tag:blogger.com,1999:blog-2322471220556410707.post4441472756483683632..comments2023-07-28T16:06:44.271+02:00Comments on Monsyte: Atomos, vitesse absolue, périhélies et aphélies, périhélie de Mercure... une réponse à Jean StauneYanick Toutainhttp://www.blogger.com/profile/17001420005766250539noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-2322471220556410707.post-80241295110425181962009-04-19T16:59:00.000+02:002009-04-19T16:59:00.000+02:00Concernant la perihelie, le phenomene que vous dec...Concernant la perihelie, le phenomene que vous decrivez semble s'appliquer a toutes les planetes alors pourquoi n'as t'on observé d'"anomalie" que pour Mercure?Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2322471220556410707.post-88573597432697603522009-02-04T19:23:00.000+01:002009-02-04T19:23:00.000+01:00YT : Le simple fait que l'on puisse maintenant avo...YT : Le simple fait que l'on puisse maintenant avoir des <BR/>PHOTOGRAPHIES <BR/>des atomes est déjà une preuve de la bétise crasse de Werner <BR/>Heisenberg. <BR/>JS Ultra naif!! Le formalisme ( et les expériences type fentes de <BR/>Young) montre que les atomes sont des ondes quand on ne les observe <BR/>pas et sont des points matériels quand on les observe. Dire comme le <BR/>fait YT qu'avoir des photographies d'atomes est une preuve contre les <BR/>conceptions de Heisenberg.... c'est la preuve que YT n'a Rien compris <BR/>à Heisenberg ce dont je me doutais depuis de début !<BR/>YT : Mettez TOUS vos textes en ligne. Puis, faites un copier coller <BR/>du <BR/>passage que vous voulez utiliser comme argument <BR/><BR/>JS je peux vous offrir mon livre si vous me donnez votre <BR/>adresse postale PAS le mettre en ligne! <BR/>voici quand meme quelques arguments clés : <BR/><BR/>La non-localité, porte ouverte vers une autre réalité <BR/><BR/> Bohr était persuadé que la physique quantique était complète, c’est-à- <BR/>dire que le travail était terminé et que la représentation des <BR/>fondements de la réalité qui en découlait était la meilleure possible. <BR/>Mais cette représentation était trop floue pour satisfaire Einstein ; <BR/>il la combattait en mettant au point des « expériences de pensée » <BR/>dont le simple énoncé devait démontrer que la physique quantique était <BR/>incomplète. Dès l’idée émise, Bohr démontrait illico que la physique <BR/>quantique pouvait avaler cette nouvelle couleuvre et donc garder son <BR/>statut de théorie achevée. <BR/><BR/>Pour des raisons philosophiques (« Dieu ne joue pas aux dés »), la <BR/>cible prioritaire d’Einstein était le principe d’incertitude. Werner <BR/>Heinsenberg a témoigné de l’intensité extraordinaire de leurs « joutes <BR/>intellectuelles » durant le célèbre congrès Solvay de 1927 : « Nos <BR/>controverses commençaient en général tôt le matin, Einstein nous <BR/>exposant au petit déjeuner une nouvelle expérience idéale susceptible, <BR/>à son avis, de contredire le principe d’incertitude. Bien entendu, <BR/>nous commencions immédiatement à analyser cette expérience ; et sur le <BR/>chemin vers la salle de conférences, où j’accompagnais en général Bohr <BR/>et Einstein, une première clarification de la question posée et de <BR/>l’affirmation formulée était réalisée. Au cours de la journée, de <BR/>nombreuses discussions étaient menées sur ce problème, et en général <BR/>nous arrivions le soir à un point où Bohr prouvait à Einstein, au <BR/>cours du dîner, que l’expérience envisagée ne pouvait pas aboutir à <BR/>une réfutation du principe d’incertitude. Einstein était alors quelque <BR/>peu inquiet, mais déjà le matin suivant, au petit-déjeuner, il avait <BR/>une autre expérience idéale, toute prête, à nous proposer, plus <BR/>compliquée que la précédente, et à son avis susceptible de démentir <BR/>définitivement le principe d’incertitude. Cette tentative devait elle <BR/>aussi échouer le soir même … » <BR/> Huit ans après, en 1935, il revint pour frapper un nouveau coup – <BR/>qui, cette fois-ci, il en était sûr, était décisif – avec le « <BR/>paradoxe EPR », du nom d’Einstein et de deux de ses collaborateurs, <BR/>Podolsky et Rosen. <BR/><BR/>Leur article, l’un des plus célèbres de l’histoire de la physique, <BR/>s’intitule « Peut-on considérer que la mécanique quantique donne de la <BR/>réalité physique une description complète ? » <BR/>Puisque le principe d’incertitude nous dit qu’on ne peut connaître à <BR/>la fois la position P d’une particule et sa vitesse V , les auteurs <BR/>proposent donc de prendre un système de deux particules corrélées A et <BR/>B, qui ont été éjectées d’un même atome et sont parties dans des <BR/>directions opposées à la même vitesse. La mesure de la position de A, P <BR/>(A), permet de déduire celle de B, P(B). La mesure de la vitesse de B, <BR/>V(B), permet de déduire la vitesse de A, V(A). On peut donc connaître <BR/>la position et la vitesse de A et B au même moment, ce que la <BR/>mécanique quantique ne peut pas faire . Cette dernière est donc <BR/>incomplète et le principe d’incertitude, remis en cause. Einstein a dû <BR/>savourer cette phrase : « Nous nous voyons contraints de conclure que <BR/>la description de la réalité physique donnée par les fonctions d’ondes <BR/>n’est pas complète . » <BR/>Instruit par l’expérience du congrès Solvay, Einstein a longuement <BR/>peaufiné son argument et répond d’avance aux critiques. Il a identifié <BR/>une faille possible dans sa démonstration : on pourrait affirmer que <BR/>la mesure de A ne modifie pas seulement l’état de A mais également <BR/>celui de B. Dans ce cas, la mesure effectuée de la vitesse de B serait <BR/>V’(B) – c’est-à-dire « la vitesse de B après mesure de la position de <BR/>A ». On en déduirait un V’(A) qui serait différent de V(A), valeur de <BR/>la vitesse de A au moment où l’on a mesuré la position de A. Dans ce <BR/>cas, le principe d’incertitude serait toujours valable. <BR/>Mais c’est impossible, nous dit Einstein. Car – et c’est là un des <BR/>fondements de la relativité restreinte –, dans notre Univers, on ne <BR/>peut pas dépasser la vitesse de la lumière (nous en verrons les <BR/>raisons au chapitre 7). Donc il suffit que A et B soient suffisamment <BR/>éloignés et que les mesures soient effectuées de manière suffisamment <BR/>rapide pour qu’aucun signal ne puisse, partant de A, atteindre B avant <BR/>que la mesure ne soit effectuée. On peut donc mesurer A sans perturber <BR/>aucunement la mesure de B. <BR/><BR/>À ceux qui s’acharneraient tout de même à prétendre qu’une telle <BR/>perturbation est possible, Einstein dit à l’avant-dernière phrase de <BR/>l’article : « Aucune définition de la réalité un tant soit peu <BR/>raisonnable n’autorise cela. » <BR/>Bohr répondit immédiatement. Sa réponse est relativement obscure, même <BR/>pour les physiciens professionnels. Néanmoins, il semble qu’il affirme <BR/>– de façon plus ou moins voilée, peut-être à cause de l’énormité d’une <BR/>telle proposition – que la mesure sur une particule aura bien un effet <BR/>sur l’autre, où qu’elle se trouve : « La question essentielle est <BR/>celle d’une influence sur les conditions mêmes qui définissent les <BR/>types possibles de prédictions relatives au comportement futur du <BR/>système . » <BR/>Einstein n’accepta jamais