Par Yanick Toutain
24-29 décembre 2008
(ce texte a été déposé sur usenet google : pour les commentaires non filtrés cf)
ce texte fait suite à
Julien Dray et Gerard Filoche : Deux renegats (en reponse à Pascal Riché)
Julien Dray, Gérard Filoche et Léa Filoche
Julien Dray, Gérard Filoche et Léa Filoche
- LCR, SOS RACISME, FIDL, PS -
les marionnettes et les marionnettistes
OU
idéologues formois et corrompus bourgeois
Les trajectoires parallèles de Gérard Filoche et de Julien Dray sont typiquement significatives de la dégénérescence humaine qui atteint tous les membres de la classe formoise.
Tous deux furent membres de l'aile gauche de la LCR T1/TA, tendance qui refusait à la fois l'opportunisme et l'aventurisme. Filoche fut le mentor de Dray et le resta pendant plusieurs décennies.
Cette tendance T1/TA fut aux premières loges dans le combat contre le sabotage du PCF français qui, sur instruction de Moscou et de la direction formoise internationale, cherchait à préserver la direction politique de la bourgeoisie : c'était l'époque où l'ambassadeur d'URSS soutenait Giscard d'Estaing en 1974, où le PCF inventait mille prétexte en 1978 pour briser le front populaire formois. C'était l'époque où l'aile la plus stalinienne du PCF organisait, en 1981, ce que les crapules staliniennes osaient appeler le « vote révolutionnaire », en votant pour le candidat de la bourgeoisie.
La tendance initiée par Gérard Filoche fut la force principale qui imposa à la direction de la LCR de mener une campagne en faveur du désistement au deuxième tour pour le candidat Mitterrand.
La formoisie française, les couches et classes exploitées et opprimées, les forces anti-impérialistes firent – par l'élection de Mitterrand – subir une défaite à la bourgeoisie et à la formoisie mondiale stalinienne.
Pour autant, le ver de la trahison formoise était déjà dans le fruit filochiste : en 1979, il rompit avec ses camarades et ses alliés de la tendance 4, pour soutenir la direction réformiste de la 4° Internationale. C'est, en effet, à cette époque ,que la direction (ex) trotskyste étasunienne du SWP (Socialist Workers Party) se mit à suivre un cours de plus en plus ouvertement pro-castriste et de sabotage de la révolution sud-américaine. Cette dégénérescence l'entraina à inciter les sandinistes nicaraguayens du Front sandiniste à emprisonner les militants trotskystes de la brigade Simon Bolivar.
Le SWP recut le soutien des directions européennes et, en particulier, de la direction française.
La minorité éclata et Filoche rallia Krivine. La récompense de sa trahison fut d'accéder à la direction de la 4° Internationale.
UN RENEGAT AU SERVICE DE LA HAUTE FORMOISIE
C'est en 1992 que Filoche a créé son journal « Démocratie et révolution », devenu tendance de la LCR, puis tendance du Parti Socialiste en remplaçant le « révolution » par « socialiste ». Ce bulletin « Démocratie et socialisme » est devenu le principal quartier général idéologique de la classe formoise.
Comme le raconte Wikipédia
Ce courant « a rejoint le Parti socialiste en 1995, plus précisément le courant Gauche socialiste, animé alors par Jean-Luc Mélenchon, Julien Dray et Marie-Noëlle Lienemann. »
(…)
Son rédacteur en chef est Gérard Filoche, inspecteur du travail, membre du bureau national du PS depuis 2000. Il comprend également de nombreux militants syndicaux.
Après la scission au sein du NPS, la revue devient l'organe officiel du courant formé le 17 décembre 2005 par la réunion de ceux qui ont suivi Gérard Filoche après son départ de NPS et Forces militantes, le courant de Marc Dolez. Après la désignation de Ségolène Royal comme candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2007, Forces militantes a exprimé un désaccord de fond avec l'orientation de D&S, et a cessé sa participation à la revue. Dans le cadre de la préparation du congrès de Reims, Filoche et ses amis déposent une contribution intitulée "D'abord redistribuer les richesses". Ils fusionnent ensuite avec celle de Benoit Hamon dans le cadre de la motion "Un monde d'avance".
Il faut préciser la chronologie exacte : C'est très rapidement, dès 1983, que le magouilleur Dray rompit avec le trotskysme et rejoignit le réformisme mitterrandiste. Il instrumentalisa Harlem Désir pour en faire sa marionnette médiatique. Mais le contrôle était le sien. Et au-dessus, celui de Mitterrand. Pour ce dernier, le jeu était simple : donner la parole à Le Pen à la télévision en manipulant le corrompu Dray. Jouer la carte du racisme et de l'antiracisme pour empêcher la construction d'une mobilisation contre le chômage. Ce fut le fond de commerce du renégat Dray, pendant toutes ces années.
