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lundi 12 janvier 2009

Morts dans les hôpitaux : La prétendue « coordination nationale infirmière", une magouille formoise

Morts dans les hôpitaux : La prétendue « coordination nationale infirmière » : une magouille crapuleuse formoise qui nous ramène un siècle en arrière.
La classe formoise des salariés qualifiés – dans ses sommets de la «bourgeoisie prolétarienne» avait été défaite provisoirement, au début du siècle. Depuis 1995 et la deuxième trahison des renégats ex-trotskystes de la LCR, nous voilà revenus à la fin du dix-neuvième siècle.


Par Yanick Toutain
05/01/09 07:54:33
terminé le 12/01

Il existe une coordination nationale infirmière.
Je viens de l'entendre parler sur les ondes de Europe 1.

Fogiel-le-raciste interviewait bien poliment sa présidente Nathalie Depoire, sur la mort des petits bébés – victimes de la bourgeoisie et de la formoisie.
"quelques chose de très lourd, tant pour les collègues que pour les familles...qui est terrible A GERER...
- Vous travaillez combien de temps par jour, pour quel salaire, demande l'inhumain
-... on est 500 000 professionnel infirmiers... 7 heures, des fois 12 heures consécutives...on travaille aussi bien le jour que la nuit, les week-end, les jours féries que régulièrement en semaine.... tarification... course à l'acte...chose qui met une pression supplémentaire... , effectifs du fait d'exercices budgétaires de plus en plus réduits... de plus en plus d'heures supplémentaires...etc.. etc etc..." Le lecteur peut écouter le reste sur le lien...

