Lettre publique à Alexandre Moatti (1/3)
par Yanick Toutain
27/06/2009*
la copie de cette lettre publique a été posée sur le blog de Alexandre Moatti le 2 juillet 2009
"Mon second livre : Einstein, un siècle contre lui"
"Commentaire n° 10 posté par YanickToutain aujourd'hui à 20h56"
Il s'est affiché aussitôt dans la partie "commentaires" et est encore visible en ligne à 21h10.
Cher monsieur,
votre livre sur Einstein figure dans la minuscule liste de livres neufs que mes faibles ressources me permettent de me procurer.
Ainsi que dans la toute petite liste – y inclus les occasions de bouquiniste – d'ouvrages scientifiques sur lesquels il m'est possible d'écrire.
Commençons donc cette première – de trois – missives par un point d'accord : Vous avez raison, Maurice Allais EST un fasciste. Un fasciste raciste.
J'avais cru voir les propos scandaleux être le fait de son principal admirateur et gérant de son site, GENDROT.
Mais non, les propositions de camps d'internement à destination de nos cousins africains en fuite, à destination de ces esclaves en fuite, de ces esclaves fuyant les entreprises esclavagistes de Vincent « Crassus » Bolloré, sont de la plume de ce Maurice Allais.
J'avais écrit :
"Je ne savais pas encore que ce monsieur Allais était un immonde raciste : ce n'était pas seulement le gestionnaire de son site qui tenait des propos racistes, c'était aussi ce Nobel d'économie qui développait des thèses protectionnistes en préconisant de construire des camps d'internement pour les immigrés "aux portes des villes" en "interdisant la polygamie" !"
Vous avez raison de souligner sa proximité avec l'extrême-droite qui dépasse le fait que vous relevez :
Mais utiliser cela pour jeter Newton à la poubelle au profit de votre héros Einstein est un délit contre la science : défaut de cohérence et défaut de pertinence.
En effet, Maurice Allais n'est PAS un matérialiste. Ce qu'il propose de faire, c'est un retour aux absurdités du 19° siècle : retour à l'éther.
Maurice Allais récuse les lieux absolus de Newton, il récuse les déplacements de mobiles d'un lieu absolu à un autre lieu absolu, il récuse les vitesses absolues de Newton, il récuse toute l'architecture de la véritable science. Ce qu'il reprend des travaux de Miller, si cela eut le mérite de contribuer, en pertinence, à augmenter -lorsque je les découvris sur Internet il y a plus de dix ans par une reproduction d'un article de Fusion – mes doutes quant aux thèses « isotropiques » des relativistes, ne peut pas être valide. En effet, déceler une « anisotropie » qui serait inférieure à la vitesse de révolution galactique du Soleil est totalement absurde et dénué d'intérêt.
Ce Maurice Allais n'est donc pas seulement l'adversaire de Einstein, il n'est pas seulement l'ennemi des Africains, il est aussi l'ennemi de Newton et de la vraie science.
Conclure votre livre par ce monsieur était donc révélateur de l'absence de pertinence de votre démarche : on peut être adversaire de Einstein et être partisan du progrès, ennemi des fascistes, ennemi des antisémites.
Le temps me manque sur une analyse détaillée de votre livre et de ce qui en rend la lecture sérieuse extrêmement difficile pour un épistémologiste matérialiste. En effet, votre thèse : tous les fascistes sont les ennemis de Einstein et DONC tous les ennemis de Einstein sont les alliés des fascistes est un trucage éhonté.
Pour ce faire, il vous a été nécessaire de procéder à un TRUC extrêmement subtil. Il faut être militant du matérialisme, militant newtoniste pour le découvrir.
Dans votre index des noms choisis, p. 293 à 296, un absent de marque brille de sa disparition totale : Isaac Newton !
Si le fasciste Werner Heisenberg y figure – celui qui passa une alliance de fait avec Albert Einstein, au-delà de la polémique de Copenhague -, si le staliniste relativiste Langevin y figure en bonne place, on constate la disparition tout aussi complète du principal philosophe – et gnoséologue - matérialiste du 20° siècle Vladimir Illich Oulianov Lénine. Un défenseur des thèses de Newton sur l'espace et le temps comme « absolus » objectifs. Comme ont disparu toutes les traces de tous ces matérialistes, newtonistes qui ont tenté de résister à la barbarie idéologique portée par ces Heisenberg, ces Bohr, ces Einstein et autres Mach. Tous ces grands résistants qui tentèrent d'empêcher le retour à la philosophie obscurantiste de l'évêque Berkeley.
Il manque, en particulier, les noms de ceux qui tentèrent – sous la menace des fusils de Staline, sous la menace des Goulags et des camps sibériens – de résister aux amis de Paul Langevin, pour préserver l'héritage des matérialistes grecs, l'héritage de Newton, l'héritage des Lumières, l'héritage du philosophe Lénine.
Quand votre « héros en second » Paul Langevin se pavanait dans les salons dorés de la haute bourgeoisie française, venant prêcher la bonne parole du positiviste machien, la bonne parole de l'empirisme proto-fasciste, ce sont des balles réelles qui assassinaient les adversaires de la relativité.
Si Staline est absent de votre livre, c'est parce que les « technicistes » de l'URSS se rangèrent aux côtés de votre ami staliniste Langevin et parvinrent à mettre sur la touche les véritables scientifiques.
Il faudra écrire une Histoire de cette tragédie : l'effondrement du matérialisme en URSS sous les balles de Staline.