cette réponse : « On ne peut échapper à <BR/>cette conclusion (que la théorie quantique est incomplète) qu’en <BR/>supposant que la mesure pratiquée sur une particule modifie <BR/>(télépathiquement) la situation réelle de l’autre particule, ou qu’en <BR/>niant l’indépendance de situations réelles relative à des objets qui <BR/>sont séparés spatialement les uns des autres. L’une et l’autre <BR/>branches de l’alternative me semblent entièrement inacceptables . » <BR/>En effet, comme nous l’avons dit, si, lors de la mesure, les électrons <BR/>sont suffisamment éloignés l’un de l’autre, l’influence, qui en <BR/>fonction de la mesure de l’un modifie l’état de l’autre, doit être <BR/>supralumineuse ! Einstein parlait (pour s’en moquer) de « l’action <BR/>fantôme à distance » et soutenait le « principe de localité » selon <BR/>lequel des mesures effectuées en un endroit ne sauraient avoir <BR/>d’impact sur des mesures faites de façon si rapide ailleurs qu’aucun <BR/>signal se propageant à la vitesse de la lumière n’a pu aller de l’une <BR/>à l’autre. <BR/>Comment savoir la vérité ? <BR/>En 1965, John Bell montra qu’un test expérimental était possible , non <BR/>pas avec des positions et des vitesses mais avec les polarisations des <BR/>photons. La polarisation d’un photon est aléatoirement « + » ou « - » <BR/>quand elle est mesurée dans une direction donnée. En faisant « sauter <BR/>» des électrons d’une couche à une autre dans un atome, il est <BR/>possible d’émettre un couple de photons qui donneront des réponses <BR/>identiques quand on mesurera leur polarisation selon une même <BR/>direction. En revanche, si l’on mesure la polarisation des membres <BR/>d’un couple selon des directions différentes, alors cette « <BR/>corrélation stricte » disparaît. <BR/><BR/>Pour mieux comprendre la situation, imaginons un couple de jumeaux <BR/>participant à un jeu télévisé. Installés dans deux cabines <BR/>insonorisées, isolés l’un de l’autre, ils donnent exactement les mêmes <BR/>réponses aux mêmes questions. On peut en déduire que les jumeaux ont <BR/>les mêmes aptitudes et qu’ils ont acquis les mêmes connaissances <BR/>durant leur vie. Mais alors que la corrélation entre leurs réponses <BR/>continue au fur et à mesure que de nouvelles questions sont posées, <BR/>une autre hypothèse peut venir à l’esprit : les jumeaux communiquent <BR/>entre eux d’une façon ou d’une autre. <BR/>Donc, lorsque l’on constate ce type de corrélation, soit les réponses <BR/>aux questions préexistaient dans les cerveaux du couple de jumeaux <BR/>avant le début du jeu, soit c’est grâce à une communication au moment <BR/>où on leur pose la question que la corrélation peut exister. Vous me <BR/>direz qu’en ce qui concerne mon histoire de couple, cela importe peu. <BR/>Mais lorsqu’il s’agit des deux particules, la différence entre les <BR/>deux situations est vertigineuse. <BR/>Dans la première, les deux photons possèdent depuis le départ une <BR/>polarisation qui, si elle est mesurée dans une direction quelconque <BR/>(disons X), donnera la réponse « + ». Comme dans l’exemple des <BR/>jumeaux, c’est la « vie commune » des particules avant leur séparation <BR/>qui explique leur corrélation, et durant le trajet vers les appareils <BR/>de mesure, les deux particules « portent » en elles des <BR/>caractéristiques qui se « révèleront » à l’arrivée, lorsqu’on leur <BR/>posera la question : « Quelle est la valeur de ta polarisation dans la <BR/>direction X ? » <BR/>Comme ceci est vrai quelle que soit la direction X, il en résulterait <BR/>que chaque particule porterait en elle les caractéristiques de <BR/>polarisation