Vous avez bien lu : cette dame, pleine de commisération hypocrite, n'est pas représentante de la « coordination nationale de la santé » ou représentante de la « coordination nationale des hôpitaux » !
Elle représente la « coordination nationale infirmière ».
Nous voilà revenus aux syndicats de métiers !
Nous voilà revenus au 19° siècle !
Nous voilà revenus au corporations du Moyen-Âge
Quelle honte, quelle imposture ! Quelle crapulerie formoise !
Ces gens sont de misérables arrivistes, des ramasse-miettes sans vergogne.
Que des pauvres meurent, que des bébés meurent, que des personnes âgées meurent, n'a plus rien d'étonnant.
Ces gens ont bousillé leur jeunesse, leur humanité. Ils ont perdu toute appartenance émotionnelle à l'espèce humaine !
Elle nous pleurnichait ce qu'elle considérait comme un salaire scandaleux, les presque 1500 euros par mois pour une infirmière débutante – presque le double du PIB mondial :
Quelle imposture ! Quel sans-gêne !
Invitée à la radio pour s'exprimer sur les morts des bébés, elle ose répondre – sans l'envoyer bouler -, au crétin indécent.
Après Ilyes, voilà le petit Louis-Joseph qui meurt, victime de cette société d'exploiteurs !
Il est vrai que le crétin richard Fogiel venait de nous pleurnicher les 35 degrés qu'il avait du quitter à regret. Il vient nous pleurer son regret de ses vacances au milieu de la mort des SDF, de la mort de ces victimes de l'hôpital, victimes de la misère, victimes de la barbarie sioniste, victimes de la barbarie fasciste des bigots de l'islamisme.
Au milieu des tragédies, il nous parle de ses vacances... et invite la formoisie à venir se plaindre.
Le mouvement qui avait été amorcé au début du 20° siècle, il a été annihilé par ces crapules corporatistes de cette pseudo-coordination.
Retournons voir ce qu'on fait nos ancêtres : Sous la pression des travailleurs les moins qualifiés et de l'élite intellectuelle du syndicalisme, les formois sont contraints de cesser leur oeuvre de sabotage et de faire rentrer leurs « syndicats » corporatisme, leurs « syndicats » de métier, dans des fédération d'industrie regroupant TOUS les métiers d'un secteur.
Relisons Dolléans :
« En 1904, la Fédération du Cuivre avait fusionné avec celle de la Métallurgie ; entre 1904 et 1906, de grandes organisations avaient adhéré à la Section des Fédérations. - Le Syndicat National des Correcteurs avait rejoint la Fédération du Livre ; et la Fédération des Coupeurs, Brocheurs en chaussures, la Fédération des Cuirs et Peaux. - La Fédération Horticole avait, de son côté, absorbé les jardiniers de Paris, d'Orléans, de Lyon, les cultivateurs de la Région Est de Paris et les travailleurs de la terre de Vitry-sur-Seine. - La Fédération Nationale des Mineurs adhère le 15 juin 1908 à la CGT Au Congrès de Marseille, le nombre des fédérations adhérentes passait de 61 à 67. Depuis Amiens, la Fédération du Bâtiment avait absorbé la Fédération des Charpentiers (1er juillet 1907), la Fédération de la Maçonnerie et de la Pierre (1er juillet 1907), la Fédération des Menuisiers (1er avril 1907). - Le Congrès de Marseille décide la fusion, en une Fédération unitaire des Métaux, des syndicats des Mouleurs, des Mécaniciens, et de la Fédération de la Métallurgie. Mais la fusion de mai 1909 (Fédération des Métaux : Rapport de l'exercice 1909-1911, Maison des Fédérations) ne comprend que cinq syndicats de Mécaniciens ; c'est après le Congrès de Toulouse (1910) que l'ensemble des syndicats des Mécaniciens se joignent à la Fédération des Ouvriers des Métaux.
Entre Marseille et Toulouse, la Fédération des Huiliers-Pétroliers s'est fondue dans celle des produits chimiques. La Fédération des Ardoisiers fusionne avec celle des Mineurs pour former la Fédération des Travailleurs du sous-sol. La Fédération du Bâtiment absorbe encore les Fédérations des Peintres et celle des Carriers-Chaufourniers. La Fédération des Ports et Docks absorbe celle des Transports et Manutentions diverses. La Fédération du Spectacle se constitue. La Fédération des Agricoles du Nord s'est fondue dans celle des Horticoles. La Fédération de la Sellerie-Bourrellerie et celle des Pelletiers-Fourreurs ont fusionné avec les Cuirs et Peaux (1911). Enfin, le 1er janvier 1911, la Fédération des Métaux a été complétée par l'affiliation de tous les Mécaniciens et des Chauffeurs Conducteurs Électriciens. »
Dolléans page 189 (p. 130 dans rtf Bonnier)
Le mouvement que l'on observe, ci-dessus, a duré de 1904 à 1911. Il a fallu 13 années d'efforts pour briser la volonté de la prétendue « aristocratie ouvrière » et qui n'était que la formation d'une petite formoisie au dessus des travailleurs exploités.
Ce mouvement fait tourner la roue de l'Histoire dans le sens inverse des années. Dolléans décrit de quelle façon la construction du syndicalisme français avait, dès l'origine été parasitée par ces prétentions aristocratiques et diviseuses :
« Mais, dans l'histoire ouvrière de cette époque, le trait le plus significatif est la formation des fédérations nationales de métiers qui, après 1900, vont être la charpente de la Confédération du Travail. La formation des fédérations de métiers est, elle aussi, très lente. Sauf de rares exceptions, les fédérations créées entre 1880 et 1890 ont été soit éphémères, soit vacillantes et fragiles. C'est entre 1892 et 1902 qu'elles se constituent plus solidement et d'une façon plus durable 1.
Ces créations éphémères et la date à laquelle les fédérations commencent à se consolider s'expliquent par les tâtonnements du syndicalisme ouvrier jusqu'en 1892. Les organisations ouvrières ont été ballottées entre des courants contraires ; les partis socialistes se sont disputé l'adhésion des chambres syndicales ; pourtant, dès 1886, à Lyon, celles-ci cherchent déjà à échapper à la tutelle des partis politiques.
C'est vers 1886 qu'un obscur militant, l'ouvrier Joseph Tortelier, lança le premier dans les réunions ouvrières l'idée d'une grève générale de tous les ouvriers dans tous les métiers ; et il rendit cette idée populaire, grâce à son éloquence, simple, persuasive, émouvante, parce que sans aucune recherche de l'effet 2.
Le 11 octobre 1886, à Lyon, est créée la Fédération des syndicats et groupes corporatifs. (...) »
Dolléans page 31 (page 25 dans rtf Bonnier )
Dans sa note de bas de page, il nous indique, en détail, quel avait le cheminement, et les luttes entres dans chaque secteur,
« Par ordre chronologique, il faut citer tout d'abord la Société générale des ouvriers chapeliers de France, ébauchée en février 1876 et constituée le 21 décembre 1879 ; - la Fédération française des travailleurs du Livre (3 août 1881) ; une première Fédération du Bâtiment est l'objet de tentatives éphémères (en 1882 et 1892) : jusqu'en 1907, le Bâtiment est divisé en fédérations de métiers. - La Fédération des ouvriers mineurs de France, ébauchée elle aussi en octobre 1883, n'est définitivement constituée qu'en septembre 1892. - La Fédération des Cuirs et Peaux apparaît sous une première forme en mars 1883, puis disparaît en 1888 ; et la seconde Fédération, créée en novembre 1893, voit en face d'elle se constituer en 1895 une Fédération nationale des ouvriers mégissiers. - La Fédération
lithographique, créée en 1884, reste purement parisienne, jusqu'en 1889 ; elle ne se développe qu'entre 1892 et 1898. - Les ouvriers des métaux se partagent en fédérations de métiers : mouleurs de cuivre, métallurgistes, mécaniciens, ferblantiers-boîtiers ; en 1899, seuls les métallurgistes sont partisans de la création d'une puissante fédération d'industrie. - Dès avril 1889 on voit se constituer un syndicat professionnel des employés de Chemins de fer ; mais le syndicat national des cheminots date d'avril 1895. - La Fédération du textile, qui naît en 1891, doit attendre le Congrès de Cholet, en 1895, pour se constituer définitivement. - Enfin, il y a lieu de signaler aussi le rôle des égoutiers et des balayeurs de Paris : c'est en 1887 que se créent les Chambres syndicales des égoutiers et des balayeurs mais la Fédération des travailleurs municipaux ne se forme qu'en octobre 1892 »
On voit les manoeuvres des crapules égoïstes persister malgré l'aspiration à l'unité : les ramasseurs de miettes formois divisent leurs secteurs pour s'accaparer toutes les miettes que leur concède la bourgoisie.
Cette lutte entre les travailleurs exploités et la formoisie en germe, on la voit aussi au niveau international. Il y aurait une étude à faire, rien qu'à partir de tous les faits compilés par Dolléans dans son livre.
On se contentera de jeter un œil sur le cas de John Burns. Il fait partie de ceux qui tentèrent – avec succès - de mettre à bas la puissance de la petite formoisie en gestation dans le camp ouvrier.
DÉFAITES DE LA FORMOISIE EN GRANDE-BRETAGNE
« Une place importante et décisive revient aux militants ouvriers dans l'évolution du trade-unionisme. Parmi eux, deux jeunes militants, comme William Allan, appartenaient à l'Almalgamated Society of Engineers : Tom Mann et John Burns. Entre 1884 et 1889, ces deux militants parcourent l'Angleterre et mènent une campagne énergique contre le conservatisme des grandes fédérations nationales, et notamment de leur propre union.(...)
En 1886, John Burns est poursuivi pour avoir organisé une vaste agitation parmi les sans-travail ; après avoir été acquitté, il publie sa défense en une brochure, The Man with the Red Flag (L'Homme au drapeau rouge). Le 13 novembre 1887, le Bloody Sunday, John Burns se trouve à la manifestation interdite de Trafalgar Square ; et, pour avoir forcé les barrages de la police, il est condamné à six mois d'emprisonnement.
Jusqu'à cette date, l'organisation trade-unioniste avait ignoré la grande masse des manœuvres et des ouvriers non qualifiés. Ceux-ci vont former les troupes du nouvel unionisme, avec l'appui des plus jeunes parmi les ouvriers qualifiés, mécontents de la politique égoïste et apathique des plus anciens membres des Trade-Unions. Et c'est par les jeunes que le nouvel unionisme pénètre jusque dans les grandes fédérations. Mais les congrès, annuels des Trade-Unions restent hostiles à l'esprit nouveau jus­qu'en 1888. (...)»
(Dolléans page 97 (Page 68 dans rtf Bonnier))
Cette défaite de la formoisie - dans les années précédant la guerre 14-18 - restera un acquis fondamental du camp des travailleurs exploités : le syndicat de métier disparu presque partout. Les syndicats d'industrie contraignirent les formois en germe à ralentir leurs prétentions.
Mais Jack London, là encore avait anticipé sur le 21° siècle :
Chapitre 15 Les derniers jours
Ce fut vers la fin de janvier 1913 que se manifesta publiquement le changement d'attitude de l'Oligarchie envers les syndicats privilégiés. Les journaux annoncèrent une augmentation de salaires sans précédent en même temps qu'une réduction des heures de travail pour les employés des chemins de fer, les travailleurs du fer et de l'acier, les mécaniciens et les machinistes. Mais les oligarques n'osèrent pas permettre que toute la vérité fut divulguée tout de suite. En réalité, les salaires avaient été élevés beaucoup plus haut, et les privilèges accordés étaient beaucoup plus grands qu'on ne le disait. Cependant les secrets finissent toujours par transpirer. Les ouvriers favorisés firent des confidences à leurs femmes, celles-ci bavardèrent, et bientôt tout le monde du travail sut ce qui était arrivé.
C'était le développement logique et simple de ce qu'au XIXe siècle on appelait les « parts de rabiot ». Dans la mêlée industrielle de cette époque, on avait tâté de la participation ouvrière. C'est-à-dire que des capitalistes avaient essayé d'apaiser les travailleur intéressant financièrement à leur tâche. Mais la participation aux bénéfices, en tant que système, était absurde et impossible. Elle ne pouvait réussir que dans certains cas isolés au sein du conflit général ; car si tout le travail et tout le capital se partageaient les bénéfices, les choses en reviendraient au même point qu'avant.
Ainsi, de l'idée impraticable de participation aux bénéfices, naquit l'idée pratique de participation à la gratte. « Payez-nous plus cher et rattrapez-vous sur le public » devint le guerre des syndicats prospères. Et cette politique égoïste réussit de-ci de-là. En faisant payer le client, on faisait payer la grande masse du travail non organisé ou faiblement organisé. C'étaient, en réalité, ces travailleurs qui fournissaient l'augmentation de salaire de leurs camarades plus forts, membres de syndicats devenus des monopoles. Cette idée, je le répète, fut simplement poussée à la conclusion logique sur une vaste échelle, par la combinaison des oligarques et des unions privilégiées.
Dès que fut connu le secret de la défection des syndicats favorisés, il se produisit dans le monde du travail des murmures et grondements. Puis les unions privilégiées se retirèrent des organisations internationales et rompirent toutes leurs affiliations. Alors survinrent des troubles et des violences. Leurs membres furent mis à l'index comme des traîtres ; dans les bars et les maisons publiques, dans les rues et dans les ateliers partout ils furent assaillis par les camarades qu'ils avaient si perfidement désertés.
Nombre de têtes furent endommagées, et il y eut beaucoup de tués. Aucun des privilégiés n'était en sûreté. Ils se réunissaient en bandes pour aller au travail et en revenir. Sur les trottoirs, ils étaient exposés à avoir le crâne défoncé par des briques ou des pavés jetés des fenêtres ou des toits. On leur donna l'autorisation de s'armer et les autorités les aidèrent de toutes les manières. Leurs persécuteurs furent condam­nés à de longues années de prison, où ils furent cruellement traités. Cependant, nul homme étranger aux syndicats privilégiés n'avait le droit de porter des armes, et tout manquement à l'observation de cette loi était considéré comme un grave délit et puni en conséquence.
Le monde du travail, outragé, continua à tirer vengeance des renégats. Des castes se dessinèrent automatiquement. Les enfants des traîtres étaient poursuivis par ceux des travailleurs trahis, au point de ne pouvoir jouer dans les rues ni se rendre aux écoles. Leurs femmes et leurs familles étaient en butte à un véritable ostracisme, et l'épicier du coin était boycotté s'il leur vendait des provisions.
Le résultat fut que, rejetés de tous côtés sur eux-mêmes, les traîtres et leurs familles formèrent des clans. Trouvant impossible de demeurer en sûreté au milieu d'un prolétariat hostile, ils s'établirent dans de nouvelles localités habitées exclusivement par leurs pareils. Ce mouvement fut favorisé par les oligarques. A leur usage furent construites des maisons hygiéniques et modernes, entourées de vastes espaces, de jardins et de terrains de jeu. Leurs enfants fréquentèrent des écoles créées pour eux avec des cours spéciaux d'apprentissage manuel et de sciences appliquées. Ainsi, dès le début, et d'une façon fatale, une caste naquit de cet isolement. Les membres des syndicats privilégiés devinrent l'aristocratie du travail et furent séparés des autres ouvriers. Mieux logés, mieux vêtus, mieux nourris, mieux traités, ils participèrent au rabiot avec frénésie.
Pendant ce temps, le reste de la classe ouvrière était traité plus durement que jamais. Beaucoup de ses minces privilèges lui furent enlevés. Ses salaires et son niveau économique baissèrent rapidement. Ses écoles publiques ne tardèrent pas à tomber en décadence, et peu à peu l'éducation cessa d'y être obligatoire. Le nombre des illettrés s'accrut dangereusement dans la jeune génération.*
Cette trahison mise en oeuvre par l'oligarchie capitaliste accompagnait, dans le roman de Jack London, l'établissement d'un régime fasciste : une vaste provocation construite dans la ville de Chicago allait permettre d'infliger une défaite historique aux travailleurs étasuniens.
London avait bien vu la trahison en germe des secteurs les plus qualifiés. Dans la note de pas de page qui accompagne ce chapitre, il précise :
« Tous les syndicats des chemins de fer entrèrent dans cette combinaison. Il est intéressant de remarquer que la première application définie de la politique des parts de rabiot avait été faite au XIX° siècle par un syndicat de chemin de fer, l'Union fraternelle des Mécaniciens de locomotives. Un certain P. M. Arthur en était depuis vingt ans le grand chef. Après la grève du Pensylvania Railroad en 1877, il soumit aux mécaniciens de locomotives un plan d'après lequel ils devaient s'arranger avec la direction et faire bande à part vis-à-vis de tous les autres syndicats. Ce plan égoïste réussit parfaitement, et c'est de là que fut forgé le mot « arthurisation » pour désigner la parti­cipation des syndicats à la gratte. Ce mot a longtemps embarrassé les étymologistes, mais j'espère que sa dérivation est désormais bien claire. »
Ce sont bel et bien les secteurs qualifiés, les mécaniciens qui trahissent.
On retrouvera pareille trahison en Russie de 1917 et 1918 dans l'attitude du syndicat des mécaniciens russes, le Vinkel.
Ils allèrent, comme les enseignants, jusqu'à faire grève contre le nouveau régime.
Cette division, cette reconstruction de syndicats de métiers, on l'a vu à l'œuvre dès 1988 : Une aide-soignante m'avait raconté comment, lorsqu'elle commencèrent à rejoindre les infirmières dans la lutte qu'elles menaient, celles-ci TENTÈRENT DE LES DISSUADER !
Vous ne rêvez pas : la prétendue coordination infirmière s'est construite comme une vaste magouille allant à l'encontre des intérêts des personnels les moins bien lotis.
Et cette division ne suffisait pas : à peine une infirmière d'anesthésie pour bloc opératoire obtenait un stage pour augmenter sa qualification et exercer une activité plus passionnante, que l'imbécile réclamait aussitôt, « un petit peu » de salaire en plus : la formoisie divisant la formoisie, les loups mangeant les loups.
Cette classe ,sociale abominable a été défaite par les masses russes, allemandes, roumaines, dans les années 89-90.
Le capitalisme en a profité pour rétablir son régime d'exploitation.
Mais, à l'agonie, cette classe formoise réussit encore à faire des dégâts : les bébés morts le sont de par la responsabilité de la classe formoise.
L'explication est simple : quand London écrivait
« Payez-nous plus cher et rattrapez-vous sur le public » devint le guerre des syndicats prospères. Et cette politique égoïste réussit de-ci de-là. En faisant payer le client, on faisait payer la grande masse du travail non organisé ou faiblement organisé. «
Il était totalement visionnaire.
Les 40% de budget supplémentaire accordés à la santé par la bourgeoisie auraient dû être 40% de personnels supplémentaires.
Mais c'était sans compter sur les vautours que sont devenus une partie des personnels médicaux : infirmières et médecins en tête.
Le Numerus Clausus de 1971-72 pour limiter le nombre de médecins en formation est une méthode médiévale pour assurer un haut train de vie : ces gangsters diplômés de médecine veulent absolument détruire la Terre avec leurs 4x4 de crétins barbares.
L'inhumanité proto-fasciste se répand dans ces milieu comme une gangrène cérébrale.
Mépris contre les pauvres, apartheid contre les détenteurs de cartes CMU (pour ceux qui ont la chance d'être acceptés quand ils sont porteurs de cette clochette d'infamie, de cette étoile jaune du pauvre : autour de Paris, les gangsters font la loi !).
Le serment d'Hippocrate, ceux-là, le prêteront de nouveau, avec des pancartes autour du cou, sur les places des Hôtel de Ville : ils ont voulu revenir au Moyen Age, ils y retourneront !
Les enfants morts ne sont pas morts par « manque de moyens financiers », ils sont morts parce que les embauches de personnels ont été remplacées par des augmentations de salaires et des primes pour la formoisie crapuleuse !
Les 10 000 morts que révèlent la bourgeoisie par la voix de WWW sont morts parce que le manque de personnel aboutit à la pagaille actuelle !
Ils sont les victimes d'abord de la formoisie, pas de la bourgeoisie.
En chassant les trois classes exploiteuses – bourgeoisie, formoisie, innovoisie -, la révolution mettra bon ordre à tout cela !
*Un autre texte montrera que le pronostic de London s'est réalisé en 20° siècle en écrasant …. l'Afrique et la Terre du Sud. Les syndicats de métiers sont devenus les agences de la petite et moyenne formoisie tout entière : le secret des 30 Glorieuses.


