vendredi 22 mai 2009

One man's hero. Il nous faut des San Patricios, comme au Mexique, comme au Portugal en 1975. Souvenir à John Riley !


Par Yanick Toutain
22/05/2009
5:53 7:00

J'ai pleuré à la fin. Comme j'ai pleuré à la fin de « Land and Freedom », du « Vent se lève » et de « Carla's song ». Comme j'ai pleuré à la fin de chacune des deux parties du film de Redford sur la Révolution russe. De joie pour la première et de tristesse empathique pour la deuxième. Comme j'ai pleuré pour « Capitaines d'Avril » et pour tous ces films montrant l'Humanité dans toute sa beauté profonde.

Les crimes des Etats-Unis sont incommensurables.

Ce pays que nos enfants verront être – à l'encontre de leur avenir et de leur présent – le principal pays criminel écologique de la planète en compagnie de ses amis habituels en barbarie, Canada, Australie et Nouvelle Zélande, sera aussi considéré, quand les comptes seront apurés comme le pays barbare numéro un de la planète depuis plusieurs siècles.

Après l'extermination des Cheyennes – hommes libres de toutes les nations « indiennes » - après la mise en esclavage des Africains, après que leur charlatanesque et mensongère pseudo « Révolution Américaine » leur ait donné le contrôle absolu de la plus-value esclavagiste....
... extorquée par la barbarie, le fouet et les supplices, il fallut bien qu'une partie de leurs crimes soit restée dans l'ombre.

Ce sont ces crimes que met en lumière le film de 1998 de Lance Hood, « One man's hero ».

C'est la trajectoire, depuis l'Irlande jusqu'au Mexique, du sergent John Riley qui sert de fil conducteur à la narration de cette accumulation de crimes et de pratiques barbares : sévices, persécutions puis tortures contre les catholiques, contre les Irlandais, contre ce qui dérogerait à la tradition du barbare « Luther-tuez-les-tous», WWW invasion d'un pays victime des appétits féroces des esclavagistes affamés de terres nouvelles puis sévices, tortures barbares, meurtres, et pour finir par le dépeçage de ce pays, le Mexique, qui sera amputé de près de la moitié de sa superficie.


Par le Traité de Guadalupe Hidalgo signé le 2 février 1848, le Mexique cède aux États-Unis le Texas, la Californie, l'Utah, le Nevada, le Colorado, le Wyoming, la plus grande partie du Nouveau-Mexique, et l'Arizona (la moitié de leur territoire), pour 15 millions de dollars[5] de l'époque, ce qui équivaut à environ 600 millions de dollars de l'an 2000. (Wikipédia)


Les barbares envahisseurs de l'Irak, les tortionnaires d'Abou Ghraib, les assassins de civils Afghans, les militaires assassins et meurtriers font honneur à leur drapeau. Ils font honneur à leurs traditions historiques depuis plus de trois siècles : Assassinats, meurtres, tortures, sévices en tout genre. Les Etats-Unis ont su recruter sur toute la planète les pires raclures immigrées susceptibles d'alimenter leur boucherie généralisée.

Le pantin de la finance qu'est l'hypocrite Barack Obama a raison de vouloir cacher les preuves de la barbarie actuelle de son pays d'adoption. De vouloir cacher les preuves des tortures, les images de la barbarie en action. Il a raison de trahir l'Afrique comme de trahir le genre humain comme le font toutes ces crapules immigrées qu'on voit dans le film venir attaquer un pays sans défense.

Car c'est de cela qu'il s'agit : face aux héros du film, défenseurs de la liberté, défenseurs du Mexique, défenseurs des paysans, défenseurs de l'humanité debout - que sont les « San Patricios » -, ce sont les gangsters raclures irlandaises et européennes recrutées par l'appât du gain qui sont les criminels envahisseurs. La promesse de la citoyenneté « américaine » va les envoyer au combat, à la mort pour certains, au meurtre et à l'assassinat pour beaucoup.


Les prétendus « traitres » sur l'héroïsme desquels s'interroge la pochette du DVD sont les défenseurs de l'humanité. Comme le sont tous les hommes justes qui ont quitté les rangs de la barbarie étasunienne pour revenir dans les rangs des êtres humains.

Car c'est de cela qu'il s'agit : comme pendant la barbare guerre contre le peuple vietnamien – sous le prétexte mensonger d'empêcher le stalinisme de se développer, dans la période actuelle, ce sont des « San Patricios » qu'il nous faut !