relatives à toutes les directions à la fois. Étant donné <BR/>que cette dernière assertion est en contradiction avec les principes <BR/>de base de la physique quantique, il faut conclure que celle-ci est <BR/>incomplète et qu’il existe des « variables cachées » qui, si elles <BR/>étaient connues, permettraient de prédire le résultat des mesures. <BR/>C’était là, bien sûr, la position d’Einstein. <BR/>Mais, comme nous l’avons vu avec les jumeaux, il existe une deuxième <BR/>possibilité à laquelle Bohr osait à peine faire référence lorsqu’il <BR/>parlait « d’influence » sur les conditions de l’expérience. Ici, les <BR/>particules ne sont porteuses d’aucun « + » ou « - » durant leur <BR/>parcours vers les instruments de mesure. À l’arrivée, lorsque l’une <BR/>des particules répond, de façon aléatoire – par exemple « + » – <BR/>l’autre, de façon totalement coordonnée, répond la même chose. Si la <BR/>mesure n’avait pas été effectuée sur la première, la réponse à une <BR/>mesure sur la deuxième aurait été totalement aléatoire. Mais lorsque <BR/>l’on observe la réponse « + » de la première particule, on sait avec <BR/>une certitude absolue que l’autre répondra « + » aussi. <BR/>Or, ces deux particules peuvent être très éloignées dans l’espace et <BR/>les mesures, effectuées de façon suffisamment rapprochées pour <BR/>qu’aucun signal allant à la vitesse de la lumière ne puisse « informer <BR/>» une particule de la mesure que l’autre a subie. <BR/>Ainsi, si la deuxième hypothèse est la bonne, notre vision du monde <BR/>est radicalement modifiée car nous avons alors un drôle de bébé sur <BR/>les bras : « l’action fantôme à distance », dont Einstein disait <BR/>qu’elle ne peut être acceptée par « aucune conception raisonnable de <BR/>la réalité ». <BR/>Comment savoir quelle est la bonne hypothèse ? Ce que John Bell a <BR/>montré dans son article de 1965 – que nous venons de mentionner –, <BR/>c’est que si l’on pose des questions différentes aux deux photons d’un <BR/>même couple (par exemple « quelle est la valeur de ta polarisation en <BR/>direction X » pour l’un, et « en direction Y » pour l’autre), il <BR/>existe des relations entre les résultats des mesures sur certains <BR/>couples de photons qui doivent toujours être respectées si la première <BR/>hypothèse est vraie. Ces relations sont exprimées par des inégalités <BR/>que l’on appelle les « inégalités de Bell » et qui portent sur les <BR/>résultats de séries de mesures effectuées sur des couples de photons <BR/>dont la polarisation de chaque membre a été mesurée dans une direction <BR/>différente de celle de son jumeau. Si ces inégalités sont violées, <BR/>cela constitue une démonstration de la fausseté de la première <BR/>hypothèse, hypothèse selon laquelle les particules portent en elles <BR/>des propriétés bien déterminées avant la mesure . Il ne reste plus <BR/>alors qu’à accepter la deuxième hypothèse quelle que soit son <BR/>étrangeté. <BR/><BR/>On a commencé à effectuer les mesures en question dans les années 70 <BR/>mais il manquait un ingrédient essentiel : il fallait accomplir les <BR/>mesures dans un intervalle de temps si réduit qu’aucun signal se <BR/>propageant de A à B à la vitesse de la lumière ne puisse arriver à <BR/>temps pour permettre une communication entre les deux particules. <BR/>Alain Aspect, Philippe Grangier et G. Roger ont alors mis au point une <BR/>expérience de ce type à l’université Paris XI. Les particules sont <BR/>séparées par douze mètres, les mesures sont réalisées en un <BR/>milliardième de seconde (!). La lumière met 40 milliardième de seconde <BR/>pour parcourir 12 