(il restera à maquetter les citations)

Les citations de Dolléans proviennent de l'édition papier et de copier coller de l'édition électronique (bravo à lui) faite par Jean-Claude Bonnier :

Une édition numérique réalisée par Jean-Claude Bonnier, bénévole, professeur d'histoire et d'économie au Lycée de Douai, dans le département du nord de la France.

jeudi 1 janvier 2009

Julien Coupat veut « Saboter toute instance de representation » et « Abolir les assemblées générales »

Quand un néo-fasciste vient déverser son poison dans les mouvements sociaux, il utilise, naturellement, des subterfuges.

Il ne vient pas dire « Je suis un crétin néo-fasciste au service de l'oligarchie mondiale et je viens ici détruire toute possibilité de construire un gouvernement du peuple, un gouvernement des pauvres, un gouvernement des exploités ».

Julien Coupat veut

« Saboter toute instance de représentation » et

« Abolir les assemblées générales »

(cliquez sur ces liens, vous aurez les preuves sur le site de Eric Hazan)


par Yanick Toutain
1/1/2008 (1:12 8:23)



Quand un néo fasciste vient déverser son poisson, il se prétend « socialiste » comme le revendiqua Adolf Hitler, un « socialisme national », un « national socialisme ». Ou encore, maintenant, en Russie, il sera « national-communiste ».... et demain.... « national-égalitariste »?


Quand le crétin ignare vient infiltrer son poison du sabotage dans le gigantesque mouvement anticapitaliste qui se prépare, il ne vient pas écrire sous son nom, il écrit « en clandestin » , protégé par son ami Éric Hazan.

Quand le crétin Coupat veut inciter des jeunes à rééditer l'incendie du Reichstag, il ne leur dit pas ouvertement « Mettez-le feu ! », non, il est plus subtile que ça, ce crétin... lisez ce qu'il écrit :

citation




À la vitrification du territoire mondial sied le cynisme de l’architecture contemporaine. Un lycée, un hôpital, une médiathèque sont autant de variantes sur un même thème: transparence, neutralité, uniformité. Des bâtiments, massifs et fluides, conçus sans avoir besoin de savoir ce qu’ils abriteront, et qui pourraient être ici aussi bien que n’importe où ailleurs.

Que faire des tours de bureaux de la Défense, de la Part Dieu, ou
d’Euralille ? L’expression «flambant neuf» contracte en elle toute leur destinée.


Un voyageur écossais, après que les insurgés ont brûlé l’Hôtel de Ville de Paris en mai 1871, atteste la singulière splendeur du pouvoir en flamme: «[...]jamais je n’avais rien imaginé de plus beau ; c’est superbe. Les gens de la Commune sont d’affreux gredins, je n’en disconviens pas; mais quels artistes!

Et ils n’ont pas eu conscience de leur oeuvre ! […] J’ai vu les ruines d’Amalfi baignées par les flots d’azur de la Méditerranée, les ruines des temples de Tung-hoor dans le Pendjab ; j’ai vu Rome et bien d’autres choses : rien ne peut être comparé à ce que j’ai eu ce soir devant les yeux ». »

Fin de citation
Le crétin et son éditeur pourront toujours prétendre qu'ils n 'ont pas écrit qu'il était nécessaire de flanquer le feu aux « tours de bureaux de la Défense, de la Part Dieu, ou d’Euralille », mais que les choses soient claires, si d'aucun de leurs partisans s'amusaient, APRES LA REVOLUTION, à faire une telle chose,
ils peuvent être, tous les deux (et le troisième) certains que la justice égalitariste les tiendra complices d'actes tels.
L'ironie de l'intellectuel «intellectuel » formois dans son « flambant neuf » pourra apitoyer les juges couchés amis de la répression bourgeoise, mais les révolutionnaires égalitaristes sauront traiter ce provocateur néo-fasciste comme il convient.
Ce passage n'est, d'ailleurs pas le seul endroit du texte où l'imbécile incite de pauvres naïfs à aller commettre des gestes irréparables.
Il faudrait prendre le temps d'en faire la liste complète.
Pour l'heure, ce qui doit retenir notre attention révolutionnaire urgemment, c'est le passage fondamental où le crétin expose ouvertement, sans déguisement, sans périphrases allusives, son véritable programme.
Le titre du chapitre est éloquent.
Il contient trois propositions, trois perspectives.
Mussolini et Hitler peuvent signer, c'est ce qu'ils ont fait en le revendiquant.
Staline, en 1936, l'a fait, par une hypocrite « nouvelle constitution », sans le revendiquer clairement.

citation


Saboter toute instance de représentation.
Généraliser la palabre.
Abolir les assemblées générales

Fin de citation
Cet intéressant programme est, de facto, celui que la formoisie réalise dans les mouvements sociaux depuis plus de 20 ans. La différence avec Coupat, c'est le fait que lui, il l'annonce ouvertement.
Il ne se cache pas, comme au dessus, par des périphrases et des citations alambiquées quant il voulait inciter les jeunes à mettre le feu aux « tours de bureaux de la Défense, de la Part Dieu, ou d’Euralille ».


Là, il écrit ouvertement qu'il faut « SABOTER TOUTE INSTANCE DE REPRESENTATION » !!!

Quel fasciste ne se frotterait pas les mains de recevoir un appui pareil, un allié pareil ?


Quel membre de l'oligarchie bourgeoise ne prendrait pas, sur le champ, la décision de lui offrir le plus gigantesque haut-parleur possible pour qu'il puisse construire la petite organisation crypto-fasciste dont il rêve avec ses petits camarades gourous des masses ?

Mais, le petit apprenti nazillon, le petit intellectuel de la très haute formoisie pourrie ne s'arrête pas en si bon chemin.

Saboter ne lui suffit pas, il faut en finir définitivement avec toute possibilité de construire un véritable mouvement populaire anticapitaliste, il faut, réclame-t-il, « ABOLIR LES ASSEMBLEES GENERALES »

Mais non, lecteurs égalitaristes, en lisant cela, vous ne rêvez pas plus qu'en découvrant, dans un texte précédent, que le héros victimisé, que le nouvel étendard – présenté, à la jeunesse, comme héros par la criminelle de guerre Alliot-Marie - était un raciste.
Ces trois lignes sont les trois titres d'un paragraphe, page 111 du livre « L'insurrection qui vient ». Le titre du chapitre proposant ces trois perspectives est « L'insurrection ».
L'éditeur Eric Hazan a déclaré (JURA LIBERTAIRE 13 décembre 2008)
citation

« J’ai fait mon travail d’éditeur. C’est-à-dire que j’ai fait retravailler, retoucher certains passages, mais écrire non. On l’a moyennement retravaillé. On a discuté, comme on discute avec n’importe quel auteur.»

Fin de citation
Cela devient tellement délirant, à mesure qu'on se plonge dans le détail de la prose Coupat, qu'on finirait par se demander si tous ces écrits n'auraient pas été rédigés par le personnage, dans les caves d'une nouvelle Okhrana parisienne.

Comment cet Éric Hazan peut-il oser présenter un tel programme fasciste d'abolition des assemblées générales ?

Comment des gens tels que le formois faux trotskyste Bensaïd et le
para-maoïste Badiou peuvent-il tolérer d'être édité par quelqu'un qui publie la revendication explicite de la nécessité de « SABOTER TOUTE INSTANCE DE REPRESENTATION »
Il faut vraiment que la formoisie soit bien malade pour mener une pareille campagne de soutien à un pareil provocateur néo-fasciste.

Et personne ne semble réagir quand Hazan lui-même, répondant à une question admet que son livre est devenu « une arme » pour Alain Bauer :
citation

OB : Vous devez connaître Alain Bauer. On lit sur sa fiche Wikipedia qu’il a distribué à qui voulait des exemplaires
de
L’insurrection qui vient
ÉH : Il en a acheté 40 ! Je crois qu’il est en grande partie à l’origine de l’intoxication de notre ministre de l’Intérieur à la rubrique «il y a des gens qui se préparent — à l’ultra-gauche comme il disent — à des actions violentes et dangereuses». Donc, ce livre, en extrayant quelques phrases de leur contexte avec un stabilo jaune et en le distribuant à des gens qui ne savent pas lire, je pense qu’en effet c’était une arme.
Cela lui a permis de faire fructifier son fond de commerce.
Parce qu’il est à la fois conseiller de la ministre et il a une boîte de conseil…

Fin de citation

« Extraire des phrases de leur contexte » ose dire le crétin Hazan !

