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jeudi 26 février 2009

MUSIQUE VS INNOVOISIE (was Music vs. the music industry by Seth Godin)

MUSIQUE VS INNOVOISIE (was Music vs. the music industry by Seth Godin)

Framablog publie un article écrit par Seth Godin (traduction Claude Le Paih : Musique vs L’Industrie Musicale).

« L’industrie musicale privilégie surtout l’aspect « industrie » et moins l’aspect « musique ». C’est le meilleur moment de l’histoire de la musique si votre rêve est de distribuer autant de musique que possible à un maximum de personnes, ou si votre objectif en tant que musicien est d’être écouté par une large audience. Il n’y a jamais eu une telle époque auparavant. Donc si votre intérêt est la musique, c’est génial.
Mais si votre intérêt penche vers le côté industriel et ses limousines, …. »

Seth Godin analyse la marchandisation de la musique face aux progrès technologiques. Ses remarques m'ont inspiré un commentaire.

« Dans les années soixante-dix et quatre-vingt, vous écoutiez une chanson car « tous les autres » l’écoutaient aussi. C’est la définition de la pop music. À cette époque, nous définissions « les autres » comme des personnes de notre université ou des gens écoutant la radio WPLJ[2]. »



La « pop music », je l'écoutais sur MON transistor.

Difficile de capter radio Caroline*, le bateau émettait trop faiblement : je devais constamment tigonner la longueur d'onde pour ne pas perdre ma station préférée. Sous mes draps, à la lueur de la lampe de poche. Quand la maison s'endormait.

C'était MON « transistor », MON poste à transistor : propriété individuelle chèrement défendue dans le collectivisme intrusif qu'est la famille sous le règne de la bourgeoisie triomphante.

MON transistor, je l'avais gagné dans un radio crochet. J'avais douze ans. Était-ce en chantant - sous un chapiteau de cirque - « Les marionnettes » de Christophe sur WRTL (radio Luxembourg à l'époque) ou en devinant - sous un autre chapiteau - « Le pélican » dans la version jeune du jeu des mille francs de Lucien Jeunesse sur France Inter ? Je le saurai prochainement par la ré-émergence télématique de toutes les archives de l'humanité.

Nous étions les auditeurs-pionniers de la pop music : sa caractéristique « populaire », ce n'était que l'insulte que les partisans de l'ami de la mafia qu'était Franck Sinatra nous avaient décernée.

Nous étions les pionniers : déjà « hackers » occupés à refaire le monde en informatique grâce à l'Album des jeunes (1964 ?) de Sélection du Reader's digest. Occupés à fabriquer notre premier ordinateur en …. boites d'allumettes.

« Hexapion » était le nom du jeu auquel notre ordinateur donnait ses compétences ; une sorte de mini jeu d'échec sur 9 cases. Le programme avait la capacité extraordinaire d'améliorer ses performances à mesure de ses défaites.

Nous écrivions nos premiers poèmes pendant que nos parents séchaient leurs larmes versées pour la mort de John Kennedy et d'Édith Piaf. Plus de larmes d'ailleurs – en octobre 1963 - que pour le décès de mon grand-père rebelle qui chantait l'Internationale à table.
Souvenir encore émue – je pense encore à elle – de la gentille monitrice de colonie de vacances –
Robertot près de Cany-Barville – qui poliment et gentiment me demanda à emprunter mon carnet de poèmes pour le montrer aux autres moniteurs. Cela devait être à l'été 1964. J'avais dix ans.

Les colonies de vacances nous faisaient découvrir les premiers accords de guitare et nous révéler la méchanceté de ces messieurs Prudhomme et Prieur, sinistres personnages - monstres de Conservatoire - s'acharnant à nous humilier en nous dégoutant du solfège à vie. Les Beatles entraient dans nos vies.

Mes premières chansons furent écrites en « anglais » : pour ne pas que les filles puissent comprendre les paroles !
« If you don't want me, I'll set out again. I'll go by the road at random of my fate. »
Les Anglais ne nous comprenaient pas non plus !!!
Il y avait un C, un G, un F. Trois accords.

Nous chantions gratuitement. Nous écrivions gratuitement des chansons.
Nous échangions, gratuitement, des accords, des techniques, des arpèges, des picking.
Jouer en public nous rapportait bien moins d'argent que le coût du matériel : mon premier batteur avait fait toutes les répétitions en tapant sur les tables (d'un presbytère). Il n'avait pu s'acheter que les baguettes.
Pour notre premier concert, il eut trois heures pour s'entrainer sur la batterie qu'on nous avait prêté. L'après midi de répétition pour devoir jouer toute la soirée. Un club de natation célèbre aujourd'hui. Balaise le batteur : Didier Gallais !*

Nous avons commencé par "Help". A trois voix.