mètres. Donc toute influence exercée par une mesure <BR/>sur l’autre doit aller (au moins) 40 fois plus vite que la lumière. <BR/>En 1982, l’expérience livra un verdict implacable : si l’on choisit <BR/>d’effectuer ces mesures sur les photons dans certaines directions, les <BR/>résultats violent les inégalités de Bell (et cela, qui plus est, dans <BR/>les proportions prédites par la physique quantique !). Einstein avait <BR/>tort, le principe de localité volait en éclat. <BR/>Une grande réunion fut organisée devant la « crème » des physiciens <BR/>afin d’en présenter les résultats, de nombreuses publications <BR/>spécialisées furent éditées, la prédiction la plus incroyable de la <BR/>mécanique quantique était vérifiée, un des fondements, non seulement <BR/>de la science « classique », mais de toute conception « raisonnable » <BR/>du monde, venait de disparaître, et puis… rien ou presque. <BR/>Certes, un grand nombre d’ouvrages a depuis, avec plus ou moins <BR/>d’insistance, vulgarisé ces résultats. Mais enfin, nous aurions dû <BR/>voir d’honorables physiciens courant, nus, sur les Champs-Élysées, <BR/>comme leur célèbre prédécesseur Archimède, en criant : « Euréka, la <BR/>non-localité existe ! » <BR/>N’allez pas croire qu’il y ait le moindre atome de doute à propos de <BR/>la réalité du phénomène. Non seulement la non-localité existe, mais <BR/>cette existence ne dépend pas de l’interprétation que l’on donne à la <BR/>mécanique quantique. Cela veut dire que l’eau pourra passer sous les <BR/>ponts, les années et même les milliers d’années s’écouler, toute <BR/>théorie physique relative à la nature du Monde se devra d’intégrer la <BR/>non-localité, de la même façon que toute théorie cosmologique future <BR/>devra intégrer le fait que la Terre tourne autour du Soleil et que le <BR/>Soleil tourne autour du centre de la galaxie. <BR/>Cela est « matraqué » par John Bell lui-même à trois reprises dans le <BR/>même livre : « Nous ne pouvons éviter que l’intervention sur l’un des <BR/>côtés ait une influence causale sur l’autre », « certaines <BR/>corrélations particulières sont localement inexplicables. Elles ne <BR/>peuvent être expliquées sans action à distance », « pour le <BR/>dispositif expérimental décrit, cela ne serait pas seulement une <BR/>mystérieuse influence à longue distance (une non-localité, ou action à <BR/>distance au sens faible) mais une influence se propageant plus vite <BR/>que la lumière, une non-localité au sens le plus strict et le plus <BR/>indigeste . » Cela est même reconnu par Jean Bricmont, l’un des <BR/>principaux porte-drapeaux des physiciens les plus rationalistes et <BR/>matérialistes : « La non-localité est une propriété de la nature <BR/>établie à partir d’expériences et de raisonnements élémentaires, <BR/>indépendamment de l’interprétation que l’on donne au formalisme <BR/>quantique. Par conséquent, toute théorie ultérieure qui pourrait <BR/>remplacer la mécanique quantique devra également être non locale . » <BR/>Néanmoins, il y a en fait deux façons de considérer le phénomène : <BR/>soit, comme vient de le dire Bell, il s’agit d’une influence qui ne <BR/>peut être véhiculée par de la matière ou de l’énergie (car sinon, elle <BR/>ne pourrait pas aller plus vite que la lumière) et qui s’exerce d’une <BR/>particule sur l’autre : on parle alors de « non-localité » car elle <BR/>viole le principe de localité tel que Einstein le concevait. Soit, <BR/>comme le pense une majorité de physiciens actuels, les deux particules <BR/>forment un seul et même objet même lorsqu’on les mesure dans des <BR/>boîtes pouvant, en théorie, être séparées