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jeudi 9 juillet 2009

Bravo Alexandre Moatti, le plus honnête des charlatans relativistes

Après avoir s'être vu décerné les qualificatifs - conceptuels -de "crétin relativiste" puis d' "âne relativiste" , Alexandre Moatti a eu l'honnêteté intellectuelle de laisser visibles sur son propre site l'ensemble des textes que j'y ai posés.

Naturellement cela ne retire rien de son appartenance de cette église malhonnête dont les membres-militants font règner la terreur dans les facs, les lycées, les centres de recherche et même les structures industrielles.
Mais la censure proto-fasciste des Normand Baillargeon, des Denis Labelle, des Benoit Fries est trop récente pour que l'attitude actuelle de Alexandre Moatti n'apparaisse pas comme COMPLEMENT en RUPTURE avec celle de ses correligionnaires es-einsteinisme.

Nous lui décernons donc le diplôme du mérite égalitariste : le futur hochet que s'arracheront en vain les membres des strates répétantes après la révolution.

Il sera le seul et unique titulaire de ce hochet !

Qu'il commence donc à rédiger SA réponses aux âneries du crétin LANGEVIN et se défroque de sa tunique relativsite !

Il semble bien être TROP INTELLIGENT pour continuer à CROIRE DAVANTAGE A CES STUIPIDITES RELATIVISTES !!!

Une réponse à Alexandre Moatti quant à la relativité, à Langevin, à Einstein, à la science ... et à l'Afrique (B)

Ce complément contient le texte de la première réponse de Alexandre Moatti. Ainsi que mes réponses à chacune de ses "objections". Si tant est qu'on puisse user de ce mot "objection" concernant l'absence totale de quelque argument que ce soit. Qu'un ingénieur n'ait pas AVANT MOI découvert que Paul Langevin ne comprenait RIEN à l'effet Doppler - ou que son arrogance formoise l'amène à jargonner sans vérifier aucune équation - est symptômatique du parcours et des activités de monsieur Moatti.

ce texte fait suite à

lundi 6 juillet 2009

Une réponse à Alexandre Moatti quant à la relativité, à Langevin, à Einstein, à la science ... et à l'Afrique

qui est toujours en cours d'édition concernant les activités de Alexandre Moatti en ingénierie des systèmes GPS dont les liens sont devenus introuvables sur Internet.

« Cher Monsieur, je ne vous connais pas, mais je récuse totalement les propos que vous me prêtez dans votre phrase "Vous avez raison, Maurice Allais est un fasciste, etc." ; jamais je n'ai écrit cela dans mon livre, et je ne le pense pas. Je vous recommande de mesurer vos propos, Internet n'est pas un défouloir - visiblement certains autres commentateurs ci-dessous vous connaissent et me préviennent à votre égard et à l'égard de vos idées politico-pseudoscientifiques. Merci en tout cas de vous être intéressé à mon ouvrage. A.M. »

Réponse de Alexandre Moatti le 02/07/2009 à 23h25



Monsieur Alexandre Moatti s'est fait un nouvel ami. C'est donc en sa compagnie qu'il va faire les poubelles d'Internet. Les odeurs ne semblent pas le gêner quand, en compagnie de son nouvel ami Adurien, il va faire les poubelles du site défunt NOTE2BE et de son concurrent aussi nauséabond "contrenote2be".

« visiblement certains autres commentateurs ci-dessous vous connaissent et me préviennent à votre égard et à l'égard de vos idées politico-pseudoscientifiques. »


Le lecteur attentif remarquera le distingo entre «votre égard» et «à l'égard de vos idées politico-pseudoscientifiques.». L'imputation calomnieuse et même dolosive est bien caractérisée. Ce n'est pas seulement « mes idées » que combattent l'anonyme Adurien et son nouveau mentor Moatti, c'est en effet ma personne que le duo tente de calomnier. Et cet Adurien fait cela en allant faire les poubelles. C'est en effet, dans les poubelles de ce site NOTE2BE que l'anonyme Adurien allait faire ses provisions de propos dolosifs, de calomnies infamantes et d'abjections diverses.

Ce qui suit est un commentaire non publié rédigé par l'anonyme Adorien. Cela a entrainé le fin de la publication de ses commentaires. J'avais publié en "florilège" ce texte immonde accompagné d'un préambule

vendredi 24 avril 2009

Un crétin relativiste qui se mêle d'histoire des sciences sans rien y connaître est un âne relativiste.

Monsyte Nouveau commentaire sur Un crétin relativiste qui se mêle d'histoire des s....‏
De :Adorien
Envoyé :sam. 25/04/09 23:03

Adorien a ajouté un nouveau commentaire sur votre message "Un crétin relativiste qui se mêle d'histoire des s..." :

Je tiens à m'excuser auprès de vous, je viens de lire sur un forum, à votre propos (vous devez l'avoir lu aussi):

"Bonsoir.
Je ne suis pas d'accord pour que ce forum serve d'exutoire à l'encontre de quelqu'un dont les messages sur différents forums montrent de toute évidence un esprit fortement perturbé, sans doute pour des raisons valables, mais qui hurle en permanence à la dénonciation de tout ce qui n'est pas sa pensée. Prendre ainsi au premier degré un ensemble de provocations potaches est révélateur d'un discernement altéré, et pour ma part, j'éprouve un profond malaise à lire ces cris qui transpirent la souffrance.
[...]
Je sais bien, mais en l'occurrence, j'ai vraiment l'impression de tirer sur une ambulance."

Cette personne a tout à fait raison, en temps que personne à peu près sensée je n'aurais jamais du m'embarquer dans cette discussion, je m'en suis rendu compte en vous imaginant passer "plusieurs heures" à me répondre, probablement au comble de la colere, et je me suis senti cruel. Croyez moi ou pas mais c'est la vérité. Je sais bien que ce message risque egalement de vous enerver, mais je peux me le permettre car c'est le dernier.
Adieu.

On voit où monsieur Moatti a puisé son vocabulaire "EXUTOIRE" issu des ragots de l'anonyme CRIPURE.
Alexandre Moatti ne semble pas du tout gêné par l'
anonymat de son nouvel ami.
A moins qu'il ne soit informé par ailleurs de l'identité de ce qu'il appelle un GROUPE - «
certains autres commentateurs ». Je considérais le provocateur plagiaire Adurien comme un simple individu : Ce pluriel nous ouvre des horizons. 1° Soit Alexandre Moatti parle en connaissance de cause et sait que Adurien cacherait plusieurs individus travaillant de concert. 2° Soit Alexandre Moatti ne lit pas les commentaires et imagine que d'autre personne que ce Adurien unique aurait répété ses ragots diffamants. 3° Soit, enfin, Alexandre Moatti utilise, de façon rhétorique, argument de complices imaginaires dont il connaîtrait l'inexistence et son expression «autres commentateurs» serait délibérément et volontairement mensongère.

Là où les choses s'aggravent, c'est lorsque mon « égard » contre lequel Alexandre Moatti accepte des « préventions » est, bien au contraire d'être la crainte d'une accusation est, pour moi, une source de fierté. Et le fait que ce monsieur Alexandre Moatti vienne rejoindre son nouvel ami anonyme Adurien sur la base des ragots débités par « Touftouf » et « Girl58 » me met en joie et nous révèle à quelles extrémités en sont réduits les membres de la secte relativiste pour calomnier l'adversaire : qu'il soit matérialiste ou non.

Celui que Alexandre Moatti ose utiliser comme source digne de confiance, le sycophante Adorien – qui appartient au groupe de « visiblement certains autres commentateurs ci-dessous vous connaissent» ou qui en est l'unique auteur a été celui qui a exhumé les odeurs pestilentielles déversées par les Touftouf et autres Girl58 sur le site Note2Be.
Ce Touftouf était un adulte de 53 ans à l'époque qui marivaudait sur le site Note2be. Je l'avais démasqué. Il se faisait passer pour – en public – tenir des propos censés être rédigés par un imbécile lycéen du technique. Au passage, on le voit marivauder avec l'étasunienne et impotente « modératrice » de ce site qui – aux heures ouvrables des Appalaches – venait, quand elle n'avait pas d'autres tâches plus urgentes « modérer » un site fréquenté par de nombreux jeunes désireux d'avoir un dialogue avec des adultes quant à l'importance de noter leurs enseignants.
Le but premier de ce Touftouf – à part marivauder – était, de facto, de se faire passer pour un imbécile. De faire passer pour un imbécile le prétendu lycéen au pseudonyme de crétin. Le probable agrégé de Lettres classique que je parviens, peu à peu, à démasquer voulait saboter le site Note2be. C'était son but, comme c'était le but de ces autres adultes déguisés en lycéens. Comme c'était le but de l'enseignante fatiguée et acariâtre masqué par son anonymat de carton-pâte de « Girl58 » dont on peut supposer que le 58 soit – au vu de ses propos empreints de sénilité précoce et d'acariâtrie pédagogique pathologique, les deux derniers chiffres …. de son année de naissance.
J'avais demandé, publiquement, au militant UMP gestionnaire de ce site Stéphane Cola de clôturer les comptes de l'anonyme Touftouf, de l'anonyme Girl58 ainsi que ceux de tous leurs complices adultes anonymes saboteurs du site, en IMPOSANT comme règle le fait que tous les adultes SOIENT CONTRAINTS DE SIGNER DE LEUR VERITABLE IDENTITÉ.

Ce que l'anonyme Adurien utilise d'avéré, dans ses imputations calomnieuses, c'est le fait que le gestionnaire du site a clôt un compte : le mien. Et a laissé ses anonymes imposteurs continuer leurs pratiques que je considère être délictueuses et révélatrice de leur racisme anti-jeune fréquent dans le corps enseignant.
Ce sont ces calomnies reprises par l'anonyme Adurien que vous reprenez à votre compte. Ce faisant, vous vous faites complice indirect des lanceurs de ragots à l'origine du buzz, ces anonymes Touftouf et Girl58.

Pour ma part, je ne valide JAMAIS de message anonyme susceptible de quelque problème sans cliquer sur la page CV de l'auteur. Il est en effet nécessaire d'avoir un compte Google pour écrire sur mon blog : les commentaires absolument anonymes sont interdits : Google aura un IP en cas de problème. Et pour ce qui me concerne, dans le cas de page CV vide et de compte « ad hoc » créé pour venir baver sur le matérialisme, je ne valide jamais sans être allé sur Google chercher des renseignements la personne. Un des résultats de la révolution sera l'interdiction de l'insulte anonyme. J'ai prévenu : tous ceux qui, comme le fait l'anonyme Adurien, viennent insulter sur le Web seront impitoyablement démasqués. Et pour la totalité de leurs messages.
Tous les calomniateurs qui se croient – grâce à Internet – revenus dans la Venise de Doges apprendront que le 21° siècle sera le siècle de la réputation quand leurs calomnies anonymes seront remises en ligne accompagnées de la totalité de leur CV !
NOTRE Guépéou ce sera INTERNET !!! L'affichage des noms suffira !!!

Si la vie privée et la sécurité des communications seront assurées par la mise hors d'état de nuire des fascistes de l'innovoisie politique et de leurs alliés, les Pierre Arditi et autres séniles Maxime Le Forestier, tous ces Adurien qui viennent semer le poison de la calomnie et des ragots non sourcés verront leur réputation dégringoler en flèche.

Pour conclure sur ce misérable : Il vous aurait suffit d'aller lire sur Monsyte ce qui le concernait. Vous auriez compris que votre choix de le valider SANS EXIGER SA VERITABLE IDENTITÉ était déjà une infamie.
Pour ma part, je peux garantir que l'anonyme CALOMNIATEUR qui tenterait de venir sur mon blog répandre des calomnies sur le RELATIVISTE Moatti, serait reçu sur Monsyte de la même façon : Pourquoi laisserais-je quelqu'un venir chez moi METTRE UN MASQUE pour cracher sur Alexandre Moatti ? Sinon pour avoir le stérile et scandaleux amusement de regarder les crachats salir l'adversaire en conservant l'hypocrisie de ne pas être le cracheur !!!
Si tous les matérialistes utilisant leur identité veulent me révéler comment Alexandre Moatti travaillant pour le gouvernement colonialiste français travaille à INFILTRER wikimédia, ils seront les bienvenus. Si un militaire – dont je connais l'identité - me révèle, sous le sceau du secret, des scandales agitant la Grande Muette, je publierai SOUS MA RESPONSABILITÉ le contenu de ses révélations. Mais je ne pratiquerai pas les méthodes dolosives utilisées par Moatti : laisser parler un provocateur anonyme pour « cautionner » ses propos dolosifs.

Quant à l'imbécile Adurien : j'ai écrit, il y a quelques temps, avoir résumé la stupidité des ses arguments par UNE question unique. Je l'avais testée auprès d'un jeune – et brillant – ingénieur arriviste. Une seule question démontait tout l'argumentaire. Mais je posais deux conditions – correspondant à l'hypothèse que cet Adurien ne serait qu' un jeune lycéen ou collégien très mal élevé – quant à la présentation d'excuses au sujet des déchets des poubelles de NOTE2BE et quant à la levée de l'anonymat. Sous ces deux conditions – c'était avant la création de son site de plagiaire dont j'ai obtenu de Google la suppression - , j'aurais accepté de valider TOUS ses messages et de rédiger des commentaires pour TOUTES ses questions et objections.
Mais vous avez peut-être raison : c'est peut-être un club de crétin écrivant à plusieurs mains et votre pluriel pourrait être justifié. «
certains autres commentateurs » pourraient écrire sous le pseudonyme unique de Adurien !

2° Quoi qu'il en soit, le lecteur matérialiste attentif a déjà remarqué que l'anonyme Adurien ne se prononce jamais sur un fait majeur : Le reproche est-il le fait que je ne serais pas matérialiste ou le fait que le matérialisme est erroné ? Le reproche est-il le fait que je défends Newton ou le fait que Newton a tort ?
Et là, on est confronté à un « léger » hic : si l'argumentaire de cet anonyme tient et qu'il a trouvé le moyen de PROUVER QUE NEWTON SE TROMPE sans avoir besoin de faire appel à la quincaillerie de la relativité, il croit qu'il pourrait rester ANONYME ?!!!

3° Quant à la caractéristique donnée à mes propos caractérisés d'« idées politico-pseudoscientifiques. ». Le lecteur matérialiste remarquera que l'affichage de mon argumentaire concernant les thèses de Langevin n'est accompagné d'aucune tentative d'argumentation : « Cause toujours » était la caractéristique de la dictature à l'Ouest dans une blague des années du stalinisme. L'Est stalinisé étant une dictature du « Ferme ta G... ! »
Le relativiste Moatti ne répond pas sur ce que je fais comme mise point concernant l'imposteur Langevin. Est-il oui ou non un âne qui n'a pas compris que la Relativité Restreinte ne traitait que des trajets uniforme et rectilignes ?