Nous rêvions de « passer en radio ».

Pendant ce temps nos « idoles » - nous, nous n'avions pas des « idoles ! », nos groupes préférés tombaient les uns après les autres sous les coups de la guerre que nous menaient la CIA et l'armée américaine : Mon béguin pour la Janis Joplin de Summertime mourait sous la mort de l'héroïne.

Nous chantions Neil Young 'The Damage Done » en jurant de ne jamais – de notre vie – toucher à aucune drogue. Nous militions dans la 4° Internationale trotskyste pour changer le monde avant qu'il ne parvienne à transformer toute la jeunesse en drogués.
Je n'ai jamais touché à aucune drogue et les preuves du complot criminel sont en plein jour : drogue pour les afro-américains de Los Angeles en pleine lumière par la commission John Kerry, LSD et drogues psychédéliques dont l'origine militaro -policière est rappelée par Naomi Klein dans « la stratégie du choc ».



Gary Webb "suicidé" pour crime de vérité.

Nous voulions un monde de musique, un monde de paix, un monde de fraternité.

CLASSE BOURGEOISE INNOVOISE

Mais l'innovoisie des droits d'auteur a tout pourri : ils se sont fait corrompre par la bourgeoisie des actions.

Ce sont ces deux bourgeoisies qui mènent le monde actuel à la catastrophe.
Ils veulent même, maintenant, fliquer nos ordinateurs pour vérifier que nous avons payé tous les droits.

Seule la gratuité totale de l'immatériel garantira nos libertés.

Mes chansons sont gratuites : sur YouTube en flv et sur Skyrock en mp3.

JE NE LES DÉPOSERAI JAMAIS.

Je réclame un revenu (mensuel) définitif de 1000 euros (ou 1200 dollars) à la société.

Toutes mes découvertes passées et à venir sont l'héritage d'Émile mon grand-père, l'héritage de Newton, l'héritage de l'auteur de l'ordinateur en boite d'allumette.
Je suis l'héritier des milliards d'hommes qui ont fait ce que je suis : et encore une pensée pour Robertot et ma fée pour mes dix ans – et les dizaines d'autres.
Je suis l'héritier des inventeurs des mots, des lettres, des chiffres etc etc...

Et les ayant-droits de ces inventeurs sont tous mes cousins humains.

« A bas les droits d'auteur » sera le mot d'ordre de la troisième révolution sociale qui vient.
La première fermera les Bourses, la deuxième démasquera les faux marxistes et leurs salaires privilégiés.

La troisième, dans la foulée des deux premières, mettra la lumière sur la productivité ancestrale : les escrocs qui se prétendent ayant droits de Elvis Presley n'ont jamais payé les droits des inventeurs des mots, des lettres, des chiffres, de la colle à bois, de la tierce, de la quinte...

Mais de tout cela j'ai clarifié la logique économique dans « La productivité ancestrale ».



Je n'ai qu'une chose à ajouter : les ennemis politiques de la classe innovoise, les combattants qui s'opposent au pouvoir de l'innovoisie des droits d'auteur ne peuvent pas pirater. Les ouvriers de Petrograd ne volaient pas dans les usines de leurs patrons. Le combat est un combat politique. Pas une technique semi-mafieuse inspirée de la bande à Bonnot, ces anarchistes imbéciles qui pratiquaient la « reprise individuelle ».
Les partisans de la « reprise individuelle » ne font rien pour préparer une révolution.

Il faut en préparer SIX ! SIX REVOLUTIONS !

Il est urgent que Seth Godin et tous ceux qui souhaitent un monde de musique et d'harmonie en prennent conscience et commencent à y travailler : il faudra vaincre l'innovoisie !



NOTES :

rendons à César : le groupe pris comme nom « Question » après mon départ pour créer – avec Patrice Rouat – Dilemme. « Question » était formé de Christian Kacsmarek (devenu extraordinaire bassiste et arrangeur … et compositeur classique) et de son frère.

radio Caroline : par Wikipédia, je découvre, à l'instant son - persistant - site :
Site de la station anglaise terrestre
Site de la station anglaise historique
Site de la station française rennaise

Gary Webb extrait wiki) ↑ *Borjesson, Kristina (Ed.) (2002). Into the Buzzsaw: Leading Journalists Expose the Myth of a Free Press. Prometheus Books. ISBN 1-57392-972-7. Le chapitre 14 est de Gary Webb et inclus cette citation. Edition française : **Borjesson, Kristina (Ed.) (2003). Black List Quinze grands journalistes américains brisent la loi du silence. Les Arènes. ISBN 2-912485-51-7.