SOS RACISME , ORGANISATION BOURGEOISE
La corruption politique de Julien Dray date de cette époque. Je vis, en 1986, un rassemblement de SOS racisme avec un écran géant entrecoupé de flashes publicitaires : l'antiracisme à la sauce Dray se révélait parfaitement compatible avec le fric pourri des multinationales criminelles qu'il dénonçait 4 ans plus tôt.
Nous ignorons si les montres Patex et sa corruption personnelle était déjà commencées à cette époque, mais corruption politique et corruption personnelle ne sont jamais très éloignées dans le temps.
Tout cela n'empêcha pas le réseau « occulte » Filoche-Dray de continuer à fonctionner.
Mais si sa fille Léa – qui participera aux magouilles de Julien Dray et de son pseudo syndicat lycéen croupion FIDL – rejoint le PS dès 1993, le père - Gérard Filoche -, n'achèvera sa trajectoire de traitre qu'en 1995 par sa démission de la LCR et son adhésion au PS. Il fut accompagné par de nombreux renégats – dont certains avec qui j'avais milité. (Leur trahison politique personnelle éclaire maintenant - d'un jour nouveau - bien des petites crapuleries des années précédentes dont j'eus à me plaindre !)
C'est un secret de polichinelle que de préciser que Dray et Filoche ne cessèrent jamais d'être en contact pendant toutes ces périodes , malgré des fâcheries à répétition.
FILOCHE, UN PETIT BERSTEIN
C'est sa revue « Démocratie et révolution » qui dévoila, dès le début des années 90, le pot-aux-roses : Filoche était l'idéologue de la haute formoisie. Son soutien aux riches voleurs que sont les pilotes d'avion révélait ce qui avait été sa trajectoire idéologique : il était devenu une sorte de nouveau Berstein aux petits pieds. Ses déclamations anticapitalistes n'étaient que les trépignements de la haute formoisie pour obtenir, de la classe capitaliste, le maximum de miettes du pillage colonial.
GERARD FILOCHE : EFFICACE AGITATEUR FORMOIS
L'inspecteur du travail n'est pas seulement le défenseur des privilèges de la haute formoisie, il est aussi un agitateur réformiste anti-capitaliste. On peut lire, sur son site, les chroniques qu'il publie sur Siné Hebdo (extrait)
• La DRH m’accueille : - « Bonjour Monsieur l’inspecteur, je vous présente mes collaborateurs… » — Ah bon, vous avez des gens extérieurs à l’entreprise, qu’est-ce qu’ils font là, ils ne sont pas déclarés ? — Mais non, bien sûr, ils sont, heu, salariés.. .ici, dans l’entreprise, bien sûr — Bah, alors s’ils sont salariés, pourquoi vous les appelez collaborateurs ? — Mais on les appelle comme ça, ce sont des collaborateurs… — Mais, Madame, vous savez ce qui caractérise un contrat de travail, c’est un « lien de subordination juridique permanente ». Je parle en droit. [etc...]
Mais si son activité professionnelle d'inspecteur du travail l'a amené à se placer sur la ligne de front formoise de défense des « acquis sociaux » contre l' »offensive chinoise » de la bourgeoisie, il persista à défendre les privilèges des salariés les plus favorisés. Mais cette défense, et cela intéresse les militants égalitaristes en formation, se pare d'arguments hypocrites pour masquer la vérité crue.
Il faut décoder.
• les citations de Gérard Filoche proviennent de :
http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article1168
Je suis tout sauf un "excommunié déçu" de la Lcr 26 juin 2007, par Gérard Filoche
Cher Michel Gros je suis tout sauf un "excommunié déçu" de la Lcr : je l’ai co-fondé, je l’ai co-construite, je l’ai co-dirigée pendant trente ans, j’ai tout fait pour qu’elle réussisse (cf "mai 68, histoire sans fin") je m’y suis battu pour la construire contre des lignes gauchistes successives suicidaires, puis je m’y suis battu parfois avec succès pour qu’elle ait une ligne de front unique, j’y ai été majoritaire, démonstratif, patient, pédagogue, opiniâtre, mais il n’y avait rien a faire, il aurait fallu la dissoudre et recommencer... au moins sans Krivine ni Bensaid (qui avaient un chouïa d’ancienneté de plus que moi, donc une petite légitimité de plus que je n’ai jamais pu remonter..) mes amis et moi, sommes partis (à 20 % en 1994) à bout de souffle, mais soulagés de cette bataille perdue, il y avait quelque chose de génétiquement anti trotkiste, pro gauchiste, aux origines de cette direction, avec Krivine et Bensaïd on n’a aucun regret, aucun, on en a fait le tour, on est BIEN, HEUREUX depuis notre choix de rupture-poussés dehors-exclus de 1993, et notre certitude confirmée de faire mieux chaque jour depuis... la dénégation du front unique, cela continue avec Besancenot, cloné de la majorité de cette génération initiale via Sabado... ca pourra durer mille ans d’erreur, encore autant de générations, tant que l'erreur théorique initiale n’aura pas été éradiquée, tant pis, hélas, il y en a qui croient encore, pour nous la chose est close, l’expérience est la chose qui se partage le moins, mais c’est la nôtre, et on voudrait éviter à des jeunes de se perdre leur jeunesse à faire pareil, qu’ils nous rejoignent directement ! Gérard Filoche
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Ce qu'il appelle « aventurisme » de Krivine Bensaïd Sabado est ici totalement absurde. Il faut rappeler que Krivine et les autres se battaient contre leur aile gauche « Révolution ! » (où se trouvait le jeune Besancenot) pour persister à voter socialiste au deuxième tour.