Mais la mauvaise foi qui est la vôtre, dans la rédaction de votre ouvrage passe ce fait sous silence : depuis Staline, les relativistes russes ont balayé tous les restes de science matérialiste en URSS. Et sont morts les partisans de Lénine, les partisans de Newton.
L'honnêté intellectuelle réclamerait de votre part une Histoire de l'effondrement de cette science matérialiste en URSS.
Seulement voilà, vous n'avez aucun souci de cohérence intellectuelle !
Dans l'article suivant, « Un clown relativiste dépourvu de logique - Alexandre Moatti - défend Paul Langevin en prouvant que celui-ci n'était qu'un âne relativiste », je vais démonter point par point, et citations à l'appui, la totalité des absurdités totalement illogiques contenues dans votre chapitre sur les foutaises de Langevin. Vous n'avez même pas compris ce qui était le prétendu – noyau rationnel de la relativité restreinte.
Mais grâce à vous, les lecteurs de bonne foi vont avoir accès à ce qui est la véritable science.
Votre – trop drôle - « démonstration » de l'exemple mythologique des « Jumeaux » sera donc l'objet du second texte.
Quant à la véritable fonction de l'âne Langevin dans la stratégie générale du stalinisme, de la classe formoise et dans la stratégie générale de la classe bourgeoise sera esquissée dans un troisième article.
« Les stalinistes sont des relativistes : Une brève histoire de la défaite de la science matérialiste en URSS et dans l'Internationale stalinienne ou comment Alexandre Moatti participe à l'imposture»
En prenant appui sur votre livre et sur quelques archives échappées de la barbare censure stalinienne*.
En guise de conclusion provisoire, je vais vous signaler que le chapitre précédent de votre livre – sur Max von Laue, autre relativiste – est tout autant basé sur une absurdité. Si vous m'apprenez – et je vous en sais grâce – le nom du crétin qui a « prouvé » cette « fameuse » équation que j'ai démontée il y a plusieurs années, je vais me permettre de vous faire prendre connaissance de la véritable équation de la « composition des phitesses – phi-vitesses ou « pseudo-vitesses apparentes ». Elle permet de connaître la valeur de ce que les orthodoxes persistent à appeler la « vitesse radiale » – dans la ligne de visée. C'est une équation néo-newtonienne qui contient – et est conforme à – la somme des vitesses absolues des trois corps en mouvement.
Vous me donnez l'occasion de republier sur mon blog ce texte
Notre loi de composition
des "vitesses apparentes" et la leur
Newton vs Einstein
déposé le 6 juin 2007 sur mon site voilà.fr.
Si l est pour Sam la "vitesse radiale" de Walter.
Si i est pour Walter la "vitesse radiale" de Victoria
Si k est pour Sam la "vitesse radiale" de Victoria
et C la vitesse absolue - objective – de la lumière sans le vide
On a la loi de composition des "vitesses apparentes" suivante :
k = l + i - l * i / C
Qu'il soit bien clair que vos « vitesses radiales » bafouent totalement l'héritage de Newton. Celui-ci, dès les premières lignes des Principia récusait le statut de véritables vitesses aux vitesses relatives – à commencer par celle de son marin marchant dans la cale du bateau. Ce n'est pas pour appeler « vitesse » ce qui n'est que la différence des longueurs de trajets successifs parcourus par plusieurs successives images de successives position d'un corps céleste en mouvement. Le tout … ces soustractions divisées par …. les délais successifs mesurés par le … récepteur : ce que sont vos « vitesses » radiales !!!
La science va prochainement balayer toutes ces impostures et remettre la science de Newton et la philosophie de Lénine et de Engels au centre de la société.
Après un siècle de barbarie obscurantiste bourgeoise et stalinienne !
PS : L'amabilité qui est la mienne à votre égard est basée sur une hypothèse : vous seriez une dupe -semi-matérialiste - des charlatans relativiste en croyant que le jumeau ferait réellement un trajet plus long.
Dupe de Albert Einstein et de Banesh Hoffman comme je le fus jusqu'en 1999. Jusqu'à l'âge de … 45 ans !
Cette hypothèse m'incite à ne pas vous cataloguer de façon définitive dans le camp des obscurantistes positivistes et antimatérialistes.
Relire Newton, puis le comprendre … ou ne faire ni l'un ni l'autre vous fera soit basculer dans le camp de la science soit persister dans le camp du crétinisme truqueur d'expériences.
Note 1: le vocable « staliniste » est utilisé dans le sens de « partisan de Staline », au lieu de l'habituel « stalinien ». Celui-ci devient donc réservé au sens de « typique des méthodes de Staline ou du régime stalinien ». Idem pour newtoniste – « partisan de Newton et de ses thèses matérialistes », par rapport à newtonien – « conforme aux thèses d'Isaac Newton ».
Note 2 : Au lieu de nous signaler le « salut » que Einstein insistait à faire transmettre à celui qui « restera son fidèle soutien » vous feriez mieux de signaler que ce Einstein, dans son chapitre 13 a le culot – selon la logique de vos dires - de ne même pas mentionner Laue comme auteur de la « véracité » l'équation qu'il nous présente. Les noms de Fizeau, de Lorentz, de Maxwell, de Galilée et de Zeeman sont mentionnés dans ce chapitre. Pas le nom de celui que vous nous donnez comme l'auteur de la formule principale utilisée dans ce chapitre. Celui qui fut son collaborateur serait donc dépossédé de la paternité de la vérification ou de la confirmation de cette formule ?
* commencé le 26/06/2009 à 01:21, poursuivi le 27/06/2009 jusqu'à 19:14 et terminé le 28/6/2009 à 06:33
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