Mon usage des termes « crétins » et « ânes » est parfaitement conceptualisé. Le crétin relativiste devient un âne « relativiste » quand il nous révèle être en contradiction avec la LETTRE du texte exact du charlatan Einstein. Le « pseudoscientifique », pour l'heure, c'est Alexandre Moatti : Pas un seul argument ! Pas une seule tentative de répondre à mon démontage de la page de son livre consacrée à Paul Langevin ! Pas une seule tentative de montrer que Langevin serait conforme avec « La Relativité », livre public de Einstein. On en vient donc au

4° Mes recherches Internet m'ont fait découvrir que Alexandre Moatti n'est pas seulement conseiller pour le gouvernement français, pas seulement auteur de sites gouvernementaux, il n'est pas seulement un des responsables de la mise en ligne numérique des oeuvres, il est maintenant un des RESPONSABLES DE WIKIMEDIA.

Je considère cette casquette comme totalement SCANDALEUSE. L'entrisme des colonialistes, l'entrisme des relativistes à l'intérieur de WIKIPEDIA est totalement abject !

Alors même que la science est la VICTIME d'un gouvernement incapable de faire ce que Google PUIS Wikipédia ont fait, alors même que la science est victime de la non numérisation du principal livre de l'histoire humaine « Les Principia » de Isaac Newton.... ce serait un des responsables de cette situation qui réussit à s'INFILTRER dans WIKIMEDIA !
Son activité va-t-elle relever du « secret défense » ?

Un gouvernement qui a été pris la main dans le sac par RUE89 en train de TRUQUER WIKIPEDIA par des interventions A PARTIR DES BUREAUX DES MINISTÈRES envoie maintenant un de ses agents INFILTRER WIKI ?!!!

Quelle imposture !!!

Un gouvernement qui envoie ses provocateurs dans les cortèges lycéens pour déclencher des violences, un gouvernement qui suit à la trace un Julien Coupat jusqu'au moment où – écoutant des sirènes provocatrices et incitatrices – il peut être arrêté la main (presque) dans le sac … un gouvernement qui utilise la provocation comme une méthode de gouvernement, a maintenant le culot d'envoyer l'un des siens faire de l'ENTRISME dans wikimédia !

Et quel provocateur ?!!!

Celui qui s'arrange pour nous accuser d'être un groupe d'antisémites qui luttent, en front commun, avec tous les nazis et autres prix Nobel Nazis !

Mais vous ne pourrez pas le vérifier car …

5° Le livre d'Alexandre Moatti « Einstein …. « est totalement introuvable en téléchargement libre sur Internet !

Je ne plaisante pas : il est IMPOSSIBLE de répondre à ce que Alexandre Moatti écrit « je récuse totalement les propos que vous me prêtez dans votre phrase "Vous avez raison, Maurice Allais est un fasciste, etc. » en donnant aux lecteur les liens pour le vérifier. Je ne peux même pas lister son texte pour aller vérifier par une fonction « RECHERCHE » « SEARCH » que nulle part cela n'est écrit.

Car le lecteur n'a pas le droit d'accéder à l'édition télématique du livre d'Alexandre Moatti. Cela va donc me contraindre à scanner son livre et le mettre en ligne !

EXTRAORDINAIRE : SCANNER LE LIVRE D'UN RESPONSABLE DE WIKIMEDIA !!!

Les débats sur Internet nous révèlent des perles !!!
Imagine-t-on un lecteur du livre écrit par le créateur de Wikipédia être obligé de SCANNER son livre pour argumenter du contenu de ce livre ? Imagine-t-on un créateur de l'accès libre contraindre un lecteur à poser son livre sur une imprimante-scanner ?

Et le pire …. c'est que pour l'avoir déjà fait quant à ma première réponse …. le livre d'Alexandre Moatti se scanne extrêmement difficilement : mon logiciel d'OCR avait tellement de difficulté que j'ai RE-dactylographié des passages entiers.

Il faudra donc attendre que j'aie le temps de le faire, mais je le ferai. Je mettrai en ligne, sur Monsyte, en accès gratuit, la totalité des passages du livre d'Alexandre Moatti dans lesquels il nous FAIT COMPRENDRE qu'il pense que Maurice Allais est un FASCISTE.

« je récuse totalement les propos que vous me prêtez dans votre phrase "Vous avez raison, Maurice Allais est un fasciste, etc." ; jamais je n'ai écrit cela dans mon livre, et je ne le pense pas. Je vous recommande de mesurer vos propos, Internet n'est pas un défouloir - »


Effectivement, une lecture en diagonale m'a fait apparaître que l'expression n'était pas employée. Mais m'a plus que confirmé dans mon opinion initiale. Un Maurice Allais – qui « n'est pas antisémite » est environné d'un nombre tel de fascistes – appelés pudiquement et hypocritement « extrême-droite » - que le lecteur en conclue que les seuls à être environnés d'autant de fascistes sont … les membres des partis fascistes. Le lecteur en conclue donc que Maurice Allais est – au minimum – un COMPAGNON DE ROUTE DU FASCISME.

Quand, en plus, l'idéologie « économique » de ce Maurice Allais va tellement comme un gant à la propagande des fascistes racistes … comment ne pas supposer la pensée profonde de Moatti.

D'autant plus que le contenu de son ouvrage vise à créer un « camp de l'abjection » dans lequel les matérialistes et tous les nationalistes fachoïdes seraient amalgamés, internés par l'esprit retors de Alexandre Moatti.

Mais de cela il faudra apporter les sources....

Quand le « secrétaire à la numérisation » de l'Europe Colonialiste aura le temps d'entrer dans le catalogue des ouvrages accessibles, non seulement Newton, mais aussi son propre texte, quand l'employé de WIKIPEDIA aura condescendu à se fâcher avec son éditeur, qu'il aura ACCEPTER D'ARRÊTER DE NOUS RACKETTER SUR LES CLÉS USB ET AUTRES CD-DVD COMME IL L'AVOUE LUI-MÊME, en se plaignant de la modicité de ce qu'il touche, quand le FORMOIS-à-demi-INNOVOIS Alexandre Moatti aura renoncé à nous racketter ses prétendus « droits d'auteur » et qu'il aura édité GRATUITEMENT SON LIVRE... Nous pourrons lui MONTRE qu'il TRAITE MAURICE ALLAIS DE FASCISTE.

Il ne l'a pas ÉCRIT. Et je n'ai pas écrit qu'il l'avait écrit.

« Commençons donc cette première – de trois – missives par un point d'accord : Vous avez raison, Maurice Allais EST un fasciste. Un fasciste raciste.

J'avais cru voir les propos scandaleux être le fait de son principal admirateur et gérant de son site, GENDROT.
Mais non, les propositions de camps d'internement à destination de nos cousins africains en fuite, à destination de ces esclaves en fuite, de ces esclaves fuyant les entreprises esclavagistes de Vincent « Crassus » Bolloré, sont de la plume de ce Maurice Allais.

J'avais écrit :

"Je ne savais pas encore que ce monsieur Allais était un immonde raciste : ce n'était pas seulement le gestionnaire de son site qui tenait des propos racistes, c'était aussi ce Nobel d'économie qui développait des thèses protectionnistes en préconisant de construire des camps d'internement pour les immigrés "aux portes des villes" en "interdisant la polygamie" !"

« Les étrangers en situation irrégulière doivent être regroupés en dehors des villes et dans des conditions éthiquement satisfaisantes dans des camps gardés militairement en attendant leur expulsion dans leur pays d'origine.
En tout cas la pratique de la polygamie ne saurait être tolérée. »

Vous avez raison de souligner sa proximité avec l'extrême-droite qui dépasse le fait que vous relevez :

Mais utiliser cela pour jeter Newton à la poubelle au profit de votre héros Einstein est un délit contre la science : défaut de cohérence et défaut de pertinence.

En effet, Maurice Allais n'est PAS un matérialiste. Ce qu'il propose de faire, c'est un retour aux absurdités du 19° siècle : retour à l'éther.

Maurice Allais récuse les lieux absolus de Newton, il récuse les déplacements de mobiles d'un lieu absolu à un autre lieu absolu, il récuse les vitesses absolues de Newton, il récuse toute l'architecture de la véritable science. Ce qu'il reprend des travaux de Miller, si cela eut le mérite de contribuer, en pertinence, à augmenter -lorsque je les découvris sur Internet il y a plus de dix ans par une reproduction d'un article de Fusion – mes doutes quant aux thèses « isotropiques » des relativistes, ne peut pas être valide. En effet, déceler une « anisotropie » qui serait inférieure à la vitesse de révolution galactique du Soleil est totalement absurde et dénué d'intérêt.

Ce Maurice Allais n'est donc pas seulement l'adversaire de Einstein, il n'est pas seulement l'ennemi des Africains, il est aussi l'ennemi de Newton et de la vraie science.

Conclure votre livre par ce monsieur était donc révélateur de l'absence de pertinence de votre démarche : on peut être adversaire de Einstein et être partisan du progrès, ennemi des fascistes, ennemi des antisémites.

Le temps me manque sur une analyse détaillée de votre livre et de ce qui en rend la lecture sérieuse extrêmement difficile pour un épistémologiste matérialiste. En effet, votre thèse : tous les fascistes sont les ennemis de Einstein et DONC tous les ennemis de Einstein sont les alliés des fascistes est un trucage éhonté.

Pour ce faire, il vous a été nécessaire de procéder à un TRUC extrêmement subtil. Il faut être militant du matérialisme, militant newtoniste pour le découvrir.

Dans votre index des noms choisis, p. 293 à 296, un absent de marque brille de sa disparition totale : Isaac Newton !
Si le fasciste Werner Heisenberg y figure – celui qui passa une alliance de fait avec Albert Einstein, au dela de la polémique de Copenhague -, si le staliniste relativiste Langevin y figure en bonne place, on constate la disparition tout aussi complète du principal philosophe – et gnoséologue - matérialiste du 20° siècle Vladimir Illich Oulianov Lénine. Un défenseur des thèses de Newton sur l'espace et le temps comme « absolus » objectifs. Comme ont disparu toutes les traces de tous ces matérialistes, newtonistes qui ont tenté de résister à la barbarie idéologique portée par ces Heisenberg, ces Bohr, ces Einstein et autres Mach. Tous ces grands résistants qui tentèrent d'empêcher le retour à la philosophie obscurantiste de l'évêque Berkeley.
Il manque, en particulier, les noms de ceux qui tentèrent – sous la menace des fusils de Staline, sous la menace des Goulags et des camps sibériens – de résister aux amis de Paul Langevin, pour préserver l'héritage des matérialistes grecs, l'héritage de Newton, l'héritage des Lumières, l'héritage du philosophe Lénine.

Quand votre « héros en second » Paul Langevin se pavanait dans les salons dorés de la haute bourgeoisie française, venant prêcher la bonne parole du positiviste machien, la bonne parole de l'empirisme proto-fasciste, ce sont des balles réelles qui assassinaient les adversaires de la relativité.
Si Staline est absent de votre livre, c'est parce que les « technicistes » de l'URSS se rangèrent aux côtés de votre ami staliniste Langevin et parvinrent à mettre sur la touche les véritables scientifiques.
Il faudra écrire une Histoire de cette tragédie : l'effondrement du matérialisme en URSS sous les balles de Staline.

Mais la mauvaise foi qui est la votre, dans la rédaction de votre ouvrage passe ce fait sous silence : depuis Staline, les relativistes russes ont balayé tous les restes de science matérialiste en URSS. Et sont morts les partisans de Lénine, les partisans de Newton.

L'honnêteté intellectuelle réclamerait de votre part une Histoire de l'effondrement de cette science matérialiste en URSS.

Seulement voilà, vous n'avez aucun souci de cohérence intellectuelle !

Dans l'article suivant, « Un clown relativiste dépourvu de logique - Alexandre Moatti - défend Paul Langevin en prouvant que celui-ci n'était qu'un âne relativiste », je vais démonter point par point, et citations à l'appui, la totalité des absurdités totalement illogiques contenues dans votre chapitre sur les foutaises de Langevin. Vous n'avez même pas compris ce qui était le prétendu – noyau rationnel de la relativité restreinte.
Mais grâce à vous, les lecteurs de bonne foi vont avoir accès à ce qui est la véritable science. »



Quand vous relevez à UNE page de votre livre que Maurice Allais n'est PAS antisémite et que vous passez tout le temps de rédaction de votre livre à « PROUVER » que les adversaires de Einstein sont des antisémites ou les ALLIES des antisémites, votre mauvaise foi n'est plus à démontrer.

Et vos alliés ne s'y trompe pas ! Relisez, au ralenti ces deux paragraphes :

« Le second front du refus naîtra en Allemagne, avec le développement et la propagation des idées nazies à partir du milieu des années 20. L’opposition à Einstein et à la relativité sera alors une opposition fondée principalement sur des bases antisémites. Symboles d’une physique aryenne, plus proche de l’expérimentation que de la théorie, Stark et Lenard personnifieront une opposition exaltée à la relativité comme avatar d’une « physique juive ». C’est assez heureux, car ce rejet de la relativité sera la principale raison pour laquelle l’Allemagne nazie se focalisera sur les fusées sol-sol, et ne réussira pas à mettre au point une arme nucléaire.

Plus près de nous, le polytechnicien et prix Nobel d’économie Maurice Allais prendra le relais, jusqu’à une détestable campagne de dénigrement pour plagiat, menée dans les colonnes de « La Jaune et La Rouge », revue mensuelle des Polytechniciens. Représentants de ce que Moatti dénomme « l’alterscience », Allais et ses affiliés reprocheront à Einstein d’avoir plagié le mathématicien français Henri Poincaré, pour sa contribution à la formulation des équations de Lorentz, tout en rejetant la relativité comme une théorie fausse et non prouvée. Plagier une théorie qui se révèle fausse, c’est un comble ! »
Hervé Kabla



Votre allié accuse – carrément – Maurice Allais de « prendre le relais » ….et de prendre le relai de ce « second front » - Le second front du refus [qui] naîtra en Allemagne, avec le développement et la propagation des idées nazies à partir du milieu des années 20.

Est-ce que vous mesurez la portée de ce qui est écrit ? Votre allié Kabla explique ce « L’opposition à Einstein et à la relativité sera alors une opposition fondée principalement sur des bases antisémites. Symboles d’une physique aryenne, plus proche de l’expérimentation que de la théorie, Stark et Lenard personnifieront une opposition exaltée à la relativité comme avatar d’une « physique juive ». » et que le 'RELAI' de ce combat, ce sera Maurice Allais qui le prendra !

Est-ce que vous mesurez l'infamie de ce propos !!!
Je n'ai jamais lu quoi que ce soit dans les textes de Maurice Allais concernant une quelconque adhésion à la campagne idéologique des nazis.
Combattant – pour ma part – le sionisme de Einstein, comme, du reste, tous les sionismes et autres racismes conquérants, je n'ai, même, aucun souvenir de propos de Allais concernant le voyage de propagande sioniste fait par Einstein en 1921 aux USA, en lieu et place de son invitation à un congrès Solvay. Propagande ayant pour but de récolter des fonds pour une prétendue université hébraïque à Jérusalem. Et pour but véritable le financement d'une tête de pont en Palestine par celui qui venait de travailler pour la recherche en armement de l'Angleterre colonialiste, Chaim Weizmann.
Et, quant à moi, je vois un lien direct en le lobby sioniste, le lobby vaticanesque, le lobby islamiste et le lobby « Hiro-hitiste » que Einstein alla visiter en remerciement de la campagne internationale en faveur de l'escroquerie Heddington-Einstein. Avec un mobile simple : combattre Newton, combattre Lénine, combattre le matérialisme en tant qu'arme athée. La propagande en faveur de l'escroquerie et des charlatans était le FRONT IDÉOLOGIQUE de la GUERRE menée CONTRE LA JEUNE URSS.