Ce sont des être humains revenant parmi nous dont nous avons un besoin urgent.

Le film extraordinaire de Maria de Meideros nous en présenta quelques uns : hommes droits qui mirent fin à la barbarie coloniale du fascisme portugais par la Révolution des Œillets.

Pour ce qui concerne la France, beaucoup des militaires sans honneur qui participèrent à la remise en selle criminelle de Déby l'exécuteur au printemps 2008 auraient un interet certain à voir ce film : la trahison à laquelle ils participèrent sous l'égide du traitre Morin est – elle - une crapulerie indigne méritant tous les crachats.
Le prétendu « honneur militaire de la France » consista à mentir aux combattants anti-Déby au moment de l'assaut vers l'aéroport en acceptant mensongèrement une neutralité à venir : les menteurs sans honneur de l'armée française laissèrent alors décoller les hélicoptères de l' Exécuteur, pilotés par ses mercenaires de l'Est. Et les rues de N'Djaména se remplirent indistinctement des corps assassinés des civils et des combattants de la libération.

Ces militaires - de l'armée d'occupation coloniale française - sont, pour la plupart, perdus pour le genre humain : la quantité de sang sur les mains versés pour les profits de Bolloré, de Bouygues et de toute la France à fric colonial remplira le restant de leurs nuits des cauchemars barbares de leurs crimes impunis. Mais il en reste quelques uns qui s'interrogent sur la destinée des militaires portugais et de leur honneur reconquis.
Ces militaires portugais qui mirent fin à la guerre coloniale contre l'Afrique par le nettoyage de la pourriture fasciste qui infestait le Portugal.

Si des militaires connaissant encore le sens du mot honneur pouvaient voir avec profit ce film – One man's hero – ils pourraient comprendre que le sens actuel de ce mot honneur, c'est de participer à débarrasser la France de la pourriture fasciste que sont les criminels Sarkozy et Bolloré, le corrupteur et le corrompu. A débarrasser la France de celui qui, par forfaiture avérée et publique, se laisse offrir des vacances par son corrupteur – yachts, avion etc …., débarasser la France de celui qui s'offre une chaine de télévision – Direct8 - dont l'achat lui est payé par la mort de 3 millions de bébés africains chaque année, bébés privés des soins que des salaires de 50 euros par mois rendent impossibles.


Le même mouvement permettra de mettre fin aux manoeuvres afghanes de cette même clique Morin-Sarkozy occupés à protéger l'ami du trafic de drogue, la marionnette Karzaï, pendant que ce même Karzaï est, lui, occupé à négocier avec le mollah Omar, le soi-disant épouvantail ayant « justifié » l'invasion de l'Afghanistan, son occupation armée et la mort de tous ces jeunes envoyés à la boucherie dans le principal pays producteur d'héroïne au monde.

Si j'ai pu questionner un légionnaire de l'Indochine – ex légion en Algérie, ex OAS, ex mercenaire du fascisme international - sur la véracité de l'existence des trafics de drogue officiels de l'armée française, avant 1954, trafics utilisant les avions militaires pour cela, et obtenu confirmation et témoignage, je n'ai toujours pas rencontré de militaire français en Afghanistan dont le témoignage serait suffisamment crédible pour me dissuader de penser que le projet de Alexandre de Marenche – ex chef des services secrets français SDECE - d'organiser des trafics de drogue à grande échelle en Afghanistan se serait finalement réalisé.
Et que cette participation de l'armée française en tant que trafiquante de drogue serait – comme ce fut le cas au Vietnam – un mobile puissant de perpétuer l'occupation militaire d'un malheureux pays.

Cela n'aurait rien d'étonnant pour cet Etat bourgeois français sans honneur : son ministre de l'Intérieur de 1987 était un trafiquant d'héroïne notoire dont le laboratoire principal au Maroc, protégé par Hassan II exportait vers les USA sous la protection de la marque Pernod-Ricard. Pernod Ricard, l'ex employeur du trafiquant notoire Charles Pasqua ministre de l'Intérieur. Sarkozy l'apprécie : l'élève doit beaucoup apprendre du maître !
Pasqua dans la drogue ? Ce n'est même plus un secret de polichinelle depuis 2002 : le trafiquant Pasqua fit un procès à l'auteur d'un livre « Noir Silence » qui rappelait ses trafics et ses crimes : tout en se gardant bien de porter plainte sur cela : il prit prétexte d'une bourde concernant, non pas le Maroc et la drogue mais le Soudan et les terroristes. Le but était un rideau de fumée.
Cela fit bien rire son auteur : François Xavier Verschave, un John Riley civil ! Un juste !

