Sur le blog de CSP-Casper-Thierry, un débat vient de commencer portant sur deux points : le premier, un sondage commandé par le Parti de Gauche accordant 14 % de suffrages à un bloc de la gauche réformiste de la gauche réformiste, le deuxième posrtant sur le bilan de la mobilisation du 29 janvier et sur les perspectives.
Je poste une réponse à l'un des contributeurs :
@ à bxr qui a dit…
Je trouve dommage que, sitôt la greve finie, on parte dans des considérations électorales, sans même commenter le mouvement lui-même.
je commence donc le debriefing, en regrettant de devoir prendre la place du maitre des lieux.
(...)
conclusion : la grève du 29 est un formidable défi pour les révolutionnaires - et même pour les progressistes en général. Nous avons une occasion d'infliger une vraie défaite, non seulement au gouvernement, mais à la bourgeoisie à laquelle il s'identifie à 100%. Cependant, si nous ne déployons pas d'immenses efforts, notre victoire s'envolera, et le rapport de force continuera à se dégrader en défaveur des travailleurs. Les questions électorales sont aujourd'hui plus secondaires que jamais : c'est dans la rue qu'est le combat, et c'est notre tâche de l'enseigner aux travailleurs.
le 31 janvier 2009 20:04
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Ces remarques sont fort justes.
Elles le sont d'autant plus qu'on aurait pu écrire exactement la même chose en 1995, puis à la suite de tous les mouvements de masse depuis 2006.
La question du pouvoir est posée, et contrairement à ce que suggère Basile Morton, nous ne sommes pas réellement dans une période de reflux.
La façon de poser les débats par rapport à des sondages portant sur les élections bourgeoises révèlent tragiquement à quel point la LCR 2009 n'est plus la LCR 1978.
Je signale que la camionnette CGT Le Havre (CGT tenue par les stals du PCF) , pendant le cortège, agitait sur la ... grève générale...et, plus significatif encore, que la tête de cortège de Renault Sandouville et de Plastic Omnium (boite coulée par Renault)
criait .... "DEHORS SARKOZY" pendant le défilé du 29.
Quand ce sont les travailleurs de la base qui en sont réduits à montrer le chemin à l'extrème-gauche, le symptôme - que signalait Trotsky - de la crise des directions révolutionnaires, nous indique fort que l'Histoire risque de se reproduire.
La question du pouvoir est posée.
Dans mon texte sur "Des miettes !" ou Dehors !" ?
comme dans mon texte "S'il existait un parti révolutionnaire égalitariste" ...
j'insiste sur les causes et les remèdes.
Il est d'une URGENCE ABSOLUE de contruire une AGITATION sur la NECESSITE de construire des formes soviétiques.
A Petrograd, un délégué au soviet était élu par 500 ou 1000 délégués (source : La révolution Russe de Léon Trotsky).
Nous préconisons deux améliorations :
Un étage intermédiaire resserre les liens avec les délégués. Avec un délégué pour 25 délégateurs, ces 25 délégués désigneront le délégué au soviet local qui représentera 625 personnes.
Par ailleurs, le corps électoral (entreprise ou quartier) est un choix SOUVERAIN. Si 25 personnes veulent désigner LEUR DELEGUE sans critère géographique ou professionel, leur décision s'impose.
Ces modalités permettraient une agitation énergique.
Quand ont compare les bredouillements d'Olivier Besancenot quand Elkabbach lui pose la question du grand soir et lui demande ce qu'il ferait ... à ce qu'aurait pu répondre un militant armé de cette agitation pour des soviets formés de délégués REVOCABLES... on comprend l'échec absolu qu'est la création du NPA.
Quand Staline, en mars 1917 travaillait à préparer la fusion entre les bolchéviks et les menchéviks, Lénine paufinait les thèses d'avril pour appeler "TOUT LE POUVOIR AUX SOVIETS".
Ceux qui sont venus aux bolchéviks en avril, en mai, en juin 17 sont les meilleurs militants, ceux qui travaillaient à CONSTRUIRE LES SOVIETS.
Construire un NPA sans qu'il y ait une TACHE centrale revient à faire les mêmes erreurs que LO et les lambertistes des années 70.
Les militants de la LCR qui ont milité le plus longtemps sans trahir sont ceux qui ont été recrutés dans les mouvements de mars 73, ceux qui ont été recrutés dans la CONSTRUCTIONS DES COORDINATIONS.
Il n'est pas étranger à la stagnation politique que nous connaissons dans le fait que le simple mot "coordinations" n'apparaisse quasiment nulle part dans le débat ici. Il faut aller lire sur le web".
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