mardi 9 décembre 2008

Emeute formoise ou revolution anticapitaliste ou vaste provocation fasciste de l'oligarchie.

Émeute formoise ou révolution anticapitaliste ou vaste provocation fasciste de l'oligarchie.

Par Yanick Toutain
09/12/08 16:06


La classe formoise est une classe exploiteuse.
Vaincre la classe capitaliste lui fait craindre de soulever un couvercle fatal.
La classe formoise subit la domination de la classe bourgeoise mais ne veut pas partager, elle veut conserver ses privilèges.

Les militants LCR ont longtemps eu peur d'aller militer dans les quartiers pauvres. Ils refusent encore de faire passer les manifestations étudiantes dans les quartiers ouvriers périphériques.
Ils craignaient "de déclencher l'émeute".
Elle arriva quand même.
Le gâchis qu'ils contribuèrent à fabriquer depuis 1995 et leur ligne imbécile perpétuée n'ont évolué que lorsque des précaires, à défaut d'autre chose, à défaut d'autre organisation, se rapprochèrent de la LCR.
La misère vint à la LCR quand la LCR n'alla pas vers la misère.

D'où donc viendrait, actuellement, le développement d'une ultra gauche étudiante ?

Hé bien, exactement des mêmes causes.

Le passage rapide de l'opportuniste le plus lamentable à l'aventurisme le plus délirant était le fait des années 30 du stalinisme.
On a aussi l'exemple des "populistes" russes.
On a l'exemple du parti social-révolutionnaire russe qui passa du terrorisme au gouvernement provisoire de 1917.

Comment des intellectuels peuvent-ils zigzaguer entre l'assassinat des tsars, des ministres et l'alliance avec le général fasciste Kornilov ?

C'est pourtant très simple : ces gens, ces proto-formois ne parviennent pas à quitter leur classe.
Ni en acte, ni en pensée, ni en analyse, ils ne parviennent à s'arracher les œillères formoises.

Dans les années 70 on voyait des baba cool partir à la campagne pour élever des chèvres ... pour revenir quelque mois plus tard et dégénérer en quinquagénaires retraités et démolis sur le plan humain.
Ils ont fait construire, sont devenus de parfaits égoïstes.
Leur vie est une vie de minables.

Au-delà des délires racistes de leur leader Julien Coupat, au delà des provocations proto fascistes que contiennent ses ouvrages mémorables, pour ce qui concerne sa bande d'épiciers du bucolique Tarnac, on n'a aucun indice laissant supposer que ces gens déraperont différemment que dérapèrent les anciens babas-cool.

Seul le combat pour la revendication de 1000 euros pour tous permet de trier le bon grain de l'ivraie.
Cette revendication est le Rubicon qui nous sépare de la classe formoise.

On n'a pas entendu les inculpés d'Alliot-Marie réclamer le salaire égal pour tous ni - d'ailleurs - la fermeture définitive du capitalisme.

Par ailleurs, les révolutionnaires craignent la violence. Les Bolcheviks furent des pacificateurs tout au long de l'année 1917. Ils cherchèrent même à empêcher les manifestions de fin juin et de début juillet 1917.

Qui cherche donc l'affrontement en Grèce ? Qui cherche l'affrontement dans les manifestations anti-G7 ?
Les imbéciles formois qui renoncent à la révolution avant même qu'elle ne soit commencée.

Les crétins brûlent les banques quand il s'agit de les fermer !


L'expression émeutière de la colère peut avoir deux causes :

ÉMEUTES D'IGNORANTS

La première, c'est l'ignorance. Un groupe opprimé, exploité, cesse, tout à coup de supporter l'insupportable.
On peut comptabiliser les émeutes d'esclaves, les émeutes des canuts de Lyon.
La misère culturelle les empêche d'entrevoir un avenir, de conceptualiser les contours d'un futur.

ÉMEUTES D'EXPLOITEURS DOMINÉS

La deuxième sorte d'émeutes, ce sont les émeutes de classes exploiteuses.

PETITE BOURGEOISIE

Lorsque la petite bourgeoisie, les paysans des années 70 ou les petits commerçants dirigés par Gérard Nicoud, se met à refuser de subir le sort qui leur est prévu par le capitalisme, ils se mettent soudainement à utiliser des formes émeutières.
Mais ces classes ne cherchent pas un construire un avenir. Elles ne cherchent pas à renverser la classe dominante.
Elles veulent des miettes !

PROTO-FORMOISIE

Mai 68, pour ce qui concerne la ligne suivie par les Cohn-Bendit et la direction de la JCR, correspond aussi à ce modèle.
Les futurs exploiteurs formois, les membres - étudiants - de la classe formoise en construction n'avaient pas de desseins clairs concernant leur renonciation définitive à tout privilège.
Et leurs leaders reflétaient les intérêts immédiats de cette couche sociale proto-formoise.

Deux faits attestent l'escroquerie intellectuelle que commis le groupe dirigeant.

ESCROQUERIE DES GRANDES GUEULES

S'ils laissèrent se développer l'émeute, il est caractéristique qu'ils ne firent aucun effort pour développer des formes soviétiques.
Mai 68 fut le règne des grandes gueules, le règne des AG manipulées. Les baratineurs du genre Cohn-Bendit étaient trop attachés à leurs privilèges de rhéteurs pour tolérer la discipline de la représentativité.
La révocabilité, les formes soviétiques, elles ne seront développées par la Ligue Communiste (future FCR-LCR) qu'en mars 1973.
C'est une nouvelle génération qui organisera le retour aux véritables traditions révolutionnaires du mouvement ouvrier.
Mai 68 fut dirigé par un petit comité de magouilleurs qui fonctionnait au consensus.

ESCROQUERIE DU RÉFORMISME

L'autre escroquerie fut le versant de la pratique émeutière. Autant les dirigeants pratiquèrent le combat de rue, autant cette attitude imbécile allait de pair avec le fait de laisser au pouvoir gaulliste la totalité de ses positions.
Une manifestation extraordinairement massive aurait pu occuper l'Élysée. Mais la bande de Cohn Bendit poursuivit son chemin.
Ils jouaient à "faire semblant."

Les dirigeants étudiants de la proto-formoisie "faisaient mine".
La bourgeoisie n'avait pas grand chose à craindre.

Si ce furent les staliniens du PCF qui assumèrent le rôle de sabotage avéré quand les travailleurs vinrent rejoindre les étudiants, le rôle joué par les "trotskystes" ne fut pas, en mai 68, un rôle révolutionnaire.

On retrouve en Grèce comme en France ce même refus de préparer consciemment et activement une révolution.

L'Histoire permettra de trancher entre ce qui relève de provocations ultra gauches provenant de la bêtise de classe de la formoisie privilégiée et ce qui relève d'un complot délibéré de l'oligarchie;

Il faut, dans ce cadre relire ceci
L'ex président italien vient d'avouer la vérité. Il explique le plan des bourgeois fascistes pour L'Italie (et donc pour l'Europe) : ils veulent utiliser des provocateurs dans les Universités, dans les mobilisations, pour avoir des prétextes pour instaurer une dictature.
Italie :le retour du fascisme ?Hallucinante déclaration de l’ancien président de la républiquemercredi 19 novembre 2008, par Olivier Bonnet(...)
C’est dans ce contexte qu’intervient l’hallucinante interview accordée à trois journaux par Francesco Cossiga, ex-président de la République italienne et sénateur à vie, en ligne en français sur le site du traducteur Marco Guadagni :Cossiga - Maroni [actuel ministre de l’Intérieur] devrait faire ce que je fis quand j’étais ministre de l’Intérieur.Journaliste - C’est-à-dire ?[...]Cossiga - D’abord, laisser tomber les étudiants des lycées. Il suffit de penser à ce qu’il se passerait si un gamin était tué ou gravement blessé...Journaliste - Et les universitaires ?Cossiga - Les laisser faire. Retirer les forces de police des rue et des universités, infiltrer le mouvement avec des agents provocateurs qui soient prêts à tout, et laisser pendant une dizaine de jours les manifestants détruire les magasins, mettre le feu aux voitures et les villes à feu et à sang.Journaliste - Et après ça ?Cossiga - Après, forts du consensus populaire, le son des sirènes des ambulances devrait surmonter celui des voitures de police et des carabiniers.Journaliste - Dans quel sens ?Cossiga - Dans le sens que les force de l’ordre ne devraient pas avoir pitié et les envoyer tous à l’hôpital. Non pas les arrêter parce qu’après les magistrats les remettraient en liberté, mais les taper, et taper aussi les professeurs qui le encouragent.Journaliste - Les professeurs aussi ?Cossiga - Les professeurs surtout.Journaliste - Président, il s’agit d’un paradoxe, n’est-ce pas ?Cossiga - Je ne parle pas des professeurs âgés, bien sûr, mais des petites maîtresses [maestre ragazzine], oui. Vous vous rendez compte de la gravité de ce qui est en train de se passer ? Il y a des professeurs qui endoctrinent les enfants et qui les font descendre dans la rue : c’est une attitude criminelle !On note que l’ "attitude criminelle" ne consiste pas à envoyer tous les manifestants à l’hôpital mais à encourager les manifestations ! Et l’on frémit en se souvenant de la répression d’une férocité inouïe qui avait frappé les manifestants contre le G8 de Gênes en juillet 2001, comme le rappelle le billet de notre amie Céleste, Vergogna. Avec la criminalisation de l’opposition au gouvernement qui est en train de s’instaurer chez nous - voir la très louche affaire des saboteurs d’ultra-gauche -, les temps ne sont pas loin d’être mûrs pour autoriser le déchaînement de la violence d’État. Et l’on ne pourra prétendre qu’on ne l’avait pas vu venir.




Les ultra gauches sont les marionnettes du capitalisme. Ils ne sont - au mieux - que la réaction trépignante de moyens formois qui jouent à "faire semblant" quand il s'agit de renverser le capitalisme.
Pour cela, tout affrontement avec les forces répressives est une défaite : il faut dialoguer avec la police, dialoguer avec les militaires.

IL FAUT PRÉPARER LA FRATERNISATION

Et pour cela, il est urgent d'agir politiquement pour empêcher de nuire les provocateurs de la formoisie ultra-gauche !
Il faut démasquer leur imposture absolue, leur crétinisme complet !





(Les fautes d'orthographe de la publication - précipitée - du mardi 9 ont été corrigées le 10/12/2008. Les rares créneaux Internet nécessitent parfois des publications accélérées. Ce fut le cas pour les trois textes du 9)



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