Mais de cela, vous ne parlez jamais.

Si – et il faut le lire – votre ouvrage parle des résistances de ceux que Lénine aurait caractérisé de positivistes à demi matérialiste, il fait un silence – GOULAGUESQUE ? - total sur les évènements des pays de l'Est.

Même Friedman – je viens de vérifier – a disparu de la liste des participants de votre « Histoire de la Relativité ». Et pourtant, l'ouvrage que je feuilletais hier, une – passionnante -biographie de Hubble faisait l'intéressante citation suivante :

« Mais, retournons au début des années 20. En 1922 et 1924, le mathématicien russe Friedman retrouva et résolut complètement les équations cosmologiques. Ces équations étaient une conséquence de la théorie d'Einstein. Elles décrivaient la structure globale d'un univers en évolution. Friedmann fit l'hypothèse que la matière était distribuée uniformément à de très grandes échelles et que toutes les directions de l'univers étaient équivalentes. La principale conclusion des travaux de Friedman était que, dans le cas général, la matière ne pouvait pas être stationnaire dans l'univers, en moyenne et sur de très grandes échelles : l'univers est soit en contraction, soit en expansion. Il était arrivé à cette conclusion par une démarche purement mathématique. Cependant, le résultat est, à la base, très simple.
(…)
En fait, Einstein avait introduit dans ses équations un terme supplémentaire : une éventuelle force de répulsion du vide (…) de manière à construire un modèle statique de l'univers, qui ne se contracte ni ne se dilate.
(…)
C'est la célèbre revue allemande Zeitschrift für Physik qui reçut à la fin de l'année 1922 le premier article de Friedman démontrant que l'univers n'était pas statique. Einstein était à ce point sûr de son modèle, il était si convaincu que la solution des équations cosmologiques était statique, qu'il décréta que l'article de Friedmann était faux (…) … [Le professeur Fock reçut une réplique d'Einstein qui nous informe]... « d'une façon légèrement hautaine que les résultats de Friedmann ont l'air suspect et qu'il a trouvé une erreur qui, après rectification, rend stationnaire la solution de Friedmann. » Friedmann apprit l'opinion d'Einstein par une lettre de Y. A. Krutkov, son collègue de Petrograd qui se trouvait à ce moment-là en Hollande. En décembre 1922, Friedmann écrivit à Einstein ….(...)
Le 18 mai 1923, Krutkov écrivit dans une lettre à sa soeur : « Victoire sur Einstein dans le débat Friedmann. L'honneur de Petrograd est sauf ! ». »

Igor Novikov – Alexandre Sharov HUBBLE L'inventeur du Big Bang. Flammarion 1989-1993-1995 Traduction Anglais=>français Vincent Fleury pages 112-113

Ce texte nous montre qu'un pan entier de la lutte matérialistes-relativistes positiviste a disparu de votre livre.

Je reviendrai en conclusion sur ce passage :

Pour revenir au cas Allais, de plus, en aucune façon, le combat de Maurice Allais en opposition à Einstein ne m'a amené à – simplement – m'interroger sur sa proximité avec les fascistes. Ce sont ses TEXTES POLITIQUES de son site qui me l'ont fait catalogué comme FASCISTE : L'usage de l'armée pour interner les populations « étrangères » est le fait de tous les gouvernements fascistes. C'est l'une de leurs caractéristiques.

Vous donnez – à bon compte – l'illusion à la frange la plus naive de votre lectorat l'illusion d'avoir répondu quelque chose à mon propos.

CONCLUSION

Elle est très simple : comme tous les membres de la clique des escrocs relativistes vous ne répondez pas ni au fond du débat – UNIVERS EN SOI ? - ni aux arguments quant à l'absence de COHERENCE interne aux thèses relativistes. Je vous mets le NEZ sur la page de LANGEVIN ci- dessous.

Un Langevin qui – MENSONGES ÉHONTÉS SUR WIKIPEDIA-FRANCE – ne parle même pas de jumeaux dans son texte de 1911 mais d'un simple VOYAGEUR. Un ESCROC Langevin qui considère que ce sont les ACCELERATIONS qui provoquent le rajeunissement.
Un Langevin qui ne comprend RIEN au DOPPLER. Qui croit à la réciprocité des VALEURS DOPPLER POUR L'ÉMETTEUR ET LE RÉCEPTEUR. Un Langevin qui ne comprend par qu'il faut soustraire l'inverse de la valeur trouvée par le premier de la valeur DEUX, pour trouver de combien l'autre « jumeau » voit le temps ralentir.
Un IMBECILE LANGEVIN qui multiplie 200 par 200 pour trouver 40 000 en multipliant le Doppler ALLER de l'un par le Doppler RETOUR de l'autre.

UN CRETIN ABSOLU qui n'a pas, en 1911, remarqué que si le voyageur voit le temps du terrestre ralentir de 200 fois il le verra au retour accélérer de 2 – 1 / 200 fois, c'est à dire quasiment DEUX FOIS.

Nul en phlosophie !

lundi 6 juillet 2009

Langevin, Bologne, la relativité, Lénine, le matérialiste et l'empiriocriticisme. Les philosophes scientifiques contre les imposteurs relativistes. (½

et nul en physique, en arithmétique, en calcul !!!

lundi 6 juillet 2009

Langevin 1911 et son voyageur de Bologne: l'imposture d'un crétin “relativiste” doublé d'un “âne relativiste”. Il ne sait même pas poser des équations


Je déconseille formellement aux personnes de monter dans les étages des bâtiments de vos collèges ingénieurs construits par ceux qui ne comprennent pas cela, de monter dans les aéronefs construits par des imbéciles qui croient à la RÉCIPROCITÉ des Doppler !



VOUS NOUS EXPLIQUEREZ COMMENT VOUS AVEZ EU VOTRE DIPLÔME EN CROYANT A DE PAREILLES IMBÉCILLITÉS, les CRETINERIES DE LANGEVIN :



Quant à la révolution égalitariste, si vous ne rectifiez par vos propos dolosifs, elle vous condamnera – sur ma présente demande – à l'exécution d'un TIG : Ce TIG consistera à compléter l'histoire de Friedman et des luttes matérialistes – relativistes en URSS de 1908 pour la Russie jusqu'aux années 80. Et principalement, comment et pourquoi les stalinistes sont devenus relativistes.

Ce TIG – Travail d'Intérêt Général aura une excellente valeur de « auto-rééducation » qui nous dispensera de l'usage de camps de même nom pour tous les escrocs et charlatans du gang relativiste. Pour tous ces gangsters imbéciles qui font, par la terreur, le chantage, la menace et les représailles diverses, la loi dans les structures d'enseignement, de recherche et de production.
Ce sera, par ailleurs, un excellent tome deux à votre ouvrage.
Mais, je ne doute pas qu'une version télématique gratuite aura été publiée qui aura mis fin à toutes les imputations calomnieuses à l'égard des matérialistes trainés dans la boue et traités d'alliés objectif de celui qui – je vous le rappelle – n'avait été que la marionnette de Henry Ford – Adolof Hitler.



PS : « Défouloir » ? Quel « défouloir » ?
Mais … cher monsieur, NOUS VAINCRONS ! Nous établirons l'égalitarisme intégral sur cette planète. Nous défouler de « quoi » ? Nous vaincrons et mettront fin à la destruction carbone de la Terre, au génocide sanitaire des bébés africains et à l'imposture idéologique des ennemis de Democritos et de Newton. Nous vaincrons et personne ne peut plus empêcher cela !!!

lundi 6 juillet 2009

Une réponse à Alexandre Moatti quant à la relativité, à Langevin, à Einstein, à la science ... et à l'Afrique

en cours d'édition. Je recherche les liens et les citations... mais mon créneau s'achève !!!
7 juillet : Je n'ai toujours pas les liens (y inclus une édition numérique du livre d'Alexandre Moatti ce qui est le minimum pour pouvoir le citer ...)
J'ai utilisé mon créneau wifi à répondre aux imputations calomnieuses des Franafricains ! 22h31 fini !

Monsieur Moatti,

Trois « nouvelles » vont modifier le ton de mes missives. J'ai bien rédigé le texte de la troisième de ces « lettres publiques » consacré aux relations entre les positions défendues par Paul Langevin et ses amis stalinistes dans leur combat commun contre la philosophie défendue par Lénine dans son « Matérialisme et empiriocriticisme ». Je reviendrai infra sur l'évolution de la rédaction de ce texte.

Trois nouvelles :
A) La première – positive dans son bilan – consiste en ce que vous n'ayez pas effacé mes deux textes. Je vous en félicite, car la totalité des relativistes du net semble considérer que la censure est le moyen le plus efficace d'assurer la victoire de Einstein. S'il y a des aspects négatifs – sur lesquels je reviens infra – ils portent sur l'absence totale d'argument dans votre réponse : Quand je décris Langevin comme un « âne relativiste », j'apporte les preuves « en fait » et « en thèse » (C. Cass 1983). Mon qualificatif est conceptualisé. Ce que vous, vous ne faites pas. Vous négligez d'apporter des réponses à mes propres arguments quant aux prétendues preuves « en cohérence » ou « en pertinence » de la relativité. Quant au micro tendu à l'anonyme mouche du coche, vous apparaîtra un jour l'absurdité de le faire ainsi que – pire encore – d'avoir le touper d'en tirer argument.

B) La seconde vous surprendra peut-être dans son préambule : J'ai écris les deux premiers textes, mes deux premières « lettres publiques » à vous adressés en n'ayant connaissance de votre biographie que ce que la couverture de votre livre en faisait apparaître : « Alexandre Moatti, ingénieur en chef Mines est l'auteur des Indispensables. Mathématiques et physiques pour tous. »
J'ignorais donc totalement la face noire de votre CV :

WIKIPEDIA CV

"Il devient conseiller dans différents cabinets ministériels de 2002 à 2005 (à la Recherche avec Claudie Haigneré, à la Santé avec Philippe Douste-Blazy et Xavier Bertrand). Il a été secrétaire général du comité de pilotage de la Bibliothèque numérique européenne (Europeana), auprès du Ministre de la Culture (août 2005 – août 2006). Alexandre Moatti est également concepteur et directeur de la publication de sites internets gouvernementaux de culture scientifique.

Les sites gouvernementaux créés [modifier]

Il a été, au ministère de la Recherche en 2003, initiateur de deux sites de commémorations scientifiques, l'un consacré à François Arago[3] pour le 150e anniversaire de sa mort, l'autre consacré à Marie Curie[4] pour le centenaire de son premier prix Nobel. Il est par ailleurs concepteur et directeur de la publication de deux sites internets (ministères chargés de l'Éducation nationale, de la Recherche, de l'Enseignement supérieur): science.gouv.fr (depuis 2004)[5] et Bibliothèque numérique scientifique BibNum[6] (depuis 2008)"

Ce que l'Institut National des Etudes Démographiques relevait comme le niveau atteint du crime colonialiste pour l'année 2005 : Trois millions et soixante mille bébés africains assassinés par génocide sanitaire, vous-mêmes, comme la totalité des conseillers gouvernementaux des gouvernements d'Occupation Militaire de l'Afrique, vous en portez une part de responsabilité.

Votre niveau de responsabilité étant plus grand encore que celui d'un Heisenberg par rapport au III° Reich : lui n'avait pas officiellement le titre de « conseiller technique » auprès du gouvernement. Ni la responsabilité des maquettes de ses publications officielles.
Et, comme je le rappelle fréquemment, ce sont 400 000 bébés africains de plus – en 2005 - que le nombre de victimes de la Shoah – en 1942 – dont ce « gouvernement fasciste en Afrique » est responsable.
C'est Wikipédia qui dévoila le pot-aux-roses : si, dans votre livre sur Einstein, vous ne vous faites pas étalage de vos responsabilités, la liste en est impressionnante.
Mais au-delà, cela m'appris que j'avais « mis la main » sur le nom d'un des principaux responsables de la publication télématique. L'un de ceux contre qui je maugrée régulièrement : qui ne font pas leur boulot de publication numérique de Einstein – dont je dois scanner moi-même les chapitres de son livre « La relativité »- , un de ceux qui ne font pas leur boulot de publication numérique de Newton – dont la BNF ne nous donne, pour les Principia, que le texte IMAGE, ce qui rend IMPOSSIBLE l'usage de moteurs de recherches.
Vous êtes donc l'un de ceux qui me contraignaient récemment à rechercher – dans la version latine des Principia !!!! - le mot « luna » pour, ensuite, avec difficultés – les maquettes sont différentes – rechercher dans les photos du texte français les endroits et les citations trouvés grâce à la version latine.
Vous êtes donc aussi l'un de ceux que j'accuse de
cacher le texte de Einstein pour qu'on n'en trouve pas les failles : MON BLOG EST LE SEUL ENDROIT DE LA TOILE OU EST PUBLIEE LA VERSION FRANCOPHONE de son livre principal !

Vous êtes l'un de ceux que j'accuse de ne pas donner la version francophone ASCII des Principia pour que le PUBLIC NE DECOUVRE PAS le fait que les Principia sont BASES sur le VIDE, les VITESSES ABSOLUES et pour que le public ne découvre pas, en lisant Newton, que la notion d'INERTIE N'A AUCUN SENS EN DEHORS D'UN REFERENTIEL ABSOLU, LE VIDE IMMOBILE dans lequel se mouvent les Atomos.
Ne pas nous donner une « VERSION NUMERIQUE
EXPLORABLE » des Principia – QUI EST LE PRINCIPAL LIVRE DE TOUTE L'HISTOIRE HUMAINE – [Je mettrai ensuite Polubos-Polybe et Titus-Livus-Tite-Live.... puis Titus Lucretius et les restes des Grecs matérialistes ….. Galileo-Galilei serait loin derrière] est un SCANDALE ABSOLU CONTRE LA SCIENCE !
Si le directeur de la BNF pouvait être considéré comme un INCAPABLE,
un incompétent à qui ce n'était même pas la peine d'écrire, pour ce qui vous concerne, votre rôle de «Il a été secrétaire général du comité de pilotage de la Bibliothèque numérique européenne (Europeana), auprès du Ministre de la Culture (août 2005 – août 2006).» avec la triple casquette de responsable de l'édition en ligne des sites de science du gouvernementn »..... vous donne, à partir de ces faits, toutes les caractèristiques d'un saboteur anti-scientifique.

Il vous faudra beaucoup d'arguments pour justifier de votre naiveté vis-à-vis de l'escroquerie des charlatans relativistes si vous souhaitiez, réellement, faire amende honorable d'un pareil scandale.