  • J'ai lu ce chapitre rédigé par Gary Webb.
  • vendredi 2 janvier 2009

    Réponse à Thé sur CSP

    CSP est un militant LCR NPA
    Il possède un blog du même nom. C'est le seul endroit d'internet proche de la LCR où je puisse m'exprimer sans censure.
    Même si le maître de maison ne vient jamais répondre aux arguments que j'avance, contrairement au site officieux celeonet (l'officiel site officieux) où tous mes messages dénonçant les FARC sont systématiquement effacés (ainsi qu'une partie des autres), sur le blog CSP tenu par CaSPeR-Thierry, la censure n'y règne pas.
    Mon adversaire Jordi, qui contribua à soutenir la censure stalinienne de celeonet-LCR, y est même plus poli qu'ailleurs.
    Sur le site revolution-celeonet, je ne peux même plus y écrire du tout.

    Je n'étais pas retourné sur CSP depuis son pénultième message dans lequel il interviewait une militante révolutionnaire formoise grecque : ΙΩΑΝΝΑ.
    En y repassant, pour voir si le lien mp3 est donné, j'y trouve un très gentil message. Je ne connais pas Thé, mais eu quelques échanges écrits sur le site de CSP. Elle fait partie des gens que la curiosité constructive n'a pas abandonné. Elle et Birahama2 sont les deux personnes les plus gentilles avec j'ai pu dialoguer sur le site de CSP. Le reste de la LCR et du NPA ne sont pas tout à fait comme elles.
    Voilà mes réponses.


    thé a dit… @thé qui m'a gentiment écrit

    ====
    Je salue, au passage, le retour de Yanick Toutain. Vous en pensez ce que vous voulez

    21 décembre 2008 15:44
    ===
    thé a dit… Je sais bien que beaucoup d'entre vous se moquent. Moi, il a tout mon amour. Platonique
    ===
    21 décembre 2008 15:48

    ===



    Comme c'est gentil !
    La révolution est en marche : la gentillesse reprend le dessus.
    J'écrivais hier au sujet de la manif du 21 mars 73 - à Rouen - qui m'avait rendu trotskyste en une journée.
    C'est vrai.
    Même si cela faisait 3 ou 4 ans que je fréquentais des militants trotskystes, au lycée - un surtout "Forchaume" -, puis à la fac, je conservais une distance critique et ironique.
    En effet, j'étais fan en seconde de Servan Shreiber et de son "Défi Américain" - auteur dont je persiste à penser que la bourgeoisie (sa classe) traita avec une imbécilité et une indignité crasses.
    Il est vrai qu'elle lui reprocha son engagement contre la guerre d'Algérie et en particulier contre la torture.
    Tout politicien bourgeois qu'il fut et resta toute sa vie, il s'opposa aux essais nucélaires et fut viré
    "Il sera brièvement ministre des Réformes du 27 mai au 9 juin 1974"

    A la fac, depuis la mi-décembre, je jouais du Crosby, Stills and Nash (and Young) avec le chef du SO de la LCR, Jacques Truong (qui dégénéra politiquement et humainement pour finir... candidat municipal ... socialiste - il fut constamment dans les réseaux Matti-Filoche et dégénéra avec son alter ego de Rouen : au passage il contribua aux cabales Education Nationale : la jalousie est un bon moteur de la crapulerie)
    Je lui dus néanmoins un week-end du réveillon 72-73 à Luneray où je fis la connaissance d'une trentaine de militants LCR, dont un (qui finit au SU) qui voulut - plus tard, en 1981, réorienter la ligne de la LCR vers le combat principal contre... le groupusculinet des.... Radicaux de gauche. Alain Mathieu, après ce combat mémorable, persista, tout au long de ces années à faire "rabateur électoral" pour les formois capitalistes du parti socialiste : son alliance avec le droitier Christian Piquet contribua à freiner l'évolution de la LCR vers le refus du vote PS (En 2002, ,seuls quelques uns préservèrent leur honneur en refusant publiquement -communiqué dans des journaux bourgeois) le vote Chirac-, tel fut l'attitude correcte du militant LCR Pierre Jeanne.
    En sus de ces rencontres, lors de ce réveillon 72, je pris la plus mémorable cuite de ma vie.
    L'avantage de certaines erreurs précoces c'est de vacciner pour la vie.
    J'y reviendrai sur d'autres choix.
    A cette époque, la LCR excluait les militants qui touchaient à la drogue... le bon temps.
    Maintenant, le clown stalino-menchévik Besancenot revendique être un drogué !


