dimanche 14 décembre 2008

La libération de la jeunesse contre la dictature capitaliste : L'élection présidentielle.

La libération de la jeunesse contre la dictature capitaliste : L'élection présidentielle.

Par Yanick Toutain
10/12/2008 16:22

Tout individu raisonnable sait que les jeunes âgés de 18 à 19 ans et demi vivent en dictature.
Leurs droits civiques - officiels - sont totalement bafoués.
Ils sont appelés majeurs et doivent subir, pour encore 3 ans et demi un crétin comme dictateur.
Il ne s'agit pas seulement de ce qu'il cherche à reconstruire un ministère de la propagande en désignant comme chef de la télé et de la radio publics un nouvel ami*, nouveau membre de la clique, après Bouygues et Bolloré qui contrôlent TF1 et Direct8... il ne s'agit pas seulement de ce qu'il doit subir la guerre que la France mène contre l'Afrique depuis 1961,
vidéo You Tube : si l'Afrique est le Vietnam de la France.

...il ne s'agit pas seulement du noyau fasciste qui est tapi au sein de l'Etat français, noyau fasciste des responsables du génocide au Rwanda en 1994, vidéo You Tube Fans de la crapule

...il ne s'agit pas seulement du noyau fasciste qui protège les assassins du juge Borrel, des crétins comme la juge Muriel Josié qui envoya ses sbires mettre en examen les fesses du journaliste de Libération Victor de Filippis, il ne s'agit pas seulement du noyau fasciste de la division anti-terroriste qui s'autorise à tutoyer les "suspects", qui s'autorise à les traiter de terroristes en fouinant dans la vie intime des gens - révélant par-là leurs déséquilibres psychologiques personnels-, et qui inspectèrent les parties génitales de Benjamin Rosoux à six reprises !!!

... il ne s'agit pas du procureur Marin - qui vient d'être accusé de corruption par un de ses collègues, dans l'affaire Falcon, procureur qui voit des terroristes comme les voyaient ses prédécesseurs de la troisième république - Dupuy et Puybaraud - qui manipulèrent le crétin anarchiste Auguste Vaillant, dans le but à peine déguisé de préparer le terrain au fascisme généralisé.

Charles Dupuy devint président du Conseil, et l'on crut voir en lui l'homme énergique capable de sauver la situation. Il eut une conférence avec Puybaraud inspecteur général au ministère de l'Intérieur, homme habile et rusé, qui tirait bien des ficelles dans une pénombre propice. "Je m'engage à vous délivrer rapidement des anarchistes, si vous faites voter certaines lois restreignant la liberté de la presse et celle d'association, assura Puybaraud
(...)
- Le difficile est de trouver une majorité pour voter ces nouvelles dispositions ", dit le président, pensif.
Cette majorité, il suffirait de l'attentat de Vaillant pour la trouver. Or, on constate que peu après cette conversation entre le président du Conseil et Puybaraud, celui-ci devenait, à la surprise générale, directeur des recherches à la préfecture de police.

Non, il ne s'agit pas de toutes ces infamies...

Il s'agit d'un déni de démocratie, du strict point de vue des principes constitutionnels auxquels même la constitution de 58 se réfère : "L'égalité absolue de tous les citoyens pourvus de droits civiques"

Tous ces jeunes, âgés de 18 à 19 ans et demie subissent la dictature des électeurs crétins qui votèrent Sarkozy en avril 2007.
Et pourtant, ils sont - officiellement - majeurs !

Quels sont donc les principes que pourrait invoquer la bourgeoisie par justifier du fait qu'ils n'auraient aucun droit, dès leurs 18 ans, de participer à l'élection présidentielle ?

Quels sont donc les principes constitutionnels qui pourraient justifier le refus qu'ils déposent leurs bulletins dans l'urne présidentielle ?