La troisième nouvelle, elle, est positive quant à l'avancement de la science. Elle retarda cette rédaction pour un mobile inverse : La recherche de documentation sur l'imposteur Langevin m'amena en bas de sa page Wikipédia où – miracle ! - se trouvait un lien vers le « texte originel de sa déclaration de Bologne ».


J'allais – enfin – pouvoir DANS LE TEXTE démasquer l'imposteur.


C'est à cela - sa lecture et la mise en équation des ses foutaises – que le principal de mon temps a été occupé depuis avant-hier soir.

La partie pseudo-« philosophique » me permis de « bâcler » un texte mettant en miroir ses foutaises de 1911 – un « clown titré professeur » de philosophie avec les thèses scientifiques – gnoséologiques – de VI Lénine rédigées 3 ans auparavant contre le semi-positiviste Bogdanov-Malinovski.
Mais c'est la partie consacrée au « jumeau » qui envahit l'essentiel de mon temps. En premier pour découvrir que le mensonge des relativistes commence ici : « Le voyageur » de 1911 n'est jumeau avec personne.
Mais ce n'est pas le plus ahurissant : POUR LANGEVIN CE SONT LES ACCELERATIONS QUI DECLENCHENT LE RALENTISSEMENT DU TEMPS.

Je suis donc très impatient que votre casquette d'informaticien travaillant sur le GPS nous permette ENFIN de connaître ces FAMEUSES PREUVES GPS dont nous rabattent les sectateurs de l'église relativiste.*

Après ce long préambule, je vais donc répondre à votre texte. Point par point. Comme je le fais devant des interlocuteurs identifiés. Dotés de raison. Et … prétendant travailler à l'avancement de la science, du progrès et de l'humanité.

Dans le cas où vous seriez effectivement l'honnête homme que vos diverses pages semblent vouloir faire apparaître, je vous demanderais la même chose que j'aurais posée comme préalable à Maurice Allais s'il avait souhaité répondre poliment que courrier que je lui avais transmis par son gérant de site Gendrot avant de découvrir quel fasciste il était : ce préalable étant une affirmation claire et sans ambiguité de réclamation « Troupes françaises hors d'Afrique ».

Un refus ayant pour conséquence de devoir annoncer à mes cousins africains d'observer de quelle façon je polémique en public avec un raciste colonialiste. Et donc de truffer nos débats de « malgré votre appartenance au camp des envahisseurs colonialistes fascistes …. » à chaque fin de phrase. Ainsi que j'aurais été contraint de le faire avec un Heisenberg 1950 dans le cas où – par une précocité inhabituelle – j'aurais été en mesure de répondre à ses offres de débats concernant les atomes, les crochets et toute sa quincaillerie néo-positiviste. Me mettant dans la situation d'un Ernest Everard de Jack London invité à un débat public du cercle des Philomaths et convaincu par ses amis de l'importance de porter le débat – y compris – au sein des LIGNES ENNEMIES …. même colonialistes.



Voici donc votre texte et mes réponses.

NOTE : ayant récupéré ce jour le texte de la réponse de monsieur Moatti, je pourrai hors connexion répondre à ce texte dont Vista a paumé - par un bug - la copie de mon ordi.

vendredi 3 juillet 2009

Sur Aleph99, des éléments pour une histoire de la défaite du matérialisme en Russie stalinienne et de la victoire de l'imposture relativiste.

Ce texte est en cours d'édition : mon temps de connexion wifi, très faible avec des coupures me permet tout juste d'aller chercher quelques références complémentaires. Certains liens sont faux.

Pour autant le lecteur intéressé par le débat que j'ai lancé en direction de Alexandre Moatti (qui a laissé en ligne mes deux textes avec un commentaire d'anonyme mouche du coche) pourra disposer de cette documentation que j'accumule quant à la place de Langevin et des stalinistes dans l'imposture relativiste.
J'ai, dans le cadre de ce débat et hors connexion, listé la totalité des mentions concernant Henri Poincaré dans le livre "Matérialisme et empiriocriticisme" de Lénine. Ce sera publié demain.

Comme seront rectifiées les diverses erreurs qui se trouveront dans ce qui suit.

POUR ALLER LIRE LE TEXTE ORIGINAL

Histoire et Cultures de l'Europe de l'Est @ aleph99

Les sections du texte:

I:

1

2

3

4

II:

1

2

3

4

5

III:

1

2

3

4

IV

1

2

3

4

5

CHEE | CHAL | ETUSCI | EQUIPE

Le statut des sciences et techniques remis en question.



« Les 'théoriciens' continuaient à se battre contre les 'méthodologues'. Au printemps 1926, à l'Institut de philosophie scientifique de la RANION, le camarade German donna une conférence sur la philosophie d'Henri Bergson et son concept du temps[13]. La discussion déserta évidemment très vite le sujet de la conférence et se prolongea pendant deux mois en réunions hebdomadaires de quatre heures chaque fois. Elle opposa A. M. Deborin et son groupe à A.K Timiriazev et le sien; on procéda à l'examen de la dialectique et du rapport des sciences naturelles au marxisme.


A.M. Timiriazev trouve dans les textes, surtout celui d'Engels, La dialectique de la nature, paru en russe en 1924, la légitimation à intervenir sans façon contre les développements conceptuels récents de sa discipline: théorie de la relativité, théorie des électrons etc.. Les déboriniens ont une vue, pour ainsi dire, plus large des choses: ils font appel à une pensée extérieure au travail scientifique proprement dit, une dialectique qui permette une conceptualisation propre à la discipline, que le marxisme encadrerait par une sorte de 'metadiscours'. Leurs adversaires constatent alors la contradiction entre le 'matérialisme' solide des sciences exactes et la 'métaphysique' d'une réflexion 'autonome' qui se veut davantage matérialiste.
Les déboriniens se considéraient comme les seuls dialecticiens et dénonçaient les autres comme 'mécanistes'. Mais les différences ne s'arrêtaient pas là.... » (KS 1994 Aleph99 t4a3.html)



INTRODUCTION

Les activistes du néo-stalinisme NPA qui sévissent sur l'ex site officieux de la LCR revolution-celeonet ont comme réaction pavlovienne « Lissenko ! Lissenko ! » dès qu'on tente de rappeler la défaite de la philosophie de Lénine et de sa gnoséologie sous le règne de Staline.
Ils montrent non seulement leur bêtise mais aussi leur ignorance absolue de l'histoire de la philosophie, de l'histoire de l'URSS, et leur incapacité à comprendre ce que fut le stalinisme et son idéologie.
Que la classe formoise secrète de l'idéalisme est pour ces militants NPA un point aveugle incurable : le statut d'exploiteurs fait craindre aux vampires de la lutte des classes la lumière de la véritable gnoséologie, la lumière de la véritable philosophie.

J'avais tenté d'initier un débat « Lenine Vs Einstein, Matérialisme et empriocriticisme Lénine missile contre la relativité »
Sur l'ensemble des contributions d'un débat qui s'interrompit par mon BANNISSEMENT du site revolution-celeonet – sans doute un hommage tardif à Léon Trotsky ! - et le blocage totale de mon compte – m'empêchant même de lire les textes à cause d'un cookie scandaleux.... un seul contributeur tenta – tout en m'insultant pour complaire à la meute – de rétablir un minimum de vérité. Cet anonyme Sylvestre tenta d'indiquer le fil de la continuité historique, mais ses carences profondes en philosophie l'empêchèrent jusqu'au bout du débat de comprendre que le livre de Lénine « Matérialisme et empiriocriticisme » était une arme de combat contre l'empiriocriticisme dont l'escroquerie relativiste était l'AILE DROITE. Il bascula dans la mauvaise foi en ignorant le combat de Lénine en faveur du temps et de l'espace en soi, en faveur de l'Univers objectif.




Feb 28 2008, 12:30 AM Yanick Toutain :
« Le livre que Lénine a écrit contre Bogdanov-Malinovski, militant bolchévik égaré dans les eaux du mysticisme, est un missile théorique contre les thèses de Einstein.
Vladimir Illitch ne cite jamais Einstein dans son livre Matérialisme et empiriocriticisme publié en 1908.
Il n'en a pas besoin : les thèses antimatérialistes de Einstein sont l'aboutissement d'un combat antimatérialiste mené - entre autres - par Poincaré, par Mach.
,
Mais Lénine se prononce totalement clairement en faveur du temps absolu de Newton, de l'espace absolu de Newton. Il récuse toute relativité, tout relativisme qu'il dénonce comme le retour des fadaises idéalistes de l'évèque Berkeley.

Il faut noter au passage que cet Evêque Berkeley avait été, en son temps, l'ennemi acharné de Newton et de son matérialisme.
Tout militant révolutionnaire doit télécharger le livre de notre maître en philosophie VI Lénine, et annoter patiemment, mois après mois, les passages qu'il parvient à clarifier.

J'ai rédigé, à l'intention des nouvelles générations révolutionnaires une copie de Lénine sur la question du tempss, en me limitant à augmenter la taille des caractères et à y ajouter des couleurs

La révolution scientifique qui arrive réalisera le rêve de Newton : connaître notre vitesse absolue !
N'en déplaise aux partisans antimatérialistes de Einstein.

Cette découverte, si elle a lieu avant la révolution anticapitaliste, sera un facteur extraordinaire dans l'effondrement idéologique des élites intellectuelles de la bourgeoisie : les enfants des bourgeois qui n'auront pas été "protégés" par leurs sectes afflueront, en nombre énorme, dans les rangs de la rébellion révolutionnaire ! »




Le pseudo Sylvestre commence par un hors-sujet - Message #4qui méconnait le crétinisme mensonger de Paul McGarr en citant les propos dolosifs de celui-ci « Un homme [Engels] qui avait défendu l'idée que la science de son époque montrait que le mouvement et la transformation étaient "le mode d'existence, l'attribut inhérent, de la matière" » auraient été moins surpris que beaucoup par la théorie de la relativité. » pour ensuite nous renvoyer vers Lénine :



Sylvestre Feb 28 2008, 02:54 PM
: « D'après mes recherches Lénine ne mentionne Einstein qu'une seule fois dans ses oeuvres, 14 ans après matérialisme et empiriocriticisme, dans La portée du matérialisme militant. Il se garde bien de porter un jugement sur la théorie de la relativité, mais observe qu'Einstein est un des acteurs de la "révolution des sciences de la nature", et qu'il n'est pas personnellement un anti-matéiraliste, même si des idéologues bourgeois ont cherché à se parer de sa théorie, comme cela est arrivé pour d'autres théories innovantes, dans le passé : »


citation : Outre l'alliance avec les matérialistes conséquents qui n'appartiennent pas au Parti communiste, ce qui n'est pas moins, sinon plus, important pour l'œuvre dont aura à s'acquitter le matérialisme militant, c'est l'alliance avec les représentants des sciences modernes de la nature qui penchent vers le matérialisme et ne craignent pas de le défendre et de le propager contre les flottements philosophiques en vogue dans ce qu'on appelle la « société cultivée », et orientés vers l'idéalisme et le scepticisme.

L'article de A. Timiriazev sur la théorie de la relativité d'Einstein, paru au n° 1 2 de Sous la bannière du marxisme, permet d'espérer que cette revue réalisera la seconde alliance également. Accordons lui plus d'attention, Il ne faut pas oublier que c'est du bouleversement radical actuel des sciences de la nature que naissent constamment des écoles philosophiques réactionnaires, grandes et petites, des courants philosophiques de grande et de moindre importance. Aussi bien, suivre les problèmes posés par la récente révolution des sciences de la nature et attirer les savants dans une revue philosophique est une tâche sans laquelle le matérialisme militant ne saurait être, en aucun cas, ni militant ni matérialiste. Dans le premier numéro de la revue, Timiriazev a dû faire cette réserve que la théorie d'Einstein, qui personnellement ne mène, selon Timiriazev, aucune campagne active contre les principes du matérialisme, a été accaparée par de très nombreux représentants des intellectuels bourgeois de tous les pays ; au reste ceci est vrai non seulement pour Einstein, mais pour plusieurs, sinon pour la majorité des grands réformateurs des sciences de la nature, à partir de la fin du XIX° siècle.


Mais il manifeste son incompréhension de ce qu'il lit et des références qu'il donne. Avec un niveau d'incompréhension qui confine à la mauvaise foi et au mensonge pur et simple.

Sylvestre : Feb 28 2008, 05:55 PM
« En feuilletant un peu, je trouve même que Lénine laisse la porte ouverte à la théorie de la relativité, ce qui est logique dans la mesure où il reprend les concepts d'Engels, par exemple quand il écrit que l'espace et le temps sont des "formes de l'existence" (et donc pas forcément des dimensions invariantes et uniformes, par exemple) :


Citation « L'espace et le temps, dit Feuerbach, ne sont pas de simples formes des phénomènes, mais des conditions essentielles (Wesensbedingungen)... de l'existence » (Werke, t. II, p. 332). Reconnaissant la réalité objective du monde sensible qui nous est donnée dans nos sensations, Feuerbach repousse naturellement la conception phénoméniste (comme dirait Mach de lui même) ou agnostique (comme s'exprime Engels) de l'espace et du temps : de même que les choses ou les corps ne sont pas de simples phénomènes, ni des complexes de sensations, mais des réalités objectives agissant sur nos sens, de même l'espace et le temps sont des formes objectives et réelles de l'existence, et non de simples formes des phénomènes. L'univers n'est que matière en mouvement, et cette matière en mouvement ne peut se mouvoir autrement que dans l'espace et dans le temps. Les idées humaines sur l'espace et le temps sont relatives, mais la somme de ces idées relatives donne la vérité absolue : ces idées relatives tendent, dans leur développement, vers la vérité absolue et s'en rapprochent. La variabilité des idées humaines sur l'espace et le temps ne réfute pas plus la réalité objective de l'un et de l'autre que la variabilité des connaissances scientifiques sur la structure de la matière et les formes de son mouvement ne réfute la réalité objective du monde extérieur. » »

( http://www.marxists.org/francais/lenin/wor...il19080900u.htm )




==

Le trucage éhonté consiste à tigonner le mot « forme » : « l'espace et le temps sont des formes objectives et réelles de l'existence, et non de simples formes des phénomènes. L'univers n'est que matière en mouvement, et cette matière en mouvement ne peut se mouvoir autrement que dans l'espace et dans le temps. »

Ce que Lénine récusait c'est la réduction de l'Univers objectif à la perception que nous en avons. Il ne fait que rappeler l'existence objective de l'univers. Et, le celeonet Sylvestre tente de faire croire « que Lénine laisse la porte ouverte à la théorie de la relativité ».
Ce n'est que pure mauvaise foi. Je le lui rappelai dans le Message #10 en lui signalant la partie du texte de Lénine que, par erreur sans doute, il avait COUPE de sa citation :

Lénine : « Il suffit de rappeler l'immense majorité des courants philosophiques à la mode, qui surgissent si fréquemment dans les pays européens, à commencer, par exemple, par ceux qui se rattachent à la découverte du radium pour finir par ceux qui, maintenant, se réclament d'Einstein, pour se rendre compte du lien qui unit les intérêts de classe et la position sociale de la bourgeoisie, le soutien qu'elle accorde à toutes les formes de religion et la teneur idéologique des courants philosophiques en vogue. »



Mais cela ne l'arrêta pas :



Sylvestre Feb 29 2008, 01:18 PM Message #21
Tout à fait. La confusion que semblent faire L'insurgé et YT, c'est de confondre le fait qu'espace et temps sont relatifs (c'est à dire en relation dynamique) avec le point de vue subjectiviste selon la quelle la réalité de l'espace et du temps découle de la perception humaine.
KS SUR ALEPH 99
des extraits de SCIENCE EN RUSSIE
portant sur les débats philosophiques concernant la relativité et le matérialisme

Il semble être sur une position dont la typologie ressemble à ce que décrit le semi-relativiste, âne relativiste Alexandre Moatti : une ré-interprétation semi-matérialiste de l'imposture relativiste. Il semble croire que le temps pourrait – de façon objective, concrète- pouvoir ralentir !