Mais il ment effrontément !
Tout le paragraphe sur l'incendie de l'Hôtel de Ville de Paris est parfaitement explicite sur ce que le duo Coupat Hazan (et le troisième) cherchent à inciter de jeunes rebelles à faire !


Tout le paragraphe concernant la représentation n'est pas sorti de son contexte, l'ABOLITION des assemblées générales est le TITRE !
Le crétin Hazan trop occupé par son fonds de commerce et le quasi doublement de ses ventess grâce à Alliot-Marie, n'a plus le temps de réfléchir, il ne peut même pas se rendre compte qu'il nous ment effrontément en tentant de nous prendre pour des idiots.
Le « SABOTAGE » de toute instance de représentation, de quel contexte aurait-il été
sorti ?

Mis à part l'ignorance crasse de son « ami » concernant le déroulement des mobilisations durant les 40 dernières années.
On va remettre le contexte !

citation


« Saboter toute instance de représentation.

Généraliser la palabre.

Abolir les assemblées générales

Tout mouvement social rencontre comme premier obstacle, bien avant la police proprement dite, les forces syndicales et toute cette microbureaucratie dont la vocation est d’encadrer les luttes.
Les communes, les groupes de base, les bandes se défient
spontanément d’elles. C’est pourquoi les parabureaucrates ont inventé depuis vingt ans les coordinations qui, dans leur absence d’étiquette,
ont l’air plus innocentes, mais n’en demeurent pas moins le terrain idéal de leurs manoeuvres. Qu’un collectif égaré s’essaie à l’autonomie et ils n’ont alors de cesse de le vider de tout contenu en en
écartant résolument les bonnes questions. Ils sont farouches, ils s’échauffent ; non par passion du débat, mais dans leur vocation à le conjurer. Et quand leur défense acharnée de l’apathie a enfin raison du collectif, ils en expliquent l’échec par le manque de conscience politique. Il faut dire qu’en France, grâce notamment à l’activité
forcenée des différentes chapelles trotskistes, ce n’est pas l’art de la manipulation politique qui fait défaut dans la jeunesse militante. De l’incendie de novembre 2005, ce n’est pas elle qui aura su tirer cette
leçon : toute coordination est superflue là où il y a
de la coordination,
les organisations sont toujours de trop là où l’on s’organise. »


Fin de citation

« les parabureaucrates ont inventé depuis vingt ans les coordinations ».

ose écrire le pauvre crétin ignare !

L'imbécile ne connait ni la sociologie, ni l'histoire, ni même l'arithmétique élémentaire.

Ce fut le 22 mars 1973, il y a 35 ans cette année, que la Ligue Communiste (qui allait devenir Front Communiste Révolutionnaire, puis Ligue Communiste Révolutionnaire) réussit la mise en œuvre massive de son projet de construction de nouveaux soviets.


Le 22 mars 1973 100 000 jeunes défilèrent à Paris et 100 000 autres étudiants et lycéens se rassemblèrent dans un grand nombre de villes de province
pour protester contre la loi Debré et l'instauration du DEUG.


Le crétin Coupat a eu ses diplômes dans une pochette surprise. A moins que des professeurs complaisants - fascinés par les hallucinés après leur lecture de Germinal – n'aient été rendus aveugles sur le crétinisme ignare du nouveau héraut de la jeunesse !


35 ans ne sont pas 20 et la construction des coordinations de 1973 sera considéré, un jour, comme une des étapes les plus importantes de toute l'histoire de France, de toute l'histoire de l'Europe, de toute l'histoire des mouvements sociaux.
Il aurait suffit au clown titré « doctorant » (à l'EHESS, certainement l'agence d'une école de cirque spécialisée dans les clowns certifiés ignares) , de consulter UN livre.
Examinons l'intéressant – quoique partialement trop dédié à l'hymne aux crétins du pseudo-maoïsme maboul à la française – ouvrage de Hervé Hamon et
Patrick Rotman « Génération ».

Quand – pour ma part - je parle des événements de 1954, je consulte des ouvrages de référence, je ne fais pas comme le charlatan Coupat qui réinvente l'Histoire comme une poésie librement élucubrée !

Extraits (page 475 Tome II)

citation


« Alain Krivine et Henri Weber [ce sont des gens vivants... à ne pas confondre avec les cadavres politiques de même nom qu'on entend, parfois, s'exprimer dans les médias. Les cadavres politiques sont des cadavres renégats. NdYT]... pavoisent. (…) Les dirigeants de la Ligue pavoisent parce que leurs militants fournissent la colonne vertébrale du mouvement. La pyramide de comités qui s'est édifiée en une semaine permet à une constellation d' «agitateurs» épars de jouer un
rôle sans commune mesure avec leur nombre réel.

Le 6 mars, c'est le lycée Faidherbe, à Lille, qui donnait le coup d'envoi. Le 7, Caen suivait. Le 8, Morlaix et Saint-Étienne. Le 9, les potaches de Martigues élisaient un comité de quatorze membres mandatés pour nouer des liens avec les autres établissements. Le 12, Aurillac débrayait. Le 13, à Toulouse, quatre mille sursitaires en sursis cernaient la préfecture, et les gauchistes de Clermont-Ferrand obtenaient le vote de la grève générale ; cinq forteresses parisiennes subissaient les mêmes assauts. Le 14, enfin, grâce au réseau
de la Ligue Communiste et de son aile dissidente, le groupe
Révolution, une « coordination nationale » émergeait soudain et appelait à une journée d'action, le 22 mars.

Du travail de pro. Succès sur toute la ligne. »

Fin de citation

C'est le moins qu'on puisse dire !


Les trotskystes de la LCR, de la 4° Internationale venaient d'en finir avec près de 50 ans de chape de plomb stalinienne !


Des soviets en France !


Car les coordinations n'étaient autre chose que des structures de type soviétique : des élus révocables à tout moment.


Jamais la France, depuis 1871, n'avait connu pareille structuration démocratique !


L'économiste formois Ernest Mandel prenait sa revanche historique : lui qui
avait été le compilateur historique des structures des mobilisations populaires voyait, enfin, son plus vieux rêve se réaliser : ce que juin 36 n'avait pas réussi à faire, quelques milliers d'étudiants, formant à vitesse accélérée des volontaires lycéens,
étaient en train de le réaliser en France : la réintroduction de la notion de REVOCABILITE des élus !


La malédiction de 1921 prenait fin, la barbarie stalinienne qui régentait l'ordre formois, l'ordre policier du Goulag dans tous les mouvements sociaux, était bafoués !

citation


« Hier, mercredi 21, les organisations de jeunesse liées au PC ont
hâtivement et péniblement rameuté sept mille fidèles scandant « Moi y en vouloir des sous ! » sur l'éternel trajet République-Nation. Aujourd'hui, ils sourient jaune, noyés dans l'immense foule, tandis que
le CFDT, le FEN, le PSU et même la CGT accompagnent le courant. ».

Fin de citation
Ce que n'écrivent pas Hamon et Rotman, c'est le fait que ces délégués révocables issus de la base, formant leurs comités exécutifs soviétiques, eurent, dans plusieurs villes – comme le fut le cas à Rouen, le rapport de force politique suffisant pour négocier d'EGAL A EGAL avec les syndicats ouvriers, même stalinisés comme l'était
complètement encore la CGT.

Ce furent ces coordinations qui mirent fin au despotisme stalinien sur les mouvements sociaux.

Et ce furent ces mouvements, structurés en coordinations, qui permirent le
grossissement accéléré de la LCR.


Car, il faut le répéter : mai 68 fut un mouvement de braillards, de grandes gueules, de magouilleurs. Cohn-Bendit en est le meilleur représentant.
Il n'y eut aucune véritable coordination (sauf peut-être à Nantes).


Des cartels d'organisations bureaucratiques prirent le taureau par les cornes,
et le ramenèrent au bercail réformiste dès la fin des élections de juin.


Aucune structure soviétique, aucune coordination ne permit aux ouvriers, en
juin 1968, de s'opposer au sabotage des staliniens.


Mais tout cela, le charlatan crétin Coupat fait mine de l'ignorer !


« les parabureaucrates ont inventé depuis vingt ans les coordinations ».
écrit l'imbécile sous le regard passif de son crétin d'éditeur !

Lénine a écrit un livre entier sur cette question : l'État et la Révolution.

Il était occupé à l'écrire en relisant ses propres notes de son fameux « cahier bleu ».


Il avait recopié des passages entiers du livre de Marx sur la Commune de Paris.


Il est, certes, vrai que lorsqu'on est un crétin néo-fasciste incitant les jeunes aux incendies...


« Que faire des tours de bureaux de la Défense, de la Part Dieu, ou d’Euralille ? L’expression «flambant neuf» contracte en elle toute leur destinée. »
.on ne conserve plus le nombre de neurones nécessaire à l'étude des formes démocratiques de représentations des mobilisations populaires.

citation


« Le jeudi 22 mars - « Coucou, nous revoilà ! » -, ils sont quatre vingt mille sur le pavé parisien [mon souvenir est 100 000 selon le journal Le Monde : à vérifier NDYT], abrités par leurs entonnoirs des foudres d'un soleil superbe, entre Denfert-Rochereau et la place d'Italie, malgré l'interdiction de la préfecture. Et vingt-cinq mille à Toulouse, six mille à Bordeaux, cinq mille à Pau, trois mille au Havre, deux mille à Angoulême...
Essentiellement des lycéens.

Leur porte parole se nomme Michel Field [auteur de « Jeunesse et Révolution » avec Jean-Marie Brohm NdYT]. Il est élève d'hypokhâgne au lycée Condorcet, et sa coiffure « à l'afro » - nuance blond roux – évoque les hippies marxistes du Village Voice.

Field, formé dans le giron de la Ligue Communiste, sait haranguer une foule et chevaucher les revendications multiples qui en émanent.(...) »

Fin de citation

Il manque des villes importantes à cette énumération, en particulier Rouen où un nombre de jeunes peut-être comparable à celui donné pour Toulouse, défilèrent le 21 et le 22 mars 1973. J'y devins trotskyste en une journée.