par des milliers de <BR/>kilomètres. On parlera alors plutôt de « non séparabilité » car les <BR/>deux particules ne peuvent pas être séparées (tant qu’on n’a pas <BR/>effectué de mesure sur elles). Il semble, pour des raisons que nous <BR/>verrons au chapitre 6, que c’est cette deuxième interprétation qui <BR/>paraisse la plus probable. <BR/>De toute façon, comme le dit B. d’Espagnat : « En ce qui concerne la <BR/>non-séparabilité, les deux descriptions sont équivalentes. Dans l’un <BR/>comme dans l’autre cas, une violation de la séparabilité einsteinienne <BR/>nécessite une interaction instantanée à distance, soit entre deux <BR/>systèmes distincts, soit à l’intérieur d’un seul et même système <BR/>étendu dans tout l’espace . » <BR/>On voit dans un cas comme dans l’autre, qu’il n’y a pas d’échappatoire <BR/>possible : nous sommes conduits à radicalement réviser nos conceptions <BR/>relatives aux fondements mêmes de la réalité. <BR/>C’est la raison pour laquelle ce résultat est d’une telle importance : <BR/>il s’agit d’une évolution majeure de nos connaissances. Au-delà de <BR/>cette expérience, toute une série de visions du monde ne sont plus <BR/>valables, vous pouvez les jeter comme votre ticket usagé lorsque vous <BR/>sortez du métro. <BR/><BR/>Pourquoi alors tout le monde n’est-il pas en train de parler de la non- <BR/>localité ? Pour les mêmes raisons que celles pour lesquelles il a <BR/>fallu deux siècles pour nommer le XVIe siècle, « le siècle de la <BR/>Révolution copernicienne ». Tout d’abord parce que dans le tumulte du <BR/>quotidien, seule une minorité d’esprits peut percevoir les mutations <BR/>essentielles. Ensuite, parce que dans une période de changement de <BR/>paradigme, même les esprits les plus brillants de l’époque peuvent <BR/>avoir du mal à abandonner les concepts sur lesquels repose leur vision <BR/>du monde. <BR/>Ainsi, aujourd’hui, de nombreux physiciens professionnels tendent-ils <BR/>à diminuer l’importance de la non-séparabilité, voire racontent-ils <BR/>des choses fausses à son sujet, comme le dit Jean Bricmont : « La <BR/>majorité des physiciens n’est pas dérangée par le paradoxe EPR. Mais <BR/>cette majorité se divise en deux types. Ceux du premier type <BR/>expliquent pourquoi cela ne les dérange pas. Leurs explications <BR/>tendent à être entièrement à côté de la question ou à contenir des <BR/>assertions dont on peut montrer qu’elles sont fausses. Ceux du <BR/>deuxième type ne sont pas dérangés et refusent de dire pourquoi. Leur <BR/>position est inattaquable (il existe encore une variante de ce type <BR/>qui dit que Bohr a tout expliqué mais refuse de dire comment) . » <BR/>La désinformation la plus grave au sujet du paradoxe EPR consiste à <BR/>affirmer : « Il n’y a aucune action à distance dans les expériences de <BR/>type EPR »… et à ne rien ajouter d’autre. <BR/>Nous avons vu que nous pouvions dire cela… à condition d’accepter <BR/>l’idée que les deux particules forment un seul et même objet, même <BR/>lorsqu’elles sont dans des instruments de mesure séparés par des <BR/>dizaines de kilomètres. Dans une telle situation, on ne peut plus <BR/>parler d’action d’une particule sur l’autre puisqu’il n’y a plus qu’un <BR/>seul objet ! Donc on peut affirmer qu’il n’y a pas d’action à distance <BR/>uniquement si l’on rajoute que dans ce cas, nos concepts familiers <BR/>relatifs au temps et à l’espace doivent être remis en cause encore <BR/>plus profondément que s’il y avait une mystérieuse « action fantôme » <BR/>entre les deux particules.Super Macroniste https://www.blogger.com/profile/02535023096506231292noreply@blogger.com