C'est dans le cadre de ce débat que les recherches de Sylvestre et celles que je parvins à trouver me permit d'aboutir sur l'extraordinaire texte de KS (1994) déposé, en traduction française, sur le site aleph99.
Plusieurs de ces chapitres mentionnent les débats sur la relativité qui se déroulèrent en URSS sur le point de devenir stalinienne.

t3a2.html

Les frères Sabashnikov furent des véritables spécialistes de la vulgarisation[8]. Sergei Vassilevich (1873-1940),juriste et chimiste, Mikhail (né en 1872), biologiste éditaient des oeuvres du biologiste K. Timiriazev (La vie des plantes), du neo-darwinien Adolf Weisman (Leçons sur la théorie de l'évolution), du physicien Abram Ioffe (La construction de la matière), du physicien O. Khvolson (La théorie de la relativité d'Einstein et la nouvelle vue du monde), du biochimiste D. Prianishnikov (Les Enzymes). Plus tard V.A. Engelgardt, biologiste moléculaire, posa la question rhéthorique : "qui de ma génération ne connaissait pas cette édition extraordinaire?"[9]. En 1926 la Société russe des amateurs du livre vit dans le programme de l'édition "ce qu'on peut appeller l'Humanisme Russe", et Nikolai Rubakin parle d'une page de l'histoire du livre russe.

Texte

Le chpitre /t4a2.html

« Krasnaia nov' se présente comme publication typique de la NEP. En juin 1921, dans le premier numéro, Lenin s'explique par rapport aux nouveaux impôts 'en nature', (…) A.K. Timiriazev (1880-1955, fils de Kliment Arkadevich, physicien et membre du Conseil pour l'éducation) y fait l'éloge du système périodique de Mendeleev. La rubrique s'appelle otdel nauchno-populiarny, rubrique de vulgarisation. Dans le numéro suivant ce même auteur publie en quinze pages, une conférence donnée à l'Association scientifique de l'Université communiste Sverdlov, sur le principe de la relativité. Il critique sévèrement la tendance à la métaphysique d'Einstein et de ses adhérents.
(…)
Boris Mikhailovich Zavadovskii (1895-1951, biologiste, université Sverdlov) y mentionne, que le dernier numéro du périodique de vulgarisation
Priroda (La nature) prévu pour 1919 n'a pu paraître que maintenant, en 1921. Il fait l'éloge de ce journal, qui est dirigée par N.K. Kol'tsov[8], L.A. Tarasovich et l'académicien A.E. Fersman, et il exprime son espoir, qu'à l'heure où des beaux tolsty zhurnaly comme Krasnaia nov' et Pechat i revolutsii peuvent paraître,
"le prochain pas vers la normalisation de la vie intellectuelle serait la renaissance de Priroda, du meilleur des journaux russes, scientifiques, adressés à des grandes cercles de lecteurs".
En 1926, Krasnaia nov' publie une conférence prononcée par Trotskii à l'occasion de la première réunion de l'association des amateurs de la radio: "La radio, la science, la technique et la société".
"Nous sommes un pays techniquement arrièré, même dans ses parties les plus développées, mais en même temps, nous n'avons pas le droit de rester arrièrés, parce que nous construisons le socialisme, et le socialisme veut et demande des techniques avancées".
Quels progrès accomplis ces dernières décennies! - Trotskii énumère - l'automobile, l'aviation, le cinématographe, la radio, et poursuit: les savants libéraux décrivaient l'histoire humaine comme celle d'un progrès continu. C'est faux. Les cultures montent et descendent. Que reste-t-il des anciennes cultures? Les moyens techniques et les méthodes de recherche. L'esprit scientifico-technique monte toujours, par delà les obstacles et les arrêts. Nous pensons, qu'épaulée par une société à organisation socialiste, elle montera sans zigzag et sans arrêt, en harmonie avec la croissance des forces productives auxquelles elle est intimement liée. Il ne faut pas suivre ces philosophes-idéalistes, qui voient dans la théorie des électrons une preuve contre le matérialisme. Le matérialisme dialectique intègre bien les nouveaux phénomènes de la physique...
Pour Trotskii, les résultats scientifiques relèvent sans aucun doute de la catégorie des forces productives, dont la notion n'est pas mise en question. Il serait donc idéaliste de leur attribuer une dimension idéologique.
Dans l'ensemble, Krasnaia nov' laisse peu (et bientôt presque plus du tout) de place à la science et la technique. Les pages sont offertes en grande partie à la littérature et à la poésie, puis aux contributions politico-idéologiques; (…) Les contributions journalistiques, historiques et politico-idéologiques viennent d'auteurs comme Lubov Axelrod, M. Braslavskii, P.S. Kogan, A. Lunacharskii, N. Meshcheriakov, M. Pokrovskii, Viacheslav Polonskii, E. Preobrazhenskii, Karl Radek, M. Reisner, V. Smirnov, I. Stepanov, I. Vardin, A. Voronskii, Clara Zetkin.
Le même mode de sémiotisation des sciences se retrouve plus ou moins dans une autre revue. Pechat' i revolutsii (L'imprimé et la révolution), publié lui aussi depuis 1921, fut le deuxième de 'nos périodiques' pour parler avec B. Zavadovski à s'imposer. Ce mensuel de "littérature, art, critique et bibliographie" excellait par ses comptes-rendus de publications russes et étrangères, comme ceux proposés dans les rubriques "Sciences naturelles" et "Production et technique". Dans le débat sur les principes de l'esthétique, Viacheslav Pavlovich Polonskii (Gusin) (1886-1932), le directeur, s'opposa à Voronskii en soulignant l'importance du facteur 'subjectif'[9], ce qui ne semble pas avoir touché la sémiotisation des sciences naturelles dans la revue, qui ressemble à celle de Krasnaia nov'.
Dans les premiers numéros, la théorie de la relativité joue un certain rôle. Sergei Tikhonovich Konobeevskii (1890-1970, physicien, enseignant à Moscou) commente un texte de N. Morozov: "Le principe de la relativité et l'absolu", A.K. Timiriazev pour sa part critique "Les fondements de la théorie de la relativité, présentés aux grand public" de Rudolf Lämmel, petit livre paru aux édition Kosmos à Stuttgart: il reproche à l'auteur son "idéalisme", le livre élargirait le clivage entre les lecteurs de textes de vulgarisation et le mouvement contemporain de la pensée strictement scientifique. La théorie des champs est associée à l'idéalisme, celle des atomes au matérialisme. En 1922 Timiriazev commente une collection de trois textes de H. Poincaré, M. Planck et P.P. Lazarev, préparés par le dernier, académicien et directeur de laboratoire à Moscou[10]: "Les fondements physiques du principe de la relativité", conférence d'Henri Poincaré à Göttingen en 1909 dévoilerait l'influence d'un idéalisme malsain sur un grand scientifique dans la mesure où il attribuait une signification illimitée au principe de la relativité. Max Planck, ensuite, se trompait - toujours selon notre auteur - quand il écrit, qu'une théorie mécanique de l'éther n'atteint pas la précision des équations de Maxwell: les travaux de Bjerknes (Les champs, Brunsvig 1908) montrent bien le contraire. L'académicien Petr Lazarev enfin présente les formules de Lorentz comme construction grandiose, alors qu'il ne s'agit que d'une conséquence logique des faits expérimentaux; mais Lazarev, d'après Timiriazev, se distingue positivement des autres vulgarisateurs par une vue critique sur la théorie d'Einstein de la relativité générale; en ce sens le livre est moins mauvais que d'autres. Nikolai Nikolaevich Andreev (1880-1970, physicien, diplômé de l'université de Bâle en 1909, plus tard fondateur de l'Institut d'hydro-acoustique) fait l'éloge d'un texte de Felix Auerbach, Théories modernes du magnétisme en regrettant cependant l'absence d'applications techniques. "A notre époque, la technique et la science sont tellement liées, que leur séparation dans la littérature de vulgarisation est indésirable", constate-t-il. Il recommandait la traduction du livre en russe, car il s'agissait du seul texte vulgarisateur du magnétisme. Un autre livre d'Auerbach, La maîtresse du monde et son ombre, expliquant les concepts de l'énergie et de l'entropie venait d'être traduit et V. A. Kostitsyn commente sèchement: "Au niveau actuel de la science, le moment est passé depuis longtemps où il aurait fallu arrêter de faire de la "description pure" pour faire comprendre les lois de la nature, le livre est dépassé, sans espoir". Le même commentateur recommande vivement la traduction de La théorie dynamique des gaz de James Jeans ainsi que du Repertorium de la physique de R. H. Weber et R. Gans. N. Andreev offre une critique aimable, assez détaillée, du cours de physique de V. A. Michelson, paru chez Knizhnaia Pomoshch' à Moscou. Il recommande également un petit manuel d'expérimentation de N.S. Drentel'n, L'air, l'eau - le chaud, une contribution bon marché de la coopérative Zadruga, visant les débutants ou les écoliers. Andreev dénonce la NEP pratiquée par l'Edition technique de l'Etat comme fausse et à courte vue: un travail de qualité comme celui de N.N. Voznesenskii à propos du "perpetuum mobile" coûte beaucoup trop cher pour atteindre les lecteurs qu'il mériterait. S. Konobeevski présente le livre de Max Born, "Structure de la matière", traduit par Stozharov, paru sous la direction d'A.P. Afanas'ev chez Nauchnoe knigoizdatel'stvo à Petrograd: une présentation aussi claire et simple des résultats actuels sur la structure atomique, que la publication récente de l'auteur sur la théorie de la relativité. Le dernier chapitre, selon l'auteur, dépasse la vulgarisation simple. La traduction de l'ensemble laisse à désirer. Konobeevski est lui-même l'auteur d'un texte "C'est quoi, le Radium?" de la Bibliothèque naturelle-scientifique. Eduard Vlad. Shpolskii (1892-1975, physicien, collaborateur de Lazarev) lui reconnaît la réussite de sa présentation, entre autres des expériences de Rutherford et souhaite une large distribution du petit livre. Konobeevskii commente avec enthousiasme la parution du deuxième volume des Uspekhi fisicheskikh nauk (Les succès des sciences physiques), périodique dirigé par P.P. Lazarev, contenant des travaux originaux, des comptes rendus de la littérature spécialisée et des bibliographies. "Dans notre pauvreté en littérature étrangère", avoue-t-il, "une publication de grande utilité". Le célèbre géographe Dmitri Nikolaevich Anutchin (1843-1923) a lu le livre du vulgarisateur fertile Wilhelm Bölsche, récemment traduit, La fin du monde et autres esquisses. Le texte est dépassé, constate-t-il; il serait plus utile de communiquer les nouveaux résultats de la science que de raconter des "comptes de fées" à propos de la planète Mars. Il commente également la parution du périodique L'homme et la nature, dirigé d'A. V. Dogel. Jusqu'à maintenant, seule Priroda, existant de longue date, remplissait une pareille fonction. Mais faut-il une concurrence? s'interroge-t-il. Le premier numéro contient quatre articles principaux, dont celui d'O.D. Khvolson, "La radiation de la chaleur, ses aspects et ses origines" et …
(…)
Dans un compte rendu du petit livre de K.A. Timiriazev "La signification de la science (Louis Pasteur)", Zavadovski remarque la pertinence des idées de l'auteur face à un gouvernement qui a du mal à reconnaître la place de la science dite théorique à côté des études d'application. Il n'y a qu'une science à utilité unique comme l'ont enseigné Pasteur et Timiriazev.
(...)
Pechat' i revolutsii réservait une place plus importante aux sciences et technologies que Krasnaia nov'. Mais ni l'un ni l'autre ne présentaient les sciences et la technologie de manière, telle que des lecteurs critiques, non spécialisés, auraient pu juger du statut institutionnel, économique, intellectuel et social des travaux dans ces domaines. Une véritable intégration nouvelle des sciences et de la technologie dans la vie socio-culturelle, tel que le PROLETKULT la proposait n'est visiblement pas très présente dans ces périodiques; elle l'est encore moins dans les publications de vulgarisation comme Priroda ou, celle pour les adolescents, Znaniia sil'a[11]. La révolution culturelle y restait réduite à une attention formelle pour les sujets scientifiques et technologiques; la production dans ces domaines est regardée comme indispensable, précieuse et prestigieuse, sans autre considération que celle de l'efficacité et celle de l'utilité. Finalement la science continue à être une activité sectorielle, dont la "démocratisation" ne semblait pas poser plus de problèmes que celle d'une industrie quelconque.


D'autres revues, tolsty zhurnaly, comme Nashi dostizheniia (sous la direction de M. Gorkii) sortie après 1928 ou Novy mir' (avec une rubrique 'science et technique'), confirment cette vue. S'il n'est pas question d'une démocratisation, une certaine 'esthétisation' parfois se dessine. Bien qu'en 1923, les débats entre les amis de Voronskii ('Pereval') et le groupe Oktiabr autour du journal Na postu et des propos tenus par les périodiques Lef, novy lef, sur la pratique du travail culturel, linguistique et visuel furent vifs, ils écartèrent la problématique scientifico-technique ou n'y touchèrent qu'indirectement et superficiellement. La question, comment faire une 'vulgarisation' qui ne constitue pas "le procès de l'ignorance"[12], restait ouverte.





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C'est dans ce chpaitre que KS l'auteur commence à nous décrire les polémiques qui sont nées et ont construit successivement 3 camps, 3 groupes opposés les uns aux autres. C'est dans ce chpitre qu'on voit apparaître les trois principaux protagonistes, A.K Timiriazev, Deborin et Gessen.