La démocratie révolutionnaire était l'école de la rue : les mots d'ordre étaient ceux qui avaient été librement choisis, aucun bureaucrate ne venait imposer la ligne de son organisation et aucun abruti du genre Coupat ne pouvait exercer son sabotage : les crétins ultra-gauche ne comprenaient rien à ce qui leur arrivait : pendant 5 ans, ils avaient eu le vent en poupe médiatique – avec l'appui de leur ami philosophe-à-deux-balles, girouette opportuniste, Sartre. Et tout à coup, ce qui se produisait les laissait sans voix.


Ces imbéciles issus des grandes classes de la bourgeoisie faisait l'expérience – en témoins passifs – de ce qu'était un mouvement de masse.


Un mouvement choisissant librement ses représentants.


Les héros de la clandestinité délirante en prenaient pour leur grade !


Les gourous dingos du maoïsme imbécile ne comprenaient rien de ce qui se produisait. Ce furent les trotskystes de la LCR qui se retrouvèrent être hoisis comme leaders de tous les mouvements qui se construisaient : MLAC, comités Chili, Comités de Défense des Appelés, École Émancipée regroupant les enseignants rebelles (ET DEVOUES !).


Même l'usine LIP, en juin 1973, où une aile CFDTiste rebelle prendra le leadership, laissera le crétin ultra gauche leader de l'époque Benny Lévy – Pierre Victor – sans voix : les ouvriers ne pratiquaient pas l'enlèvement
minoritaire, ils occupaient l'usine et se remettaient à produire …. sans le patron !


« Les LIP (…) déménagent un contingent de pièces détachées permettant de monter trente-deux mille montres. L'ensemble du magot atteint le milliard de centimes.

Oui, Benny jubile. Et pourtant, ces personnages le déconcertent.»

Les crétins de l'ultra-gauche imbécile sont déconcertés par les luttes de masse : eux qui se croyaient les Robin des Bois de la lutte des classes, les héros hérauts qui portaient la parole et l'action démonstrative devant des masses admiratives éberluées ! Ces crétins ne comprennent pas les luttes de masse – ils sont tellement imbus d'eux-mêmes, tellement arrogants -, et donc ils méprisent les formes de structuration démocratiques.


« « La lutte est l'affaire de tous, syndiqués et non syndiqués. »

Cette phrase-là est le premier commandement de Palente, l'article 1 des tables de la loi. L'instance suprême est l'assemblée générale quotidienne, qui dure selon les séances
entre une heure et une heure trente.

Charles Piaget, le plus souvent, l'inaugure par un « point d'information», synthèse de l'actualité et des commentaires ou suggestions formulées par les sections syndicales et le comité d'action. Cette synthèse a elle-même été préalablement – et
parfois âprement – discutée entre les parties concernées. Mais l'AG est seule maîtresse de l'ordre du jour et ne se prive pas de réactiver quelque conflit qui semblait surmonté.

L'ex-glossateur de Platon qu'est Benny Lévy goûte en expert semblable technique d'agora. Le risque d'envolée démagogique
est tempéré par l'existence de sections syndicales actives. Et celles-ci, de leur côté, subissent les interpellations du comité d'action (…) renvoyant (…) l'écho des travailleurs qui n'y sont point représentés.
(…)

Cependant que tricotent paisiblement les mères de famille en grève,
interrompant leur geste machinal à l'instant des votes, une révolution se profile, moderne et déroutante.. »


Quand des travailleurs, montrant l'exemple historique, prouvent que le
patronat, en tant que tel, est totalement inutile, quand l'histoire nous montre les chemins de l'avenir, quand l'étude du passé nous précise ce que permettra, demain, l'investissement démocratique, on encore voir la bourgeoisie nous envoyer des provocateurs, comme ce Coupat - pour venir saboter ces
préfigurations d'une société sans capitalistes, sans capitalisme.


Lisons le crétins provocateur néo-fasciste Coupat qui veut

« Saboter toute instance de représentation.

Généraliser la palabre.

Abolir les assemblées générales »
Lisons le contexte indispensable – selon son « ami » Éric Hazan.

Lisons les élucubrations du crétin !


« L’assemblée n’est pas faite pour la décision mais pour la palabre, pour la parole libre s’exerçant sans but.

Le besoin de se rassembler est aussi constant, chez les humains, qu’est rare la nécessité de décider. Se rassembler répond à la joie d’éprouver une puissance
commune. Décider n’est vital que dans les situations d’urgence, où l’exercice de la démocratie est de toute façon compromis. Pour le reste du temps, le
problème n’est celui du « caractère démocratique du processus de prise de décision» que pour les fanatiques de la procédure. Il n’y a pas à critiquer les assemblées ou à les déserter, mais à y libérer la parole, les gestes et les jeux
entre les êtres. Il suffit de voir que chacun n’y vient pas seulement avec un point de vue, une motion, mais avec des désirs, des attachements, des capacités, des forces, des tristesses et une certaine disponibilité.

Si l’on parvient ainsi à déchirer ce fantasme de l’Assemblée Générale au profit d’une telle assemblée des présences, si l’on parvient à déjouer la toujours renaissante tentation de l’hégémonie, si l’on cesse de se fixer la décision comme finalité, il y a quelques chances que se produise une de ces prises
en masse
, l’un de ces phénomènes de cristallisation collective où une décision prend les êtres, dans leur totalité ou seulement pour partie. »

Fin de citation
L'abruti qui préconise l'abolition des assemblées générales et le sabotage des
instances représentatives a un discours pseudo-humaniste, empli de compassion et de bons sentiments.
La robe qui enveloppe la gourdin de l'abolitionniste d'assemblées générales est entourée de broderies fleuries.
Mussolini et Hitler abolirent les assemblées générales sans de telles précautions oratoires !
Il faut "abolir les assemblées générales", qui sont des « fantasmes » - nous sommes tous des utopistes – mais on ne peut le faire que « si l’on parvient ainsi à déchirer ce fantasme de l’Assemblée Générale au profit d’une telle assemblée des présences, »
« L'assemblée des présences »
elle s'est appelée Goulag ou camp d'internement !

Pauvre crétin !
Est-il seulement lucide de ce qu'il a écrit ?

« Se rassembler répond à la joie d’éprouver une puissance commune. »

La joie commune du rassemblement, une fois que les fascistes ont réalisé le rêve du crétin Coupat - par l'abolition des assemblées générales - ce
furent les rassemblements hitlériens, avec les torches et les flambeaux !!! !

Ils purent, alors, « éprouver une puissance commune » !

Mais notre Charybde avait encore un Scylla à heurter !

Mais, tels un Odusseus, nous luttons vaillamment contre l'adversité des borgnes et de leurs cyclopéens et abrutis amis.

On va apprendre qu'il ne faut rien décider !

Le choix de l'action doit se faire dans un état second où il est interdit à quiconque de proférer l'insulte suprême « il faut faire ... ».

Que nenni !

La décision doit arriver, tel un deus-ex-machina, là et où l'on ne l'attend point !


Il faut attendre que la décision « nous prenne » !

Ce n'est pas nous qui prenons la décision de l'action, c'est l'inverse !

Une blague ?

Mais non, mais non !

Le crétin clown diplômé raciste et provocateur a des ressources incommensurables !!!

« la décision viendra d’elle-même, elle nous prendra plus que nous ne la prendrons. »

N'oublions pas l'imbécile ami Hazan !

Remettons le délire « dans son contexte » !!!

La moquerie nous consolera du temps passé à lutter, pied à pied, contre la provocation montée par Alliot-Marie et ses fascisto-cagoulés.

Le démontage des imbécillités du héros proposé à la jeunesse est indispensable !

Ça servira, de plus, à éjecter de la scène politique du processus révolutionnaire tous les petits clones imbéciles ultra-gauche qui commencent à venir faire de la provocation para-anarchiste sur les décombres de la dégénérescence des ex-trotskystes.

citation

« Il en va de même pour décider d’actions. Partir du principe que « l’action doit ordonner le déroulement d’une assemblée », c’est rendre impossible tant le bouillonnement du débat que l’action efficace.
Une assemblée nombreuse de gens étrangers les uns aux autres se condamne à commettre des spécialistes de l’action, c’est-à-dire à délaisser l’action pour son contrôle. D’un côté, les mandatés sont
par définition entravés dans leur action, de
l’autre, rien ne les empêche de berner tout le monde.
Il n’y a pas à poser une forme idéale à l’action. L’essentiel est que l’action se donne une forme, qu’elle la suscite et ne la subisse pas. Cela suppose le partage d’une même position politique, géographique – comme les sections de la Commune de Paris pendant la Révolution française –, ainsi que le partage d’un même savoir circulant. Quant à
décider d’actions, tel pourrait être le principe : que chacun aille en reconnaissance, qu’on recoupe les renseignements, et la décision viendra d’elle-même, elle nous prendra plus que nous ne la prendrons.
La circulation du savoir annule la hiérarchie, elle égalise par le haut. Communication horizontale, proliférante, c’est aussi la meilleure forme de coordination des différentes communes, pour en finir avec l’hégémonie. »

fin de citation



Si la « circulation du savoir annule la hiérarchie », on peut s'interroger sur le type de
relations que Coupat peut avoir avec son entourage, car, dans ce cas, la « circulation » du crétinisme, de l'ignorance de l'histoire, la circulation de la bêtise crasse doublée d'arrogance stupide, si elle annule quelque chose, cela ne pourrait être rien d d'autre que le contraire de la hiérarchie.
Et si le contraire de la hiérarchie est annulé, l'assertion sans preuve de sectarisme avancée par le procureur de Paris, pourrait, in fine, se retrouver être garantie par les propres assertions de Coupat lui-même.

La hiérarchisation des relations qu'il entretient avec son entourage d'imbéciles serait garantie par l'ignorance des faits historiques qui serait le lot de Coupat et de sa « bande » , de toute sa « commune », de toute sa« horde » de crétins admiratifs.

Une rencontre impromptue m'amena à entendre parler d'un Rouennais de la bande qui éprouvait profonde satisfaction à cultiver une cour fascinée buveuse de
parole.