Sur Rue89, un lecteur a tapé les propos de FX Verschave :

Par ailleurs, dans son livre Françafrique, Verschave ne s'était pas contenté d'allumer Pasqua sur l'affire Carlos, mais également sur des faits très graves de complicité de trafic de drogue :

« Pasqua, un émule de Foccart, fait déjà parler de lui chez Pernod-Ricard, quel est son rôle ?

C'est assez complexe… La stratégie de la guerre froide s'est appuyée sur des réseaux d'initiés liés par le secret dont le fonctionnement exact n'est pas toujours facile à établir. Par exemple Pasqua a bâti toute sa carrière politique sur une sorte d'anti-américanisme, or ses amis et lui-même sont très proches des républicains de George Bush. C'est typiquement un homme de l'ombre, faisant partie des services de sécurité du gaullisme.
Dans “la Françafrique” publiée en 98, j'explique que Pasqua a été à l'origine de la French Connection, cette distribution de drogue aux USA servait entre autre à financer les actions des services secrets français… Pasqua m'a fait un procès en diffamation pour ce livre sur un seul point qui concernait le troc entre le terroriste Carlos et un soutien français au régime soudanais… Il n'a pas osé faire un procès en diffamation sur cette question de la French Connection !

Dans “la Françafrique”, vous évoquiez aussi le cas d'une certaine Jacqueline Hémard qui avait reçu l'asile politique aux USA…

C'est l'épouse d'un héritier du groupe Pernod-Ricard, il y a aussi son ami Ali Bourequat, un ancien prisonnier politique au Maroc, qui avait entendu l'histoire de la french connection de la part de ses codétenus au bagne de Tazmamart. ( on soupçonnait l'entreprise, dont le directeur de l'époque s'appelait Charles Pasqua, de trafic de drogue en se servant du Maroc des 60's comme plaque tournante, avec la complicité d'Hassan II ). Ces deux personnes ont été obligées de s'enfuir aux USA ( en 1995 ) où elles ont obtenu l'asile politique ce qui est rarissime. »

extrait d'un interview de FXV trouvée sur ce site :
: //yiking001.free.fr/francois.htm


Concurrence en gangstérisme entre le trafiquant Pasqua et le trafiquant Kennedy père, concurrence en gangstérisme esclavagiste entre les Etats Unis et la France.
Il y eut certes des points d'accord : les méthodes de torture de la guerre d'Algérie furent enseignées en Virginie.

Mais, pour l'avenir, nous attendons – enfin - une rivalité entre des John Riley étasunien et des John Riley français pour en finir avec la barbarie. Nous attendons une concurrence en humanité entre des militaires français et des militaires américains, dans le but d'en finir, enfin, avec le règne de Wall Street et du CAC 40. Nous attendons une émulation positive pour en finir avec cette course vers la destruction de la planète humaine, vers la destruction du genre humain.

Faites circuler ce film, incitez à le voir. Comme à voir, aussi, ceux qui me firent pleurer.





PS : Quand les USA arrivent à Berlin en 1945, ils ne « libèrent » rien du tout : ils viennent mettre au pas la marionnette Hitler qu'ils ont financé 20 ans plus tôt, le pantin imbécile du militant de l'antisémitisme pathologique et stupide Henry Ford. Quand les USA arrivent à Kaboul en 2002, ils ne « libèrent » rien du tout : ils viennent mettre au pas la marionnette Ben Laden qu'ils ont financé 20 ans plus tôt, le pantin imbécile de Langley, le jouet de l'anti-communiste primaire et stupide CIA.

Les USA n'ont jamais rien libéré. Ni la Grande Bretagne d'ailleurs : le sang des Grecs n'est pas encore séché des crimes de Winston Churchill. Sa barbarie s'étalait du Nord au Sud de la Terre !



NOTES :

Il n'est rien dit, dans ce texte, qui soit susceptible de gâcher le plaisir de la découverte pour le spectateur. En particulier sur la beauté du Mexique et de la femme. Le spectateur le comprendra en regardant le film.

Ni sur l'issue de ce combat. Ni sur les guerres à venir. Ni sur la dette que les USA ont vis-à-vis du Mexique comme vis-à-vis des descendants d'esclaves.

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