Une dernière tentative de sémiotisation révolutionnaire. En 1918, le PROLETKULT demandait la création d'une Université prolétaire et l'édition d'une encyclopédie pour tous. L'attention pour le prolétariat était en réalité détournée et reduite aux cadres du Parti. L'université communiste Sverdlov ne correspondait nullement aux intentions proclamées d'Aleksandr Bogdanov et de ses compagnons. Un programme pour une Encyclopédie socialiste fut finalement établi par une commission de l'Académie socialiste en octobre 1922. L'encyclopédie devait
"poursuivre à la fois des tâches scientifiques et éducatives (prosvetitel'nye zadachi), elle n'aspire pas à la 'vulgarisation', mais à la vraie démocratisation du savoir".
Le projet ne prévoyait que 200 pages[1]. Cette entreprise n'avait évidemment que peu à voir avec celle qui se mettrait en route deux ans plus tard sous la direction de Otto Iulevich Shmidt (1891-1959), la Bolshaiia sovietskaia entsiklopediia (BSE), dont le premier volume d'une série de 65 parut en 1926 et le dernier en 1948.


Où était donc la différence avec la science 'capitaliste' dans les disciplines comme la biologie, la psychologie, la physique? Le vitalisme, le lamarkisme, le freudisme, la mécanique quantique et la théorie de la relativité n'étaient-ils pas autant d'idéalismes? La question des spécialistes soulevait également celle du contrôle et de l'orientation de la recherche scientifique. N'était-elle pas un cheval de Troie du capitalisme au coeur de la construction socialiste? Après la disparition du PROLETKULT les quelques institutions académiques, universitaires et intellectuelles de la révolution et de la construction du socialisme devaient s'occuper d'urgence du vide théorique.
Les dirigeants occupaient souvent plusieurs fonctions à la fois, ce qui faisait, qu' une douzaine de personnes , une petite élite, qui avait du mal à s'élargir et - en ce qui concerne les sciences naturelles - à s'établir, menait un débat d'une importance séculaire. En 1929, Shmidt regrettait le manque de ce qu'il était alors convenu d'appeler les théoriciens des sciences naturelles; il se plaignait surtout du manque de jeunes et quand il apprit, qu'à Leningrad, dans cette métropole de la recherche fondamentale, parmi les 400 diplômés (aspiranty) il y avait 40 membres du Parti (partintsy), il proposa de les activer et de les intéresser à une carrière dans ce nouveau domaine.[2] Deux ans plus tard, les chances pour entreprendre une telle carrière retomberont à zéro. L'idée d'une théorie des sciences naturelles tombera sous le verdict 'd'idéalisme'. Le statut social des sciences, leur mise en valeur, leur sémiotisation, seront tabouisé.


En 1918, le Conseil des Commissaires du Peuple avait créé l'Académie socialiste de Sciences sociales, avec l'idée de 'doubler' en quelque sorte l'ancienne institution, l´Académie des Sciences, plutôt que de la réformer. L'historien Mikhail Nikolaievich Pokrovskii (1868-1932)[3] en fut nommé sécrétaire général, fonction qu'il gardera jusqu'à sa mort. En 1925 il prit l'initiative de fonder la Société d'historiens marxistes, une association libre, de combat contre l'historiographie non-marxiste, dominante dans l'Académie des Sciences et, moins peut-être, dans l'Association russe des instituts de sciences sociales RANION. La même année, l'Académie socialiste, rebaptisée 'communiste' un an auparavant, fut augmentée d'une Section des sciences naturelles et exactes, et en 1926 le Comité exécutif (TSIK) la dota d'une charte d'institution scientifique suprême de l'URSS. Paradoxalement, le rang d'institution suprème avait été accordé à l'Académie ancienne un an auparavant. A ce moment, 'le Parti' envisageait toujours de faire de l'une une institution capable de se substituer à l'autre[4]. A partir de 1922, les travaux des membres et les rapports de leurs réunions furent diffusés par le Vestnik, le Messager de l'Académie communiste.
Les instituts de la RANION étaient supposés former les enseignants 'nouveaux' de l'éducation nationale. Destinée spécifiquement à la formation de cadres de l'enseignement supérieur et des écoles du Parti, l'Institut des Professeurs Rouges IKP avait été créé par décret en 1921[5]. Il dépendait du NARKOMPROS avec Pokrovski comme recteur. La durée d'études en économie politique, histoire et philosophie s'étalait sur trois ans, et ce fut seulement à la fin des années 20 qu'on parvint à l'effectif prévu de 200 étudiants à Moscou et 100 à Leningrad. Un département de sciences naturelles fut rajouté tardivement, en 1928,
et placé sous la direction de Boris M. Gessen (1893-1936, voir ci-dessous). Lubov Isaakovna Akselrod (1868-1946) et Abram Moissevich Deborin (1881-1963) en furent les premiers enseignants en philosophie.


Deborin fut aussi le promoteur de la Société des matérialistes militants en 1924. En 1928 cette société fusionnna avec celle des Amis matérialistes de la Dialectique hégélienne (de 1922) en Société des matérialistes-dialecticiens militants.


Une fois abandonnée l'approche du PROLETKULT, il était logique, qu'une réflexion théorique se spécialise. Nikolai Bukharin membre du Comité central et directeur de la Pravda, défendait une théorie du matérialisme historique contre le propos 'nihiliste' d'Emmanuil Semenovich Enchmen (1891-?), selon qui le prolétariat dans un cataclysme organique, biologique se libérerait de toute logique, positiviste ou dialectique, de toute pensée abstraite[6]. D'autres "liquidateurs" soulignaient avec Sergei Konstantinovich Minin (1882-1962), recteur de l'Université de Petrograd et de l'Université communiste, que la philosophie n'était que l'empreinte spirituelle de la bourgeoisie, la quintessence de son 'âme de classe'[7]. Contre cette critique et en intégrant le débat, la revue philosophique Pod znameniem marksizmu (Sous la bannière du marxisme) (PZM) s'établit à Moscou en 1922. Dès le debut, Deborin en fut l'un des principaux animateurs (il dirigera la revue de 1926 à 1930) et partisans de la nécessité d'un travail théorique[8].


La revue publiait également la contribution d'un autre 'liquidateur', V.V. Adoratski (1878-1945), l'un des fondateurs de l'Académie socialiste, enseignant de l'IKP et futur directeur de l'Institut Marx-Engels, qui soutenait, que


"le prolétariat doit se comporter dialectiquement par rapport à la bourgeoisie et sa pensée: il doit s'approprier les connaissances positives et surmonter le point de vue idéologique typiquement bourgeois"[9].
L'appropriation des connaissances positives lui semblait garantir la disparition de l'idéologie bourgeoise. Lénine dans "Sur l'importance du matérialisme militant" soulignait l'importance primordiale de la lutte antireligieuse. Il citait Dietzgen, selon lequel la plupart des philosophes n'étaient que des laquais diplômés du clergé.
Il faut organiser l'étude systématique de la dialectique d'Hegel. La propagande sera extraordinairement difficile; mais les chercheurs en sciences naturelles trouveront (s'ils veulent bien chercher et si nous les aidons à employer la dialectique d'Hegel en bons matérialistes) une série de réponses, qui feraient révolution dans les sciences et qui sont hors de portée de l'intelligence réactionnaire avec ses allures snob et bourgeoises.[10]
A l'Université communiste Sverdlov, fondée en 1920, le physicien A.K. Timiriazev (voir également plus haut), également professeur à l'Université d'Etat et membre du GUS, Conseil d'Etat de l'Enseignement, dirigeait le département des sciences naturelles. Dans le premier numéro de PZM, il dénonce dans la théorie d'Einstein son utilité pour les classes dominantes du capitalisme et refuse, de son point de vue 'matérialiste', la théorie générale de la relativité. En 1924 Timiriasev peut fonder un nouvel institut d'Etat, l'Institut Scientifique de Recherche Timiriazev, nommé ainsi en honneur du biologiste-académicien, grand vulgarisateur, encyclopédiste et sympathisant bolchevik K.A. Timiriazev (voir également plus haut), père du physicien. L'institut était destiné à la recherche de base en biologie et à la diffusion des résultats scientifiques dans le cadre de la propagande révolutionnaire. Entre 1926 et 1929 seront publiés cinq numéros de La dialectique dans la nature, recueils de travaux de méthodologie marxiste. On y parle de 'méthodologie' et non pas de 'théorie' des sciences, expression utilisée par Shmidt, Deborin et leurs amis. Dans le volume de 1928, on trouve - à côté des contributions de Timiriazev et d'Aleksandr Ignatevich Var'iash (1885- ?, philosophe et révolutionnaire à Budapest en 1918) à côté d'un article de S.S. Perov "La dialectique dans la chimie des dispersions", de plusieurs articles d'E.I. Tseitlin, dont "Büchner et Moleschott sur le rapport entre le physique et le psychique" -, deux contributions en statistique théorique d'Emil Gumbel, mathématicien à Heidelberg, poursuivi par la haine de l'Extrème Droite pour sa dénonciation des meurtres politiques.
En 1924 la parution de
Le matérialisme historique et la science contemporaine de la nature d'I. Stepanov-Skvortsov en appendice du livre de Hermann Gorter[11], Le matérialisme historique, déclenche une controverse qui sortira du cadre intellectuel, sera opérationnalisée par les pouvoirs dans leur politiques de recrutement et contribuera à la détérioriation du climat politique entre les révolutionnaires et dans les institutions.


Ivan Ivanovich Stepanov (1870-1928), auteur social-démocrate célèbre dans l'avant 1905, était à l'époque vice-président de GOSIZDAT, avant de prendre en main l'Izvestia, l'organe du TSIK et du VTSIK en 1926. - Que serait un bon dialecticien, interroge-t-il ? Comme par hasard, la question émerge au moment où l'on envisage de contrôler les spécialistes par des dirigeants rouges, où l'Uchraspredotdel' et le GUS infléchissent leur rôle pour devenir des "bureaucraties-foire" où les intérêts des pouvoirs se croisent. Est-ce 'théoriquement' une tentative d'élever les sciences naturelles au rang de référence suprème pour l'organisation sociale? Est-ce une réduction et un détournement de l'intention de Bogdanov, qui, en effet, pensait fonder l'organisation sociale sur une double base scientifique, sur la base d'un mode de penser scientifique, commun et 'défétichisé', et sur la base de sa tektologie, science de l'organisation sociale et nullement science naturelle.
Ian Ernestovich Sten (1899-1937), un des premiers diplômés de l'IKP, fonctionnaire d'AGITPROP du TSK et du KOMINTERN, membre de la rédaction de PZM (et de Revolutsia i kultura) reproche à Stepanov de négliger la dialectique, mais déjà ils ne s'entendent guère sur la notion de la dialectique. Stepanov se défend par le pragmatisme, en se référant à ces deux guides importants: K.A. Timiriazev dans le domaine de la biologie et F. Engels dans le domaine de la science sociale et de la science de la nature; il accuse son adversaire de vouloir préserver un domaine à la réflexion pure, tentative rendue caduque par le marxisme.
La conception dialectique de la nature, c'est la conception mécaniste. Il s'appuie sur 'notre Timiriazev' (d'avant 1917 K.S.) en le citant:
"A notre époque sous le couvert du mot d'ordre de 'retour à la philosophie' se forment des nouvelles tendances qu'on peut aisément caractériser par le sobriquet de néo-obscurantisme". Le même avait remarqué en 1915: "Auparavant, il y avait devant nous la tâche de sauver de l'obscurité la lumière de la science, aujourd'hui nous en avons une autre - sauver la science de l'obscurité qui la rattrape - de l'arbitraire des philosophes".
A la fin de son article, Stepanov ajoute que le Conseil de l'Institut Timiriazev a pris une résolution à l'appui de son point de vue[12].
Les 'théoriciens' continuaient à se battre contre les 'méthodologues'. Au printemps 1926, à l'Institut de philosophie scientifique de la RANION, le camarade German donna une conférence sur la philosophie d'Henri Bergson et son concept du temps[13]. La discussion déserta évidemment très vite le sujet de la conférence et se prolongea pendant deux mois en réunions hebdomadaires de quatre heures chaque fois. Elle opposa A. M. Deborin et son groupe à A.K Timiriazev et le sien; on procèda à l'examen de la dialectique et du rapport des sciences naturelles au marxisme.


A.M. Timiriazev trouve dans les textes, surtout celui d'Engels, La dialectique de la nature, paru en russe en 1924, la légitimation à intervenir sans façon contre les développements conceptuels récents de sa discipline: théorie de la relativité, théorie des électrons etc.. Les déboriniens ont une vue, pour ainsi dire, plus large des choses: ils font appel à une pensée extérieure au travail scientifique proprement dit, une dialectique qui permette une conceptualisation propre à la discipline, que le marxisme encadrerait par une sorte de 'metadiscours'. Leurs adversaires constatent alors la contradiction entre le 'matérialisme' solide des sciences exactes et la 'métaphysique' d'une réflexion 'autonome' qui se veut davantage matérialiste.
Les déboriniens se considéraient comme les seuls dialecticiens et dénonçaient les autres comme 'mécanistes'. Mais les différences ne s'arrêtaient pas là. Rappellons que Lenin, en introduisant la dialectique dans le débat, avait recommandé l'étude d'Hegel. En Allemagne Korsch, Wittfogel, Lukács, en critiquant le Kautskyanisme, avaient entamé une relecture du philosophe. Les déboriniens faisaient la même chose. Les 'mécanistes' soupçonnaient leurs adversaires de poursuivre une tendance 'idéaliste' dans ce retour aux sources de la dialectique marxienne. La question sousjacente, celle du 'monisme' de la pratique, de l'encadrement social des sciences et du développement technique par cette pratique, restait, semble-t-il, close aux 'mécanistes' avec l'exégèse des textes de Marx, Engels, Lenin, tandis que les 'dialecticiens' continuaient à se battre pour une définition de cette pratique, pour une réflexion théorique à ce sujet.
C'est en 1926 également, que Nikolai Afanas'evich Karev (-1936)- comme I.N. Sten sympathisant de Trotskii dans le groupe de Deborin et dans l'IKP -, publie dans PZM une critique de la tectologie ou théorie de l'organisation de Bogdanov.
(…)
[beaucoup de coupures quant aux sciences humaines et à l'art pour ne pas alourdir les citations. Le lecteur peut aller consulter l'original. NdYT]
Au début de 1929, les déboriniens tiennent une position et une présence institutionelle assez forte. La défaite de l'opposition au plus haut niveau, de Trotskii, de Bukharin, ne les avait pas encore touchés. Ils ont éventuellement pu 'profiter' aussi bien de la klassovaia bor'ba contre les spécialistes et du système des directeurs rouges, que des extensions de l'Académie communiste et de l'IKP. En même temps, les signes d'un redressement intellectuel dans le camps des marxistes sautaient aux yeux. Pokrovski lui-même, depuis son retour du congrès des historiens à Oslo en 1928 - où devant la presse, l'émigrant M.I. Rostovtsev avait laissé libre cours à son hostilité anti-bolchévique -, s'associait à l'idée d'une conspiration entre des impérialistes à l'étranger et des intelligenty et des kulaky dans le pays[16]. Peu avant, à l'occasion d'une réunion sous l'égide de l'AGITPROP, département de propagande du TSK, Lunacharski s'était fermement opposé à l'idée d'existence d'une campagne antisoviétique organisée par l'intelligentsia non-marxiste. Il soutint Bukharin et affirma, que le concept même de perelom, de 'grand bond en avant' perdait son sens en matière de politique de l'enseignement et culturelle.
La lutte de classe intensifiée empoisonnait pernicieusement le camp des marxistes mêmes. En 1928, … (…)
Dans ce climat général, peu favorable à un élargissement des horizons,
les déboriniens remportèrent une sorte de victoire formelle au cours de la 2ème réunion panrusse des institutions scientifiques marxistes-léninistes. Elle sera pourtant de courte durée; et les discours de cette réunion mémorable, bien qu'ils fussent encore marqués par la polémique aiguë contre les 'mécanistes', ne se dirigaient-t-ils pas en vérité contre un adversaire plus puissant, presqu'invisible encore, mais bien pressenti? O.Iu. Shmidt évoqua les événements à l'IKP, l'atmosphère changée, décourageante. Les déboriniens insistant sur leurs mérites, semblaient néanmoins sur leur défensive.
229 délégués participaient à cette réunion du 8 au 13 avril dans les murs de l'Académie communiste. Pokrovski avait insisté sur l'ordre du jour:
l'offensive à marche forcée, forsirovannogo nastupleniia, contre la science bourgeoise, en particulier en sciences naturelles. L'adversaire commun n'unifiait nullement le camp marxiste. Déborin reprochait aux 'mécanistes', en particulier au camarade Var'iash de l'Institut Timiriazev, d'avoir négligé la critique, d'avoir abandonné cette tâche à ses amis qui avaient, bien ou mal, critiqué Kautsky et Adler, le Freudisme, Bergson et DeMan, les socio-démocrates et les machistes (ne parlons pas de 'mystificateurs' comme Losev); en outre ils étaient les seuls à éditer la Bibliothèque de l'athéisme.
La majorité des participants appuyait les vues de Deborin (Zagarul´ko, Angarov, B.M. Gessen, S.Iu. Semkovski, I.I. Agol, N.A. Karev, A. Kol'man, V.A. Iurenets, I.K. Luppol, N.I. Podvolotski, Bammel, M.L. Levin, P.I. Demchuk, S.L. Gonikman, V.F. Asmus, Ia. E. Sten). Du côté des déboriniens, Zagorul'ko exprimait clairement, que leur leitmotiv était la révolution culturelle, la révolution dans la Science[18]. Outre Var'iash et Timirazev, le groupe des 'mécanistes' était représenté par A.Z. Tseitlin, Perov, Geilikman, Perel'man. V.L Sarab'ianov comptait parmi les 'mécanistes', mais défendait une position un peu différente: selon lui les 'mécanistes' étaient de mauvais matérialistes, mais au moins ils pouvaient être considérés comme de bons athées; et les premiers à profiter de la zizanie séparant le camps des marxistes seraient les popes. Cette tentative de médiation fut pourtant refusée.