Au-delà de la provocation proto-fasciste d'Alliot-Marie (qui cherche à reculer le jour où elle sera trainée à Abidjan pour répondre des crimes commis à l'Hôtel Ivoire en 2004 ), au-delà des propos néo-fascistes de l'abolitionniste des assemblées générales et du « supprimeur » de représentations démocratiques, il ne resterait, pour finir, qu'un groupe de crétins illuminés par les propos hallucinés d'un ignare.


Finalement, les propos que je découvrais tout à l'heure sur le site du Jura libertaire, propos attribués à Marc Cohen, pourraient,aussi, résumer toute l'affaire.

citation

Pour Marc Cohen, de Causeur, qui à l’époque de L’Idiot international
ne regardait pas passer les trains de l’histoire, «cette pseudo pièce à conviction n’est hélas qu’un inoffensif conglomérat de banalités toninégristes, bourdivines ou ségolénistes, cimentées par une ignaritude sans bornes, qui n’appelle donc qu’une franche rigolade, suivie d’une sévère correction».


Fin de citation


La correction restera épistolaire tant que ces gens-là garderont leurs menaces de sabotage anti-révolutionnaire à l'état de ragots de comptoirs de buveurs hallucinés !
Le jour où leurs -éventuels - disciples tenteront d'interdire les assemblées générales
et de saboter la représentation des délégués révocables, les masses exploitées sauront leur rappeler le sort qu'auraient subi les milices SA – qui appliquèrent un tel programme - si le stalinisme formois n'était venus jouer le jeu de Moscou.

Quant au fait que , absolument contrairement à tout ce qu'avance le crétin, la LCR a tourné le dos depuis 1995 a toute construction réelle de coordinations, et à la nécessité de moderniser les soviets en généralisant le système de la révocabilité
par la construction de la délégation révocable par 25, ce sera l'objet d'un autre texte.

Loin des puanteurs nauséabondes des provocations néo-fascistes.

Provocations de Coupat comme provocations d'Alliot-Marie et de Sarkozy !

LIRE LES TEXTES PRECEDENTS

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NOTES

Noël Blandin - La République des lettres, 16 novembre 2008.

Tous les suspects arrêtés ont au moins bac + 5 et un casier judiciaire vierge. Mieux, Julien Coupat, 34 ans, diplômé de l’École supérieure des Sciences économiques et commerciales (Essec) et doctorant en Histoire et civilisation à l’École des Hautes Études en Sciences sociales (EHSS) jusqu’en 1999, a écrit un livre. Il est l’auteur avec Benjamin Rosoux d’un essai néo-situationniste intitulé L’insurrection qui vient, publié en 2007 sous le nom de «Comité invisible» à La Fabrique éditions. Le livre s’est vendu à ce jour à quelque 7000 exemplaires, mais il est également téléchargeable gratuitement sur Internet. Pour les autorités judiciaires comme pour les principaux grands médias cet ouvrage est un dangereux manuel pratique de terrorisme. Il appellerait à la lutte armée, préconiserait les actions de sabotage et donnerait des consignes militantes à tenir face aux forces de police. Pourtant, pour qui sait lire et dispose de trois notions d’histoire littéraire, L’insurrection qui vient est un texte plus métaphorique et littéraire que théorique.

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PS 21:45

après avoir - enfin - réussi à mettre en forme ce texte (le passage de Open Office à Blogspot déraille complètement), je trouve - en allant lire le texte de Marc Cohen - un texte intéressant qui prend Coupat et leurs écrits comme des guignols. Il faut le lire en complément, même si les auteurs ne semblent pas comprendre que Coupat lui-même , tel l'anarchiste de Zola - est un PROVOCATEUR ! (je l'ai téléchargé pour le lire hors connexion)

http://www.mondialisme.org/spip.php?article1226

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PPS 21:50

"En 1917 ça a commencé comme ça" !!!

Je découvre ça aussi sur le site du Monde (par lien Wiki Bauer)

"Les comparaisons avec Action directe y abondent. Mais la ministre revendique elle-même avoir aiguillonné ses services vers "l'ultragauche", en leur demandant, dès son installation place Beauvau en 2007, de "suivre ce phénomène". Une préoccupation née "il y a quelques années, explique-t-elle au Monde, quand j'ai compris que le PCF s'effondrait et ne remontait pas. Cela a été renforcé chez moi par les manifestations anti-CPE". Mme Alliot-Marie évoque aussi une radicalisation ressentie à l'issue de l'élection présidentielle de 2007. Et affirme avoir eu au début "l'impression d'un certain scepticisme" chez ses interlocuteurs. Un sentiment vite balayé aujourd'hui. "En 1917, ça a commencé comme ça !", s'énerve un collaborateur, en faisant référence à la révolution russe, quand des interrogations sont émises.
A la fin de l'été 2007, lors de la réunion hebdomadaire de l'intérieur sur le terrorisme, Mme Alliot-Marie fait donc inscrire l'ultragauche aux côtés de l'islam radical, de l'ETA et de la Corse. A cette même période, le criminologue
Alain Bauer pianote un matin, comme son habitude, sur le site internet de la Fnac et Amazon.com en quête des nouveautés en librairie lorsqu'il tombe par hasard sur L'insurrection qui vient (éd. la Fabrique). Le consultant en sécurité y voit la trace d'un "processus intellectuel qui ressemble extraordinairement aux origines d'Action directe" et, sans barguigner, achète d'un coup 40 exemplaires. Il en remettra un en mains propres au directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, assorti d'une petite note. Rédigé par un "Comité invisible", l'ouvrage est attribué par les policiers à Julien Coupat, qui fait figure de principal accusé dans l'affaire de Tarnac."

samedi 13 décembre 2008

Ni emeute, ni blocage minoritaire : REVOLUTION ! Un tract egalitariste du 4 avril 2006



Un tract égalitariste du 4 avril 2006


Quand on voit l'émeute recommencer en Grèce, il est temps de produire une analyse de classe des imbéciles qui tombent dans ce piège tendu par les capitalistes.
Il est temps de démasquer la classe formoise qui mime la révolte, qui fait semblant de s'opposer au capitalisme tout en ne faisant strictement rien pour construire sérieusement le socle d'un véritable gouvernement post-capitaliste, tout en ne faisant strictement rien pour construire la nouvelle démocratie qui donnera la légitimité au peuple par la révocabilité totale des délégués.
Simulacres de la LCR, simulacres des ultra-gauches, simulacres des anarchistes, simulacres des autonomes.
On retrouve la comédie que sait se jouer la classe formoise et sa progéniture proto-formoise qui simule la rébellion pendant que 3 millions de bébés africains crèvent dans leur plus parfaite indifférence : ils rêvent de devenir propriétaires immobiliers !
Ce tract de 2006 montre comment combattre, pied à pied, cette classe imbécile et archaïque.
Le seul point du texte - de l'analyse et des propositions - qui serait à modifier est le nombre de délégateurs pour désigner un délégué : le nombre de 25 délégateurs a plus d'avantage que celui de 30 et en six étages, les six milliards de Terriens seront représentés.

Ni émeute, ni blocage minoritaire : RÉVOLUTION !

L'Histoire retiendra les évènements de novembre 2005 et d'avril 2006 comme deux impasses élitistes ayant permis la maturation d'un mouvement de masse démocratique.

Au mois de novembre, les jeunes paupérisés de quartiers ne faisaient aucun effort pour politiser leur mouvement que ce soit en avançant des mots d'ordre revendicatifs ou en cherchant l'alliance avec les couches sociales autres. Il était même frappant de voir qu'il n'y avait même pas un souci de rechercher l'élargissement de l'émeute par un "recrutement" de masse auprès du reste de la population paupérisée. En mars avril 2006, on assiste à un phénomène similaire : les étudiants, qui appartiennent à la moitié la plus favorisées de la population, ne recherchent pas l'alliance des populations des quartiers pauvres, des rmistes, des précaires, des chômeurs : rares sont les villes comme Rennes qui ont fait l' "effort" de faire défiler leurs cortèges dans les quartiers ouvriers : Au Havre, en 2006 comme en décembre 1995, les mêmes forces sociales refusent qu'on quitte le centre ville pour aller défiler à Mont Gaillard ou à Caucriauville, en 2006 comme en 1995, les mêmes organisations politiques issues de la dégénérescence des héritiers du révolutionnaire Trotsky freinent des quatre fers pour empêcher tout pas vers la révolution anticapitaliste.
Il peut sembler curieux de voir alors ces forces initier le combat de rue pour les premiers et les blocages pour les seconds. Il n'y a rien là de surprenant : le leader le plus antidémocratique, qui à la tête des JCR locales puis du "syndicat" SUD étudiant a empêché pendant dix ans la formation de coordinations élues, a eu des ennuis avec la justice bourgeoise pour avoir déversé du fumier devant la porte du président de l'Université de Caen. Ces actions de cow-boys minoritaires sont à la fois irresponsables et à la fois permettent d'éloigner du combat social, du combat révolutionnaire les forces les plus susceptibles de se battre pour le changement. Il n'y a rien de surprenant à :l'"occupation" par 20 personnes empêche que 100 ou 200 personnes se réunissent tous les soirs dans une université occupée - dans plusieurs salles. Ceux qui organisent des actions qu'ils veulent rester minoritaires viennent culpabiliser ensuite ceux qui souhaitent un élargissement de masse. Ceux qui organisent des 'tintamarres de casseroles" (copiés sur les pratiques des femmes des riches fascistes chiliens de 1973 : les casserolazzo) cherchent à se singulariser médiatiquement.
Il n'y a rien de surprenant : les mêmes sociaux révolutionnaires qui se singularisaient en organisant des assassinats de ministres tsaristes sont devenus, après Février 17, après la deuxième révolution russe, les plus réactionnaires, les meilleurs défenseurs des privilégiés et des intérêts des bourgeoisies impérialistes française et anglaise.
La continuité est simple : dans les deux cas il y a les refus de la démocratie, le mépris et le scepticisme pour la masse des travailleurs, des chômeurs, le refus de défendre les intérêts de plus pauvres: l'absence d'élection par T.D., par groupes de 30, a abouti à une sur représentation des plus hauts diplômés : si la coordination avait été formée à partir de délégués de classe, les plus hauts diplômés, minoritaires numériquement, auraient été minoritaires dans la coordination démocratique. Il en va de même pour ce qui est de l'élargissement de la coordination aux pauvres, aux rmistes, aux intérimaires, aux précaires, aux SDF, aux chômeurs : pour empêcher que cet élargissement ne soit voté en AG, Le Havre a obtenu un privilège : Réduction à UNE SEULE AG par semaine de la démocratie directe.
Pour se couvrir, après plusieurs semaines de mouvement, ils vont maintenant aux portes des entreprises et même à Caucriauville SANS LEUR PROPOSER D'ÉLIRE LEURS DÉLÉGUÉS :Les étudiants éclairés conduisent les masses aveugles de leurs propres intérêts.
Il faut la démocratie !