Cette direction droitière réussit, par des manœuvres scandaleuses, à débaucher Besancenot sous des prétextes minables : il s'agit pour eux d'empêcher le grossissement d'une tendance hostile au vote PS en lui volant son (futur) principal porte-parole.
Son cours réformiste continuera à se manifester dans les années suivantes – mais ce fut, maintenant Besancenot qui dut endosser le réformisme persistant : Appel à voter Chirac, appel à voter Royal.
A chaque fois, le renégat baratineur Besancenot enroba (sous les conseils de son mentor Sabado) son renoncement sous un vocabulaire hypocrite, mais le fond politique était parfaitement clair pour tout le monde.
Rares furent les militants de la LCR – tel Pierre Jeanne – à refuser publiquement de s'incliner au diktat pro-bourgeois de la direction LCR et à refuser le vote Chirac.
Filoche accuse la direction de la LCR de ne pas se rallier DRAPEAU EN TETE au parti socialiste. Il reproche à la LCR de le faire honteusement.Il lui reproche surtout d'être – maintenant – sensible à l'évolution politique et de commencer à refuser cette alliance pourri avec le principal parti du gangstérisme colonialiste formois.
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• Gerard - tu ne m’as pas repondu !!!! si, si 26 juin 2007, par Gérard Filoche je ne comprends pas bien la question de "serge" la "nocivité du bipartisme " et du "bonapartisme" dans ce pays est manifeste, je suis, nous sommes, D&S, contre la constitution de la V° République, qui est "un coup d’état permanent" et contre l’élection du président de la république au suffrage universel... nous sommes pour la proportionnelle intégrale... mais encore une fois, la nature de classe du Ps ne fait aucun doute pour nous (cf nombreux autres articles a ce sujet sur ce site) et ce parti n’évoluera pas "petit à petit", insensiblement... il a résisté et dépassé août 1914, 1939, 1956, 1958, 1968, etc... ce qui arrive aujourd’hui est "peanuts" à côté notre action continue donc en sein gf
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Dans sa vocation de « petit Bernstein », Filoche aime se parer de référence historique aussi.
Mais, ce qu'il révèle ici est trop drôle : il faut porter au crédit du PS toutes ses …. trahisons.
En effet, sa liste est une liste de circonstances historiques où le parti socialiste – et la haute formoisie – ont rallié la bourgeoise et ses intérêts.
Vote pro-guerre de 1914, trahison de juin 36 et ralliement à … Pétain; vote des pouvoirs spéciaux contre les Algériens par Guy Mollet, appel au pouvoir de De Gaulle par les mêmes en 1958, renoncement à renverser le gaullisme en 1968.
Pour Filoche, il faudrait féliciter le PS de ce que, malgré toutes ces trahisons de la classe formoise dans son entier , il ait toujours réussi à reprendre le dessus et à …. recommencer à embobiner le peuple !
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• Appel pour l’unité de toute la gauche : encore sur la nature du ps 26 juin 2007, par Gérard Filoche Pauvre "Annie" tout parti a une nature de classe la question est : comment l’authentifie-t-on et sur quels critères ? nous avons donné sur ce site, mille fois, une METHODE, pour le faire nous l’appliquons au Ps, sa "nature de classe" est liée au salariat. voila ce qu’il faut - ou non réfuter - et pour le faire, il faut faire un peu d’effort théorique pour la Lcr, le ps est un parti "ouvrier" ou "ouvrier bourgeois", pour Bensaïd c’est un "parti ouvrier mais très très bourgeois" mais il y a une analyse et une incohérence profonde avec l’analyse la lcr ne l’inclut pas dans le "front unique" elle apprend aux jeunes à n’avoir pas de méthode, après pourtant en avoir discuté (et tranché, pas sans mal et à l’époque pour moi non plus) pendant plus de dix ans dans les années 70... s’il est lié a la classe dominée ou s’il est lié a la classe dominante, par nature, toute la politique que doit conduire la Lcr est différente Gérard Filoche
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Cette fois-ci, c'est d'économie que se revendique Filoche.