Deborin souligna, que
"le temps était mûr pour s'atteler à la tâche de l'unité de la méthode": "Ici comme ailleurs nous voyons la nécessité d'une reconstruction (perestroika) de toutes les sciences sur la base d'une seule méthode, celle du matérialisme dialectique. Et cette tâche se présente également - c'est objectivement indéniable - dans les sciences naturelles"[19].


P.I. Demchuk rejeta le reproche d'un hégélianisme malsain, d'une gegelevchina:
"Nos mécanistes n'ont ni le courage ni la force intellectuelle (umeiia) - la force intellectuelle surtout leur manque - de libérer Hegel de cette compagnie (prikrytiia) idéaliste. Nous savons qu'à l'Ouest, des centurions noirs se donnent cette couverture. Mais est-ce que cela veut dire que nous devrions nier Hegel? Quel marxiste, réagirait ainsi? Poser la question de cette manière contredit toute la genèse du marxisme"[20].
La résolution volumineuse sur le doklad de Deborin "Les problèmes actuels de la philosophie marxiste-léniniste" constate sous le point 6:
"La tendance la plus active du révisionnisme philosophique des dernières années était la tendance des mécanistes (L. Akselrod (Ortodoks), A. K. Timiriazev, A. Variash et d'autres)"[21].


La résolution sur la conférence de O.Iu. Shmidt paraît moins verbeuse, plus concrète. Premier point:
"La reconstruction de l'économie nationale de l'URSS arrive à l'un des premiers facteurs de ce processus, la science naturelle théorique"....


Point numéro quatre:
"Les scientifiques de l'URSS s'orientent en partie vers les derniers développements de l'idéalisme et de l'agnosticisme de l'Ouest, ils conservent pour une autre part l'ancien matérialisme simpliste (mécaniste) et une petite partie d'entre eux enfin, mais qui est en train de grandir, étudie consciemment le matérialisme dialectique... L'appropriation de la dialectique s'avère difficile pour les scientifique hors du Parti. Au début, on avait recours à des façons d'enseigner trop légères et trop peu réflèchies, qui employaient la terminologie marxiste et prétendaient parfois avoir le monopole du savoir marxiste (dans leur science), mais manquaient de connaissance solide."
Le point numéro 10 de la résolution concerne l'organisation d'une société panrusse de scientifiques-matérialistes autour du journal Sciences naturelles et marxisme issu du département des sciences exactes et mathématiques de l'Académie communiste; il exprime la satisfaction pour le travail de ce groupe.
Onzième point: l'assemblée recommande l'élargissement du
cabinet d'études en histoire des sciences, les activités de l'Académie en cette matière étant considérées comme insuffisantes. De même, la propagande parmi les masses est jugée insuffisante: il serait inadmissible, d'abandonner le champs de la vulgarisation aux ennemis du marxisme[22].
Cependant à l'Institut Timiriazev on forgeait, toujours dans le cadre de la lutte contre les deborintsy, une arme du stalinisme, un scientisme, une sorte d'intégrisme scientifique récupérant la parole 'marxiste', qui lui en changeait brutalement le sens. A.K. Timiriazev et A.I. Var'iash s'en prirent au directeur de l'Institut Marx-Engels, David Borisovich Riazanov (1870-1938) qui, à l'occasion de la réunion panrusse des instituts des recherches marxistes-léninistes, venait de s'exprimer sans aucun détour:
"Le camarade Deborin m'accuse souvent d'une indifférence exagérée, presque d''indifférentisme', bien qu'en général et au fond nous partagions le même point de vue. Cela s'explique tout simplement par le fait, que cette chaussure ne me fait pas autant mal qu'à Abram Moiseevich. Mais le fait demeure, que chez nous, ces derniers temps, dans cette chasse à la science naturelle, l'image se répète: le chasseur prend l'ours, mais l'ours ne laisse pas s'en aller le chasseur. Ces derniers temps, des signes multiples s'emploient à montrer que ce n'est pas la science qui se laisse infecter par le marxisme, mais que la science infecte le marxisme...La science est une chose grandiose. Elle manipule les millions et les milliards, mais dans le domaine de la recherche scientifique, dans le domaine de l'enseignement marxiste, la science doit accepter sa place. Et nous devons souligner cela. On doit marteler, que cette infection du marxisme par la science se fait partout déjà sentir. Elle se fait sentir, je la sens, cette infection, quand je lis quelques uns de ces articles philosophiques. Ils me transportent dans le bon vieux temps, dans les années 80 ou 90, - ma vie consciente ne va pas plus loin, mais si je me sers des sources littéraires, j'arrive jusqu'aux années 70 -, quand il y avait cette rage de fertiliser le marxisme avec n'importe quoi".


Timiriazev et Var'iash décrétaient, qu'avec de telles phrases, ("comme l'avait déjà exprimé le camarade Miliutin lors de la réunion")
"le camarade Riazanov s'est opposé au travail des marxistes dans les sciences, il n'y a pas d'autres interprétations possibles....il croit avec des sophismes bon marché, pouvoir se débarasser des tâches auxquelles nous devons nous attaquer dans ce domaine. C'est totalement faux"[23].


Riazanov, le savant, déclaré antimarxiste, parce qu'il se moque du 'marxisme' instrumentalisé d'un groupe de scientifiques?




KS nous laisse sur notre faim ! Quelles étaient les véritables divergences entre Riazanov et Timiriazev ? Où voit-il du « stalinisme » dans les propos rapportés ?

C'est donc dans le chapitre 4.5 qu'on va voir le rôle de Gessen et la critique de Ioffé contre les adversaires de la relativité sonner le glas du marxisme en philosophie. Mais KS, l'auteur, y verra la victoire de ce qu'il nomme « conscience sauvage ». Sans comprendre que les « dialecticiens » avaient été le cheval de Troie de la réaction idéaliste, mais un cheval de Troie permettant la défaite de « mécanistes » matérialistes … au profit des « techinicistes » prétendument « agnostiques » mais eux-mêmes les fidèles laquais de la réaction idéologique bourgeoise. L'abandon du « savoir démocratique » était surtout le renoncement définitif à la science philosophique, et cela bien plus encore que la question seconde du partage pédagogique de ses victoires.

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Dans le cadre de cette nouvelle réification, les physiciens - et parmi eux les collègues de Gessen - réussissaient. (…) en 1937, quelques mois seulement après la mort de Gessen[36], la célèbre réussite de 'l'âge d'or de la physique soviétique' se présente en même temps comme une sorte de fuite dans la spécialité d'un travail technique, comme le symbole de l'abandon de l'utopie du savoir démocratique. Elle scelle la suprémacie de la conscience sauvage en Russie.
KS Aleph 99

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C'est le « techniciste » Gessen qui est le « héros » de ce chapitre. Mais le lecteur attentif remarquera que – sous le prétexte d'un « marxisme pour cerveaux limités », c'est une véritable attaque contre le rôle de Isaac Newton qui est décrite ici. Le véritable « héros » était l' « anti-héros ».

La science à la croisée de chemins': Boris Miakhailovich Gessen 1893-1936.
Londres, Juillet 1931.
"Le groupe d'hommes à la barbe noire marchant à travers la salle de South Kensington fut l'une des attractions de l'ouverture du Congrès International d'Histoire de Science. Ils étaient les délégués russes et ils étaient venus par avion de Moscou. A l'exception des Etats-Unis aucun autre pays n'était représenté par un groupe aussi nombreux."[1]
La délégation comprenait les académiciens et membres de la KIZ N.I. Bukharin, A.F. Ioffe, V.F. Mitkievich, N.I. Vavilov. Nikolai Bukharin dirigeait le NTO du VSNKH et le physicien Abram Fedorovich Ioffe (1880-1960) l'Institut physico-technique à Leningrad; l'ingénieur d'électrotechnique Vladimir Fedorovich Mitkievich (1872-1951) cumulait des fonctions de dirigeant au ministère de la défense NARKOMOB et au GOSPLAN, le biologiste Nikolai Ivanovich Vavilov (1887-1943) présidait l'Académie Lenin d'agro-science VASKHNIL à Leningrad. Les autres voyageurs de Londres étaient Boris Mikhailovich Gessen (1893-1936), physicien et dirigeant du département de physique à l'université de Moscou, Arnost Kol'man (1892-1979) mathématicien et fonctionnaire du département d'AGITPROP au TSK, M. Rubinstein (), économiste et fonctionnaire du GOSPLAN, et Boris Mikhailovich Zavadovskii (1895-1951), biologiste, directeur de l'Institut Timiriazev de neuro-physiologie et fondateur du Musée Timirazev[2]. Gessen, Rubinstein, Zavadovski étaient membres de la KOMAKADEMIIA. Zavadovskii fut le seul qui avait annoncé sa participation au congrès. Le niveau de pouvoir représenté, tant politique que gouvernemental, distinguait cette délégation des quelques 200 autres participants du congrès, chercheurs et enseignants universitaires bien plus éloignés du pouvoir. Pourquoi ce voyage à l'improviste, cette action, qui semble tellement disproportionnée? Devait-elle dépasser l'horizon du congrès? Qu'est-ce qu'on cherchait à Londres en cette période de crise économique mondiale, dans l'Angleterre de MacDonald, deuxième gouvernement travailliste? La délégation russe continua à mobiliser des moyens spectaculaires. En quelques jours, chaque membre reçut ses manuscrits traduits, polycopiés, prêts à être distribués dans l'audience. Trois jours après cette première étappe, les contribution furent disponibles sous forme de livre: La science à la croisée de chemins[3]. La préface préfigure le ton du premier texte, celui de Bukharin:
" (… ) Les textes présentés reflètent en quelque sorte la grande transformation sociale qui se passe aujourd'hui dans notre pays. Par conséquent, nous espérons qu'ils rencontrent l'intérêt de tous ceux qui réfléchissent à la question tracassante du futur immédiat dans l'évolution de la société humaine".
Quinze jours plus tard, Rubinstein raconte l'aventure au présidium de la KOMAKADEMIA[4]. Sa conclusion: par un plan systématique d'actions comme celle de Londres, il serait possible d'intéresser des individus et des cercles de travailleurs scientifiques et techniques à l'URSS et à sa reconstruction socialiste. Une campagne d'agitation et de recrutement de spécialistes? Quelques jours avant leur voyage, Stalin avait en effet proclamé la fin officielle de la 'guerre' contre les spetsy.
(…)
Rubinshtein ajoute une anecdote: au terme d'une discussion animée, son interlocuteur, un des collègues-gentlemen, avait demandé à Bukharin: "ce Engels que vous citez tout le temps - qui est-ce?"
Les jeunes chercheurs que Rubinshtein désigne et quelques autres membres de l'élite oxbridgienne ou de l'
Union of Scientific Workers, tout ce lobby de la gauche intellectuelle d'après la Première Guerre mondiale, formeront ce que Gary Werskey a appelé The Visible College[6]: quelques hommes et femmes dans les sciences qui, malgré tout ce qui les séparait, partagèrent une volonté durable de démocratisation du savoir. Ils se rappelleront pendant toute leur vie les événements de Londres et le texte, qui provoqua le plus de réactions dans un entourage fermement décidé à ne pas se laisser provoquer, texte de B.M. Gessen, titré "Les racines socialo-économiques des principes newtoniens"[7].
Gessen suggéra que la 'révolution scientifique' du 17ème siècle avait été mise en oeuvre 'à la demande' des entrepreneurs et commercants (de la nouvelle classe) du capitalisme naissant, thème marxisant qui par la suite, et parfois en union avec les thèses weberiennes sur le lien entre capitalisme et esprit protestant, fut travaillé par Henryk Grossman[8], Robert Merton[9] George Clark[10] et d'autres.
Le texte proposa également la réduction provocatrice du 'génie' du grand homme à la mesure humaine, ou autrement dit un glissement du 'sujet' historique de l'individu vers la collectivité ce qui paraissait parfaitement 'marxiste', d'autant plus 'doctrinaire' et 'ungentlemanly' (Bernal) pour une partie des lecteurs.
La thèse principale, - selon laquelle l'avancement scientifique et technologique ne peut être compris - et contrôlé - qu'en le mettant en relation avec les formes spécifiques des rapports sociaux et du travail, avec les 'modes de reproduction' et leurs problématiques actuelles, matérielles et intellectuelles -, demande, certes, à être nuancée. La conscience et l'inconscient de Newton, sa pensée, ses convictions suivaient leur contexte culturel et les programmes de sémiotisation de l'époque[11]. Mais la dépendance de l'entreprise cognitive serait-elle pour autant reconnaissable? Gideon Freudenthal a pu montrer que la réponse négative[12] à cette question posée par Gessen avait été donnée trop vite[13]. L'acte ou le processus cognitifs peuvent être chargés d'idéologie, il serait absurde d'en exclure totalement l'expérience physique. La preuve de l'influence sociale passe nécessairement par des études spécifiques de chaque cas, d'où l'intérêt 'sociobiographique'. Des propositions générales comme par exemple celle de Thorstein Veblen[14] sur la correspondance entre mode de production et notion de causalité ne restent que des images suggestives.