PROPOSITIONS :
- COORDINATION DE VILLE formée de délégués révocables, élus par tous (sans limite d'âge) à raison d'un délégué pour 30 électeurs.
- CAHIERS DE REVENDICATIONS
- EXIGENCE DU DÉPART DU GOUVERNEMENT, DE CHIRAC ET DES DÉPUTES
- ORGANISATION D'UN GOUVERNEMENT RESPONSABLE DEVANT UNE COORDINATION NATIONALE RÉVOCABLE (formée de représentants révocables des coordinations de villes)

- MISE EN ŒUVRE D'UN PROGRAMME RÉVOLUTIONNAIRE:
* SUPPRESSION DE
L'ACTIONNARIAT (FERMETURE DE LA BOURSE) : INVESTISSEMENT DÉMOCRATIQUE
· 1000 EUROS POUR TOUS
· RÉQUISITION D'UN LOGEMENT POUR TOUS
* LIBERTÉ PÉDAGOGIQUE POUR TOUS CEUX QUI APPRENNENT
(arrêt de la coercition contre les élèves)
* TROUPES FRANÇAISES HORS D'AFRIQUE !




Les égalitaristes : 4 avril 2006






lundi 24 novembre 2008

Lettre à Vincent Ales, militant LCR NPA ou comment accuser son chien d'avoir la rage.


Lettre à Vincent Alès, militant LCR NPA ou comment accuser son chien d'avoir la rage.


Par Yanick Toutain
22 23/11/08 20:10


Je te connais depuis 1995. Cela fait donc 13 ans que je te remonte régulièrement les bretelles au nom des traditions du trotskysme.
Cela fait 13 ans, depuis le mouvement de décembre 1995 que j'ai commencé à remonter les bretelles des militants JCR qui bafouaient le terme de "coordination", qui utilisaient, de façon scandaleuse, le mot "coordinations" quand il ne s'agissait que de comités croupions réunissant 3 à 5 personnes.
Ils étaient libres de s'appeler "comité de mobilisation" ou "comité de lutte".
Mais en aucune façon "coordination" qui était le vocabulaire moderne pour des soviets formés de délégués révocables.
Pendant 13 ans, par période, tu acceptas le débat, tu acceptas d'argumenter.
Rares furent ceux qui - membres de la LCR - acceptèrent de chercher à argumenter comme tu le tentas.

De la même façon, nous eûmes, de façon répétée, lors de rencontres impromptues - défilés, rassemblement, réunions etc.. - un débat similaire sur l'ancienne tradition internationaliste de la LCR qui consistait à protester vigoureusement sur les interventions militaires de la France en Afrique.

Tu cherchas à argumenter que la LCR n'avait pas réellement abandonné ce combat.
En 1996, lors d'une nouvelle intervention de l'armée française - en Centrafrique, je crois - nous avions, à deux, avec un autre militant lycéen proche des JCR, construit un tract en utilisant un vieux numéro de Rouge, quand le Rouge du moment avait cessé de préconiser une nouvelle fois l'injonction immédiate "Troupes françaises hors d'Afrique".

J'ai même le souvenir que la dernière fois, fièrement, et avec un sourire, tu sortis de ton sac un auto collant "troupes françaises hors d'Afrique".
Ce à quoi je répondis que c'était une bonne chose à condition que cela ne reste pas un auto collant dans un sac et devinent une véritable campagne de long terme.

Nous eûmes d'autres désaccords sur lesquels je ne cherchais pas à faire de la polémique énergique : en particulier mon total désaccord sur tes imbécillités aventuristes et minoritaires de la fac de Caen.

J'évitais de creuser un fossé sur ce passé révolu. De même sur le cours opportuniste de la LCR qui l'amena à construire des UNEF et des SUD, en recrutant dans les éléments les plus droitiers, devenus constructeurs immobiliers et brutes inqualifiables - frappant leurs propres enfants.
Ce recrutement droitier dans la proto-formoisie arriviste permit à la LCR de justifier son cours de plus en plus droitier : dissolution des JCR locales, construction de l'UNEF rectifié partiellement par la construction de SUD. Ce recrutement droitier d'étudiants de la droite formoise qui deviendront des parents indignes permit à la LCR de trouver de faux prétextes pour ne pas chercher à soutenir les jeunes pauvres de quartiers.
Votre base sociale de "rebelles" pavillonnaires craignait d'être confrontée à la misère qui procura le niveau de vie de leurs parents. Il fallut bien que la bourgeoisie attaque le niveau de vie des plus pauvres pour que la moyenne et le haute formoisie qui sont votre base sociale puisse préserver LEUR niveau de vie et faire construire.
Votre base sociale refusait d'aller faire défiler les étudiants au milieu des HLM des quartiers pauvres.
En 1995, AC (Agir contre le Chômage) ne voulait pas défiler au milieu des HLM.
Pendant 13 ans vous avez, mobilisation après mobilisation, refusé d'aller défiler, en périphérie, au milieu des HLM ! Les plus sincères des militants LCR avouaient avoir peur des pauvres, avouaient qu'ils craignaient de déclencher des émeutes.
Les émeutes eurent lieu malgré vous, sans vous ... à cause de vous !
A cause de votre base sociale qui a fait dégénérer la LCR !
En 1995, l'ANPE locale, une assemblée générale de plusieurs centaines de chômeurs vota en faveur d'un tel défilé : la fraction AC, d'un seul geste, 13 mains se levèrent pour voter contre.
Et pour exiger un nouveau débat quand ils virent à quel point ils étaient minoritaires : les magouilles ordinaires de la formoisie, les magouilles ordinaires de la base des sympathisants LCR !
Ce sont vos magouilles, les magouilles de la LCR qui cassent les mouvements.
Votre refus d'ancrer les mobilisations dans les quartiers les plus pauvres est précisément le fait de votre base sociale.
Votre camarade de l'UNEF, votre sympathisante, ta copine Mélanie V., qui revendique taper ses enfants, elle allait finir par se rendre dans les quartiers des pauvres. Elle ne l'avait pas choisi. Elle allait finir par s'y rendre avec un statut de professeur fonctionnaire. De professeur titulaire. Mais ce fut pour aller y justifier que la Véronique Combret avait le droit de taper le petit Luciano, pour donner raison aux directrices brutales qui tapent les petits enfants des pauvres !
Une base sociale d'étudiants qui refusent de soutenir les pauvres, d'aller défiler dans leurs quartiers. Mais bien contente d'y avoir un poste quand il s'agit d'y gagner du fric !
Pendant le mouvement CPE, ta copine Mélanie V. eut même le culot de venir agresser verbalement Julie Amadis qui voulait faire voter une motion en faveur de tel défilé dans les quartiers.
"Il fallait s'allier avec ces jeunes-là" défendait encore, en 2006, Julie Amadis pendant les AG anti-CPE.
C'était ce que les tracts égalitaristes revendiquaient.
Et la brute Mélanie V. faisait campagne contre de tels défilés.
Elle défendait les privilèges de la formoisie, elle combattait uniquement le plan CPE dans ce qui risquait de toucher les privilégiés.

La boucle est bouclée !

Vos sympathisants collaborent avec l'administration pour défendre le droit de cogner les petits enfants de trois ans !!!
Vos sympathisants règlent leurs comptes politiques en manipulant l'administration.
Car nul n'est dupe : derrière Véronique Combret, derrière Carole Hervieu, on trouve la RASED Anne Dutilloy qui a laissé son petit élève Kévin se faire cogner sans rien dire, derrière les brutes on trouve la main de Mélanie V.
La LCR règle ses comptes en manipulant les tribunaux....
Plainte de Véronique Combret, plainte de Carole Hervieu.
Mais aussi, le premier mai, menace de plainte de Dominique Delahaye, menaces de plainte de Patrice Vérin et de votre candidate LCR NPA Sylvie Vérin.
Vous utilisez la bourgeoisie pour mener votre propre lutte des classes.
Dans l'ombre !

Les repentis de vos magouilles n'ont pas fini de nous révéler toutes les magouilles commises par votre organisation qui abrite, qui protège des crapules néo staliniennes