    A Rouen, la manif du 22 mars 1973 fut précédée par celle du 21, mais ce ne fut pas, comme à Paris, la manif de division des staliniens, la manif des petits chefaillons PCF ancètres de l'arracheur d'affiches de 2006, Aurélien Lecacheur, ce fut , au contraire le résultat de la puissance toute neuve des coordinations et de la jonction entre celle regroupant les lycéens et celle des étudiants.
    Je cite, dans le texte d'hier, l'extrait du passionnant livre de Hamon et Rotman sur ces 21 et 22 mars 1973.

    Ce qui m'avait le plus frappé, lors de ces manifestations, ce fut la gentillesse entre les gens. Plus précisément encore, les chaînes que formaient, en se donnant la main -alors qu'ils ne se connaissaient pas quelques minutes avant - me parurent des préfigurations d'un nouveau monde, d'un autre monde.

    Il est difficile pour les jeunes contemporains d'imaginer la tristesse qui était celle de la société de 1973.
    La France était encore très loin d'avoir digéré toutes les conséquences de rebellion, qu'elles furent hippies ou révolutionnaires.
    L'arrovisme conservait ses bastions.
    Parmi les pires défenseurs du "sérieux dans les études" on trouvait les crétins staliniens.
    En tant que défenseur de la petite formoisie qui commençait à devenir moyenne formoisie, ils considérait la rebellion anticapitaliste comme un sombre comploit destiner à empêcher leurs leaders bien aimés à parvenir "au pouvoir".

    Ils étaient pro nucléaire, se contrefichaient du colonialisme et leur ligne "Produisons Français" allait commencer à être le terreau du fascisme lepeniste.
    Un de leurs maires allait chasser des immigrés au Bulldozer.

    C'était l'époque, au début 73, où les services d'ordre du PCF et de la CGT COGNAIENT, tapaient, sur les militants trotskystes !

    La gentillesse était bien éloignée de leur services d'ordre !

    LUTTES DES CLASSES, LUTTES DES STRATES

    Je pense qu'il y aurait une étude approfondie à faire sur la gentillesse et sur son articulation avec les luttes des classes et les luttes des strates.
    Il apparait, qu'en moyenne, les gens innovants et les jeunes sont bien plus gentils que les répétants et les vieux. Il est certain que les parasites - de tous poils - sont les moins genstils qu'ils soient parasites actionnaires ou qu'ils touchent leur chômage en considérant que c'est un dû (en refusant d'admettre que c'est Amadou de Côte d'Ivoire et Aminata du Sénégal qui travaillent à sa place !)
    Un innovant, à moins que sa corruption ne le rende insupportable (comme Souchon en ce moment) est gentil par le fait même de sa création : quelqu'un qui crée est trop occupé à la faire pour s'encombrer de tentatives manipulatoires.
    Les manipulateurs ne créent rien et, de façon substitutive, ils cherchent à transformer leurs proches en marionnettes : leurs pseudos créations, ce sont les marionnettes qu'ils fabriquent.

    Au fait, Thé, mon premier passage en radio date des années 65 ou 66, sur Radio Luxembourg; j'y chantais la chanson de Christophe "Les marionnettes". C'était dans un cirque. L'archivage sur Internet des données numérisables me permettra peut-être un jour de réentendre cette émission.
    Il y eut aussi, à la même époque, un concours sur France Inter où "le Pélican" me fit gagner. C'était - me semble-t-il Lucien Jeunesse qui l'animait, jsute avant le "Jeu des Mille Francs".

    Le progrès technologique permet de voir concrétiser des rêves tellement extraodinaires !

    La révolution ce n'est que la revanche de nos rêves. Ils sont concrètrisables - le paradis sur Terre - grâce au progrès technologique. Et les bourgeoisies en empêche la réalisation !
    On peut même soupçonner les hackers des années 70 80 d'avoir voulu, par leurs travaux en robotiques, en informatique, en télématique, construire les fondations des rêves utopistes des hippies.

    Souhaiter une bonne année n'est qu'agiter un hochet plein de supersitition. Faire un pareil texte peut être considéré comme un cadeau de nouvel an. Je le fais en remerciement d'un platonisme pareil.
    Qu'il soit donc, au moins, accompagné par un léninisme philosophique agissant.



    PS : dans le son MP3, la camarade Ioanna appelle CaSPeR, Thierry. Nous pourrons donc lui donner un prénom : ce n'était donc pas Maximilien !