google
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from this server.ou encore
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from this server.Quelqu'un a-t-il eu un problème similaire sur Mc Donalds ou ne serait-ce qu'un problème technique qui proviendrait d'un bug Google ?
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