Voilà à quoi aboutit votre cours droitier, voilà à quoi aboutit le recrutement par l'UNEF et SUD de gens ayant perdu leur humanité : vos sympathisants, la cour électorale de votre candidat LCR aux municipales étaient des brutes qui revendiquent le droit de cogner les enfants, le droit de cogner leurs enfants, le droit pour les directrices d'école maternelle de cogner les petits enfants de 4 ans -Luciano, le droit pour les ATSEM femmes de ménage y travaillant de taper les petits enfants de trois ans - Kévin.
Ton organisation n'a pas levé le petit doigt pour défendre Julie Amadis lorsqu'elle fut menacée de licenciement, puis ; de facto, licenciée par non-renouvellement de contrat.
La LCR locale, sous l'égide de son leader droitier François Leroux, s'est certainement réjouie de voir être licenciée la dénonciatrice.
Celui-ci a du savourer la victoire de sa sympathisante Mélanie V. qui revendique taper ses enfants. Elle avait mené campagne, au collège Varlin, contre Julie Amadis. Elle avait mené campagne pour dissuader les autres professeurs de la soutenir contre la directrice Carole Hervieu et l'inspecteur Patrick Deplanque.
Votre sympathisante, après le départ du collège de son représentant syndical habituel Alain Ponvert - lassé de l'attitude antisyndicale de la principale Carole Hervieu, s'est retrouvée elle-même "responsable" syndicale du collège.
C'est donc votre sympathisante Mélanie V. qui fut la leader de l'offensive réactionnaire formoise pour obtenir le départ, le licenciement, le non-renouvellement du contrat de Julie Amadis.
On retrouve, là, la technique Truong 1988, la technique Delahaye 1991-2008 : pourrir la vie des adversaires politiques en manipulant l'administration pour casser leur avenir professionnel.
On retrouve, là, les manœuvres crapuleuses de la formoisie, de la classe formoisie.
De cette responsabilité directe de la LCR dans ces crapuleries, votre organisation aura à rendre compte. Des violences de votre sympathisante Mélanie V., elle aura, elle-même, à rendre compte à la justice révolutionnaire, (qu'elle fasse construire c'est une chose, qu'elle fasse des heures sup., c'est une chose, mais qu'elle cogne son aîné et qu'elle s'en vante pour refuser se soutenir Julie Amadis c'en est une autre !!!). De ces violences, le père de ces enfants aura lui aussi à rendre compte, ainsi que les professeurs du collège Varlin, témoins de ses propos, ce jour-là, qui ne firent pas un signalement, ainsi que la professeur témoin, ce jour-là qui revendiqua, elle aussi, taper ses propres enfants.
La base sociale de la LCR est devenue, partiellement, un groupe de cogneurs d'enfants protégés par un candidat magouilleur et insidieux.
De cela, vous aurez à rendre compte - politiquement.
La population locale a commencé à ouvrir les yeux sur ce que vous êtes, sur ce qu'est la LCR locale.
En effet, votre candidat, François Leroux, le protecteur de Mélanie V., a réussi un exploit peu ordinaire : lors des dernières élections municipales de 2008, il a réussi à DIVISER PAR 4 le score de la LCR de 2007. Des voix que Besancenot a obtenues aux élections présidentielles, il en a perdu les TROIS QUARTS.
Je ne pense pas que ces trois quarts d'électeurs savent que vous protégez les cogneurs d'enfants, je ne pense pas qu'ils savent que vous soutenez l'administration qui licencie ceux qui signalent les brutes.
Le jour où la population lira ce texte, saura la vérité sur cela, votre score vous permettra de récupérer tous les cogneurs d'enfants de la ville !
Lorsque je te fis pars, sur un trottoir du centre ville, de cette affaire, ta réaction unique fut de critiquer le fait que j'avais publié le nom de Véronique Combret - la brute - sur mon blog.
Pas un mot de soutien pour les enfants. Pas un mot de critique contre les brutes.
Toi-même, tu n'es pas très net sur cette affaire, toi-même, tu as à clarifier ta position concernant les violences que les enfants subissent, les coups qu'ils se prennent sur la figure et ailleurs, sur les fessées infligées par les sympathisants de ton organisation.
L'air mi-gêné mi-réjoui, tu as osé nous dire : "Je ne partage pas vos méthodes" et "Vous allez vous en prendre plein la gueule".
Mais ce furent tes dernières paroles.
Sur cet augure de Pythie, tu poursuivis ton chemin sans oser nous donner davantage de détails sur les manœuvres de couloir dont tu pouvais avoir été informé.
Sur la cabale démarrée en janvier 1988 par Jacques Truong (ex chef du SO LCR des années 70), sur les manœuvres de son neveu devenu votre leader - minable - local, François Leroux qui réussi à démolir la JCR et à diviser votre score électoral par 4, sur les manœuvres des Delahaye et Dutilloy et de leurs réseaux hueurs, nous aurons la patience d'attendre qu'une justice révolutionnaire vienne y mettre la lumière. Vos militants et ex-militants sont pour une bonne part de puantes crapules dénuées de scrupules.
Tout cela n'a rien d'étonnant : vos sympathisants - tel le Truong - sont devenus, aussi, les militants d'un parti colonialiste tel que le PS et ses tendances filochardes et formoises.
Revendiquer l'inégalité salariale, revendiquer les privilèges de la formoisie, cogner les gamins comme méthode pédagogique, magouiller dans les couloirs avec l'administration et les représentants de la classe bourgeoise, tout cela est caractéristique de la classe formoise.
Ta classe conserve les méthodes de la formoisie chinoise des Lettrés : eux magouillaient dans les couloirs avec la classe féodale et cognaient aussi. Ta classe conserve les méthodes des scribes égyptiens.
Continuité au travers des siècles d'une classe de perroquets répétants dont le seul mérite est d'avoir accumulé un savoir.

LA FORMOISIE, BOURDIEU, PASSERON, BAUDELOT, ESTABLET

Pendant ces treize années tu as eu l'occasion de connaître les concepts de formoisie et d'innovoisie.
C'est de cela que je vais protester publiquement.

Hier soir, lorsque je t'expliquais - passant devant le bar où tu te trouvais-, que j'étais totalement pour la suppression des RASED et pour l'unification de tous les statuts enseignants.
Et que la formoisie qui avait le culot de laisser les jeunes gagner 534 euros par mois sans broncher était un peu gonflée de venir pleurer pour ses avantages.
D'autant plus que les RASED avaient pour conséquence scandaleuse de stigmatiser les malheureux enfants "signalés".

C'est alors que, une nouvelle fois, ta réponse - de parfaite mauvaise foi - fut le fait que "la formoisie", ce n'était pas moi qui l'avait inventée mais Bourdieu.
Tu avais déjà fait ce type de remarque absurde.
Mais pas devant un public.
Alors, je vais te remettre les idées en place : Lorsqu'on critique quelqu'un sur le plan politique, on le fait de bonne foi, avec de la documentation, des faits, des écrits, des citations, et des arguments, des relations causales.
Il n'existe aucun endroit où Bourdieu aurait utilisé des schémas économiques marxistes pour déterminer le fait que les détenteurs du capital formation seraient des exploiteurs.
Malheureusement.
Que ce soit Lénine en philosophie ou Newton en physique, il m'est toujours plus facile de mener mon combat en utilisant une redoute, un poste de combat construit par un grand ancien.
Lorsque je découvris que le combat pour les nombres entiers que je menais depuis trois ans était le même combat que Puthgoras-Pythagore avait mené il y a 2500 ans, je me suis empressé de me retrancher derrière ses fortifications, en reprenant ses arguments, en les actualisant.
Si quelqu'un me trouvait des brouillons où Bourdieu aurait utilisé le terme de CLASSE EXPLOITEUSE concernant les diplômés, cela me permettrait de mener encore plus facilement mon combat : y compris contre les gens - comme toi - qui refusent le SALAIRE ÉGAL POUR TOUS.

Car c'est bien de cela qu'il s'agit : de la deuxième révolution qui sera nécessaire après le renversement du capitalisme.
Quand bien même Bourdieu aurait conceptualisé l'existence d'une classe exploiteuse basée sur son appropriation privée des différentiels de productivité, le sujet ne serait pas épuisé : le principal objet de mes recherches ne fut pas là, il porta sur les conséquences historiques de l'existence de cette classe - dont les principales furent les trahisons sociales démocrates et staliniennes.
Et surtout, pour l'avenir sur les conséquences stratégiques : le fait que le schéma de Trotsky sur la révolution permanente était d'une actualité fondamentale.
Mais au lieu d'une révolution anti-féodale qui devait transcroître en révolution anticapitaliste, ce que Trotsky et Parvus-Helphand avaient compris dès 1905, il s'agit maintenant de prévoir, et d'organiser, une révolution anticapitaliste qui va transcroître en révolution anti-formoise.

Si tu trouvais le moindre millimètre de ligne sur cette perspective et sur cette stratégique d'un nouveau parti révolutionnaire chez Bourdieu, tu ne peux pas imaginer à quel point cela favoriserait mes plans.

Mais tu sais parfaitement que ce n'est pas la peine que tu perdes le moindre temps à rechercher les traces du concept de révolution permanente actualisé chez Bourdieu.
L'argument recuit que tu as utilisé hier soir avait simplement la fonction de noyer le poisson, de donner au public l'impression que tu connaissais le sujet, que tu avais des arguments.
Je trouve ce type de méthode méprisable et indigne de la belle intelligence que tu possèdes encore.

POST-SCRIPTUM

Pour être rapidement retourné lire, par curiosité et en vue de ton édification et de ton éducation marxiste, les œuvres de Bourdieu, Baudelot et Establet, je peux te faire un rapide rappel.
Bourdieu est, un peu, intéressant sur les mécanismes de reproduction de la classe formoise. Mais il ne comprend pas compte
1° qu'il s'agit d'une classe au sens marxiste
2° que cette classe est une classe exploiteuse au sens marxiste.
Les plus intéressant sont Baudelot et Establet ?.
Il faut décortiquer toutes leurs statistiques : ils appellent "petite bourgeoisie" -qu'ils quantifient à trois millions de membres - une addition de haute et moyenne formoisie (deux millions) et de véritable petite-bourgeoisie (un million en 1968) - petite-bourgeoisie véritable qui possède ses outils de production (machines, terre, outils, boutiques etc)
Ils ne se rendent pas compte que leur prolétariat est de la petite et moyenne formoisie qui exploite déjà le tiers monde et qui va laisser la guerre d'Algérie écraser les véritables prolétaires : nos cousins algériens.
Le formariat algérien est formé de salariés et de petits paysans - ouvriers agricoles ou non.
De, cela, il faudra reprendre toute l'étude !
(Y compris sur les plus pauvres des salariés français qui étaient peut-être sous le seuil du PIB mondial)
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Dans le livre de Baudelot et Establet, "La petite bourgeoisie en France", il y a une intéressante citation de Lénine

On appelle classes de vastes groupes d'hommes qui se distinguent par la place qu'ils occupent dans un système historiquement défini de production sociale, par leur rapport (la plupart du temps fixé et consacré par les lois) vis-à-vis des moyens de production, par leur rôle dans l'organisation sociale du travail, donc, par les modes d'obtention et l'importance de la part de richesses sociales dont ils disposent.

(Lénine, La Grande Initiative, juin 1919, tome 29, p. 425.)

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Dommage pour eux que Lénine ne me donne raison en laissant définir la formoisie comme un vaste groupe d'homme détenant un capital formation, ayant une productivité supérieure, et s'accaparent égoïstement un volume qu'ils prétendent être les fruits de leur productivité supérieure.
Baudelot et Establet confondent base sociale du PCF et classe sociale.
Leurs recherches n'ont, en conséquence, quasiment rien apporté au combat de classe contre la classe capitaliste, la classe formoisie, ni, donc, contre la clase innovoise.