L'essai de Gessen évoque les intérêts qui président à l'orientation de la recherche et à l'innovation, il s'oppose à l'idée d'un progrès désintéressé, autonome, 'objectif'. La hiérarchie 'objective' des intérêts - ceux du 'prolétariat' rangés avant ceux des 'bourgeois' - introduit un aspect qualitatif. Les meilleures sciences et techniques seraient celles de la meilleure collectivité. Les différences qualitatives seraient la conséquence des différences d'intérêts.


La dialectique historique intervenait sur deux niveaux: elle offrait une façon 'universalisante' de communiquer sur les résultats et les concepts des sciences et techniques. Cette 'théorisation' des sciences ne fut guère développée; ses tentatives ne dépassèrent pas les exemples banals donnés par Engels et l'entreprise fut stigmatisée d''idéaliste'. Elle visait au fond la transcendance du monde clos du langage de spécialiste.


D'autre part et sur un autre plan, la dialectique mettait précisement en relation l'évolution sociale et l'activité scientifique et technique. Pour Gessen et Bukharin elle s'érigeait en garant contre la 'folie technocrate', contre la réduction du marxisme à une 'logique des forces productives'. L'évolution technique ne devait pas produire automatiquement la meilleure des collectivités. Au nom de la dialectique historique, la demande de la démocratisation du savoir pourrait être réitérée avec insistance[15].
A l'Ouest, l'essai de Gessen fait l'objet de plusieurs citations, analyses et interprétations[16]. En Russie il semblait avoir été quasi oublié, sauf en 1978 quand K.Kh Delokarov publia un petit exposé "B.M. Gessen et les problèmes philosophique des sciences naturelles" où il résuma quelques travaux de Gessen, dont l'essai de Londres,
"qui a exercé une grande influence sur la recherche de la recherche et sur la méthodologie et l'histoire des sciences"[17].
Gràce à des articles récents de Gennadi Gorelik[18] et Paul Josephson[19] Boris Mikhailovich Gessen commence pourtant à sortir de l'obscurité. Il est né à Elizavetgrad en 1893,
(…)
En 1930 Gessen est nommé directeur de l'Institut d'histoire de physique NIIF - de la nouvelle faculté de physique de l'université de Moscou MGU - et devient le premier doyen de cette faculté. Y travaillaient alors Leonid Isaakovich Mandel'shtam (1879-1944) et Grigori Samuilovich Landsberg (1890-1957), deux 'maîtres' de la physique de l'époque, ainsi que l'ami Tamm, futur Prix Nobel. En 1934, sous la direction de Sergei Vavilov, l'Institut de physique FIAN se constitue dans le cadre du transfert de l'Académie à Moscou. Gessen en est nommé vice-directeur.
Jusqu'à ce qu'en août 1936 il soit arrêté et condamné à mort dans un procès clandestin. Il est fusillé en décembre.
Voici ce qu'en dit la Petite encyclopédie soviétique MSE, 2ème édition, parue en 1934:
"Gessen, Boris Mikhailovich (né 1883(sic!)), physicien soviétique, communiste, travaille sur la méthodologie des sciences exactes ainsi que sur les bases de la mécanique statistique et de la théorie de la relativité. Un des enseignants et directeurs de l'institut de recherches en physique de l'Université de Moscou. Travaux sur des problème de physique sous l'aspect du matérialisme dialectique - il a commis quelques erreurs, qu'il a corrigé par la suite. Il a été l'un des délégués de l'URSS au Deuxième congrès mondial d'histoire des sciences et des techniques. En 1933 il fut nommé Membre correspondant de l'Académie des sciences de l'URSS. Il a écrit de nombreux exposés et livres. Il est un des rédacteurs du département de physique de la Grande encyclopédie soviétique."
Gennadi Gorelik a consulté le dossier du KGB. Il écrit:
"Le 20 décembre 1936, le tribunal militaire auprès de la court suprème s'est réuni en séance non-publique sous la présidence de V.V. Ul'rich. Le procès verbal constate: "Gessen et Apirin sont membres d'une organisation terroriste, contre-révolutionnaire trotskiste-zinoviéviste, qui a préparé le meurtre criminel du camarade S.M. Kirov et qui, de 1934 à 1936, avec l'aide de la GESTAPO fasciste, a également préparé des actions terroristes contre des dirigeants du Parti et du gouvernement soviétique". B.M. Gessen plaida coupable, A.O. Apirin non-coupable. Les deux ont été fusillés le jour même, le 20 décembre 1936. A.M. Reizin a été condamné à 10 ans de reclusion; il est mort en prison."[21]


Le dossier contient une dénonciation:
"Le 9 septembre - le PARTORG de l'Institut de physique, Umanskov, informe, que ce jour-là, la femme de Gessen, Iakovleva, vint à l'Université et demanda de chercher d'urgence le professeur Landsberg. Elle ne l'a pas trouvé et quand elle a rencontré le professeur Tamm, elle lui a dit, qu'il devait tout de suite se rendre quelque part avec elle. Ils sont partis ensemble. S'y ajoute également l'information, que Tamm est un ami de jeunesse de Gessen, qu'ils ont fait leurs études ensembles à Edinburgh en Ecosse. Selon des informations non-confirmées, Tamm a été menshevik dans le passé, on prétend qu'il a participé au deuxième congrès des soviets"[22].


(…)
En 1927 Gessen commence à publier dans PZM; en janvier, V. Egorshin et lui y font le résumé du cinquième congrès des physiciens russes (le premier se tint en 1920 à Petrograd):


La tradition pré-révolutionnaire, qui datait des premières réunions des naturalistes des années 60, prévoyait à côté des exposés spécialisés, des discussions générales et méthodologiques. Aujourd'hui cette tradition n'est plus suivie, les réunions ne traitent que des spécialités, la discussion générale et méthodologique manque, bien que les problèmes ne manquent pas. Les physiciens les évitent, naturellement sans s'en rendre compte et peut-être croit-on qu'en URSS tout ce qui ne concerne pas l'application technique est sans intérêt. Mais c'est en URSS que la nouvelle méthodologie est en train de naître. Les réunions devraient réserver une place à la dialectique matérialiste.


Le thème le plus intéressant fut la mécanique quantique, le remplacement de l'ancienne théorie de Bohr et de Rutherford par celles de Heisenberg et de Schrödinger. I.E. Tamm et les autres n'ont pas perdu un mot des conclusions philosophiques que Heisenberg tire de sa théorie: son 'phénoménalisme', son 'agnosticisme' etc. De même la présentation de la théorie de Schrödinger par V.R. Bursian, qui fut d'ailleurs très réussie.


A.K. Timiriazev a de nouveau expliqué ses objections contre la théorie de la relativité, mais M. l'académicien Ioffe lui a repondu par une critique écrasante de l'expérience de Dayton-Miller, base des considérations de Timiriazev.


Le programme de Gessen paraissait clair: tirer les discours des spécialistes de l'obscurité de leur language technique et médiatiser les résultats des sciences à l'aide de la dialectique. Il publia quelques essais: en 1927 sur l'auteur des expériences-clef de la statistique quantique, Marian Smoluchowski, mort dix ans auparavant[24]; une introduction à la traduction russe des articles de G.G. Thomson et Albert Einstein sur Newton, en commémoration du tricentenaire de sa mort[25]. Cet exposé se termine par ces phrases:
"Nous avons essayé de montrer, que l'opposition métaphysique entre hasard et nécessité peut être remplacée par le concept dialectique de la causalité qu'Engels avait suggéré: on éviterait ainsi la crise survenant avec l'abandon de la causalité et du concept de temps et espace des phénomènes"
En 1928 parurent un article de 42 pages[26], "Le mécanisme matérialiste et la physique contemporaine" et un livre de vulgarisation, Les idées fondamentales de la théorie de la relativité[27]. En 1930 il publia "Le problème de la causalité dans la mécanique quantique", une introduction à la traduction russe du livre de A. Haas, Les ondes matérielles.


En même temps, Gessen participait aux luttes du groupe Deborin. En 1927, avec Egorshin, il répondit à une attaque de Timiriazev[28] et commenta le numéro 2 des publications de l'Institut Timiriazev, chateau fort des 'mécanistes'. En 1928 il collabora aussi à La révolution communiste, journal dirigé par Egorshin. En avril 1929 il participa à la réunion des institutions marxistes-leninistes à la KOMAKADEMIA, contribua au débat de la conférence de Deborin[29] et prononça des remarques préliminaires après la conférence de Shmit[30]:
"Je pense que nous devons nous libérer de gens, pour qui le marxisme n'est en réalité qu'une parole (kotorye tol'ko fraziruiut marksizmom). Si vous regardez le texte de Kharazov, vous voyez que pour lui l'union des oppositions relève de n'importe quoi, comme par exemple l'algèbre et la géométrie. Je pense, qu'il faut mettre fin à de telles utilisations spéculatives du marxisme. Notre lutte ne réussira que si nous pouvons impressionner les scientifiques par le niveau d'application de la dialectique matérialiste aux problèmes des sciences."


Gessen tient pour 'catastrophique' la situation des cadres marxistes en sciences théoriques. Selon lui, et le Parti n'avait pas encore réalisé le problème, les communistes représentent au maximum un pour cent et demi des théoriciens.


On trouve également des articles de Gessen dans Science et marxisme (Estestvoznaiia i marksizm) et dans La parole scientifique (Nauchnoie slovo), revue dirigé par Shmidt.


Gessen, le 'théoricien' avait choisi sa 'spécialité' en science de la statistique. D'après Josephson, il avait donné une conférence dans le séminaire de Mandel'shtam sur l'approche de Mises et en 1929, il publia "Déduction de l'hypothèse ergodique sur la base de la théorie des probabilités" dans Uspekhi fisicheskih nauk (Résultats des sciences physiques). La revue était dirigée par Petr P. Lazarev (qui l'avait fondée en 1919) en collaboration avec E. Shpolski. L'académicien Lazarev était, certes, un 'mandarin'. Pour son institut de bio-physique, il avait 'hérité' du bâtiment construit pour son maître, Petr Nikolaevich Lebedev, mort en 1912. A partir de 1930, Lazarev devra céder la place à la tête de sa revue à - Boris Gessen[31].
La Grande Encyclopédie BSE fut l'un des autres champs d'activité de B. M. Gessen. Une première contribution 'Herwegh' (Gerweg), signée B.G. et B.I., date de 1929; suivent avec la même signature B.G. 'Journaux, années 60 à 1895' (zhurnaly ot 60 kh gg. do 1895) (1931), 'Terre et liberté' (zemlia i volia) (1932), 'années 60' (shestidesiatye gody) 1933[32]. Il signe de son nom entier (B.Gessen) 'éther' (efir) (1931), 'Einstein' (1933), 'energie' (energiia) (1933), 'enthropie' (entropiia) (1933); un grand exposé - 'dynamique' (dinamika) - est signé F.F. et B.G.. En 1931 le rédacteur en chef pour les sciences naturelles est A.A. Maksimov, également rédacteur du sous-département 'Histoire des sciences'. A.F. Ioffe et B.M. Gessen partageaient la responsabilité du sous-département 'Physique'.


A la fin de l'année 1930, la critique de la cellule du Parti de l'IKP, verbalisée en premier lieu par Mark Borisovich Mitin (1901-1989), lui même étudiant de Deborin, puis par les camarades Iudin et Adoratski, fut menèe à son terme, non sans l'autorisation personnelle de Stalin. Mitin remplaça Deborin à la rédaction de PZM. Les deboriniens avaient eu le droit de combattre la déviation du 'matérialisme mécaniste', mais ils étaient tombés (selon leurs détracteurs) dans 'l'idéalisme mensheviste'. La critique était dure pour les 'trotskistes' Karev et Sten. Gessen comptait pour sa part parmi ses adversaires V. Egorshin et A.A. Maksimov. La tâche de A. Kol'man était de défendre toujours la ligne du Parti.


Il ne restait alors plus aux 'camarades' corrigés qu'à être davantage vigilants. Dans cette hypothèse, l'exposé de Gessen à Londres ne serait-il que le resultat d'un effort d'adaptation?[33]. C'est possible, et le débat amorcé en 1929 a certainement laissé des traces (et des changement institutionnels, personnels). Mais qu'est ce que cela change? Le marxiste-dialecticien Gessen, théoricien d'une pratique social de l'écriture, n'était pas non plus exempt des idées d'absolu et de 'vérité'. À nous, aujourd'hui, de suivre son propos pratique, de l'appliquer également à la lecture de ses textes. Certes, il serait intéressant d'analyser de plus près l'évolution de son écriture à la recherche d'éventuels changements de vue, surtout à la lumière de ce que Gessen nous enseigne. Avec cette 'réflexivité', qui nous ramène à nos pratiques sociales à nous[34].
La remise en question du statut des sciences et techniques d'un point de vue marxiste fut suspendue. Leo Kofler résume ainsi les événements:
"Les têtes, sous l'influence persistante de la méthodologie scientifique n'étaient pas suffisamment préparées au marxisme. Cette influence devait même grandir, vue l'importance qu'on a donnée aux sciences pour la reconstruction du pays. Il y avait effectivement un courant de pensée attentif au danger. L'hégelien Deborin l'animait. Mais la bureaucratie stalinienne avait un penchant naturel vers une vue mécaniste, Deborin fut empêché de continuer son enseignement, et cette vue portait la victoire du marxisme vulgaire dominant de la suite. Une autre considération serait, que le changement de structure économique avait réellement détruit la dynamique sociale de la réification capitaliste. Mais une planification que la bureaucratie comprenait comme un processus mécanique et calculable remplaça l'ancienne forme de réification par une autre, nouvelle"[35].
Dans le cadre de cette nouvelle réification, les physiciens - et parmi eux les collègues de Gessen - réussissaient. En relisant les protocoles de l'actif du FIAN, établis en 1937, quelques mois seulement après la mort de Gessen[36], la célèbre réussite de 'l'âge d'or de la physique soviétique' se présente en même temps comme une sorte de fuite dans la spécialité d'un travail technique, comme le symbole de l'abandon de l'utopie du savoir démocratique. Elle scelle la suprématie de la conscience sauvage en Russie.



A un autre endroit du site revolution celeonet, le pseudo Sylvestre donnait les références d'un Que sais-je épuisé signé Zarka concernant les débats philosophiques en Russie stalinienne. C'est ce livre et un autre livre du même auteur qu'il faudrait trouver, le mettre en ligne et en produire une analyse critique d'un point de vue matérialiste dialectique-mécaniste!