Quels sont donc les principes constitutionnels qui pourraient justifier l'interdiction qu'ils puissent désigner leurs candidats préférés - pour le second comme pour le premier tour.

Ils pourraient faire basculer les résultats !

Si l'on retourne au 21 avril 2007, ce jour-là, en France, plusieurs millions de jeunes regardent le déroulement des évènements. Sans rien pouvoir faire..

Ils sont âgés de 13 ans, ils sont âgés de 14 ans, de 15 ans, de 16, 17 ans.
Ces 5 cohortes, ces 5 "générations" vont regarder se dérouler les élections.
Mais, ils ne pourront rien faire.
Ce sont les adultes qui vont décider de leur sort.

Les jeunes de 13 ans vont devoir subir cinq années de décisions imbéciles, de décisions criminelles - criminelles contre l'Afrique, criminelles contre la Terre, criminelles contre l'écologie et l'avenir de l'humanité.
Mais, pire encore du point de vue du paradoxe, celui qui vient d'avoir 18 ans, il va devoir subir les crétins pendant cinq ans. Il subira les crétins de ses 18 ans jusqu'à ses 23 ans sans rien pouvoir faire, sans avoir pu voter !
Celui qui aura eu 16 ans le jour du vote, devra attendre d'avoir 21 ans pour exprimer son choix !

LE DROIT DE VOTE A 23 ANS !

C'est cela le trucage constitutionnel que subissent les jeunes.
La magouille de Michel Debré et de ces collègues constitutionnalistes
a permis, à l'époque, de décaler, pour une partie de la jeunesse, le droit de vote à 28 ans.

MICHEL DEBRÉ ET LE DROIT DE VOTE A 28 ANS.

Celui qui, né en 1940 a eu 18 ans en 1965 n'a donc pas pu participer aux élections présidentielles qui eurent lieu cette année-là.
Ils durent donc subir les 7 années que dura le mandat du général de Gaulle, de leurs 21 ans à leurs 28 ans, ils subir le choix fait par d'autres.
La modification - en 1974 - de l'âge de la majorité, de 21 à 18 ans ne modifia que de trois années l'ampleur de leur magouille, le principe resta le même.

Et ce trucage anti-démocratique fut une des causes de mai 68 : En 1968, tous les jeunes âgés de 21 à 24 ans avaient été trop jeunes pour participer aux élections de 1965. Trois ans auparavant, ils avaient entre 18 et 21 ans et n'avaient pu voter.
En 1968, ils allaient devoir supporter le grand général encore 4 années de plus.
C'est une des raisons pour lesquelles, le mot d'ordre "10 ans ça suffit !" était aussi populaire.
Il correspondait au déni de démocratie bourgeoise que subissait la jeunesse âgée de 21 à 24 ans.
Quant à ceux qui allaient atteindre leurs 21 ans en 1972, pour les prochaines présidentielles, en 1968, ils étaient âgés de 17 à 21 ans, et savaient donc que leur majorité civique n'allait avoir aucun impact avant quatre ans.
Il n'est pas un hasard que ce furent ces tranches d'âges qui furent les plus mobilisées dans la rébellion de Mai.

C'est la raison pour laquelle, en 1974, Giscard d'Estaing se dépêcha d'accorder la majorité à 18 ans : il craignait une nouvelle rébellion. Il fallait desserrer l'étau.

Quel sera l'impact de la conjonction de l'élection présidentielle et des élections législatives ?
Pendant cinq ans subir les mêmes !
Les jeunes, de treize à dix-huit ans sont encore plus les dindons de la farce.

Il est temps que la révocabilité permanente mette bon ordre à tout cela !
Il est temps que la délégation (à partir de 7 ans) vienne mettre de l'ordre et de l'avenir dans cette société capitaliste pourrie !
Il est temps d'en finir avec ce système proto-fasciste !




* C'est Frédéric Bonnaud qui, ce midi, construire son sketch sur cet aspect.

Aucun commentaire: