mercredi 5 novembre 2008

LE DISCOURS DE BARACK OBAMA (20 mars 2008) : Un commentaire égalitariste





LE DISCOURS DE BARACK OBAMA : Un commentaire égalitariste. Ce commentaire est rédigé sans lecture préalable du discours de Barack Obama. Il vise à donner un point de vue égalitariste. Les propos de mon voisin, interlocuteur, cousin du Sénégal, ont motivé la rédaction de ce texte. Je comprends son enthousiasme, mais il faut qu'il se prépare aux grosses déconvenues que l'homme aux 700 milliards de dollars va infliger à tous les peuples exploités, à tous les peuples opprimés, et à tous ceux qui leur sont solidaires.
" Nous le peuple, dans le but de former une union plus parfaite.
YT : Le peuple ! Pas de classes ! Pas de luttes de classes !
Il y a deux cent vingt et un ans, un groupe d'hommes s'est rassemblé dans une salle qui existe toujours de l'autre côté de la rue, et avec ces simples mots, lança l'aventure inouïe de la démocratie américaine. Agriculteurs et savants, hommes politiques et patriotes qui avaient traversé l'océan pour fuir la tyrannie et les persécutions, donnèrent enfin forme à leur déclaration d'indépendance lors d'une convention qui siégea à Philadelphie jusqu'au printemps 1787.
YT : Une vision historiquement fausse. Une description idyllique de ceux qui franchir l'océan Atlantique
Ils finirent par signer le document rédigé, non encore achevé. Ce document portait le stigmate du péché originel de l'esclavage, un problème qui divisait les colonies et faillit faire échouer les travaux de la convention jusqu'à ce que les pères fondateurs décident de permettre le trafic des esclaves pendant encore au moins vingt ans, et de laisser aux générations futures le soin de l'achever.
YT : Pourquoi ne pas traiter d'esclavagistes ceux qui méritent un pareil qualificatif ? Pourquoi ne pas dire que Mount Vernon était un bagne pour êtres humains ? Pourquoi ne pas avoir l'honnêteté de dire que c'est le sang et la sueur des Africains qui firent la richesse des pères "fondateurs" ? Parce que la sueur et le sang qui financent le train de vie des USA sont la sueur et le sang des Sud Américains; des Africains, des Antillais, des Chinois.
Bien sûr, la réponse à la question de l'esclavage était déjà en germe dans notre constitution, une constitution dont l'idéal de l'égalité des citoyens devant la loi est le cœur, une constitution qui promettait à son peuple la liberté et la justice, et une union qui pouvait et devait être perfectionnée au fil du temps.
YT : Liberté ? Égalité ? Pas pour les femmes, pas pour les jeunes, pas pour les esclaves! C'est la liberté athénienne ! La liberté basée sur la mort des esclaves des mines du Laurion !
Et pourtant des mots sur un parchemin ne suffirent ni à libérer les esclaves de leurs chaînes, ni à donner aux hommes et aux femmes de toute couleur et de toute croyance leurs pleins droits et devoirs de citoyens des Etats-Unis
YT : Couleurs ? Nous sommes tous des roses !!!
Il fallait encore que, de génération en génération, les Américains s'engagent -en luttant et protestant, dans la rue et dans les tribunaux, et en menant une guerre civile et une campagne de désobéissance civile, toujours en prenant de grands risques-, pour réduire l'écart entre la promesse de nos idéaux et la réalité de leur temps.
YT : Cette prétendue "guerre civile" est en réalité la seule RÉVOLUTION qui eut lieu sur le territoire des USA, révolution contre la classe esclavagiste. Leur prétendue "révolution américaine" ne fut que la lutte du gang des esclavagistes (alliés aux petits paysans) qui refusaient que les milords anglais prennent la plus grosse part du butin, la plus grosse part de la plus-value produite par les esclaves.
C'est l'une des tâches que nous nous sommes fixées au début de cette campagne -continuer la longue marche de ceux qui nous ont précédé, une marche pour une Amérique plus juste, plus égale, plus libre, plus généreuse et plus prospère.
YT : Cela commence par le retrait de toutes les troupes, la fin du soutien aux dictatures, le remboursement des vols séculaires et donc, par le renversement du capitalisme états-unien.
J'ai choisi de me présenter aux élections présidentielles à ce moment de l'histoire parce que je crois profondément que nous ne pourrons résoudre les problèmes de notre temps que si nous les résolvons ensemble, que nous ne pourrons parfaire l'union que si nous comprenons que nous avons tous une histoire différente mais que nous partageons de mêmes espoirs, que nous ne sommes pas tous pareils et que nous ne venons pas du même endroit mais que nous voulons aller dans la même direction, vers un avenir meilleur pour nos enfants et petits-enfants.
YT : C'est la raison pour laquelle le plan Paulson, en réalité le plan Obama-Mc Cain Bush a distribué 700 milliards de dollars à la banque US, à tous ceux qui ont plongé l'économie dans la récession.
Cette conviction me vient de ma foi inébranlable en la générosité et la dignité du peuple Américain.
YT : farce !!! Ce "peuple" émettait 19,6 kilos de carbone par jour en l'an 2000. Ce "peuple" est un peuple criminel qui détruit la Terre.
Elle me vient aussi de ma propre histoire d'Américain. Je suis le fils d'un noir du Kenya et d'une blanche du Kansas.
YT : Noir ? Il est rose foncé ! blanche ? Elle est rose clair. Il répête bêtement les préjugé des racistes. Depuis 1702 nous savons que le"noir" n'est pas une couleur !
J'ai été élevé par un grand-père qui a survécu à la Dépression et qui s'est engagé dans l'armée de Patton pendant la deuxième Guerre Mondiale, et une grand-mère blanche qui était ouvrière à la chaîne dans une usine de bombardiers quand son mari était en Europe. J'ai fréquenté les meilleures écoles d'Amérique
YT : Les "meilleures" écoles ? Farce !!! On y apprend quoi ?
et vécu dans un des pays les plus pauvres du monde. J'ai épousé une noire américaine qui porte en elle le sang des esclaves et de leurs maîtres, un héritage que nous avons transmis à nos deux chères filles.
YT : Le sang ? Il ne fait que répéter tous les mots des racistes !
J'ai des frères, des sœurs, des nièces, des neveux des oncles et des cousins, de toute race et de toute teinte, dispersés sur trois continents, et tant que je serai en vie, je n'oublierai jamais que mon histoire est inconcevable dans aucun autre pays.
YT : Des "races" ? Quelle épouvantable vocabulaire !!! Quelle négation de toute la science génétique !! C'est sans doute dans les meilleures écoles que l'ont apprend de pareilles âneries !!!
C'est une histoire qui ne fait pas de moi le candidat le plus plausible. Mais c'est une histoire qui a gravé au plus profond de moi l'idée que cette nation est plus que la somme de ses parties, que de plusieurs nous ne faisons qu'un.
YT : Un avec le trader ? Un avec Rockfeller ? Un avec le fasciste Henry Ford le protecteur, le financier de Hitler ? Un avec les envahisseurs d' Irak, avec les destructeurs des rêves de l'Amérique du Sud ? Un avec les amis de Pinocher ? Un avec le gang Friedman ?
Tout au long de cette première année de campagne, envers et contre tous les pronostics, nous avons constaté à quel point les Américains avaient faim de ce message d'unité.
YT : Unité pour perpétuer l'exploitation des autres Terriens ?
Bien que l'on soit tenté de juger ma candidature sur des critères purement raciaux, nous avons remporté des victoires impressionnantes dans les états les plus blancs du pays.
YT : Les critères "raciaux" sont dans la tête des racistes !
En Caroline du Sud, où flotte encore le drapeau des Confédérés, nous avons construit une coalition puissante entre Afro-Américains et Américains blancs. Cela ne veut pas dire que l'appartenance raciale n'a joué aucun rôle dans la campagne. A plusieurs reprises au cours de la campagne, des commentateurs m'ont trouvé ou " trop noir " ou " pas assez noir ".
YT : Il n'a qu'à comprendre qu'il est rose ! Comme tous les membres de la famille humaine !
Nous avons vu surgir des tensions raciales dans la semaine qui a précédé les primaires de la Caroline du Sud. Les médias ont épluché chaque résultat partiel, à la recherche de tout indice de polarisation raciale, pas seulement entre noirs et blancs mais aussi entre noirs et bruns. Et pourtant ce n'est que ces deux dernières semaines que la question raciale est devenue un facteur de division. D'un côté on a laissé entendre que ma candidature était en quelque sorte un exercice de discrimination positive, basé seulement sur le désir de libéraux [Ndt : gens de gauche] candides d'acheter à bon marché la réconciliation raciale.
YT : Non : sa candidature était prévue pour donner un nouveau répit à la dictature capitaliste, comme celle de Kennedy, celle de Carter - choisi par la Trilatérale (avec Raymond Barre dans la commission) Un complot de l'oligarchie ! Un complot du Talon de Fer !!
D'un autre côté on a entendu mon ancien pasteur, le Rev. Jeremiah Wright, exprimer dans un langage incendiaire des opinions qui risquent non seulement de creuser le fossé entre les races mais aussi de porter atteinte à ce qu'il y a de grand et de bon dans notre pays. Voilà qui, à juste titre choque blancs et noirs confondus.
YT : "Fossé entre les "races" ? Que cherche-t-il avec ce discours ?
J'ai déjà condamné sans équivoque aucune les déclarations si controversées du Rev. Wright. Il reste des points qui en dérangent encore certains. Est-ce que je savais qu'il pouvait à l'occasion dénoncer avec violence la politique américaine intérieure et étrangère ? Bien sûr. M'est-il arrivé de l'entendre dire des choses contestables quand j'étais dans son église ? Oui. Est-ce que je partage toutes ses opinions politiques ? Non, bien au contraire ! Tout comme j'en suis sûr beaucoup d'entre vous entendent vos pasteurs, prêtres ou rabbins proférer des opinions que vous êtes loin de partager. Mais les déclarations à l'origine de ce récent tollé ne relevaient pas seulement de la polémique. Elles n'étaient pas que l'indignation d'un leader spirituel dénonçant les injustices ressenties. Elles reflétaient plutôt une vue profondément erronée de ce pays -une vue qui voit du racisme blanc partout, une vue qui met l'accent sur ce qui va mal en Amérique plutôt que sur ce qui va bien. Une vue qui voit les racines des conflits du Moyen-Orient essentiellement dans les actions de solides alliés comme Israël, au lieu de les chercher dans les idéologies perverses et haineuses de l'Islam radical.
YT : "solide allié" ? L'Etat raciste d'Israël , Etat basé sur la prétention d'un peuple juif génétique !!!
Le Rev. Jeremiah Wright ne fait pas que se tromper, ses propos sèment la discorde à un moment où nous devons trouver ensemble des solutions à nos énormes problèmes : deux guerres, une menace terroriste, une économie défaillante, une crise chronique du système de santé, un changement climatique aux conséquences désastreuses. Ces problèmes ne sont ni noirs ni blancs, ni hispaniques ni asiatiques mais ce sont des problèmes qui nous concernent tous.
YT : "qui nous concernent tous." ??? Il oublie de signaler la responsabilité criminelle de son pays dans le désastre écologique, dans le couvercle carbone. Ce pays devra PAYER LES DÉGÂTS !!! DES MILLIERS DE MILLIARDS DE DOLLARS POUR DÉDOMMAGER LES VICTIMES DU RÉCHAUFFEMENT !
Au vu de mon parcours, de mes choix politiques et des valeurs et idéaux auxquels j'adhère, on dira que je ne suis pas allé assez loin dans ma condamnation. Et d'abord pourquoi m'être associé avec le Rev. Jeremiah Wright, me demandera-t-on ? Pourquoi ne pas avoir changé d'église ? J'avoue que si tout ce que je savais du Rev. Wright se résumait aux bribes de sermons qui passent en boucle à la télévision et sur YouTube, ou si la Trinity United Church of Christ ressemblait aux caricatures colportées par certains commentateurs, j'aurais réagi de même. Mais le fait est que ce n'est pas tout ce que je sais de cet homme. L'homme que j'ai rencontré il y a plus de vingt ans est l'homme qui m'a éveillé à ma foi. Un homme pour qui aimer son prochain, prendre soin des malades et venir en aide aux miséreux est un devoir.
YT : En devenant le larbin de Wall Street ? En distribuant 700 milliards de dollars ? En allant faire l'aumône aux voleurs, aux truqueurs, aux manipulateurs de la Bourse, ces bearish, ces Krach Boum voleurs, ces voleurs de grands chemins qui sont venus, grâce à une (mal nommée) prétendue volatilité ratisser la mise sur la casino de l'économie.
Voilà un homme qui a servi dans les Marines, qui a étudié et enseigné dans les meilleures universités et séminaires et qui pendant plus de trente ans a été à la tête d'une église, qui en se mettant au service de sa communauté accomplit l'œuvre de Dieu sur terre : loger les sans-abris, assister les nécessiteux, ouvrir des crèches, attribuer des bourses d'études, rendre visite aux prisonniers, réconforter les séropositifs et les malades atteints du sida.
YT : Le lecteur honnête remarque que tout cela, tout la liste des actions du gourou, vise, en fait, à pallier aux déficiences d'un Etat qui est au service des milliardaires. Un Etat qui a besoin de ses Saint Vincent de Paul ! Comme nous avons des Goldman, des Coluche, pour cacher l'organisation de la misère !
Dans mon livre, Les Rêves de mon père, je décris mes premières impressions de l'église de la Trinity: " L'assistance se mit à crier, à se lever, à taper des mains, et le vent puissant de son souffle emportait la voix du révérend jusqu'aux chevrons (...). Et dans ces simples notes - espoir ! - j'entendis autre chose. Au pied de cette croix, à l'intérieur des milliers d'églises réparties dans cette ville, je vis l'histoire de noirs ordinaires se fondre avec celles de David et Goliath, de Moïse et Pharaon, des chrétiens jetés dans la fosse aux lions, du champ d'os desséchés d'Ezékiel.
YT : Il nous joue du Billy Graham !
Ces histoires -de survie, de liberté, d'espoir- devenaient notre histoire, mon histoire ; le sang qui avait été versé était notre sang, les larmes étaient nos larmes. Cette église noire, en cette belle journée, était redevenue un navire qui transportait l'histoire d'un peuple jusqu'aux générations futures et jusque dans un monde plus grand.
YT : Le baratin du prêcheur ! C'est cela son programme ?
Nos luttes et nos triomphes devenaient soudain uniques et universels, noirs et plus que noirs. En faisant la chronique de notre voyage, les histoires et les chants nous donnaient un moyen de revendiquer des souvenirs dont nous n'avions pas à avoir honte (...), des souvenirs que tout le monde pouvait étudier et chérir - et avec lesquels nous pouvions commencer à reconstruire. "
YT : Les souvenirs ? Les nôtres ? Ce sont le souvenir de Patrice Lumumba assassiné par les forces impérialistes en armant le bras des assassins compradores. Les USA seront, un jour, condamnés à verser des dommages et intérêts au Congo pour ce crime. Pour ces crimes. Tous les crimes. Nos souvenirs, ce sont les combats de Denmark Vesey, les combats de Thomas Sankara, les combats de Toussaint Louverture. Ils combattaient tous les Obama de l'époque, ils combattaient tous les traîtres de leurs époques. Ils combattaient tous les valets de l'impérialisme !
Telle a été ma première expérience à Trinity. Comme beaucoup d'églises majoritairement noires, Trinity est un microcosme de la communauté noire : on y voit le médecin et la mère assistée, l'étudiant modèle et le voyou repenti. Comme toutes les autres églises noires, les services religieux de Trinity résonnent de rires tapageurs et de plaisanteries truculentes. Et ça danse, ça tape des mains, ça crie et ça hurle, ce qui peut paraître incongru à un nouveau venu
YT : Surtout à un double face venant des "meilleurs écoles" de l'impérialisme WASP !
L'église contient toute la tendresse et la cruauté, l'intelligence l'extrême et l'ignorance crasse, les combats et les réussites, tout l'amour et, oui, l'amertume et les préjugés qui sont la somme de l'expérience noire en Amérique. Et cela explique sans doute mes rapports avec le Rev. Wright. Si imparfait soit-il, je le considère comme un membre de ma famille. Il a raffermi ma foi, célébré mon mariage et baptisé mes enfants. Jamais dans mes conversations avec lui ne l'ai-je entendu parler d'un groupe ethnique en termes péjoratifs, ou manquer de respect ou de courtoisie envers les blancs avec qui il a affaire. Il porte en lui les contradictions - le bon et le mauvais- de la communauté qu'il sert sans se ménager depuis tant d'années.
YT : Quand on lit cela, on a envie de respirer en retournant lire les derniers discours de Malcolm X ! Malcolm X fut assassiné par une secte au service de l'impérialisme, une secte de prétendus "noirs" qui firent les basses oeuvres de la CIA. Malcolm X fut assassiné par ceux qui négociaient avec le KKK, avec le Ku Klux Klan. Il fut assassiné parce qu'il commençait à travailler pour la révolution mondiale. Il fut assassiné parce qu'il travaillait à chasser les maitres de Obama, à chasser la classe capitaliste dont Barack Obama est devenu le larbin, le laquais !
Je ne peux pas plus le renier que je ne peux renier la communauté noire, je ne peux pas plus le renier que je ne peux renier ma grand-mère blanche, une femme qui a fait tant de sacrifices pour moi, une femme qui m'aime plus que tout au monde, mais aussi une femme qui m'avouait sa peur des noirs qu'elle croisait dans la rue et que, plus d'une fois, j'ai entendu faire des remarques racistes qui m'ont répugné.
YT : Il se serait rendu au chevet d'une malade raciste, d'une crapule qui lui aurait cassé son enfance en l'humiliant pour sa prétendue "couleur" "noire". Il aurait une rédemption possible en conscientisant cela ? Il aurait une rédemption possible en comprenant qu'il se serait rendu au service de ses maîtres capitalistes pour satisfaire aux préjugés d'une vieille folle raciste ?
Ces personnes sont une partie de moi. Et elles font partie de l'Amérique, ce pays que j'aime.
YT : La folle raciste ?
D'aucuns verront ici une tentative de justifier ou d'excuser des propos tout à fait inexcusables. Je peux vous assurer qu'il n'en est rien. Je suppose qu'il serait plus prudent, politiquement, de continuer comme si de rien n'était, en espérant que toute l'affaire sera vite oubliée.
YT : Pourquoi en parler pour ajouter cela ? Il a raison d'en parler. Mais il doit ajouter qu'il faut cracher à la figure de ces fous racistes ! Donner un asile aux enfants qui subissent, en 2008, de telles vieilles folles !
Nous pourrions faire peu de cas du Rev. Wright, et ne voir en lui qu'un excentrique ou un démagogue, tout comme certains l'ont fait dans le cas de Geraldine Ferraro, l'accusant, à la suite de ses récentes déclarations, de préjugé racial. Mais je crois que ce pays, aujourd'hui, ne peut pas se permettre d'ignorer la problématique de race. Nous commettrions la même erreur que le Rev. Wright dans ses sermons offensants sur l'Amérique -en simplifiant, en recourant à des stéréotypes et en accentuant les côtés négatifs au point de déformer la réalité.
YT : Pourquoi avoir, utiliser la moitié de son disccours pour faire de telles proclamations ? L'explication se trouve dans la technique du nuage de fumée ! Il va devoir enlever son masque et apparaitre comme le petit larbin des Lehman Brothers de la planète !
Le fait est que les propos qui ont été tenus et les problèmes qui ont été soulevés ces dernières semaines reflètent les aspects complexes du problème racial que n'avons jamais vraiment explorés - une partie de notre union qui nous reste encore à parfaire.
YT : Union de qui avec qui ?
Et si nous abandonnons maintenant pour revenir tout simplement à nos positions respectives, nous n'arriverons jamais à nous unir pour surmonter ensemble les défis que sont l'assurance maladie, l'éducation ou la création d'emplois pour chaque Américain.
YT : Il lui a fallut tout ce temps pour prononcer ces mots : "éducation", "emploi", "maladie!"
Pour comprendre cet état de choses, il faut se rappeler comment on en est arrivé là. Comme l'a écrit William Faulkner : " Le passé n'est pas mort et enterré. En fait il n'est même pas passé. " Nul besoin ici de réciter l'histoire des injustices raciales dans ce pays
YT : Et la machine rhétorique redémarre !
Mais devons nous rappeler que si tant de disparités existent dans la communauté afro-américaine d'aujourd'hui, c'est qu'elles proviennent en droite ligne des inégalités transmises par la génération précédente qui a souffert de l'héritage brutal de l'esclavage et de Jim Crow.
YT : "la communauté afro-américaine" pour Barack Obama ne comprend pas ses cousins, nos cousins d'Afrique. Parce que le train de vie des USA est largement conquis sur l'exploitation 2008 des travailleurs africains et de leurs cousins travailleurs chinois !
La ségrégation à l'école a produit et produit encore des écoles inférieures. Cinquante ans après Brown vs. The Board of Education, rien n'a changé et la qualité inférieure de l'éducation que dispensent ces écoles aide à expliquer les écarts de réussite entre les étudiants blancs et noirs d'aujourd'hui.
YT : faux ! C'est l'humiliation qui est le moteur numéro UN. La violence psychologique que contient le mot "noir" et toutes les agressions qui en découlents (policières, scolaires etc ...) Ces agressions, Obama les perpétue ! Le moteur numéro DEUX est le refus de l'investissement démocratique, le fait que les capitalistes confisquent le droit d'investir librement aux pauvres.
La légalisation de la discrimination -des noirs qu'on empêchait, souvent par des méthodes violentes, d'accéder a la propriété, des crédits que l'on accordait pas aux entrepreneurs afro-américains, des propriétaires noirs qui n'avaient pas droit aux prêts du FHA [Ndt : Federal Housing Administration, l'administration fédérale en charge du logement], des noirs exclus des syndicats, des forces de police ou des casernes de pompiers, a fait que les familles noires n'ont jamais pu accumuler un capital conséquent à transmettre aux générations futures.
YT : Plaidoyer pro-capitaliste ! Il commence à enlever son masque : il veut construire une BOURGEOISIE AFRO-AMÉRICAINE !!! Il veut augmenter le nombre de traîtres à l'Afrique !
Cette histoire explique l'écart de fortune et de revenus entre noirs et blancs et la concentration des poches de pauvreté qui persistent dans tant de communautés urbaines et rurales d'aujourd'hui.
YT : Et les non capitalistes de couleur rose claire ?
Le manque de débouchés parmi les noirs, la honte et la frustration de ne pouvoir subvenir aux besoins de sa famille ont contribué a la désintégration des familles noires -un problème que la politique d'aide sociale, pendant des années, a peut-être aggravée. Le manque de service publics de base dans un si grand nombre de quartiers noirs -des aires de jeux pour les enfants, des patrouilles de police, le ramassage régulier des ordures et l'application des codes d'urbanisme, tout cela a crée un cycle de violence, de gâchis et de négligences qui continue de nous hanter.
YT : Le talon de fer ne date pas d'hier. Il oublie le fait que le New Deal a été la trahison des ouvriers appelés "blancs" à l'encontre de leurs camarades afro-américain. C'est cette alliance de la formoisie WASP avec la bourgeoisie de Roosevelt qui a fait l'Histoire des années 1933-1990
C'est la réalité dans laquelle le Rev. Wright et d'autres Afro-Américains de sa génération ont grandi. Ils sont devenus adultes à la fin des années 50 et au début des années 60, époque ou la ségrégation était encore en vigueur et les perspectives d'avenir systématiquement réduites. Ce qui est extraordinaire, ce n'est pas de voir combien ont renoncé devant la discrimination, mais plutôt combien ont réussi à surmonter les obstacles et combien ont su ouvrir la voie à ceux qui, comme moi, allaient les suivre.
YT : Malcolm X ? Les Black Panthers ? Les révolutionnaires Sud Américains ? Les révolutionnaires antillais ?
Mais pour tous ceux qui ont bataillé dur pour se tailler une part du Rêve Américain, il y en a beaucoup qui n'y sont pas arrivés - ceux qui ont été vaincus, d'une façon ou d'une autre, par la discrimination.
YT : La principale défaite des pauvres, donc des Afro-américains est la TRAHISON des diplômés ! La trahison de ceux qui eurent accès au savoir !
L'expérience de l'échec a été léguée aux générations futures : ces jeunes hommes et, de plus en plus, ces jeunes femmes que l'on voit aux coins des rues ou au fond des prisons, sans espoir ni perspective d'avenir. Même pour les noirs qui s'en sont sortis, les questions de race et de racisme continuent de définir fondamentalement leur vision du monde.
YT : C'est voulu ! C'est délibéré ! Malcolm X fut assassiné parce qu'il commençait à analyser le problème en terme de classes, en terme d'impérialisme !
Pour les hommes et les femmes de la génération du Rev. Wright, la mémoire de l'humiliation de la précarité et de la peur n'a pas disparu, pas plus que la colère et l'amertume de ces années. Cette colère ne s'exprime peut-être pas en public, devant des collègues blancs ou des amis blancs. Mais elle trouve une voix chez le coiffeur ou autour de la table familiale. Parfois cette colère est exploitée par les hommes politiques pour gagner des voix en jouant la carte raciale, ou pour compenser leur propre incompétence.
YT : La carte "raciale" est une expression raciste pour tisonner le feu du racisme ! Obama tisonne ! Malcolm X préparait l'avenir !
Et il lui arrive aussi de trouver une voix, le dimanche matin à l'église, du haut de la chaire ou sur les bancs des fidèles. Le fait que tant de gens soient surpris d'entendre cette colère dans certains sermons du Rev. Wright nous rappelle le vieux truisme, à savoir que c'est à l'office du dimanche matin que la ségrégation est la plus évidente. Cette colère n'est pas toujours une arme efficace. En effet, bien trop souvent, elle nous détourne de nos vrais problèmes, elle nous empêche de confronter notre part de responsabilité dans notre condition, et elle empêche la communauté afro-américaine de nouer les alliances indispensables à un changement véritable.
YT : La communauté afro-américaine comprend les Africains !
Mais cette colère est réelle, et elle est puissante, et de souhaiter qu'elle disparaisse, de la condamner sans en comprendre les racines ne sert qu'à creuser le fossé d'incompréhension qui existe entre les deux races.
YT : "LES DEUX RACES" ???? Quelle abomination !!! La vieille folle raciste parle encore par la bouche de Obama !
Barack Obama, marabouté par sa grand-mère raciste prononce les mots de la morte : "races" !!!!
Et de fait, il existe une colère similaire dans certaines parties de la communauté blanche. La plupart des Américains de la classe ouvrière et de la classe moyenne blanche n'ont pas l'impression d'avoir été spécialement favorisés par leur appartenance raciale.
YT : Cela devient une habitude dans l'abjection ! Il tisonne son fond de commerce !!!
Leur expérience est l'expérience de l'immigrant -dans leur cas, ils n'ont hérité de personne, ils sont partis de rien. Ils ont travaillé dur toute leur vie, souvent pour voir leurs emplois délocalisés et leurs retraites partir en fumée.
YT : Les retraites parties en fumée sont le produit accumulé du vol du Tiers Monde. Les gangsters de la formoisie qui jouaient en Bourse n'ont eu que ce qu'ils méritaient. Les veuves des pompiers de Dallas qui expulsaient les pauvres du centre de Marseille, ces canailles capitalistes formoises qui spéculaient sur les logements de nos cousins n'ont eu que ce qu'elles méritaient !!! Les entreprises délocalisées sont des investissements pour nos cousins chinois ! Obama raisonne comme un crétin syndicaliste formois ! Un crétin incapable d'aider l'ouvrier chinois à s'organiser pour avoir de meilleurs salaires !
Ils sont inquiets pour leur avenir, ils voient leurs rêves s'évanouir; à une époque de stagnation des salaires et de concurrence mondiale, les chances de s'en sortir deviennent comme un jeu de somme nulle où vos rêves se réalisent au dépens des miens.
YT : "s'en sortir" ? Polluer plus que 19,6 kilos de carbone ?
Alors, quand on leur dit que leurs enfants sont affectés à une école à l'autre bout de la ville, quand on leur dit qu'un Afro-Américain qui décroche un bon job ou une place dans une bonne faculté est favorisé à cause d'une injustice qu'ils n'ont pas commise, quand on leur dit que leur peur de la délinquance dans les quartiers est une forme de préjugé, la rancœur s'accumule au fil du temps.
YT : Que cherche-t-il par ce discours ? Sur quelles braises est-il en train de souffler ? Il parle d'unité en décrivant tout ce qui divise les travailleurs !!! Il appelle le KKK à renaître ?
Comme la colère au sein de la communauté noire qui ne s'exprime pas en public, ces choses qui fâchent ne se disent pas non plus. Mais elles affectent le paysage politique depuis au moins une génération. C'est la colère envers la politique d'assistance de l'Etat-Providence et la politique de discrimination positive qui ont donné naissance à la Coalition Reagan. Les hommes politiques ont systématiquement exploité la peur de l'insécurité à des fins électorales. Les présentateurs des talk-shows et les analystes conservateurs se sont bâti des carrières en débusquant des accusations de racisme bidon, tout en assimilant les débats légitimes sur les injustices et les inégalités raciales à du politiquement correct ou du racisme a rebours.
YT : "Etat providence" ? Quel menteur !!! Chaque homme mérite la part des droits d'auteur de ses ancêtres : 1000 dollars par mois ! Où est la "providence" ?
Tout comme la colère noire s'est souvent avérée contre-productive, la rancœur des blancs nous a aveuglés sur les véritables responsables de l'étranglement de la classe moyenne -une culture d'entreprise où les délits d'initiés, les pratiques comptables douteuses et la course aux gains rapides sont monnaie courante ; une capitale sous l'emprise des lobbies et des groupes de pression, une politique économique au service d'une minorité de privilégiés.
YT : Ce sont ses conseillers de la Banque qui lui ont soufflé ce passage ? Ses riches financiers ? Ceux qui ont encaissé les 700 milliards de dollars ?
Et pourtant, souhaiter la disparition de cette rancœur des blancs, la qualifier d'inappropriée, voire de raciste, sans reconnaître qu'elle peut avoir des causes légitimes -voila aussi qui contribue à élargir la fracture raciale et faire en sorte que l'on n'arrive pas à se comprendre.
YT : "fracture raciale" ? Elle n'existe que dans le cerveau malade des racistes WASP ! et leurs larbins !
Voilà où nous en sommes actuellement : incapables depuis des années de nous extirper de l'impasse raciale. Contrairement aux dires de certains de mes critiques, blancs ou noirs, je n'ai jamais eu la naïveté de croire que nous pourrions régler nos différends raciaux en l'espace de quatre ans ou avec une seule candidature, qui plus est une candidature aussi imparfaite que la mienne.
YT : Nous y voilà ! Il prépare l'opinion à la vacuité de son programme social !
Mais j'ai affirmé ma conviction profonde-une conviction ancrée dans ma foi en Dieu et ma foi dans le peuple américain-qu'en travaillant ensemble nous arriverons à panser nos vieilles blessures raciales et qu'en fait nous n'avons plus le choix si nous voulons continuer d'avancer dans la voie d'une union plus parfaite.
YT : "foi en Dieu" ? Quelle négation de la science ! En quoi son "dieu" pourrait-il faire des miracles sans mettre à bas la classe capitaliste. Un vrai croyant sait que tout est déterminé et qu'il n'existe aucun miracle, aucune conséquence de quelque acte de "foi" qui soit !
Pour la communauté afro-américaine, cela veut dire accepter le fardeau de notre passé sans en devenir les victimes, cela veut dire continuer d'exiger une vraie justice dans tous les aspects de la vie américaine. Mais cela veut aussi dire associer nos propres revendications -meilleure assurance maladie, meilleures écoles, meilleurs emplois-aux aspirations de tous les Américains, qu'il s'agisse de la blanche qui a du mal à briser le plafond de verre dans l'échelle hiérarchique, du blanc qui a été licencié ou de l'immigrant qui s'efforce de nourrir sa famille.
YT : 1000 dollars pour tous ! Un loyer à 5 dollars le mètre carré pour tous. Expropriation de voleurs. Investissement démocratique: 400 dollars par mois. Délégation révocable. A bas les gouvernants non révocables. Non aux dictatures !
Cela veut dire aussi assumer pleinement nos responsabilités dans la vie - en exigeant davantage de nos pères, en passant plus de temps avec nos enfants, en leur faisant la lecture, en leur apprenant que même s'ils sont en butte aux difficultés et à la discrimination, ils ne doivent jamais succomber au désespoir et au cynisme : ils doivent toujours croire qu'ils peuvent être maîtres de leur destinée.
YT : L'usage du verbe "croire" s'il est confirmé dans le texte original est plus que révélateur. Un acte manqué !
L'ironie, c'est que cette notion si fondamentalement américaine -et, oui, conservatrice-de l'effort personnel, on la retrouve souvent dans les sermons du Rev. Wright. Mais ce que mon ancien pasteur n'a pas compris, c'est qu'on ne peut pas chercher à s'aider soi-même sans aussi croire que la société peut changer.
YT : "croire" n'est pas "vouloir", ni "travailler pour".
L'erreur profonde du Rev. Wright n'est pas d'avoir parlé du racisme dans notre société. C'est d'en avoir parlé comme si rien n'avait changé, comme si nous n'avions pas accompli de progrès, comme si ce pays -un pays ou un noir peut être candidat au poste suprême et construire une coalition de blancs et de noirs, d'hispaniques et d'asiatiques, de riches et de pauvres, de jeunes et de vieux-était encore prisonnier de son passé tragique. Mais ce que nous savons - ce que nous avons vu-c'est que l'Amérique peut changer. C'est là le vrai génie de cette nation. Ce que nous avons déjà accompli nous donne de l'espoir -l'audace d'espérer -pour ce que nous pouvons et devons accomplir demain.
YT : Le gourou croit aux miracles parce que son statut social en est la preuve. La quantité de disciples est proportionnelle à la véracité du pouvoir du gourou : plus il récupère de naïfs et plus il est convaincu de son pouvoir, plus il est convaincu de ses capacités à faire des miracles. Malinowski en parlait, il y a longtemps !
Pour ce qui est de la communauté blanche, la voie vers une union plus parfaite suppose de reconnaître que ce qui fait souffrir la communauté afro-américaine n'est pas le produit de l'imagination des noirs ; que l'héritage de la discrimination -et les épisodes actuels de discrimination, quoique moins manifestes que par le passé- sont bien réels et doivent être combattus.
YT : Collectivisation de la propriété immobilière !
Non seulement par les mots, mais par les actes -en investissant dans nos écoles et nos communautés ; en faisant respecter les droits civils et en garantissant une justice pénale plus équitable ; en donnant à cette génération les moyens de s'en sortir, ce qui faisait défaut aux générations précédentes.
YT : 1000 dollars pour tous !
Il faut que tous les Américains comprennent que vos rêves ne se réalisent pas forcément au détriment des miens ; qu'investir dans la santé, les programmes sociaux et l'éducation des enfants noirs, bruns et blancs contribuera à la prospérité de tous les Américains.
YT : Sur le dos du Tiers Monde. En polluant au carbone jusqu'à détruire la Terre.
En fin de compte, ce que l'on attend de nous, ce n'est ni plus ni moins ce que toutes les grandes religions du monde exigent -que nous nous conduisions envers les autres comme nous aimerions qu'ils se conduisent envers nous. Soyons le gardien de notre frère, nous disent les Ecritures. Soyons le gardien de notre sœur. Trouvons ensemble cet enjeu commun qui nous soude les uns aux autres, et que notre politique reflète aussi l'esprit de ce projet.
YT : C'est une déclaration révolutionnaire anticapitaliste. Quand c'est dit par quelqu'un de sincère !
Car nous avons un choix à faire dans ce pays. Nous pouvons accepter une politique qui engendre les divisions intercommunautaires, les conflits et le cynisme. Nous pouvons aborder le problème racial en voyeurs -comme pendant le procès d'O.J. Simpson -, sous un angle tragique - comme nous l'avons fait après Katrina - ou encore comme nourriture pour les journaux télévisés du soir. Nous pouvons exploiter la moindre bavure dans le camp d'Hillary comme preuve qu'elle joue la carte raciale, ou nous pouvons nous demander si les électeurs blancs voteront en masse pour John McCain en novembre, quel que soit son programme politique. Oui, nous pouvons faire cela. Mais dans ce cas, je vous garantis qu'aux prochaines élections nous trouverons un autre sujet de distraction. Et puis un autre. Et puis encore un autre. Et rien ne changera. C'est une possibilité. Ou bien, maintenant, dans cette campagne, nous pouvons dire ensemble : " Cette fois, non ". Cette fois nous voulons parler des écoles délabrées qui dérobent leur avenir à nos enfants, les enfants noirs, les enfants blancs, les enfants asiatiques, les enfants hispaniques et les enfants amérindiens. Cette fois nous ne voulons plus du cynisme qui nous répète que ces gosses sont incapables d'apprendre, que ces gosses qui nous ne ressemblent pas sont les problèmes de quelqu'un d'autre. Les enfants de l'Amérique ne sont pas ces gosses-là, mais ces gosses-là sont pourtant bien nos enfants, et nous ne tolérerons pas qu'ils soient laissés pour compte dans la société du vingt-et-unième siècle. Pas cette fois.
YT : Il travaille à la reproduction des classes sociales. Son baratin n'y change rien.
Cette fois nous voulons parler des files d'attente aux urgences peuplées de blancs, de noirs et d'hispaniques qui n'ont pas d'assurance santé, qui ne peuvent seuls s'attaquer aux groupes de pression mais qui pourront le faire si nous nous y mettons tous. Cette fois nous voulons parler des usines qui ont fermé leurs portes et qui ont longtemps fait vivre honnêtement des hommes et des femmes de toute race, nous voulons parler de ces maisons qui sont maintenant à vendre et qui autrefois étaient les foyers d'Américains de toute religion, de toute région et de toute profession.
YT : Un honnête Terrien ne peut pas acheter une maison. 1000 dollars par mois ne suffisent pas.
Cette fois nous voulons parler du fait que le vrai problème n'est pas que quelqu'un qui ne vous ressemble pas puisse vous prendre votre boulot, c'est que l'entreprise pour laquelle vous travaillez va délocaliser dans le seul but de faire du profit. Cette fois, nous voulons parler des hommes et des femmes de toute couleur et de toute croyance qui servent ensemble, qui combattent ensemble et qui versent ensemble leur sang sous le même fier drapeau. Nous voulons parler du moyen de les ramener à la maison, venant d'une guerre qui n'aurait jamais dû être autorisée et qui n'aurait jamais dû avoir lieu, et nous voulons parler de la façon de montrer notre patriotisme en prenant soin d'eux et de leurs familles et en leur versant les allocations auxquelles ils ont droit.
YT : Il veut attaquer le peuple afghan sous le prétexte des islamo-fascistes !
Je ne me présenterais pas à l'élection présidentielle si je ne croyais pas du fond du cœur que c'est ce que veut l'immense majorité des Américains pour ce pays. Cette union ne sera peut-être jamais parfaite mais, génération après génération, elle a montré qu'elle pouvait se parfaire. Et aujourd'hui, chaque fois que je me sens sceptique ou cynique quant à cette possibilité, ce qui me redonne le plus d'espoir est la génération à venir -ces jeunes dont les attitudes, les croyances et le sincère désir de changement sont déjà, dans cette élection, rentrés dans l'Histoire. Il y a une histoire que j'aimerais partager avec vous aujourd'hui, une histoire que j'ai eu l'honneur de raconter lors de la commémoration de la naissance de Martin Luther King, dans sa paroisse, Ebenezer Baptist, à Atlanta. Il y a une jeune blanche de 23 ans, du nom d'Ashley Baia, qui travaillait pour notre campagne à Florence, en Caroline du Sud. Depuis le début, elle a été chargée de mobiliser une communauté à majorité afro-américaine. Et un jour elle s'est trouvée à une table ronde où chacun, tour à tour, racontait son histoire et disait pourquoi il était là. Et Ashley a dit que quand elle avait 9 ans sa maman a eu un cancer, et parce qu'elle avait manqué plusieurs jours de travail elle a été licenciée et a perdu son assurance maladie. Elle a dû se mettre en faillite personnelle et c'est là qu'Ashley s'est décidée à faire quelque chose pour aider sa maman. Elle savait que ce qui coûtait le plus cher c'était d'acheter à manger, et donc Ashley a convaincu sa mère ce qu'elle aimait par-dessus tout, c'était des sandwichs moutarde-cornichons. Parce que c'était ce qu'il y avait de moins cher. C'est ce qu'elle a mangé pendant un an, jusqu'à ce que sa maman aille mieux. Et elle a dit à tout le monde, à la table ronde, qu'elle s'était engagée dans la campagne pour aider les milliers d'autres enfants du pays qui eux aussi veulent et doivent aider leurs parents. Ashley aurait pu agir différemment. Quelqu'un lui a peut être dit a un moment donné que la cause des ennuis de sa mère c'était soit les noirs qui, trop paresseux pour travailler, vivaient des allocations sociales, soit les hispaniques qui entraient clandestinement dans le pays. Mais ce n'est pas ce qu'elle a fait. Elle a cherché des alliés avec qui combattre l'injustice. Bref, Ashley termine son histoire et demande a chacun pourquoi il s'est engagé dans la campagne. Ils ont tous des histoires et des raisons différentes. Il y en a beaucoup qui soulèvent un problème précis. Et pour finir, c'est le tour de ce vieillard noir qui n'a encore rien dit. Et Ashley lui demande pourquoi il est là. Il ne soulève aucun point en particulier. Il ne parle ni de l'assurance maladie ni de l'économie. Il ne parle ni d'éducation ni de guerre. Il ne dit pas qu'il est venu à cause de Barack Obama. Il dit simplement : " Je suis ici à cause d'Ashley. " " Je suis ici à cause d'Ashley ". A lui seul, ce déclic entre la jeune fille blanche et le vieillard noir ne suffit pas. Il ne suffit pas pour donner une assurance santé aux malades, du travail à ceux qui n'en n'ont pas et une éducation à nos enfants.
YT : Le coup de l'anecdote signifiante est un vieux coup du baratin états-unien. La littérature est à 98 % faite de cela. Même les livres de sciences commencent par l'anecdote signifiante. Tout cela n'est que pur baratin au service de la banque, de l'innovoisie et de la haute formoisie.
Mais c'est par là que nous démarrons. Par là que notre union se renforce. Et comme tant de générations l'ont compris tout au long des deux cent vingt et une années écoulées depuis que des patriotes ont signé ce document a Philadelphie, c'est par là que commence le travail de perfection. "


Traduction de Didier Rousseau et de Françoise Simon
Ammon & Rousseau Translations, New York


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