A bon droit, il met la direction de la LCR face à ses contradictions.
Mais, malheureusement pour Filoche, et Krivine, et Bensaïd, et Sabado … et Besancenot... tout ce beau monde a une grille conceptuelle complètement dépassée.
Tous ces ignares n'ont pas remarqué le capital humain et n'ont pas compris l'existence de la formoisie.
Il en découle le refus de voter pour un parti formois qui a participé à l'oppression coloniale, à l'exploitation coloniale.
Et donc le refus définitif de voter PS, PCF, Verts.
Mais la direction moyenne formoise de la LCR-NPA ne comprend rien à cela.
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• marianne, tout parti a une nature de classe classe dominée ou classe dominante la question est : comment l’authentifie t on et sur quels criteres ? nous avons donné sur ce site, mille fois, une METHODE, pour le faire nous l’appliquons au Ps, sa "nature de classe" est liée au salariat. voila ce qu’il faut - ou non réfuter - et pour le faire, il faut faire un peu d’effort théorique pour la Lcr, le ps est un parti "ouvrier" ou "ouvrier bourgeois", pour Bensaid c’est un "parti ouvrier mais trés trés bourgeois" mais il y a une analyse et une incohérence profonde avec l’analyse la lcr ne l’inclut pas dans le "front unique" elle apprend aux jeunes à n’avoir pas de méthode, apres pourtant en avoir discuté (et tranché, pas sans mal et à l’époque pour moi non plus) pendant plus de dix ans dans les années 70... s’il est lié a la classe dominée ou s’il est lié a la classe dominante, par nature, toute la politique que doit conduire la Lcr est différente la nature de classe du Ps l’emporte sur ses diverses - composantes, courants, sensibilités, individualités... La nature de classe d’un parti se détermine en fonction d’une somme de critères qui permettent de le classer par rapport à telle classe dominante ou dominée... Les critères les plus décisifs sont au nombre de cinq 1 la genèse historique du parti (origines, traditions...100 ans) 2 sa référence programmatique générale (socialisme...) 3 la continuité de sa direction et organisation, appareil, élus, 4 ses rapports avec le mouvement social (syndicats, associations, électorat...) 5 sa fonction générale dans les luttes de classe (retraite 2003, Cpe 2006...) Ces cinq critères appliqués au Ps, le situent indubitablement à gauche, lié au salariat... bon, ensuite... he bien si on est pour l’unité de toute la gauche, il faut se battre pour si on est contre que le ps en soit partie prenante, toute la tactique change si on est pour exploser le ps, c’est encore différent... la question est décisive nous sommes pour prendre le Ps comme un tout, comme un parti de gauche et nous sommes pour l’unité de toute la gauche.. Gérard Filoche
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Le lapsus de Filoche - "tout parti a une nature de classe, classe dominée ou classe dominante " - est très drôle.
Il s'agit, avant tout de la distinction entre classe exploiteuse et classe exploitée. Le combat d'une classe pour "dominer" la société en modelant sa structure est bien évidement consécutif de son combat pour préserver son mode d'exploitation.
A titre d'exemple rapide, il suffit de réfléchir aux conséquences de l'abolition de l'esclavage aux USA après la guerre de 1861.
La défaite du Sud fut l'abolition d'une classe sociale toute entière. Ce fut une classe d'exploiteurs qui disparut de la scène historique. Le fait que cette classe fut dominante ou pas, au Nord comme au Sud, n'est que secondaire. Le principal critère est celui de l'exploitation.
Mais ce critère d'exploitation nécessite une actualisation.
C'est cette recherche scientifique que refusent les réformistes de la haute formoisie comme Filoche et Dray, les idéologues de la moyenne formoisie que sont les Bensaïd ans Co.
Ils nient le capital humain pour nier leur appartenance à une classe exploiteuse.
La révolution mettra tout cela en lumière.
Et les ralliements à venir entre les Filoche et les Krivine-Besancenot seront les ralliements internes à une seule et même classe sociale exploiteuse : la formoisie.
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en complément, dans la série "observons les réformistes formois intégrés au capitalisme, débattre ensemble, on peut lire
Avec la même analyse, Gérard Filoche et Julien Dray choisissent des opportunismes différents
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